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"Au bonheur d'Elise"
9 janvier 2012

article publié dans ouest-france.fr le 7 janvier 2012

La difficulté de scolariser les enfants handicapés
samedi 07 janvier 2012
 

Près de 300 enfants devraient bénéficier d'une place en structure spécialisée selon la maison départementale des personnes handicapées. 370 seront créées d'ici à 2013, dont 70 pour enfants.

« La situation est dramatique. Des centaines d'enfants sont déscolarisés dans notre département. » C'est en ces termes que Marie-Luce Le Guen, directrice de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) d'Ille-et-Vilaine, qualifie la situation des enfants en situation de handicaps. À la MDPH, « on oriente, on ouvre des droits mais nous ne sommes pas responsables de l'admission ! »

Elle estime à 165 le nombre d'enfants qui devraient avoir une place en Institut médicaux éducatif (IME) et à 134 ceux qui devraient être en Instituts éducatifs, thérapeutiques et pédagogiques (Itep). Soit près de 300 enfants handicapés psychiques qui n'ont aujourd'hui pas de places adaptées à leur handicap.

A côté de la Petite Ourse

Si certains, du coup, restent à la charge des parents ce qui oblige l'un des deux à ne pas travailler, d'autres sont acceptés dans des écoles « classiques ». « Au titre de la loi de 2005, il est normal pour nous d'accueillir ces enfants », souligne Didier Dédelot, directeur de l'école Oscar-Leroux à Rennes. L'école est d'ailleurs spécialisée dans ce type d'accueil puisqu'elle travaille avec le centre d'aide aux enfants en difficulté, la Petite Ourse, située juste de l'autre côté de la route.

Seulement, dernièrement, une des institutrices a fini par se demander si le fait d'avoir accueilli l'un d'eux ne lui avait pas fait plus de bien que de mal. Et c'est bien là la question. Comment intégrer dans une classe un enfant qui ne tolère pas la vie en groupe, réclame l'attention exclusive de son institutrice et ne peut absolument pas suivre le programme de cette classe ?... « Il a besoin d'un accompagnement individualisé », souligne-t-elle. Du type de ceux qui sont dispensés à l'école du Bois-Perrin de l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier.

Pour l'Agence régionale de santé (ARS), responsable des écoles spécialisées, le retard est difficile à rattraper même si elle s'y emploie depuis 2009. « En 2011, l'ARS Bretagne a consacré un budget de 386 millions d'euros à cette problématique, soit une progression de 1,45 % par rapport à 2010 », explique l'agence. Mais quelle est la part consacrée à l'Ille-et-Vilaine ? « Le programme 2011-2013 prévoit la création de 318 places, dont 70 pour enfants handicapés. »

La grande difficulté des structures spécialisées aujourd'hui, c'est d'accueillir des personnes handicapées plus longtemps et, du coup, de voir leurs capacités d'accueil saturées.

 

Alexandra BOURCIER.
 
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Commentaires
J
Effectivement, chaque cas est singulier ... et il est difficile de trancher.<br /> <br /> Mais je pense qu'il faut avant cela se préoccuper du diagnostic qui doit intervenir le plus tôt possible, de la mise en place d'un accompagnement efficace dans la foulée pour que l'enfant puisse aborder la phase de scolarisation avec les meilleures chances.<br /> <br /> Que l'on n'impose pas le choix aux parents mais plutôt qu'on les accompagne le mieux possible dans leur démarche ... Quelque part une utopie aujourd'hui ... mais je parle de demain.
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L
Cet article est intéressant. Je m'intéresse à la scolarisation dite "classique" et je m'interroge de plus en plus sur l'opportunité de cette intégration en milieu "ordinaire" pour les enfants autistes.<br /> <br /> Je n'ai pas d'avis tranché et la décision ne peut provenir que de la famille en concertation avec les équipes de la MDPH.<br /> <br /> Mais cet article a le mérite de poser les bonnes questions: quel avantage en tire un enfant dont les relations sociales sont perturbées intrinsèquement? Comment l'équipe enseignante peut-elle gérer cela sans négliger les 24 autres élèves de la classe? Comment trouver les budgets pour couvrir en totalité les besoin en AVS ? <br /> <br /> La loi de 2005 me semble mise à mal et montrer ses failles... <br /> <br /> Et de l'autre côté, est-il souhaitable que ces enfants se retrouvent en hôpitaux psychiatriques (sans beaucoup plus de moyens d'ailleurs) et sans autre perspective que vivre toute la journée avec leurs petits compagnons d'infortune?<br /> <br /> Rhaa... La réponse ne me vient pas et pourtant il faudra en trouver une dans les années à venir!!!<br /> <br /> ValérieJ
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