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"Au bonheur d'Elise"
16 janvier 2012

article publié sur europe1.fr le 12 janvier 2012

La France n'arrive pas à soigner ses autistes

Par Europe1.fr et Eve Roger

Publié le 12 janvier 2012 à 11h26 Mis à jour le 12 janvier 2012 à 11h50

 
L'autisme a longtemps été assimilé en France à une maladie psychologique.

L'autisme a longtemps été assimilé en France à une maladie psychologique. © MaxPPP

ENQUETE - Les méthodes comportementales, appliquées à l’étranger, sont chères et non remboursées.

600.000 personnes souffrent d'autisme en France. Parmi elles, figurent 100.000 enfants. Mais dans l'Hexagone, cette maladie est mal comprise et peu étudiée. Par rapport à l'étranger, la France a pris beaucoup de retard dans la prise en charge des jeunes autistes. Pour tenter d'y remédier, l'autisme a été décrété grande cause nationale 2012.

L’autisme longtemps assimilé à une maladie psychologique

Pendant des années, les parents d'autistes les ont confiés aux psychiatres. Pour une raison simple : l'autisme a longtemps été considéré comme une maladie psychologique. Mais cette solution a fait plus de mal de que bien.

Les parents de Galaad ont connu cette épreuve. Ils ont consulté des spécialistes à l'hôpital il y a quelques années. "Les psychanalystes de l'époque m'avaient dit que notre enfant ne parlerait pas", confie Florent, le père de Galaad, à Europe 1. "Aujourd'hui, mon fils parle. Un jour ou l'autre, je retournerai voir ces psychanalystes et c'est mon fils qui leur expliquera qu'il s'en est sorti, mais pas grâce à eux", ajoute Florent.

La France a pris 30 ans de retard

Car, pour soigner les autistes, il faut "rééduquer" leur cerveau. La maladie n’est en effet pas due, comme le laissent entendre certaines croyances populaires, à une mauvaise relation entre la mère et son bébé mais à un cerveau qui s'est mal développé. Un constat que la France a mis 30 ans à faire.

Les méthodes de soin qui ont fait leurs preuves aux Etats-Unis, au Canada, en Belgique commencent à arriver en France. Le jeune Galaad, aujourd'hui âgé de 6 ans, a la chance d'y avoir accès. Et pour lui, ça marche : il parle et peut aller à l'école avec une éducatrice. Le reste du temps, il fait des exercices avec Laure, une psychologue, qui travaille avec lui sur la base de méthodes sont dites "comportementales".

Les principes des méthodes comportementales sont simples : quand Galaad se comporte bien, la psychologue le félicite de façon très appuyée. Et quand il se roule par terre ou refuse d'obéir, elle l'ignore totalement. Ensuite, pour lui apprendre à parler, la psychologue n'utilise pas des sons mais des images.

Des méthodes rares et coûteuses

Seul hic, les parents de Galaad ont dû vendre leur appartement pour payer cette éducation à leur fils. Il leur en coûte 24.000 euros par an car ces méthodes, non reconnues en France, ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Au problème financier s'ajoute celui du manque d'éducateurs formés. Aujourd'hui, 8 enfants autistes sur 10 ne peuvent pas bénéficier de ces traitements pour cette raison. En France, seules deux facultés enseignent ces formations, à Lille et à Paris.

Résultat : les listes d'attente débordent dans la vingtaine d'établissements qui utilisent les méthodes comportementales en France pour soigner les autistes. A Lille par exemple, 850 enfants attendent pour entrer dans l'une de ces écoles.

> Plus d'informations sur le site de l'association B-aba Autisme

 

http://www.europe1.fr/France/La-France-n-arrive-pas-a-soigner-ses-autistes-901173/

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