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"Au bonheur d'Elise"
13 février 2012

article publié sur le blog de Daniel FASQUELLE, député du Pas-de-Calais le 30 janvier 2012

Le soutien d'Evelyne Friedel, vice-présidente d'Autisme Europe

En qualité de vice-présidente d’Autisme Europe, et au nom de
l’association internationale, je tenais à vous faire part du soutien de
l’organisation internationale à votre proposition de loi en faveur de la
suppression des pratiques psychanalytiques dans le traitement des
personnes autistes.
Votre initiative est à la fois courageuse, en raison du « paysage »
français, tant associatif que professionnel, mais surtout nécessaire, au
plan scientifique et médical, et au plan financier. Les finances
publiques doivent en effet être réorientées vers des approches
éducatives de qualité, adaptées aux personnes autistes, pour répondre à
leurs droits.


Comme vous le savez, suite à une réclamation collective d’Autisme Europe
contre la France, le Conseil de l’Europe a jugé en 2003 que la France
avait violé ses obligations éducatives à l’égard des personnes autistes,
accusant ce pays de graves retards – notamment au regard de la qualité
de leur prise en charge. Je vous renvoie à la présentation de cette
décision jointe à ce courrier.

Le Conseil de l’Europe a effectué un suivi de la décision rendue à
l’encontre de la France. Les conclusions du Comité européen des droits
sociaux ont été rendues en 2007 et en 2008. Le Comité a constaté à deux
reprises que la France ne répond malheureusement toujours pas à ses
obligations (voir pp. 27 et ss. des conclusions de 2007 et pp. 19 et ss.
des conclusions de 2008).

Lorsque la situation française est comparée à celle de pays européens
voisins, notamment l’Espagne (il n’est même pas besoin de traverser
l’Atlantique), on constate que notre retard est causé par le force
d’inertie opposée par l’approche psychanalytique qui ne laisse pas la
place aux autres méthodes éducatives ayant fait preuve de leur
efficacité depuis maintenant 30-40 ans.

Sur la scène européenne, comme d’ailleurs sur la scène internationale,
la France fait de plus en plus figure d’exception.

De nombreux psychiatres travaillant au sein de la communauté
scientifique internationale, et dont plusieurs interviennent comme
experts auprès d’Autisme Europe, se sont aussi souvent émus de la
situation vécue par les familles en France.

Ces familles sont en effet victimes des approches psychanalytiques
privant les enfants de l’éducation indispensable à leur développement,
laquelle constitue aussi l’un de leurs droits fondamentaux.

Or, chacun sait que la théorie psychanalytique n’est pas
scientifiquement établie, et contrevient en cela aux critères de
l’Organisation mondiale de la santé, qui exige que les traitements
apportés aux personnes soient fondés sur l’état le plus avancé de la
science (/evidenced based medicine/).

Les publications scientifiques internationales font ainsi état de ce mal
français.

Qu’ils soient européens ou américains, les spécialistes soulignent
l’inefficacité de la psychanalyse, pire, ses effets néfastes (voir
notamment, les publications – déjà anciennes - jointes à ce courrier :
James D. Herbert, Ian R. Sharp Brandon A. Gaudiano, /Separating Fact
from Fiction in the Etiology and Treatment of Autism/, The Scientific
Review of Mental Health Practice, 2002, pp. 2 à 4 et 12 ; et Ministère
de la santé Espagnol, /Guide de bonnes pratiques dans le traitement des
troubles du spectre autistique,/ 2006).

Le guide des bonnes pratiques du ministère de la santé espagnol de 2006
(p. 13) indique clairement que /« _l’approche psychanalytique a été une
des plus grandes erreurs dans l’histoire de la neuropsychiatrie
infantile.
Les personnes autistes en France ne doivent plus être privés de prises
en charge adaptées à leurs besoins, à cause de l’obscurantisme de
professionnels, qui ne sont ni scientifiques, ni éducateurs et qui
faussent le débat depuis bien trop longtemps.

Les contraintes budgétaires sont une chose, les obstacles
« idéologiques » face aux réalités scientifiques sont encore bien plus
lourds à franchir. Ajoutons que les budgets en ce domaine parce qu’ils
sont limités doivent d’autant plus être employés en direction de prises
en charge adaptées, comme le requiert le Conseil de l’Europe.

Evelyne Friedel
Vice-présidente

Autisme Europe

http://www.danielfasquelle.blogspot.com/2012/01/le-soutien-develyne-friedel-vice.html

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