à propos de la culpabilité de la mère ...
Samedi 18 mars 2006, nous nous sommes rendus Elise et moi au centre commercial régional "ARCADES" voir Ibara "le peintre de l'extrême" effectuer son show.
Dans la brochure, il est annoncé ainsi "Il explose ! Ibara peint en live sur des toiles immenses, à coup de jets de couleur et de génie. C'est une performance physique et picturale époustouflante."
Nous y retrouvons Léon et Charles qui m'avaient convié à cette prestation car il se trouve qu'Ibara est un ancien athlète de la francophonie une association sportive dont j'ai en toute sympathie développé le blog. Si cela vous dit allez jeter un coup d'oeil sur le site : http://ascfgagny.canalblog.com/
Donc, nous y sommes ... Là Elise fait le tour du site pendant que je discute et découvre une boutique rempli de d'articles aux couleurs flashantes et multiples. Elle y rentre découvrir les diffférents objets proposés à la vente. Je la rejoins au bout d'un moment. Elle me montre un réveil rose bonbon acidulé en forme de coeur genre disney ... en ce moment elle veut absolument acheter un réveil ! Beau ... mais inopérant au possible. Je le lui dit ... que c'est pour les bébés... qu'elle est grande et que je vais lui en chercher un plus adapté à son âge ... Nous examinons ensemble plusieurs autres objets puis je la reconduis en la prenant par la main vers le spectacle qui commence.
Le peintre Ibara s'active sur une musique très rythmée, s'élance, saute, son pinceau à bout de bras. Il procède par touches successives, par vagues de couleurs, retrempant son pinceau dans les pots rangés au bout de l'estrade. C'est magique et spectaculaire !
Elise dans un premier temps regarde puis se remet en quête d'autres centres d'intérêts, saluant au passage des personnes qu'elle ne connaît évidemment pas. Elle repart bientôt dans le magasin où elle a découvert "son réveil". Je la guette du coin de l'oeil et au bout d'un moment rentre dans le magasin et la trouve avec une vendeuse à qui je lance la formule rassurante que j'emploie dans ce genre de situation "Elle est avec moi, je suis son père". Cette personne me répond alors "ne vous inquiétez pas j'ai la même à la maison" ...
Nous échangeons alors rapidement un certains nombres de considérations sur les difficultés rencontrées pour trouver un centre adapté etc... et au détour de la conversation elle lâche "je n'arrive pas à en parler... Vous savez nous les Mères on se sent coupables".
Je lui dit bien sûr qu'il ne faut pas ... bien au contraire, que j'ai fait un blog pour Elise etc... (je suis d'ailleurs repassé au magasin dans l'après-midi lui donner les coordonnées du blog car je devais faire des photos de la prestation d'Ibara). Peut-être lira-t-elle ses lignes ...
De fait, c'est indéniable, il y a toute une école (j'ai lu quelques livres et joins quelques documents à ce blog) basée sur la culpabilité de la Mère réputée avoir été incapable d'établir une bonne relation avec son enfant (je fais court).
Bien heureusement, l'explication intelligente, qui prévaut actuellement, accepte que des causes : pb neurologique, anomalie chromosomique etc. soient à l'origine des problèmes de la relation mère/enfant.
L'explication serait dans de nombreux cas à rechercher du côté de l'enfant et non pas de la mère qui doit au contraire être soutenue.
Mais la vieille école n'est pas morte et peut encore avoir ses adeptes ...
A mon avis, l'idée à retenir, c'est que le cerveau, son développement, ses anomalies sont encore très mal connues ... en attendant, l'enfant, ses parents, son entourage ont besoin d'être encouragés et aidés ... heureusement le milieu médical en est, maintenant, de plus en plus conscient.
J'ajouterai même que l'important est de communiquer sans crainte.
Nous parents devont être fier de notre enfant malgré son handicap. Si l'on veut aller loin dans la provocation, nous pouvons en être plus fier par exemple que les parents de certains énarques qui malgré un cerveau brillant ont des actions négatives sur la société, voire des comportements autistes affirmés ... (et je n'ai rien contre les énarques en général).