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"Au bonheur d'Elise"
27 novembre 2011

Un blog jubilatoire où le Maître vous éclaire ... Solaire ! et à découvrir absolument ...

Jean-Marie De Lacan

site: Critique raisonnée du Non psychanalytique

Jean-Marie de Lacan est psychanalyste. Il a côtoyé les plus grands, s’en est inspiré, les a inspirés, mais s’est à jamais juré de ne s’autoriser que de lui-même.

Avec dix-huit scissions à son actif (dont cinq au sein d’associations psychanalytiques reconnues d’utilité publique), le record intercontinental franco-argentin de la séance la plus courte (0.0066 secondes), et celui de la conférence la plus longue, il s’impose parmi les analystes les plus en vogue du nouveau millénaire.

Sa grande expérience acquise auprès des enfants en difficulté le hisse au sommet de la pointe du pic de la prise en charge des mères d’enfants psychotiques en France. Amateur d’opéra et de chants grégoriens, il préside le mouvement communiste non révolutionnaire depuis plus de vingt ans et anime régulièrement un colloque sur les bonnes pratiques du packing.

Son dernier article pour l'exemple :

Pierre-Yves contre-attaque !

Chers disciples,

Mon appel à la censure n’ayant visiblement pas été suivi des faits ou d’effets de rire comme fût-il, certains con-pères croient bon d’en remettre une couche à nos psychotiques en culotte courte. À mon instar, le camarade Pierre-Yves reste pantois face à un système judiciaire profondément malade et incapable de hâter une raie-solution freudienne que nous n’avions aucune peine à causer avant l’invasion des comportementalistes.

Probablement suite à mes bons conseils, Pierre-Yves évite soigneusement les attaques ad hominem de cette hystéro-perverse de réalisatrice pour se con-centrer sur ce qu’elle ose encore appeler un travail. Je dois bien reconnaitre que, même si son intervention ne saurait égaler la mienne, le camarade fait mouche. Je dirais même qu’il tue-mouche.

Il débute par une analyse fine et rigoureuse du procédé :

La réalisatrice a interviewé des psychanalystes de renom, toutes écoles confondues. Ensuite, elle a manipulé l’enregistrement en effectuant des coupures et en ajoutant des commentaires a posteriori, visant à dénaturer et tordre les propos recueillis. Le but évident est de présenter les psychanalystes comme non crédibles.

Nous attirerons l’attention sur le fait qu’ainsi elle leur coupe la parole et qu’elle oeuvre selon ce grand principe de toutes les méthodes comportementales : réduire l’autre au silence, le faire taire. C’est le fil conducteur de toute cette propagande.

Vous rendez-vous compte ? La malheureuse Sophie a manipulé des enregistrements de psychanalystes ! Pire, elle leur a coupé la parole ! Elle s’est également laissée aller à greffer ses commentaires après-coup ! Mais depuis quand les réalisateurs se permettent des choses pareilles ? Savait-elle que non seulement, nous ne nous autorisons que de nous-mêmes, mais que nous n’autorisons également les autres que de nous-mêmes ? Quelle inculture ! Quel mépris des traditions psychanalytiques en vigueur dans l’empire franco-argentin ! Il s’agit bel et bien de propagande comme l’affirme le camarade Pierre-Yves ! Il s’agit bel et bien de propagande, mais pas de la bonne !

En contraste, un plan de cette vidéo présente une chercheuse de l’INSERM qui développe à l’aise, sans interruption aucune ni commentaires, les résultats de sa recherche devant un écran plat. La question lui est posée sur les causes de l’autisme. Elle répond sans hésiter : « génétiques ! ».

Et pourquoi donc cette « chercheuse » de l’INSERM, qui semble avoir définitivement renoncé à sa quête du pénis, n’est-elle pas coupée au montage ? Demandez-vous pourquoi, chers disciples ! Demandez-vous pourquoi, mais pas trop ! Celle-ci ne cesse pourtant de blasphémer, d’employer des mots que nous avons depuis longtemps bannis de la langue française. Les prononcer me provoque une pénible inflammation symbolique du pénis : « génétique », « chercheuse », « scientifique », « information », « expérience », « autisme », « efficacité » ! Que d’abominations ! N’est-il pas préférable d’en rester au langage, au corps, à l’imaginaire, à l’inconscient, à la jouissance du symptôme ?

Enfin, l’attention de ces enfants, portée sur la partie basse des visages témoigne de leur intérêt tout particulier pour la bouche en tant qu’orifice du corps.

