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"Au bonheur d'Elise"
29 février 2012

article publié dans le quotidien du médecin le 29 janvier 2012

Plan Santé mentale II : mais où sont les sous ?

La secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra a présenté mercredi en Conseil des ministres, le plan Psychiatrie et Santé mentale 2011-2015. Renvoyée à la concertation entre acteurs locaux, la question des moyens de ce plan « nouvelle génération » reste posée.

« L’enjeu majeur de ce nouveau plan est de prévenir les ruptures dans les parcours de vie des personnes concernées, quel que soit leur lieu de vie, y compris celles en grande précarité ou en milieu pénitentiaire », indique un communiqué du ministère de la Santé. La version définitive de ce plan dévoilé mercredi est quasiment identique au document de travail soumis à concertation fin janvier et dont le « Quotidien » s’est fait l’écho. Ce plan se décline en quatre axes stratégiques : prévenir et réduire les ruptures au cours de la vie de la personne, selon les publics et les territoires, entre la psychiatrie et son environnement sociétal, entre les savoirs. Présenté comme un plan « nouvelle génération », il ne comporte pour le moment aucun financement contrairement au premier plan santé mentale 2005-2008 qui avait engagé 475 millions de crédits en fonctionnement et 750 millions en crédits en investissement. Ce second plan n’est pour l’heure qu’un ensemble de grands principes que les agences régionales de santé (ARS) et « les acteurs de terrain » auront à mettre en musique selon les spécificités locales. « Les ARS ont ainsi à décliner le plan en mesures opérationnelles dans les 26 projets régionaux de santé (…). Les administrations centrales et opérateurs nationaux seront également invités à faire connaître la façon dont ils intégreront le plan dans leur propre feuille de route d’ici juillet 2012 », précise le ministère. L’ensemble de ces contributions sera annexé au plan. La Direction générale de la santé (DGS) pilotera le plan au niveau national « afin de s’assurer de sa bonne mise en œuvre par les administrations et les ARS et de la définition des indicateurs de suivi ». Un premier bilan sera établi en 2016. Entre-temps, une conférence de suivi sera organisée chaque année sous la présidence des ministres de la Santé et des Solidarités.

L’incantation ne suffit pas.

De leur côté, les professionnels restent pour l’heure sceptiques vis-à-vis du nouveau plan. Si l’Union nationale des cliniques psychiatriques (UNCPSY) « souscrit à (ses) orientations », son président, le Dr Olivier Drevon, s’alarme « d’une absence totale de volet économique et de pistes de financement, qui permettraient la mise en œuvre effective des mesures proposées ». Bien que l’UNCPSY ne soit « pas hostile à cette démarche compte tenu des observations, par ailleurs faites, concernant le volume et l’opacité des dépenses associées à la maladie mentale (…), un rappel des engagements concernant la mise en œuvre de la tarification à l’activité pour la psychiatrie apparaîtrait comme une annonce a minima ». Pour le Dr Alain Vaissermann, président du Comité d’action syndicale de la psychiatrie (CASP), la question des moyens se pose. « Une partie de la profession avait réclamé un budget spécifique à la psychiatrie à l’intérieur de l’ONDAM. Or ça non plus on ne l’a pas dans ce plan. C’est l’une des raisons d’ailleurs pour laquelle nous avions réclamé une grande loi de santé mentale », ajoute-t-il. « Dans un contexte économique que personne n’ignore, aucun engagement n’est pris dans ce plan pour modifier vraiment le cours des choses », déplore la Fédération d’aide à la santé mentale-Croix-Marine. « L’incantation ne suffit pas. On peut ainsi évoquer la collaboration avec les autres professionnels de santé mais il ne s’agira que d’un vœu pieux si rien n’est fait pour harmoniser la densité médicale et paramédicale sur l’ensemble du territoire », considère la fédération dans un communiqué.

› DAVID BILHAUT

http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/plan-sante-mentale-ii-mais-ou-sont-les-sous

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29 février 2012

article publié dans libération le 28 février 2012

J’ai un enfant autiste, j’envisage de m’exiler

 
Par MAGALI PIGNARD Mère d'un enfant autiste, agrégée de physique, membre actif du collectif Soutenons le mur

Je vous écris car je suis extrêmement choquée du parti pris sur l’autisme qui se retrouve dans différents articles récemment publiés dans Libération (1). La France a au moins quarante ans de retard sur les pays développés en matière de dépistage et de prise en charge. La situation des autistes est catastrophique. Les autistes adultes d’aujourd’hui, qui n’ont reçu et ne reçoivent qu’une prise en charge psychanalytique sont : soit internés en hôpital ou en institution psychiatrique, bourrés de...

Lire la suite ICI

 

29 février 2012

article publié dans SCIENCE & pseudo-sciences

jacques van rillaer professeur émériteMensonges lacaniens

par Jacques Van Rillaer

« Notre pratique est une escroquerie : bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c’est quand même ce qu’on appelle d’habitude du chiqué — à savoir ce que Joyce désignait par ces mots plus ou moins gonflés — d’où nous vient tout le mal. »

Jacques Lacan, 26 février 19771

Le fondement essentiel des pratiques de ceux qui se nomment « psychanalystes » sont des textes de Freud et de quelques disciples. Il est donc crucial de connaître le degré de fiabilité des affirmations contenues dans ces publications. Des milliers de personnes croient que Freud, Bettelheim ou Lacan sont des savants parfaitement intègres, qui ont observé méthodiquement des faits, qu’ils ont ensuite mis par écrit sans les déformer. Ces personnes ignorent ou refusent d’admettre les inévitables processus de distorsion du traitement des informations et la pratique du mensonge chez une large proportion des êtres humains, y compris chez les hommes de science.

Des mensonges dès le départ du freudisme

Le voile sur les mensonges de Freud a commencé à être levé par son disciple Ernest Jones. Dans sa célèbre biographie, Jones signale que le traitement d’Anna O., le cas princeps de la psychanalyse, ne s’était pas terminé comme c’est écrit dans les Etudes sur l’hystérie. Alors qu’on y lisait qu’Anna O. avait été délivrée de tous ses symptômes, Jones signalait qu’après un an et demi de « cure par la parole » la malade avait dû être placée dans un institut psychiatrique. Il ajoutait : « Un an après qu’il eût cessé de la soigner, Breuer confia à Freud qu’elle était tout à fait détraquée, et qu’il lui souhaitait de mourir et d’être ainsi délivrée de ses souffrances2 ».

D’autres révélations ont également été faites par des disciples. Ainsi Oskar Pfister, pasteur suisse devenu analyste freudien, a confié à Henri Ellenberger, qui avait fait une analyse didactique sous sa direction, que l’ouvrage de Jones contenait des « légendes », notamment la légende que Freud aurait été constamment attaqué de façon malhonnête3.

C’est sans doute Ellenberger, le plus célèbre des historiens de la psychiatrie, qui a porté des coups décisifs aux légendes relatives à l’intégrité scientifique de Freud. Chargé du cours d’histoire de la psychiatrie à la Fondation Menninger (Etats-Unis), il s’est donné la peine de faire une enquête sur le cas d’Anna O qui lui fit découvrir son dossier médical dans la clinique suisse où elle avait été placée, faute d’être aidée par la psychanalyse. On y lisait que la patiente — dont Freud a écrit à plusieurs reprises qu’elle avait été guérie de tous ses symptômes4 — présentait nettement plus de troubles après le traitement qu’avant et qu’elle était même devenue morphinomane durant la cure. Ellenberger a publié ces faits en 19725 et y a consacré quelques pages dans l’édition française de sa monumentale histoire de la psychothérapie6. Il a également montré que Freud avait beaucoup plagié et était beaucoup moins original que le grand public ne le croit.

Peu après, Frank Cioffi a publié l’article « Freud était-il un menteur ? »7. Rapprochant simplement des textes de 1896 et de 1924, il montrait que Freud avait menti sur un point capital de sa doctrine. En 1896, Freud écrivait que l’hystérie de toutes ses patientes sans exception s’expliquait par « des séductions subies dans la première enfance  ». Il ajoutait : « Les malades ne racontent jamais ces histoires spontanément. On ne réussit à réveiller la trace psychique de l’événement sexuel précoce que sous la pression la plus énergique du procédé analyseur et contre une résistance énorme, aussi faut-il leur arracher le souvenir morceau par morceau. […] Dans la plupart des cas, les souvenirs n’étaient retrouvés qu’après plus de cent heures de travail8 ». A partir des années 1910, Freud a raconté qu’il avait été trompé par ses patientes, qui lui racontaient spontanément des histoires d’inceste qu’il avait pris naïvement, à l’époque, pour des récits d’événements réels. Freud dit avoir compris ensuite qu’il s’agissait seulement de fantasmes produits par les désirs œdipiens. Il n’a jamais reconnu qu’il avait conditionné ses patientes à inventer ce qui était conforme à sa théorie.

Par la suite, des historiens du freudisme, à mesure que des archives se publiaient, ont découvert de plus en plus de mensonges et de légendes. Les ouvrages de Crews, Bénesteau, Borch-Jacobsen et Shamdasani, parmi bien d’autres, montrent l’ampleur des mystifications9.

Aux mensonges de Freud s’ajoutent ceux de disciples célèbres, à telle enseigne que Cioffi, trente ans après son célèbre article, conclut le bilan des tromperies de Freud et de freudiens par ces mots : « Le mouvement psychanalytique dans son ensemble est l’un des mouvements intellectuels les plus corrompus de l’Histoire10 ». On pourrait évoquer par exemple les impostures de Bruno Bettelheim11 ou le Journal d’une adolescente, que Hermina Hug-Hellmut — la première analyste d’enfants — , publia comme le récit d’une adolescente alors qu’elle l’avait entièrement inventé12. Nous nous limitons ici aux cas de Jacques Lacan et de son beau-fils Jacques-Alain Miller, son héritier au sens matériel et figuré du terme.

Pourquoi avoir créé l’Ecole freudienne de Paris ?

En 1962, au moment de choisir des études universitaires, la lecture d’ouvrages vantant les prodigieuses victoires de la psychanalyse m’ont incité à opter pour la psychologie13. Dès ma 2e année d’études, je me suis adressé à la Société Belge de Psychanalyse, affiliée à l’International Psychoanalytical Association (IPA), pour entamer une didactique freudienne. La présidente m’a répondu qu’il fallait être diplômé médecin ou psychologue avant de pouvoir commencer ce type d’analyse. L’année suivante, j’apprenais par Jacques Schotte, professeur de mon université, qu’il allait fonder, avec quatre autres psychanalystes, l’Ecole belge de psychanalyse (EBP), qui se rattacherait à l’Ecole freudienne de Paris (EFP), que venait de créer Jacques Lacan. Il m’expliqua que, dans l’association lacanienne, les règles étaient moins « obsessionnelles »14 que dans la corporation « annafreudienne ». En effet, la porte était grande ouverte aux étudiants en psychologie, aux philosophes, aux théologiens, aux prêtres qui quittaient l’Eglise, etc. Je pus ainsi commencer une analyse didactique dès ma 3e année de psychologie, chez Winfried Huber, qui avait effectué la sienne à Paris, chez Juliette Favez-Boutonnier. Celle-ci avait été analysée par René Laforgue, qui l’avait été par Eugénie Sokolnika, qui l’avait été par Freud. J’évoque cette « filiation » parce que, selon la doctrine freudienne, le pouvoir d’être analyste se transmet de la même façon que le pouvoir d’être prêtre catholique : le sacrement autorisant la pratique sacrée est conféré par quelqu’un qui a lui-même reçu cette grâce au terme d’une lignée qui remonte jusqu’au Christ.

