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"Au bonheur d'Elise"
20 décembre 2006

article paru dans le monde - le génome de la Mère serait impliqué.

YAHOO France offre la possibilité de s'inscrire dans des groupes ... Je me suis inscrit, voici quelques semaines, au groupe "AUTISME" et suis depuis destinataire de toutes sortes de mails ayant trait à ce handicap. Beaucoup d'informations diverses et variées ... Je vous engage à faire la même démarche car elle permet de se rendre compte de la mobilisation des parents aussi bien que de leur désarroi devant ce qu'il faut bien appeler la situation extêmement difficile qui est la leur.

Je me propose de relayer dans ce blog les informations qui me paraissent particulièrement intéressantes. Voici donc une première information qui m'est parvenue par cette voie :

Lu dans le Monde :
On vous l'avait bien dit que c'étaient les mères qui étaient
responsables de l'autisme de leur enfant !
Vous apprécierez sûrement comme moi de voir classé l'autisme dans les
affections neuropsychiatriques !

Le développement cérébral du foetus est sous la dépendance du génome
maternel
LE MONDE | 19.12.06 | 14h57  •  Mis à jour le 19.12.06 | 14h57


C'est un résultat inattendu et qui remet en question bien des
certitudes. Une équipe de biologistes du CNRS vient de découvrir que le
développement neurologique précoce de l'embryon et du foetus ne se fait pas de
manière totalement autonome mais sous la dépendance de facteurs exprimés
uniquement par le génome de la mère.

    
Pour le professeur Jacques Mallet qui, dans les Comptes-rendus de
l'Académie nationale des sciences américaines du 18 décembre, signe ce
travail avec son équipe du laboratoire de génétique moléculaire de la
neurotransmission et des processus neurodégénératifs (groupe hospitalier
Pitié-Salpêtrière, Paris), ce résultat "pourrait avoir des conséquences en
termes de prévention et de traitement de certaines maladies
neuropsychiatriques comme l'autisme".

Cette recherche a pour fil conducteur la sérotonine. Découvert au début
des années 1950, ce neurotransmetteur joue un rôle majeur dans la
régulation - normale ou pathologique - de phénomènes aussi divers que la
douleur, l'anxiété, la régulation thermique, les comportements
alimentaires et sexuels ou encore le cycle veille-sommeil. On sait aussi, grâce
notamment aux travaux de l'équipe de Jacques Mallet, que la sérotonine
est produite par l'expression de deux gènes différents. Il existe ainsi
une sérotonine du système nerveux central et une autre, "périphérique",
produite au sein de certaines cellules de l'intestin ainsi que dans la
glande pinéale. Les différentes actions de cette molécule dans
l'organisme sont fonction de ses taux de concentration et des tissus où elle se
trouve.

L'équipe du CNRS, coordonnée par Guilan Vodjdani et Francine Côté, a
mené ses travaux sur des souris gravides dont les deux gènes, central et
périphérique, dirigeant la synthèse de sérotonine avaient ou non été
inactivés. Ils ont ensuite comparé le génotype (l'ensemble de
l'information génétique exprimée ou non) des mères et les phénotypes (l'ensemble
des caractéristiques physiques) des embryons ou des foetus. "Au terme
des différentes comparaisons que nous avons effectuées, nous parvenons à
fournir la démonstration que c'est bien le génome de la mère qui, via
la production de la sérotonine périphérique dans le sang, "dicte" durant
plus de la moitié de la gestation, le développement neurologique et la
viabilité future de l'organisme qu'elle porte, explique Guilan
Vodjdani. Tout se passe comme si certains gènes de l'organisme de la mère
s'imposaient durablement à ceux de l'embryon et du foetus."


LE RAPPROCHEMENT AVEC L'AUTISME


Pour ces biologistes, il ne fait aucun doute que cette "perméabilité"
dépasse la seule sérotonine et que l'on peut aussi extrapoler de la
souris à l'homme. "Nous devons replacer cette découverte dans un cadre plus
général et notamment la rapprocher des travaux en cours sur l'autisme,
souligne Jacques Mallet. On sait en effet qu'il existe des liens,
encore mal précisés, entre cette maladie du développement cérébral et une
production trop élevée de sérotonine. Nos résultats éclairent ainsi d'un
jour nouveau le rôle qui pourrait être celui de la mère."

Les anomalies du développement neurologique induites par une production
anormale de sérotonine d'origine "maternelle" observée chez la souris
pourraient-elles être, chez la femme, directement impliquées dans
l'apparition de syndromes autistiques ? Les membres de l'équipe du CNRS le
pensent tout en voulant rester prudents. "Plusieurs mécanismes restent à
élucider et différentes molécules sont sans aucun doute impliquées,
mais nous pensons bien avoir mis en évidence un phénomène physiologique
qui pourrait être impliqué dans différents états pathologiques de nature
psychiatrique", fait valoir Jacques Mallet.

Ce résultat pourrait soulever de nouvelles questions éthiques et
conduire notamment à modifier la prise en charge médicale des grands
prématurés dont le système nerveux central n'a pas encore acquis l'autonomie
suffisante pour produire sa propre sérotonine et assurer un bon
développement cérébral. Une autre question concerne la pratique - interdite en
France mais tolérée dans de nombreux pays - des mères porteuses dans la
mesure où la gestation ne peut plus, désormais, être assimilée à un
simple "portage".



Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 20.12.06

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