La découverte est donc la suivante : les enfants psychotiques ne regardent pas les yeux mais la bouche ! Mais nous le savions déjà depuis longtemps puisqu’il s’agit d’une regrettable fixation au stade oral, la mère maintenant un processus de perpétuelle fellation symbolique sur son rejeton. Comment voulez-vous que cet obstacle manifeste à l’identification projective leur permette de parler ? L’obstacle au langage que constitue la fellation symbolique reste à ce jour la seule explication scientifique plausible. Tout matériel, aussi onéreux soit-il, ne pourra rien y changer. Et que dire de cette « information » que cette « chercheuse » sans trouvaille s’obstine à localiser dans l’objet œil ? Non, non et non! Dois-encore répéter que la seule et vénérable information est à rechercher au niveau du pénis, voire aux alentours des orifices voués à l’accueillir en toute sainteté? Quelle honte…

Enfin, une famille nous est montrée en compagnie de leur fils Guillaume qui se présente comme suit: « Je suis autiste à 80 pour cent ».

Non seulement parler d’autisme reste en soi un blasphème de la pire espèce, mais oser attribuer un pourcentage à cet autisme relève du non-sens le plus rétroversé : « Autisme à 80% » disent-ils à ce pauvre enfant déjà conditionné au DSM… Ainsi, la sacrosainte démarcation psychose/névrose n’aurait plus lieu d’être ! Nous pourrions être les deux à la fois, à savoir tout autant mal castrés que non castrés : je viens ainsi de démontrer là toute l’idiotie scientiste par l’absurde. Et comment se fait-il que ce jeune homme et sa famille connaissent son diagnostic ? Il s’agit à l’évidence d’une violation du soixante-neuvième commandement freudien…

On dit que les psychanalystes auraient culpabilisé les mères d’enfants autistes. Pourtant, rien de cela ne s’entend dans le discours des psychanalystes interviewés.

Selon les infidèles, nous culpabiliserions les mères. Où ? Quand ? Comment ? Aucun de nous ne l’a officiellement et clairement reconnu ! Donc ceci est totalement faux vous m’entendez ! Ce ne sont que des balivernes lancées par quelques cognitivos parmi les plus enragés et relayées par des génitrices hystériques dont l’instinct maternel visiblement défaillant a précipité leur progéniture vers la psychose la plus sévère.

Si violence il y a envers les enfants autistes et les parents d’enfants autistes, elle est ailleurs, dans le fait de la ségrégation que génère le discours de la science par ses méthodes de dépistage, d’évaluation et de classement.

Non ce ne sont pas les psychanalystes qui culpabilisent les mères mais la société contaminée par le scientisme, ce grand Autre social déshumanisé qui accuse nos gènes d’être responsables de tous les malheurs du monde. Pierre-Yves connait d’ailleurs une de ces fameuses mère, non pervertie par les cognitivos, qui est entièrement d’accord avec lui : n’est-ce pas là la preuve magistrale de la véracité de nos théorie, et du fascisme profond des autres ?

Toute relation humaine a quelque chose de « fou », dans le sens de « singulier », hors normes, car il n’y a pas de normalité en cette affaire si l’on veut bien ouvrir les yeux et les oreilles.

Enfin, mon cher et camarade dénonce avec grande pertinence cette obsession très moderne, très scientiste d’une normalité pourtant totalement fantasmatique ! La plupart des grands esprits s’accordent sur le fait que personne n’est normal. Donc nous sommes tous fous, mais personne n’est plus fou qu’un autre car nous sommes fous différemment : la différence n’est pas une compétition contrairement à ce que veulent nous imposer les comportementalo-capitalistes ! Il n’y a aucun gène qui tienne ! Il n’y a, et il n’y aura jamais que la chair, la chair de la chaire, et le gigantesque bain de langage, dont les remous doivent remuer sans aucun interventionnisme malsain.

C’est dans un bain de langage, « bouillon de culture » qu’arrive le corps de tout être humain et non pas dans un « programme génétique ».

L’efficacité n’existe pas plus que la normalité : il s’agit à nouveau d’un fantasme issu d’une angoisse castration dont l’objet n’a su atteindre l’illusoire précarité d’un œdipe mal chantourné. Les cognitivos trichent, fraudent, gonflent leurs statistiques et dissimulent leurs échecs alors que nous ne cessons de les afficher fièrement. Comment se fait-il que nos hôpitaux de jours renferment les enfants les plus gravement atteints alors que les thérapies comportementalo-suédoises très lucratives (« Money, Money, Money ») n’accueillent que les mouflets qui vont bien ? Demandez-vous pourquoi chers disciples! Demandez-vous pourquoi, mais pas trop !