Pendant les quatorze années de mon adhésion à l’EBP, je n’ai jamais entendu parler de la véritable raison pour laquelle Lacan avait fondé l’EFP en 1964. Le lecteur qui douterait de cette ignorance peut lire d’un bout à l’autre les 420 pages de mon livre Les illusions de la psychanalyse, publié en 1981. La raison essentielle de la création de l’EFP n’y apparaît nulle part, malgré d’abondantes critiques de Lacan. Ce n’est qu’en 1985 que j’en ai été informé par la lecture du livre de François Perrier Voyages extraordinaires en Translacanie15. Dans l’EBP, il s’agissait d’une information qui avait été soigneusement dissimulée. Dans l’EFP, elle avait été progressivement occultée. Voici les faits.

Au début des années 50, les autorités de la Société Française de Psychanalyse (SFP) ont constaté que Lacan menait un nombre considérable d’analyses didactiques. Elles ont également appris que la durée des séances était largement inférieure à la durée réglementaire de 45 minutes. Pire : cette durée diminuait d’année en année pour ne plus être que de quelques minutes. Les autorités psychanalytiques internationales ont alors mené plusieurs enquêtes sur la durée des séances chez Lacan. A partir de 1953, les dirigeants de l’IPA ont, à plusieurs reprises, rappelé Lacan à l’ordre. Chaque fois, il y avait « promesses de Lacan, non tenues, bien sûr, puis colères, amabilités, injures, rapprochements, ruptures  »16. En juillet 1963, après dix années de mises en garde répétées, l’IPA retirait définitivement à Lacan le titre de didacticien. Le document, intitulé la « Directive de Stockholm » (du nom du congrès où cette décision fut prise), précisait : « Le Dr. Lacan n’est plus désormais reconnu comme analyste didacticien. Cette notification devra être effective le 31 novembre 1963 au plus tard. Tous les candidats en formation avec le Dr. Lacan sont priés d’informer la Commission des études s’ils désirent ou non poursuivre leur formation, étant entendu qu’il sera exigé d’eux une tranche supplémentaire d’analyse didactique avec un analyste agréé par la Commission des études. Cette notification devra être effective le 31 décembre 1963 au plus tard17 ».

Soulignons que Lacan gardait le titre de « psychanalyste » de la SFP et de l’IPA. Il pouvait continuer à analyser des patients, il pouvait même continuer ses cours et séminaires, mais il fulminait et préparait sa riposte : la création de sa propre Ecole de psychanalyse.

« L’excommunication majeure »

Le 20 novembre, devant l’amphithéâtre bondé de l’hôpital Ste-Anne, Lacan tenait un Séminaire au cours duquel il allait se dire victime d’une excommunication comparable à celle infligée par les autorités rabbiniques à Baruch Spinoza :

« Mon enseignement, désigné comme tel, subit, de la part d’un organisme qui s’appelle le Comité exécutif d’une organisation internationale qui s’appelle l’International Psychoanalytical Association, une censure qui n’est point ordinaire, puisqu’il ne s’agit de rien de moins que de proscrire cet enseignement — qui doit être considéré comme nul, en tout ce qui peut en venir quant à l’habilitation d’un psychanalyste, et de faire de cette proscription la condition de l’affiliation internationale de la société psychanalytique à laquelle j’appartiens.

Cela encore n’est pas suffisant. Il est formulé que cette affiliation ne sera acceptée que si l’on donne des garanties pour que, à jamais, mon enseignement ne puisse, par cette société, rentrer en activité pour la formation des analystes.

Il s’agit donc là de quelque chose qui est proprement comparable à ce qu’on appelle en d’autres lieux l’excommunication majeure. Encore celle-ci, dans les lieux où ce terme est employé, n’est-elle jamais prononcée sans possibilité de retour.

Elle n’existe sous cette forme que dans une communauté religieuse désignée par le terme indicatif, symbolique, de la synagogue, et c’est proprement ce dont Spinoza fut l’objet. Le 27 juillet 1656 d’abord — singulier bicentenaire puisqu’il correspond à celui de Freud — Spinoza fut l’objet du kherem, excommunication qui répond bien à l’excommunication majeure, puis il attendit quelque temps pour être l’objet du chammata, lequel consiste à y ajouter cette condition de l’impossibilité d’un retour.

Je ne suis pas en train de dire — mais ce ne serait pas impossible — que la communauté psychanalytique est une Église. Cependant, incontestablement, la question surgit de savoir ce qui en elle peut bien faire ici écho à une pratique religieuse18 ».

Sept mois plus tard, le 21 juin 1964, c’est le grand coup de théâtre autocratique. Lacan proclame dans son séminaire la création de sa propre société de psychanalyse en ces termes :

« Je fonde — aussi seul que je l’ai toujours été dans ma relation à la cause psychanalytique — l’Ecole Française de Psychanalyse, dont j’assurerai, pour les quatre ans à venir dont rien dans le présent ne m’interdit de répondre, personnellement la direction19 ».

Lacan préfèrera peu après le nom « Ecole Freudienne de Paris ». Il la présidera jusqu’à sa dissolution, par lui-même, en 1980, peu avant sa mort. Inutile d’insister sur le fait qu’il ne mit plus aucun frein à sa frénésie du commerce des didactiques, recevant jusqu’à 80 analysants par jour20. Ceux-ci étaient complices. Comme le note François Roustang, ancien jésuite devenu pour un temps analyste lacanien : « Devenir analyste, reconnu par Lacan, était une manière de titre de noblesse, qui ouvrait à la possibilité de se faire une clientèle. Sans lui, nombre d’entre nous n’auraient jamais accédé à ce statut et n’auraient pas eu les moyens d’en vivre. Après avoir donné l’existence à beaucoup, l’analyse devenait le moyen de leur subsistance21 ». Jean-Guy Godin, qui restera toujours fidèle au gourou, ne dit pas autre chose : « Pour chacun de nous, Lacan était une société, une société par actions dont nous détenions chacun une part ; d’autant que, dans ce début des années soixante-dix, sa cote ne cessait de monter22 ». Perrier, un des premiers lieutenants de Lacan, écrit : « Il était parfaitement conscient du pouvoir de son nom, de ce que signifiait, pour les gens, de dire : “Je suis sur le divan de Lacan.” D’ailleurs, les séances dites courtes consistaient en un véritable compostage : le sourire et la poignée de main du maître.23 »

Durant ma formation à l’EBP, je n’ai entendu parler qu’une seule fois des « séances courtes ». C’était à l’occasion du séminaire d’Alphonse De Waelhens sur le texte « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse ». Lacan y justifie son innovation en disant qu’elle rejoint la technique zen, qu’elle « déconcerte la résistance du patient  », qu’elle « brise le discours pour accoucher la parole24 ». Dans Ecrits, où ce texte de 1953 est réédité, Lacan a ajouté cette note en bas de page : « Pierre de rebut ou pierre d’angle, notre fort est de n’avoir pas cédé sur ce point (1966)  ». De Waelhens était passé rapidement sur ce passage, se contentant de dire que cette technique n’était pas en usage en Belgique. Il n’avait pas relevé la note infrapaginale. Il n’avait pas dit — ce que lui devait savoir — que les séances courtes étaient la « pierre » sur laquelle Lacan « n’avait pas cédé », la pierre sur laquelle est édifiée l’EFP et, secondairement, l’EBP à laquelle nous appartenions.

Une Ecole freudienne « ouverte »

En fondant sa propre école, Lacan s’octroyait le moyen de continuer une pratique extrêmement lucrative, mais il allait en outre prendre dans ses filets ce qu’on appelle psychanalyse en France. En effet, tandis que les autres sociétés freudiennes exigeaient généralement une formation de psychologue ou de médecin avant d’entamer la formation analytique, Lacan ouvrait les bras à tout qui se voulait psychanalyste. Il se montrait particulièrement séducteur à l’endroit des philosophes, des mathématiciens et des agrégés de droit25. La distinction entre analyse didactique et analyse thérapeutique était abrogée. Sous prétexte de balayer la bureaucratie « ipéiste », la hiérarchie autoritaire et les règles rigides, Lacan déclarait qu’il n’était plus nécessaire d’être psychanalyste, ni même en analyse, pour pouvoir s’inscrire au titre de membre de son Ecole. Simplement il distinguait trois types de membres : les « analystes de l’Ecole » (AE), reconnus par un jury d’agrément, les « analystes membres de l’Ecole » (AME), garantis par l’Ecole, et les « analystes praticiens » (AP), qui s’autorisent d’eux-mêmes26.

Jean Clavreul, fidèle lieutenant de Lacan jusqu’à la mort (celle de Lacan et la sienne), a bien décrit comment ce procédé a fait exploser le nombre de lacaniens : « Le prestige de l’Ecole freudienne fut tel qu’il y eut de plus en plus d’adhésions, à tel point que les demandes d’adhésion devinrent aussi importantes que le nombre d’adhérents, plus de six cents à ce moment-là. Cela était dû au fait que Lacan ne prononçait jamais d’exclusion. Pendant quinze années, l’Ecole freudienne n’a jamais exclu personne27 ». En France, psychanalyse est alors devenu davantage synonyme de lacanisme que de freudisme (orthodoxe)28. Lacan était un champion du marketing psy.

Trois ans plus tard, Lacan sera poussé par ses camarades à formuler des règles plus strictes pour la reconnaissance du titre d’analyste de son Ecole (la « passe »), mais le « Freud français » aura réussi à noyer les analystes affiliés à l’IPA sous le nombre des siens. Son « ouverture » aux philosophes et aux lettrés lui aura permis de noyauter tous les médias et les hautes sphères du pouvoir29 Son beau-fils « jouit » encore pleinement de ce pouvoir.

La dissimulation continue

A ma connaissance, il n’y a aucun écrit de Lacan qui mentionne la véritable raison du refus par l’IPA de continuer à agréer ses didactiques au-delà de 1963. La majorité de ses disciples ont dissimulé autant que lui ce motif et donc la véritable raison de la création de l’EFP. Ainsi Jacques-Alain Miller écrit-il en 2011 dans Vie de Lacan  : « Il [Lacan] n’a pas tellement pâli de la rétorsion de l’Autre. Oui, bien sûr, une Association internationale alors basée à Chicago l’a persécuté, chassé — ou plutôt a voulu l’émasculer comme analyste, en lui interdisant de former des gens. N’en faisons pas toute une histoire. En définitive, elle pouvait peu, sinon aider au rinforzando de la calomnie. Lacan, de son côté, avait de la ressource, ne se laissa pas intimider, et manœuvra comme un chef. C’est alors que je l’ai connu, janvier 1964, et je fus le témoin direct, et aussi l’un des instruments, de sa brillante contre-offensive. Il triompha en France, au prix d’y rester enfermé, car coupé du milieu international30 ».

Elisabeth Roudinesco, qui détient le pouvoir d’informer les lecteurs du journal Le Monde des matières psy, évoque le véritable motif, mais en l’édulcorant et en minimisant son importance. Dans Pourquoi la psychanalyse ?, elle écrit que la scission de 1963 se produisit « lorsque Lacan ne fut pas accepté comme didacticien dans les rangs de l’IPA du fait de son refus de se soumettre aux règles en vigueur concernant la durée des séances et la formation des analystes. Lacan refusait, en effet, de se plier à l’impératif de la séance de cinquante-cinq minutes et proposait de l’interrompre par des ponctuations significatives donnant un sens à la parole du patient. [...] Par ailleurs — et c’est sans doute la raison profonde de cette rupture —, Lacan restaurait, par son enseignement et par son style, la figure freudienne du maître socratique à une époque où celle-ci était jugée néfaste par l’IPA31 » (souligné par J.V.R.)

Le pouvoir curatif des cures freudiennes et lacaniennes

Depuis longtemps, la médiocrité des résultats que Freud obtenait par ses traitements est connue et bien documentée32. Ceci n’empêche nullement les frères Miller d’affirmer que Freud guérissait sans difficulté, comme par magie. Ils affirment ce fait, mais l’expliquent de façon tout à fait différente.

Jacques-Alain donne une explication freudienne classique : « Au départ, les cures analytiques avaient des résultats rapides et spectaculaires. Il suffisait de livrer à un patient la clé de l’Œdipe, c’était si révolutionnaire que cela le métamorphosait. Au fur et à mesure, la nouveauté se dissipait, les cures devenaient plus longues, plus complexes33 ». Autrement dit : si les cures sont devenues si longues, voire interminables, c’est parce que tout le monde parle désormais du complexe d’Œdipe.

Gérard, lui, avance une explication typiquement lacanienne : « L’aliénation du sujet à la chaîne signifiante, c’est ce que la psychanalyse naissante avait mis au jour. Qu’est-ce que l’âge d’or de la découverte freudienne, sinon ce temps béni des dieux où les symptômes analysés cédaient comme par miracle ? Lecture émerveillée des premiers textes de Freud... La psychanalyse dévoilait le lien du sujet au langage, témoignait de l’emprise du signifiant sur le corps, réussissait à annuler la souffrance par la parole.34 » Autrement dit : si les cures sont devenues si longues, c’est parce que tout le monde sait que le symptôme est langage et que sa disparition tient en une analyse de Signifiants.

Lacan a été pour le moins discret sur les effets de ses propres cures. Il s’est toujours plu à affirmer que la psychanalyse n’est pas une psychothérapie. Ainsi dans sa célèbre interview à la télévision, il déclare : « La psychothérapie, quelle qu’elle soit, tourne court, non qu’elle n’exerce pas quelque bien, mais qui ramène au pire35 ». Même discours lors de l’ouverture de la section clinique de l’université Paris VIII : « La psychothérapie ramène au pire... Ce n’est pas la peine de thérapier [sic] le psychique. Freud aussi pensait ça. Il pensait qu’il ne fallait pas se presser de guérir36 ». Les témoignages d’anciens lacaniens sont accablants. Perrier par exemple écrit : « J’aurais aimé que Lacan publiât ses chiffres : c’est fou ce qu’on se suicidait chez lui ! Pour sa part, il avait horriblement peur de la mort. Une anecdote est restée célèbre : il avait foutu à la porte Diatkine, parce que ce dernier fantasmait sur la mort. Ça aussi, c’est très grave. Si Lacan a tué tout son monde, c’est parce que seul le cheminement de la pensée l’intéressait. Les êtres humains, il s’en foutait. Et la séduction qu’il exerçait sur eux dépouillait ses malades et ses clients de toute capacité d’autodéfense, ou peu s’en faut37 ».

Freud a toujours écrit que la psychanalyse n’était pas en mesure de traiter les psychoses, qu’il appelait « névroses narcissiques »38. Dans les années 1920, il a essayé de traiter un adolescent psychotique, Carl Liebmann, qu’il a qualifié de « paranoïaque super-intelligent  » et pour lequel, écrit-il, il s’est « donné beaucoup de mal  ». Il en parle dans sa correspondance avec Ferenczi39, mais n’a jamais rien publié à ce sujet et pour cause : il n’a obtenu aucun résultat positif. Aujourd’hui des lacaniens prétendent, grâce à Lacan, faire mieux que Freud : ils affirment que l’autisme est une « psychose », qu’il leur revient de « traiter », et qu’il est de leur devoir de « combattre les thérapies cognitivo-comportementales  »40. On attend toujours la publication d’études empiriquement validées.

De quelques autres mensonges

Lacan s’est illustré par d’autres formes de tromperie, notamment le plagiat. Par exemple, il a repris à Henri Wallon — sans le citer — la description du stade du miroir. René Zazzo, parmi d’autres, a dénoncé cette malhonnêteté41, ce qui n’empêche pas nombre de lacaniens et d’autres d’enseigner qu’il s’agit d’une « découverte » de Lacan.

J.-A. Miller s’est fait une spécialité des fausses citations pour diaboliser les TCC et spécialement Skinner. Nous avons déjà eu l’occasion de montrer comment il a utilisé la formule d’un journaliste « We Can’t Afford Freedom  » (Nous ne pouvons nous payer le luxe d’être libre) placée sur la couverture d’un numéro du Time où il était question de Skinner, pour en faire une citation exprimant des intentions qui n’étaient absolument pas celles du célèbre professeur de Harvard42. Dans son récent « Lacan quotidien » (25-01-2012), on peut lire une autre citation attribuée à Skinner (« Je n’ai poursuivi dans ma vie qu’une idée — une véritable idée fixe. Le mot “contrôle” l’exprime  », etc.) qui est en réalité le propos d’un personnage du roman de Skinner Walden Two. C’est comme si attribuait à Camus des phrases d’un personnage de son Caligula. Chacun jugera du niveau éthique et épistémologique du procédé.

Peut-être le mensonge le plus nuisible de Lacan aura été de faire croire que sa logomachie recelait un sens profond, que seule une longue initiation permettait de comprendre. Cette « imposture intellectuelle » — pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de Sokal et Bricmont — a égaré des milliers de personnes dans des exégèses ad infinitum et les a détournés d’activités réellement thérapeutiques. La tradition du mensonge, inaugurée par Freud, est plus que jamais vivante dans le lacanisme.

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1825

29 février 2012

Lettre d'une maman au député Daniel Fasquelle suite à ses actions

psychanalyse autisme

 

Agnès Fonbonne, traductrice, romancière, a 4 enfants, dont un autiste âgé de 24 ans.  

 

Montreuil, le 29 février 2012

 

 

Cher Monsieur Fasquelle,

 

 C’est avec beaucoup d’émotion que je me permets de réagir à la réponse que vous avez rédigée à l’attention de votre collègue, Edwige Antier, ainsi qu’à la proposition de texte de loi que vous envisagez de proposer.

 Je tiens tout d’abord à vous féliciter de votre courage pour cette idée de génie, même si mon objectivité de pauvre mère incestueuse, idiote et pathogène la considère comme furieusement utopiste ! En ces temps de récession, vouloir tout bonnement ôter le gagne-pain d’une corporation entière, aussi bornée que sectaire et malhonnête, me parait de très bon goût, mais je crains que la tâche soit un peu plus rude que vous ne l’envisagez de prime abord. Que vous vous y atteliez avec cette sincérité, cette énergie et ce brin de naïveté qui marquent les plus belles audaces humaines, ne peut que susciter la solidarité de nous tous (surtout toutes !) Respect, donc. Le mien vous est acquis.

  A l’heure actuelle, vous n’êtes pas sans savoir qu’obtenir un diagnostic d’autisme pour son petit enfant tordu relève du miracle, du hasard, ou du coup de pied au cul gagnant, bref du parcours du combattant, pour les raisons mêmes que nous combattons tous : la mainmise du lobby psykk (pardonnez cette triviale expression) sur l’orientation des nouvelles familles, qui ignorent encore tout de la pieuvre maléfique dans les pattes desquelles elles viennent de tomber, parasitée par l’embrigadement analytique de la majorité de la pédiatrie française (quand ce n’est pas déjà celui de la sage-femme) et de l’ignorance des médecins généralistes de « famille », qui, s’ils ne sont pas encore enrôlés, hypo ventilent à l’idée d’annoncer la misère sans nom qui attend, à coup sûr, leurs patients effondrés.

Toutefois, je reste convaincue que la force sera avec vous lorsque il faudra affronter la meute et défendre votre projet, afin que nos chères têtes blondes et mal faites envahissent l’école de la République et bénéficient enfin de prises en charge éducatives adaptées, libérées à jamais du dogme austro-jurassique.

Malgré tout, je sens monter une légère angoisse dès qu’il s’agira de l’avenir de nos vieux Totos. Ils sont légions, ayant traversé l’enfance et l’adolescence comme des zombies, brisés par les errances diagnostiques, le manque de lieux adaptés, élevés comme on a pu, par des parents épuisés et désinformés, qui ont baissé les bras après avoir été ballottés pendant des années. Ces adultes là ne figurent pas dans les rares dispositifs existants. Ils sont confinés dans les établissements psychiatriques, confits dans leur autisme et gavés de neuroleptiques retard tandis que le personnel soignant guette l’émergence du Désir... On en trouve encore beaucoup, restés à la maison, à 30 ans, 40 ans, sans prise en charge adaptée depuis des années. Les parents ont de l’arthrose, des dettes et des cheveux blancs, frisent cent fois par jour le fait divers et assistent, impuissants, à leur lente dégradation. C’est à eux qu’il faut penser aussi.

Comment envisager une réintégration, face à ces carences gravissimes et aux manquements cruels d’un grand état démocratique, face à ses plus faibles? Outre les baffes et les envies de meurtres, il y a tant de procès pour non assistance à personne en danger qui se perdent…

Il y a parfois aussi des parents « chanceux ». Après des années de lutte, d’apprentissage et de nuits blanches, on accepte enfin leur grand nigaud dans une structure pseudo adaptée, parce qu’il n’est pas trop agité et ressemble à s’y méprendre à un rain man des quartiers chics. On rassure et on flatte : « il a des capacités incroyables, vous savez… » C’est pas vrai, mais on est juste fière qu’il sache viser la cuvette des toilettes. Après 17 ans d’apprentissage, pensez donc ! On leur expose des projets mirobolants, on montre des photos de la dernière classe verte, de la balnéo-thérapie, de l’atelier cuisine et on finit par y croire. C’est la fameuse parentectomie si chère à Bruno B.