Enfin, quel est le mal à utiliser un crocodile comme objet transitionnel ? D’autant plus que, tout le monde le sait, les enfants adorent les animaux ! Les interprétations que nous en faisons ne regardent que nous et certainement pas les réalisatrices, historiens et autres documentaristes en mal de pénis.

La gueule du crocodile ? Mais elle représente l’irreprésentable : ce qui risque de vous bouffer tout cru ! Ce n’est pas la mère proprement dite, bien entendu ! Mais dans l’imaginaire fantasmatique de l’enfant, sa toute puissance sur lui, qui pourrait bien n’être pas que bienveillante. Le bâton ? Ce n’est pas le père en tant que tel, bien sûr (il n’a plus beaucoup de poids, de nos jours), mais ce que LACAN a redéfini d’une fonction : ce qui dirige le désir de l’enfant sur autre chose que sur sa mère et qui fait que la mère puisse ne pas s’occuper que de son enfant. N’oublions pas qu’une mère est une femme et l’enfant, son objet. Dans son ignorance, la réalisatrice croit et veut faire croire qu’il s’agit de promouvoir une concurrence entre père et mère. C’est absurde !

Oui, le camarade Pierre-Yves a raison de proclamer que rien ne se dénouera en bouffant du psychanalyste. Or, ce documentaire propagandiste et malsain ne vise qu’à nous faire chuter dans la fosse aux crocodiles…

Les gens avisés, avec une éthique, savent que ce n’est pas avec des petits cartons, encore moins en « bouffant du psychanalyste » que les choses vont se dénouer.

Et qu’on ne vienne pas nous dire que la remise en question nous est impossible puisque Lacan nous incita jadis à toujours repenser notre théorie en fonction de notre objet. Néanmoins, le « notre » indique bien que seuls les « nôtres » sont habilités à réévaluer des théories et des objets que nous sommes par ailleurs les seuls à pouvoir définir comme il se doigt !

Aligatorement vôtre,

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Commentaires
J
Voir l'article de Nathalie Hamidi sur Autisme Infantile http://autismeinfantile.com/observation/reflexion-sur-lautisme/humour-caricatures-et-combats-anti-psykk/<br /> Et mon commentaire :<br /> Perso, j’étais hilare et assez consterné de voir certaines réactions … ce qui prouve aussi que « les familles » au sens le plus large sont quelque part à vif !<br /> Mais je suis quelqu’un qui manie l’humour à divers degré depuis très longtemps et par expérience je connais les résistances qu’il peut rencontrer … à un certain degré il faut être initié.<br /> Bref un truc de ouf et une apnée salutaire dans la psychanalyse … Je me suis abonné au blog de M. de Lacan très curieux de ces prochaines productions … Merci à lui !
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P
Dans certains forums, ces pastiches font débat. Ce pastiche est à peine caricatural, et certains lecteurs, ignorant qui est JMDL et ne connaissant pas les signes implicites qui signalent la blague sur son site, l'ont pris au premier degré (puisqu'il est crédible, les "vrais" disent des choses équivalentes parfois...) et ont vraiment "souffert" de ses propos.<br /> Et je lis, sur certaines listes conernant d'autres sujets mais où les gens sont parfois amenés à lire sur l'autisme, des choses à peine moins ridicules, mais les gens qui tiennent ces propos sont sérieux. Donc je reste très mitigée pour ma part...
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L
GE-NIAL !<br /> Je pense que les psychanalystes devraient la mettre en veilleuse pendant quelques temps parce que là, ce pastiche est délicieux et dévastateur. Il n'est donc pas difficile de les ridiculiser à moins qu'ils ne s'en chargent eux-mêmes dans le fond !!!<br /> Ces personnes ont pu sévir pendant des années à l'aide d'un langage incompréhensible au commun des mortels et parce que la science n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui. On a fini par admettre un jour que la terre était ronde et qu'elle tournait autour du soleil, on sait aujourd'hui que l'autisme est d'origine GENETIQUE ! Il faudra qu'un jour ces gens l'acceptent et qu'ils cessent de considérer les familles comme des ignares finis. <br /> Merci pour ce petit moment de pur bonheur..Et bon dimanche.<br /> ValérieJ
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