Au début, tout va bien, puis arrivent les doutes, insidieusement… A chaque week-end le retour à la maison devient pénible, douloureux. La régression s’installe avec sa cohorte de troubles du comportement ; exit la tinette, le papier peint de la chambre est bien plus divertissant et s’il n’y avait que ça... Il faut souvent batailler pour ramener son bébé récalcitrant dans son établissement. Que se passe t’il ? D’où vient ce changement ? C’est quoi ces morsures sur son bras droit ? Le cahier de liaison reste muet…

Là encore, les « vieux » parents encaissent, se taisent, n’osent pas revendiquer ni poser trop de questions. L’éternelle peur du renvoi, du retour à la maison pour cause d’incompatibilité d’humeur… C’est fréquent cette politique institutionnelle du retour à l’expéditeur du colis encombrant, devenu trop lourd et impossible à porter. Et on venait juste de retrouver un job après vingt-deux ans de désert professionnel… C’est bête, hein ?

Alors comment allez-vous faire ? Je ne me permettrai pas de vous rappeler ce que tout député ne doit pas ignorer avant de monter au créneau, mais interdire les thérapies de religion psychanalytique appliquées à l’autisme implique un engagement et des mesures si radicales, qu’ils touchent aux fondements mêmes de la culture et de la société françaises et supposent un redéploiement phénoménal des budgets ministériels éducation/santé jamais vu auparavant, sans parler des missions transversales que cela va engendrer. Je vous souhaite tout le courage du monde, de la persuasion et de la foi.

Pendant que j’y suis, tentez les tueurs boliviens pour flinguer G. Miller et ses potes qui envahissent les campus, et n’oubliez pas non plus de changer du même coup la définition de l’Autisme dans les Petits Roberts et autres grands crétins académiques. C’est presque là que tout commence.

Mille mercis pour votre idée décapante et les rêves que vous apportez et mille pardons pour la cruauté/crudité du ton. Je suis avec vous dans cette action totalement révolutionnaire, même si elle ne changera pas mon bulletin de vote. Dire que je suis impatiente de la suite de votre talent visionnaire est au-delà de la réalité, cela va sans dire.

Sincèrement vôtre

Agnès Fonbonne

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http://autisteenfrance.over-blog.com/m/article-100410533.html

29 février 2012

article publié sur Six-Fours.net le 28 février 2012

Six Fours Handicap Autisme Paca peut voir l'avenir avec le sourire

L'association a tenu son assemblée générale mercredi et, en l'espace de peu de temps, elle a mis en place de nombreuses actions. Cette année est prévu un grand congrès le 3 avril, un partenariat avec "vaincre l'autisme" et un projet de structure innovante.

L'assemblée générale d'Autisme PACA s'est déroulée mercredi soir.

L'assemblée générale d'Autisme PACA s'est déroulée mercredi soir.

Ces derniers temps l'association APACA fait beaucoup parler d'elle, et a bénéficié de nombreuses aides de clubs-service ou de la municipalité qui met à sa disposition le centre aéré Jaumard et la maison des familles, une juste récompense pour cette structure dynamique. APACA a été fondé en 2009 par Jean-Marc Bonifay pour "favoriser l’intégration scolaire et sociale, soutenir, informer, former, rassembler, accompagner les personnes confrontées à l’autisme et aux troubles associés".
L'association compte aujourd'hui 90 adhérents, et mène une vie plutôt active sur internet avec 450 inscrits sur le forum et 1.000 "sympathisants" sur facebook. Car la vie sur internet est l'activité "invisible" de cette structure qui vient en aide à nombre de parents souvent démunis, par rapport à la scolarisation de leurs enfants, aux hôpitaux de jour ou parfois confrontés à de la maltraitance, comme la pratique du Packing. La marraine n'est autre que Monica Zilbovicius, psychiatre et neurobiologiste, directrice de recherche à l'Inserm, et qui a fait avancer la cause de l'autisme en France notamment en mettant en lumière certaines pratiques française obsolètes.
L'association a développé de nombreuses journées de formation toujours gratuites sur Sanary à destination des professionnels et des parents, APACA militant pour des activités adaptées aux enfants autistes: méthode PECS, ABA...
Outre cela, en 2011, l'association a inauguré un nouveau centre d'accueil à Jaumard qui accueille six enfants bénéficiant de l'intervention de psychologue, d'orthophoniste ou de professeur de danse avec la présence en permanence d'une éducatrice spécialisée, Béatrice Cordier. En parallèle elle propose plusieurs rendez-vous pour les parents à la maison des familles avec des groupes de parole accueillant des personnes venant parfois des Bouches du Rhône.

Une année pleine de nouveautés

Autisme PACA a eu un partenariat officiel avec l'association internationale Vaincre l'autisme: "Nous ferons le relais local des actions de cette association internationale, notamment par les "rencontres de l'espoir". Et surtout un projet sur Six-Fours devrait voir le jour avec la mise en place d'une "structure futuroschool", modèle innovant et adapté aux enfants porteurs de TED de 2 à 20 ans, les accompagnant sur le chemin de la vie, où qu'ils soient, à l'école ordinaire, en milieu professionnel, en centre aéré. Cette structure correspond à une prise en charge idéale et peu onéreuse: près de quatre fois moins chère qu'une structure psychiatrique traditionnelle et apportant en plus, une réponse spécialisée à l'accompagnement scolaire.
L'association a aussi mis une permanence juridique gratuite avec l'avocat Virginie Raymond.
Le grand moment de l'année sera le 3 avril avec le congrès à l'Espace Malraux et la venue exceptionnelle de Monica Zilbovicius. Les réservations sont actuellement très nombreuses, avec la venue de professionnels liés à l'autisme, du monde enseignant, de parents...
Le programme à venir d'Autisme PACA
*Le 8 mars: intervention de Autisme Paca au CEAS du Var pour une sensibilisation à l'autisme auprès de 14 étudiants auxiliaires de vie de famille à Toulon.
Cette action sera renforcée par une invitation de ces stagiaires au congrès du 3 avril à Six Fours, le tout, à titre gracieux.
*le 10 mars: demi journée "portes ouvertes" langue des signes française (LSF): "autisme communiquer autrement, accompagner les personnes avec des troubles de la parole ou du langage" à la médiathèque de Sanary sur Mer, salle Marie Mauron. Entrée libre et gratuite:
*tous les samedis matins, atelier cirque adapté, avec l'école de cirque Pitreries à Solliès-Pont.
*le 25 mars: au Casino de Hyères, concert par la " fédération départementale des orchestres du Var" sera donné au profit d'Autisme Paca.

Le bureau, les bénévoles et les intervenants

Président: BONIFAY Jean-Marc
Secrétaire: Bonifay valérie
Trésorière: Michaud Anne
*Les bénévoles actifs: Genna Laurent et Stéphanie, Mersch Jeanine, Vanolli Jessica, Joya Elisabeth, Gervais Audrey, Rodriguez yannick...
*Intervenants:
Maître Raymond Virginie, conseillère juridique APACA
Cordier Béatrice, éducatrice salariée
Orditec expert, comptable bénévole
Rolando Cyril, psychologue
Violet Anne, orthophoniste
Peugniez Patricia, monitrice adaptée école cirque Pitrerie
Laurentin Mélanie, Handidanse

D.D, le 28 février 2012

Plus d'infos: Autisme Paca APACA
 
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29 février 2012

A.B.A. - Bases théoriques et appplication

http://www.aba-sd.info/documents/Presentation_ABA_LP_Maud_Collinet.pdf

Synthétique & clair ce document qui laisse une large place pour les notes me paraît être une base remarquable. (jjdupuis)

28 février 2012

Pétition en ligne "Manifeste pour les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme" 27 février 2012

Manifeste pour les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme

 
Nous, psychiatres pour enfants, adolescents et adultes et professionnels associés, souhaitons témoigner de l’existence en France d’une psychiatrie appuyée sur les recommandations de bonnes pratiques médicales fondées sur l’état des connaissances scientifiques.
 
Nous, professionnels de terrain impliqués au quotidien auprès des patients et leurs familles, affirmons que :
  • notre pratique est fondée sur le souci du meilleur service rendu aux patients : elle vise à soulager la souffrance, compenser le handicap et améliorer la qualité de vie dans le respect de la différence ;
  • notre pratique s’efforce d’être argumentée : tout en considérant la spécificité et les besoins individuels de chaque patient, elle se fonde prioritairement sur les recommandations de bonnes pratiques médicales au regard des données scientifiques ; elle rejette les pratiques incompatibles avec l’éthique ou l’état des connaissances ;
  • notre pratique se conçoit comme un partenariat avec le patient et sa famille qui doivent recevoir une information la plus complète possible et être étroitement associés au diagnostic, aux choix des procédures de soin et à leur évaluation ;
  • notre pratique de soignants s’articule de façon coordonnée avec celle d’autres professionnels pour permettre au patient de prendre pleinement sa place dans son environnement social, familial, scolaire et professionnel. 
Concernant l’autisme et les autres troubles envahissants du développement, nous adhérons pleinement aux  Principes de la Déclaration de Venise établie par  L’Association Internationale de Psychiatrie de l’Enfant, de l’Adolescent et des Professions Associées. Cette déclaration soutient le diagnostic et les prises en charges précoces se poursuivant tout au long de la vie si nécessaire, le recours à des traitements individualisés, évalués et sûrs, la collaboration entre professionnels, personnes autistes et familles, la recherche scientifique comme moyen de connaissance, la formation des professionnels et le développement de normes relatives aux soins cliniques. Elle demande aux états une véritable politique en faveur des personnes ayant des troubles du développement. Elle rappelle également les principes actuels d’intervention en autisme (L’ensemble du document est visible en annexe).
Nous sommes actuellement particulièrement attentifs au travail de la Haute Autorité de Santé et demandons que ses futures recommandations garantissent réellement aux personnes autistes en France une prise en charge en accord avec l’éthique et l’état actuel des connaissances scientifiques.

Collectif des Professionnels pour les Bonnes Pratiques en Psychiatrie



 
Dr François BANGE, psychiatre. Paris.
Dr Deborah COHEN, psychiatre.Paris.
Dr Samuele CORTESE, psychiatre. New York.
Mle Claudie DUHAMEL, psychologue clinicienne. Paris.
Dr Baudouin FORGEOT D'ARC, psychiatre. Montréal.
Dr Veronique GAILLAC, psychiatre. Paris.
Dr Linnea HJALMARSSON, psychiatre. Paris.
Mme Séverine LEDUC, psychologue clinicien. Paris.
Dr Olivier PALLANCA, psychiatre. Paris.
Dr François PINABEL, psychiatre. Paris.
Dr Diane PURPER, psychiatre. Montpellier.
Dr Florence PUPIER, psychiatre. Montpellier.
Mr Fabien RICHARD, psychologue clinicien. Paris.
Dr Marie-Claude SAÏAG, psychiatre. Paris.
Dr Mario SPERANZA, psychiatre. Paris.
Dr Louis VERA, psychiatre. Paris.


Soutenez les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme en signant la pétition ! Moi c'est fait n° 65 jjdupuis 28/2 19h05
Posted Yesterday by POPPY
28 février 2012

article publié dans Le Point.fr le 22 février 2012

Rien à voir avec l'autisme ? Pas si sûr ... je vous propose d'y réfléchir (jjdupuis)

"Le deuil n'est pas une maladie !"

Levée de boucliers des spécialistes devant le fait que la tristesse consécutive au décès d'un proche puisse être assimilée à une dépression.

La solitude rend le deuil encore plus douloureux et difficile à surmonter.

La solitude rend le deuil encore plus douloureux et difficile à surmonter. © GIRAULT MATHILDE / SIPA

 

Dans l'éditorial accompagnant son dernier numéro, la revue scientifique The Lancet soulève un lièvre de taille : le futur DSM-V (Diagnostic & Statistical Manual of Mental Disorders, la "bible" élaborée par l'American Psychiatric Association et utilisée dans de nombreux pays) considérerait que le chagrin après un deuil est une forme de dépression. Bref que le sentiment de tristesse, de perte, le manque de sommeil, les pleurs, l'incapacité à se concentrer, la fatigue et le manque d'appétit souvent observés en pareilles circonstances mériteraient bien un traitement médicamenteux...

Interrogée à ce sujet, la psychiatre parisienne Sylvie Angel est formelle : "Le deuil n'est pas une maladie.Cette spécialiste rappelle qu'il dure en moyenne trois mois, avec des fluctuations en fonction de l'âge du défunt ainsi que des circonstances de son décès, et que, enfin, il ne peut être considéré comme une pathologie qu'au-delà de six mois. "Auparavant, et dans un passé encore récent, le deuil était accompagné", remarque-t-elle. "Et le partage de la souffrance avec la famille, les amis, les voisins permettait de verbaliser sa souffrance et de mieux la supporter. Certains rituels religieux existent encore pour accompagner le deuil. Mais le pire, c'est la solitude.

Individualisme de nos sociétés

Faut-il donc prescrire des médicaments pour compenser les effets de l'individualisme caractéristique de nos sociétés ? "On peut proposer une aide médicamenteuse brève, ponctuelle, par exemple donner un anxiolytique pour aider quelqu'un à supporter la cérémonie des obsèques, répond le Dr Angel. En revanche, il n'est pas question de prescrire des antidépresseurs, sauf évidemment en cas de deuil pathologique.Et elle insiste sur l'intérêt des groupes de partage de deuil et des ritualisations religieuses pour aider ceux qui souffrent.

Les auteurs de l'édito du Lancet ne préconisent pas autre chose : "Médicaliser le chagrin, de façon à légitimer l'administration régulière d'un traitement antidépresseur par exemple, est non seulement dangereusement simpliste, mais aussi faux", écrivent-ils. Selon eux, il n'existe aucune preuve d'effets bénéfiques des traitements antidépresseurs chez les individus ayant récemment subi le décès d'un proche. De plus, "chez de nombreuses personnes, le chagrin peut constituer une réponse nécessaire au deuil qui ne devrait pas être supprimée ou éliminée".

Intérêts économiques

Et pourtant, en pratique, il n'est pas rare que le deuil soit médicalisé. "Ce ne sont pas les psychiatres qui donnent le plus d'antidépresseurs aux personnes victimes d'un aléa de la vie, mais les médecins généralistes, remarque Sylvie Angel. Ils n'ont pas le temps d'écouter longuement leurs patients, ils ne sont pas formés pour cela et ils estiment que les médicaments vont aider ceux qui vont mal." Or les psychiatres insistent sur la nécessité de proposer un accompagnement psychologique, en même temps que tout traitement antidépresseur.

La prochaine édition du DSM est prévue en mai 2013. Et, compte tenu des réactions des spécialistes, rien ne dit que le chagrin lié au deuil sera alors présenté comme une forme de dépression. Mais, pour Antoine Vial, membre du collectif Europe et Médicaments, cette tentative de modification montre, une fois de plus, "le poids de l'industrie pharmaceutique, qui cherche à créer des maladies pour recycler ses médicaments". Comme il l'avait déjà fait dans le documentaire Maladies à vendre, diffusé en novembre dernier sur Arte, il espère que les intérêts économiques ne primeront pas sur ceux des patients.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/le-deuil-n-est-pas-une-maladie-22-02-2012-1434096_57.php

28 février 2012

article publié dans ouest-france.fr le 24 février 2012

L'école Etienne accueille des élèves en situation de handicap - Argentré-du-Plessis

vendredi 24 février 2012


Les élèves de la classe pour l'inclusion scolaire (Clis) dans leur déguisement pour le carnaval de l'école.

« À l'école Jean-Louis Etienne, on scolarise tous les élèves. Ce qui nous permet d'accueillir aussi des élèves en situation de handicap, afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire », informe l'établissement.

La scolarisation des enfants en situation de handicap

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées reconnaît à tous les enfants handicapés le droit à une scolarisation, quelle que soit la nature ou la gravité de leur handicap et ce, dès la maternelle. Cette scolarisation se fait dans le cadre d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS), validé par la commission des droits et de l'autonomie de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et suivi dans son application par un enseignant référent.

À l'école Jean-Louis Etienne, c'est Benoit Bonnet qui en est l'enseignant référent. « Ce PPS prévoit aussi les aides matérielles (ordinateurs, micros, transports) et humaines : auxiliaire de vie scolaire (AVS) ou emploi vie-scolaire (EVS). » Ainsi, la priorité est donnée à une scolarisation en classe ordinaire. Cependant, l'élève peut aussi être admis dans une classe pour l'inclusion scolaire (Clis)

La Classe pour l'inclusion scolaire (Clis)

Les Clis ont donc pour vocation d'accueillir des élèves en situation de handicap dans des écoles ordinaires, afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. Il existe quatre types de Clis classées selon le handicap : « À Argentré, c'est une Clis de douze élèves déficients cognitifs, présentant des troubles, légers ou moyens, des apprentissages, qui les handicapent dans leur scolarité. Je dois les emmener le plus loin possible, précise Benoit Bonnet. Ils ne font plus partie d'une classe, mais j'estime leur niveau scolaire en fonction des programmes scolaires. Et comme le préconise la loi, ils quittent l'école primaire l'année de leurs 12 ans. J'accueille en plus, tous les matins, un autre de l'IME. Les élèves ont entre 10 et 12 ans. Un seul vient d'Argentré, les autres proviennent de plusieurs communes aux alentours : Gennes, Brielles, Moutiers, Saint-M'Hervé, Balazé, etc. »

Les étapes et les interlocuteurs pour scolariser un enfant

Pour scolariser un enfant en situation de handicap, les démarches d'inscriptions sont les mêmes que pour tout autre enfant. Elle passe d'abord par l'établissement scolaire. Ensuite, ses besoins doivent être analysés. Pour cela, il faut se rapprocher de la MDPH. Un diagnostic du handicap permet de proposer la solution la mieux adaptée à l'enfant.

Pour toute question, on peut s'adresser à tout établissement scolaire qui donnera les coordonnées de l'enseignant référent qui accompagnera tout au long des démarches vers la MDPH. Ces dispositifs de scolarisation des enfants en situation de handicap existent aussi pour le collège et le lycée, dans les établissements médico-sociaux, voire l'enseignement à distance avec le Centre national d'enseignement à distance (Cned).

Contact : Benoit Bonnet, enseignant référant Clis, école Jean-Louis Etienne, 24, rue d'Anjou à Argentré-du-Plessis. Tél. 02 99 96 63 85.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-L-ecole-Etienne-accueille-des-eleves-en-situation-de-handicap-_35006-avd-20120224-62305302_actuLocale.Htm

28 février 2012

article publié sur le site Santé Log le 28 février 2012

AUTISME: La formation des parents indispensable dans la prise en charge


Actualité publiée hier

Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry

Cette étude de la Yale montre toute l’importance de la formation des parents dans la prise en charge des troubles du spectre autistique chez l’enfant. Car ces enfants, mieux accompagnés, montrent un meilleur développement et une plus grande capacité d’adaptation au quotidien. Des conclusions redonnant, en cette période d’urgence pour des prises en charges adaptées, toute son importance à une parentalité experte- publiées dans l’édition de février du Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry-.

Les enfants souffrant de troubles du spectre autistique et qui ont de graves problèmes de comportement ont mieux répondu à une combinaison médicament plus formation des parents qu’au traitement seul, explique Laurent Scahill, professeur à la Yale University. « La diminution des problèmes de comportement graves chez ces enfants atteints d’autisme permet une meilleure qualité de vie quotidienne, pour les enfants et pour leurs familles ».

L’étude a été menée auprès de 124 enfants âgés de 4 à 13 ans avec diagnostic de troubles du spectre autistique dans 3 sites des États-Unis Yale, l'Ohio State University, et l'Université d'Indiana. En plus de troubles du spectre autistique, les enfants de l'étude présentaient de graves problèmes du comportement, avec des crises multiples et prolongées et de l’agressivité.

Les enfants de l'étude ont reçu un médicament, la rispéridone, durant 6 mois, et pour certains d’entre eux les parents ont suivi un programme de formation adapté durant également 6 mois. La formation des parents comprenait des visites régulières à la clinique pour apprendre à réagir face aux problèmes de comportement des enfants et apprendre à s'adapter aux situations de la vie quotidienne.

 

Une plus grande faculté d’adaptation pour les enfants atteints de TSA : "Dans un précédent rapport, nous avions montré que la combinaison traitement de l’enfant et formation des parents était supérieure au traitement seul dans la réduction des troubles du comportement», explique le Dr Scahill. « Dans cette étude, nous montrons que la combinaison est plus efficace sur le comportement adaptatif de l’enfant au quotidien ». Le Dr Scahill et son équipe ont mis en place, dans leur exercice quotidien et pour la prise en charge de leurs petits patients, la formation des parents en tant que stratégie autonome dans le traitement de ces jeunes enfants présentant des TSA. Ils prévoient aujourd’hui de publier des manuels de formation pour les parents.

Source: Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry Pages 136-146, February 2012

http://www.santelog.com/news/neurologie-psychologie/autisme-la-formation-des-parents-indispensable-dans-la-prise-en-charge_7720_lirelasuite.htm

Mon point de vue

Cela vient compléter un article publié dans le monde du 22 février 2012 dont je partage la conclusion tout du moins à court terme :

"Cessons de promettre la guérison miraculeuse à partir d'un gène ou d'une molécule qui effacera les séquelles des malformations développementales. C'est en bloquant ces activités aberrantes avec des outils pharmacologiques que les promesses les plus sérieuses sont en cours de développement. En attendant, une approche à la carte sans menu fixe et sans hégémonie s'impose, mais elle doit être basée sur des méthodes qui ont fait leurs preuves."

L'étude américaine vient tout simplement confirmer une mesure de bon sens qu'il est souhaitable de généraliser : donner aux parents les outils, les règles à appliquer avec leur enfant ... plus ou moins particulier.

Il me revient en mémoire la déclaration de cette Mère : "on nous l'a livré sans mode d'emploi" ...

Il en va de même que pour l'enfant "classique" où les publications abondent type "comment élever son enfant" ... Il convient d'aider les parents et cela passe par l'information & la formation.

Tous les intervenants autour de l'enfant handicapé doivent collaborer pour lui permettre de progresser. Et la communication dans l'accompagnement de la personne autiste est primordiale puisque ce handicap touche précisemment cette faculté.

Là encore c'est du bon sens ... Mais bien souvent le bon sens est diversement partagé.

Jean-Jacques Dupuis

28 février 2012

article publié dans le journal Sud Ouest le 28 février 2012

Autisme : le témoignage d'une mère

Isabelle Rusterholtz, mère de Sacha, parle de ses doutes, joies, combats et galères. Elle témoigne

AGEN JEUDI 23 FEVRIER 2012
AUTISME/ SACHA RUSTERHOLTZ ET SA MAMAN 20120223_photo__JLB8392

AGEN JEUDI 23 FEVRIER 2012 AUTISME/ SACHA RUSTERHOLTZ ET SA MAMAN 20120223_photo__JLB8392 (Borderie Jean Louis)

«Je n'ai plus de projet, sinon ça me déprime ! » Sans agressivité aucune, souriante même, Isabelle Rusterholtz vous regarde droit dans les yeux. Isabelle est la maman de Sacha. Âgé de 4 ans, cet adorable garçonnet est autiste. Comprend-il que ses parents se battent à l'épuisement comme tant d'autres familles qui se sentent tout autant démunies ? « J'ai eu de la chance de rencontrer Planète Autisme au bon moment. Cette structure est exemplaire. Il n'y en a pas assez pour répondre à tous les besoins. »

La chance d'Isabelle ? Depuis les 15 mois de Sacha, la professeur de mathématiques n'enseigne plus. Elle consacre tout son temps au bien-être de son enfant. Elle multiplie les rôles : infirmière, maman, nounou, éducatrice, gestionnaire d'argent et de temps… « Et moi ça va encore, Sacha fait ses nuits. »

Et son temps libre ? « J'en ai quand mon mari est là. Je peux alors m'occuper de Lisa, 11 ans et demi, et Juan, 10 ans. Ça se passe bien avec leur petit frère. Je ne dis pas qu'ils n'en souffrent pas. Ils sont très protecteurs. Ils pourraient faire de bons infirmiers. Certes, Juan préférerait avoir un copain pour jouer. »

« Je ne vois rien d'anormal »

« Avant ses 15 mois, Sacha n'a montré aucun symptôme de son autisme. C'est un jour d'été à la plage. Il a agité ses mains dans tous les sens et porté du sable à sa bouche. Puis, au fil des jours, il est devenu passif. Un mois plus tard, à la crèche, il n'a plus répondu à son prénom. » Le diagnostic de l'ORL ? « Non, je ne vois rien d'anormal. Sacha est simplement un bébé qui ne veut pas grandir, voilà pourquoi il ne répond pas », raconte Isabelle.

La famille Rusterholtz vient de poser le premier pas dans le milieu médical, un monde dont elle a encore du mal à comprendre tous les arcanes. Elle ne juge pas. Elle constate. Et sa conclusion : « Pour qu'un enfant autiste puisse évoluer, pour que ça marche, il faudrait que ce soit le système médical qui vienne à l'école et ce à l'initiative du milieu éducatif. Les bonnes volontés ne manquent pas et encore moins l'argent. Mais là, il est gaspillé par un effet inutile de saupoudrage. Il y a des enjeux. Un système très lourd est en place. Et pour le casser… »

« On a cru s'être trompés quand un pédiatre nous a dit que l'autisme régressif n'existe pas. Mais au fond de nous-mêmes, on savait ! », poursuit Isabelle. Souffrant aussi de problème de transit, Sacha bénéfice d'une batterie de tests génétiques. Les spécialistes détectent le syndrome de Rett, maladie génétique neurologique atteignant les petites filles. « Notre crainte : perdre notre enfant du jour au lendemain. » Plus tard, le diagnostic se révèlera faux…

Installés à la frontière du Lot-et-Garonne, à Castelnau-d'Auzan, dans le Gers, les parents de Sacha multiplient les allers-retours au Ceresa de Toulouse. Ils découvrent, voire subissent les entretiens avec les psys. « Beaucoup de médecins n'ont rien à proposer. Alors ils se taisent. Et nous, on se sent seuls. »

Le temps des pourquoi

Isabelle lève les yeux au ciel. Déjà victime, elle se sent responsable. « Avec mon mari, nous culpabilisons. Quelle faute avons-nous commise ? Pourquoi nous ? Comment ça va se débloquer ? Pourquoi Sacha est-il comme ça ? » Entre deux rendez-vous chez un spécialiste, elle a le temps de cogiter plus que de raison. « L'idéal serait que chaque enfant bénéficie d'une prise en charge individuelle à l'école, à l'hôpital ou ailleurs. Il faut des gens formés. » Rêve pieux.

Isabelle déroule le ruban de ses journées interminables vouées à Sacha. Grâce à Planète Autisme, l'enfant bénéficie de deux séances hebdomadaires de psychomotricité. « Je fais 280 kilomètres par semaine. Non, c'est pas remboursé. Je pourrais aller à Toulouse. C'est plus loin. J'ai de la chance. Certains n'ont rien ! »

Un message ? « Il faut inciter les parents à se bouger. À se battre ! »

http://www.sudouest.fr/2012/02/27/c-est-un-j-our-d-ete-a-la-plage-644427-2337.php

28 février 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 27 février 2012

Quand j’ai voulu élever des lamas

Quand j'ai voulu élever des lamas

Llama stampede! (photo: Mathias afroboof)

Il y a parfois des moments, dans la vie, où vous vous demandez pourquoi vous vous  acharnez à continuer sur une voie sans issue, pourquoi vous  voulez  toujours mettre un pied devant l’autre sur un chemin semé d’embûches, avec le terrible sentiment que cette lutte sans merci vous laissera inerte sur le carreau un jour où l’autre.

C’est un peu ce qui m’est arrivé la semaine dernière.

Je me targue d’être une personne avertie: je lis consciencieusement les articles d’Autisme Infantile,  je m’informe sur les démarches à faire pour mon fils, les écoles, les cursus, les prises en charge, etc. Je suis entourée (via internet) par plein de mamans d’enfants autistes plus âgés, pleines d’expériences et de bon sens. Grâce à leurs conseils, j’ai évité bien des chausse-trappes dans le long parcours du combattant qu’est la vie de parent d’enfant autiste.

Je me croyais bien à l’abri. Je me suis trompée.

Tout est parti de presque rien: j’ai juste refait le dossier MDPH de mon fils. La première fois, nous n’avions pas obtenu ce que nous souhaitions, parce que je n’avais pas fait la demande de tout (PCH, AVS, SESSAD, carte d’invalidité, AEEH avec complément). Bref, on était mal lotis, mais je pensais avoir blindé mon nouveau dossier.

Après six mois d’instruction, la décision tombe… et nous n’avons rien de plus qu’avant.

Bon, je sais, ça arrive à beaucoup d’entre nous. Il faut recommencer, contester la décision, refaire un dossier encore plus étayé, demander au psy de refaire le dossier médical, etc.

Mais là, brusquement, je me suis demandé: pourquoi? Pourquoi devions nous subir ce diktat d’un conseil de personnes n’y comprenant rien à l’autisme, pourquoi devrions nous toujours être en train de quémander pour que nos enfants obtiennent des miettes de vie sociale?

Batailler pour avoir des heures d’AVS, sachant qu’à l’école ils seront mis de côté, qu’ils auront du mal à suivre les programmes scolaires, et qu’arrivés au collège ils seront soit mis à la porte, soit placés en IME, soit en ULIS dans le meilleur des cas. Les rendre malheureux, parce que finalement ils ne seront pas intégrés dans notre monde, et qu’ils  le sauront.

J’ai eu une brusque envie de m’arracher à cette société si dure, si inhumaine qu’est la nôtre.  Qu’est ce que nous a apporté tout ce progrès ? Plus de joie? De tolérance? D’entraide?

Et finalement, si j’étais en Patagonie en train d’élever des lamas dans les grandes étendues sauvages, est-ce que je me prendrais la tête à faire des demandes de complément et d’AVS? Est-ce que mon fils serait plus malheureux s’il ne savait que lire et écrire? S’il était reconnu pour ses capacités à comprendre les animaux, à retranscrire de la musique, à vivre dehors, libre, sans attache, sans comptes à rendre?

Ce retour à la simplicité, ne serait-ce pas la fin d’un nouvel esclavage, celui que l’on s’impose jour après jour, et qui nous rends si malheureux?

Je suis une utopiste, une grande rêveuse peut-être, mais je n’arrive pas à me détacher du sentiment que je me trompe de route, que ma vie ne peut pas être une lutte continuelle, presque perdue d’avance, contre le rouleau compresseur de notre administration.

Que je serais mille fois plus heureuse et protégée, avec ma famille, dans les landes de Patagonie, au milieu des lamas…

http://autismeinfantile.com/temoignages/julia-et-samuel/quand-jai-voulu-elever-des-lamas/

26 février 2012

article publié dans Books le 26 février 2012

Psychanalyse et délit d’opinion

L’autisme a été déclaré grande cause nationale pour 2012. Sur le terrain, pourtant, les familles confrontées à ce handicap continuent à se heurter à un manque criant d’infrastructures adaptées, ainsi qu’à la résistance opposée par les pédopsychiatres d’obédience psychanalytique aux méthodes éducatives comportementales ayant fait leurs preuves dans d’autres pays. Le Mur, documentaire réalisé par Sophie Robert avec l’appui de l’association Autistes sans frontières, dénonce cette situation en alternant interviews avec des psychanalystes renommés exposant leur approche de l’autisme et segments montrant deux enfants autistes en compagnie de leurs parents. Poursuivie par trois des psychanalystes qui estimaient avoir été piégés par elle, Sophie Robert a été condamnée le mois dernier par le tribunal de Lille à leur verser un total de 34 000 euros pour « atteinte à l’image et la réputation », et à retirer les interviews concernées, ce qui revient à interdire la diffusion du film.

Au-delà de la polémique au sujet du traitement de l’autisme, ce jugement rendu par un tribunal présidé par Mme Elisabeth Polle-Senaneuch (la même juge qui en 2008 avait annulé un mariage pour cause de non-virginité de l’épouse) pose de graves questions au sujet du droit d’auteur et de la liberté de création. En effet, ces trois psychanalystes n’ont pas été filmés à leur insu. Ils avaient donné leur autorisation et savaient donc que leurs propos feraient l’objet d’un montage. De plus, les idées développées par eux dans les segments retenus au montage ne sont aucunement de nature à porter atteinte à leur réputation de psychanalystes. Au contraire, elles sont parfaitement dans la ligne des autres interventions de psychanalystes dans le film, ainsi que des théories professées depuis des décennies par les grands ténors de la discipline: l’autisme n’est pas un trouble du dévelopement d’origine neurobiologique, c’est une forme de psychose causée par le rapport de l’enfant à une mère soit trop froide, soit trop envahissante et non médiée par un tiers paternel.

Pourquoi alors ces psychanalystes se sont-ils offusqués de voir reproduits dans le film des propos qu’ils auraient pu tenir tout aussi bien dans un colloque ou une revue de psychanalyse ? Leur plainte allègue que la réalisatrice leur avait présenté un projet innocemment intitulé « Voyage dans l’inconscient », mais que « le sens de leur propos » aurait été dénaturé « pour réaliser un film polémique destiné à ridiculiser la psychanalyse au profit des traitements cognitivo comportementalismes [sic] ». On doit donc comprendre qu’ils n’auraient pas considéré leurs propos comme « dénaturés » si le film avait été à la gloire de la psychanalyse. C’est seulement le regard critique porté sur ces propos par la réalisatrice qu’ils ont considéré comme attentatoire à leur image. L’objection faite aux coupures opérées, comme il est normal, par la réalisatrice ne doit pas cacher l’essentiel: ce qui est reproché à Sophie Robert, c’est un délit d’opinion.

Dans tout autre pays que la France freudienne, une affaire de ce type aurait donné lieu à un débat d’idées ouvert, chacun défendant vigoureusement son point de vue. Au lieu de quoi les plaignants ont exigé, et obtenu, de lourdes pénalités financières et l’interdiction du film. La volonté d’intimidation et de censure est évidente, et la jurisprudence créée par le jugement du tribunal va maintenant faire peser une menace constante sur la liberté d’expression et de création: désormais, tout documentariste, journaliste ou auteur saura qu’il peut être poursuivi pour avoir cité les propos d’une personne d’une façon qui déplaît à celle-ci.

Cet épisode éclaire d’un jour très cru la nature profondément anti-démocratique de la psychanalyse. Car c’est depuis toujours que les psychanalystes esquivent le libre débat d’idées et entravent l’accès aux informations au sujet de leur pratique. Déjà il y a un siècle, l’un des reproches adressés à Freud par ses pairs était qu’il refusait systématiquement de venir défendre ses idées lors des congrès professionnels de l’époque et se soustrayait ainsi à la discussion scientifique. En 1955, le psychanalyste Kurt Eissler et Anna Freud envisagèrent sérieusement de faire interdire un livre critique de Joseph Wortis sous prétexte qu’il avait reproduit sans autorisation une lettre de Freud. Dans les années 1980, le même Kurt Eissler poursuivit Jeffrey Masson en justice pour l’empêcher de faire usage des informations et documents « classifiés » auxquels il avait eu accès aux Archives Freud. En 1990, le directeur du Freud Museum de Londres et ses deux assistants furent sommairement congédiés pour avoir organisé un colloque où figuraient quelques critiques de la psychanalyse.

Plus près de nous, on peut citer les pressions exercées par le lobby psychanalytique sur le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy pour qu’il désavoue officiellement un rapport de l’INSERM défavorable à la psychanalyse, ou encore les démarches (heureusement non suivies d’effet) effectuées auprès de son successeur pour empêcher la publication du Livre noir de la psychanalyse. Il y a deux ans, une pétition signée par de très nombreux psychanalystes fut lancée pour demander que Michel Onfray soit interdit d’antenne sur France Culture et des questions furent adressées au Président de la région Basse-Normandie au sujet de la légitimité d’une subvention accordée à son Université populaire à Caen. En ce moment même les partisans de la psychanalyse, après avoir fuité dans la presse le rapport que la Haute Autorité de Santé s’apprête à publier sur les recommandations de bonne pratique sur l’autisme, s’activent auprès d’elle pour que soient supprimés les passages défavorables aux traitements de type psychanalytique (il semblerait qu’ils aient déjà réussi à faire passer ceux-ci de la catégorie « pratiques non recommandées » à la catégorie « pratiques non consensuelles ») .

Faut-il continuer ? Le procès fait à Sophie Robert n’est pas une exception aberrante. Ce n’est qu’un exemple de plus des méthodes utilisées par la corporation des psychanalystes pour empêcher la libre discussion de leurs théories et de leur pratique. Et la liberté d’expression tout court.

Mikkel Borch-Jacobsen est l’auteur de Les patients de Freud. Destins (Editions Sciences Humaines) et co-auteur avec Anne Georget du documentaire Maladies à vendre (Arte).

http://www.books.fr/blog/psychanalyse-et-dlit-dopinion/

26 février 2012

article publié dans Guysen News International le 9 décembre 2006

Incroyable mais vrai ... le packing en Israël ... ?

J'aimerai savoir si cela persiste ? (jjdupuis)

Une place pour les autistes en Israël.
Par Déborah Chemama
9 diciembre 2006 18:02

L’association EDEN Ohalei Yaacov, représente une précieuse aide à l’Aliya des personnes handicapées mentales.

C’est en 2002, après 10 ans d’expérience en France auprès d’enfants et de jeunes adultes autistes, que la famille Aiss décide de s’installer en Israël.
Psychologues cliniciens de formation, Alexandre et Olivia sont rapidement sollicités par de nombreuses familles. Ils décident de créer un lieu de vie, en Israël, qui accueillerait les enfants en âge adulte des familles nouvelles immigrantes afin de leur permettre de s’intégrer convenablement.

C’est dans une maison cordiale et familiale dans les hauteurs de Beith Shemesh, que ce lieu de vie permanent, ouvert 24h/24h, accueille aujourd’hui 10 jeunes qui, grâce à l’encadrement d’une équipe pluridisciplinaire (psychologues, éducateurs, psychomotricienne, art thérapeute, infirmiers…) ont la possibilité de s’épanouir et de s’intégrer dans notre société, souvent mal adaptée pour les personnes souffrant d’un tel handicap.

Le centre EDEN, propose, au-delà d’activités occupationnelles et thérapeutiques au sein même du centre, une intégration dans différents espaces extérieurs : travaux au Kibboutz dans la ferme et dans les champs, travaux d’intérêt général et intégration dans un milieu pré professionnel, travail en C.A.T (Centre d’aide par le travail), thérapies avec les dauphins… Que ce soit de manière individuelle ou collective, les jeunes résidents sont dirigés vers des activités qui répondent à leur projet individualisé éducatif et thérapeutique. D’autre part, des méthodes exclusives comme le 'packing' et l’utilisation de la vidéo permettent un nouvel espoir pour tous ces jeunes.

L’Association EDEN Ohalei Yaacov a été reconnue d’utilité publique par le Ministère des affaires sociales ainsi que par d’autres organismes officiels israéliens (Ministère de l’Intégration, Agence Juive, Bitouah Léumi…).Son projet s’inscrit en effet dans l’optique d’apporter des solutions aux problèmes des plus démunis de notre société, "ceux qui n’ont pas leurs mots" comme le décrit Alexandre Aïss…

Étant donné le manque quantitatif et qualitatif de structures pour adultes autistes en Israël, les demandes d’admission sont grandes.
L’association EDEN Ohalei Yaacov tend donc désormais à élargir son champ d’action : ouverture d’un autre lieu de vie pour 10 nouveaux adultes autistes (également à Beith Shemesh), mise en place d’aide à l’aliya de familles d’enfant autiste (traduction de diagnostics, recherche de lieux d’accueil, aide dans les démarches administratives…), soutien psychologique et aide à l’intégration des familles, mais aussi prise en charge temporaire pour de courts séjours d’enfants, adolescents et adultes handicapés mentaux pour des familles désireuses de passer en séjour en Israël.

Véritable lieu de rencontre et d’échange, l’association permet à chacun, dans sa différence, de jouir de ses droits fondamentaux, en prenant en considération l’éthique et les droits indéniables de chacun. De quoi encourager, aujourd’hui et dans les années à venir, de nombreuses familles parfois hésitantes à venir vivre en Israël !

*Le packing (ou enveloppements humides) est une technique de soin s’adressant à des patients souffrant de psychoses graves qui consiste à les envelopper dans des linges humides et à utiliser le temps du réchauffement pour mettre en place et/ou favoriser le travail psychothérapique. Le terme anglophone de « pack » reste attaché au nom du psychiatre américain M.A. Woodburry qui développa cette pratique en France dans les années 1960-70, après avoir mené plusieurs études aux États-Unis.

Ou les contacter ?
Association EDEN Ohalei Yaacov
Président Alexandre Aiss
POBox 71032 Beith Shemesh 99000 ISRAËL Tel :(+972) 29998720 / (+972) 547687705
TéléFax : (+972) 29923548

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26 février 2012

article publié dans le blog Les pseudos-sciences

Dimanche 26 février 2012

Autisme et psychanalyse : une rhétorique d’esquive et de contradiction

 Un article de Nicolas Gauvrit

Depuis quelques mois, l’autisme et son traitement psychanalytique sont au cœur d’une polémique médiatique vive. Plusieurs événements, regroupant le procès puis la censure du film Le Mur de Sophie Robert, l’inauguration de l’année 2012 comme « année de l’autisme », les recommandations de la HAS (Haute Autorité de la Santé) qui préconiseraient l’abandon de l’approche psychanalytique, et l’implication du député Daniel Fasquelle, qui adopte une position similaire, ont participé à l’émergence de cette polémique.

Le philosophe Jean-François Rey publiait ainsi le 22 février 2012 dans les colonnes du Mondeun plaidoyer touchant (« Autisme : c'est la psychiatrie qu'on attaque ») pour le maintien dans la psychiatrie d’une approche psychanalytique. Cet article est très représentatif de ceux qui circulent en ce moment, et illustre les lignes de défense prises par les psychanalystes et les artifices rhétoriques utilisés dans le débat en cours, dont quelques-uns nous semblent récurrents et contre lesquels il faut mettre en garde le lecteur. Si les tenants de la psychanalyse ont évidemment le droit d’exprimer et défendre leur point de vue, cela devrait se faire dans le respect de la rigueur et de la logique.

La victimisation apparaît d’abord sous des formes variées avec parfois des accents enfantins provoquant la pitié du lecteur. Ainsi, J.F. Rey écrit-il par exemple que Pierre Delion « dont on ne dira jamais assez la gentillesse et l'esprit d'ouverture, est la victime d'une véritable persécution ». On se souvient également des titres d’Elisabeth Roudinesco dénonçant la « haine » de la psychanalyse. Il ne s’agit pas ici de prétendre que la psychanalyse n’est pas victime d’attaques, mais de rappeler que la remise en question académique est normale et fait partie du processus scientifique. Il n’y a pas lieu de s’en formaliser : Nous devons, pour le bien des enfants avec autisme et de leurs parents, déterminer quelle méthode est la meilleure pour chacun. Le fait que les porteurs d’une méthode soient critiqués ne valide en rien leur théorie.

La psychanalyse a, de fait, largement reculé dans les universités françaises – mais beaucoup moins chez les praticiens. Elle a été la cible de critiques scientifiques importantes. La faiblesse de ses bases théoriques, l’absence de preuves d’efficacité, et désormais son incapacité à répondre à ces critiques, ont rendu intenable – et spécialement dans le cadre de l’autisme – la position purement psychanalytique. Aussi, les tenants de cette « cure » ont-ils adopté une position intermédiaire, et promeuvent désormais une approche intégrative, macédoine de thérapies baignant dans la sauce psychanalytique. Or, pas plus que la psychanalyse seule, cette intégration n’a fait la preuve d’une efficacité supérieure aux autres méthodes actuellement disponibles. Si cette position convainc, c’est uniquement parce que nous sommes tous sensibles à ce qu’on pourrait appeler le « sophisme du juste milieu » selon lequel la vérité est toujours à chercher à mi-chemin entre les opinions contradictoires, ce qui est souvent faux.

Les promoteurs d’une approche psychanalytique ont également recours, ces derniers temps, à l’esquive. Cette feinte consiste à détourner l’interlocuteur de la question primordiale – celle de l’efficacité des méthodes et du bien de l’enfant – en déplaçant le discours dans le champ affectif, celui de la culpabilité ou de « l’éthique ». Pour cela, ils s’appuient sur une représentation sociale caricaturale de la psychologie, qui oppose des psychanalystes profondément humains, et des cognitivistes prônant une approche chimique. La réalité est bien différente, et de nombreux « cognitivistes » voient dans les approches thérapeutique fondées sur la science une alternative non seulement à la psychanalyse, mais aussi et surtout aux traitements par psychotropes. Pourtant, J.F. Rey ressasse dans son article que l’abandon de la psychanalyse « assèche », déshumanise, et détruit l’éthique de la profession de psychothérapeute, allant jusqu’à prétendre que les méthodes éducatives, cognitives ou comportementales de l’autisme consistent à traiter tous les enfants de la même manière, selon un protocole indépendant de la singularité de la personne… oubliant ce que le code de déontologie des psychologues prévoit (on lit dans le préambule de la version de février 2012 : « La complexité des situations psychologiques s'oppose à l’application automatique de règles ».)

Pour faire bonne figure, les défenseurs de la psychanalyse réclament souvent un débat centré sur les aspects scientifiques, déplorant qu’il devienne une guerre d’opinions au lieu d’une controverse plus rationnelle. Mais ces appels à un débat scientifique sont contredits par le déplacement du discours dans le champ émotionnel et l’attachement à l’idée que la psychanalyse est par essence non testable. C’est ainsi que dans son article J.F. Rey réclame un retour au cadre scientifique, mais rappelle que le psychanalyste lacanien ne se réclame que de lui-même (et donc pas de la science). En maudissant le « scientisme » qu’il ne définit pas, il arrive en fait dans un seul mouvement à réclamer ce qu’il refuse.

Après un siècle d’utilisation, on attend toujours des éléments tangibles, des expériences reproductibles en faveur des théories et pratiques psychanalytiques. Au lieu de travailler à les produire, les tenants de cette approche dépensent beaucoup d’énergie pour esquiver une réflexion sur cette absence de validation, en postulant  que la psychanalyse est inaccessible à l’investigation scientifique(une pure profession de foi). Si tel était le cas pourtant, la psychanalyse serait une philosophie, un récit. Le code de déontologie des psychologues, qui rappelle dans l’article 14 notamment que le psychologue doit utiliser des méthodes scientifiquement éprouvées, impose donc l’abandon de la psychanalyse, au moins dans tous les cas où une alternative efficace existe, et jusqu’à ce que la psychanalyse ait pu fournir des arguments solides en sa faveur.

 

Nicolas Gauvrit

Mathématicien et cognitiviste

Université d’Artois & Université Paris-VII-Denis-Diderot

http://www.pseudo-medecines.org/article-vous-plaisantez-m-rey-100145901.html

26 février 2012

Pourquoi ne pas porter le ruban de l'autisme ?

ruban de l'autismeDémocratisé aux USA par the AUTISM SOCIETY OF AMERICA qui l'a créé, le ruban de l'autisme mérite je pense une certaine publicité.

Cherice R. Cardwell me dis que tout le monde l'utilise. On peut même avoir des slogan en français ...

Perso, je ne l'ai jamais vu porté ... manque d'attention peut-être.

Mais je suis prêt à l'adopter.

jjdupuis

Rappel : Le label Grande Cause nationale 2012 a été attribué au collectif d'associations "Ensemble pour l'autisme" par le Premier ministre et porte ainsi l'autisme sur le devant de la scène publique et politique. Une mobilisation médiatique qui préfigure également l'élaboration d'un troisième plan Autisme dans la continuité du plan 2008-2011.

http://www.gouvernement.fr/gouvernement/l-autisme-grande-cause-nationale-2012

26 février 2012

article publié sur le blog de Jean-Marie de Lacan (Critique raisonnée du Non psychanalytique)

Omar Sy la psychanalyse!

Chers disciples,

S’il y a bien quelqu’un que ce grand coquin a oublié de remercier, c’est bien son psychanalyste, à savoir moi-même. Certains me rétorqueront qu’il n’a jamais chevauché mon divan ni verbalisé sa jouissance symptomatique dans ma direction. Je leur répond d’une, que le secret professionnel ne me permet pas de le confirmer ni de l’infirmer, de deux, qu’il n’a jamais été indispensable de côtoyer physiquement l’analysant pour l’analyser. Une simple rencontre symbolique suffit, et ce ne sont pas Moïse et Léonard de Vinci qui me contrediront.

La victoire du Grand Merci face au jardin à l’américaine demeure donc avant tout la victoire de la psychanalyse face à la dérive totalitaire. Quel film peut se prétendre davantage lacanien que celui qui ne se laisse pas toucher, qui prône la liberté de parole face au mutisme que l’on voudrait qualifier d’artistique? Le film du Grand Merci nous a en revanche tous touchés symboliquement, au plus profond de notre inconscient tant il est en accord avec les bonnes valeurs psychanalytiques : humanisme, générosité, modernité, égalité, fraternité, miséricorde et félicité. De l’autre coté, ce Jean que l’on pourrait déjà nommer John a pactisé avec le démon, et se voit déjà conditionné aux efforts promotionnels à la chaîne, en route vers un esclavage dont les coups de fouets sont délivrés par un empire américain drogué à l’évaluation, aux chiffres et à la finance.

L’Ô Grand Merci (OGM) sait faire honneur à la femme comme il se doigt, lui rendre sa place de trou néantifié, la rémunérer si besoin et en faire profiter son camarade impôt-temps tandis que le John Méricano Jardin (JMJ) se fait rouler par une féministe sournoise qui lui subtilise la parole pour en faire usage alors qu’elle n’existe pas, un triste blasphème à l’américaine qui finira bientôt par rompre la continuité de l’espace-temps, à moins que le peuple de la Terre se range du coté franco-argentin.

En attendant, je décerne un Jean-Marie de la psychanalyse au Grand Merci, n’en déplaise aux chambellans comme aux scientistes!

Pas de wonderbra, pas de masse-carat!

Césariennement vôtre,

http://jyaimedesailes.wordpress.com/2012/02/26/omar-sy-la-psychanalyse/

26 février 2012

article publié dans Agora Vox le 20 janvier 2012

Le point sur le Risperdal

Parmi les grands scandales sanitaires d’actualité dont on parle à peine en France, figure celui du Risperdal. Les témoignages à charge sont accablants, et je pense qu’il serait dommage de ne pas en faire un petit résumé ici. Manipulation, passage en force, fraude, mensonges, corruption, menaces, tout était bon pour vendre du Risperdal.

Les faits

Le Risperdal (Rispéridone) est un antipsychotique, prescrit aux patients schizophrènes ou bipolaires, ainsi que pour calmer des patients souffrant d’agressivité excessive.

A partir de 2004, des rumeurs commencent à inquiéter le gouvernement américain : le laboratoire qui fabrique le Risperdal, Johnson & Johnson (ou J&J) ne respecterait pas la loi. Il essaierait de convaincre médecins et pharmaciens que le produit est efficace pour d’autres maladies, et pour des populations de patients (les enfants) qui n’étaient pas concernées jusqu’alors. Pour note, en France, le produit est vendu par Janssen Cilag, une filiale. (1)

En 1994, 1999 et 2004, la FDA avait déjà tapé sur les doigts de J&J, ordonnant à l’entreprise de mettre fin à ces pratiques. Las.

Des enquêtes sont lancées, mais le laboratoire ne veut pas de mauvaise publicité. Début janvier, Johnson & Johnson fait un gros chèque, d’un milliard de dollars, pour que l’affaire soit abandonnée. (2)

Ce milliard de dollars sera partagé entre les différents Etats américains qui se sont constitués victimes et qui acceptent le règlement. Ce n’est justement pas le cas du Texas, où la procédure judiciaire a suivit son cours.

Le procès

Le procès opposant l’Etat du Texas à J&J a débuté le 9 Janvier. Le procureur réclamait un milliard de dollars. A titre d’exemple, le laboratoire avait été condamné pour la même affaire à payer 258 millions de dollars à l’Etat de Louisiane, et 327 millions à celui de Caroline du Sud.

Le laboratoire clame son innocence, ou plutôt qu’il n’a rien fait de mal. Pour subtile qu’elle soit, la différence a son importance. On peut respecter la loi à la lettre tout en en violant l’esprit, en profitant d’un vide juridique par exemple.

Polluer la littérature scientifique

Le procès de Louisiane a déjà mis en lumière que J&J avait envoyé ses représentants dans les cabinets médicaux, les maisons de retraite, dans les centres médicaux pour anciens combattants, dans les prisons, etc., où ils ont donné aux médecins des études scientifiques douteuses portant sur des utilisations non-autorisées du Risperdal (c’est à dire pour soigner des maladies sur lesquelles il est inefficace). (2)

Je m’explique. Le représentant arrive chez le docteur Foxberg. Il lui parle du Risperdal, comme c’est merveilleux pour les patients schizophrènes, tellement mieux que les produits concurrents, et beaucoup moins dangereux. Puis, il glisse discrètement que le produit marcherait peut-être même pour soigner le fait de courir après sa queue. Ca tombe bien, se trouve dans la mallette un article imprimé en papier glacé qui montre que ça marche sur les bergères allemandes. Puis, notre représentant s’en va. Docteur Foxberg, qui a déjà du se retenir de ne pas filer une paire de taloches à son patient diabétique qui s’est plaint d’avoir mal au ventre après une soirée Nutello, n’a pas envie de lire. Il parcours l’introduction, la conclusion, voit que ca marche très bien, et oublie de se demander si l’on parlait de chiens gardant les ovins, de fauteuils à accoudoirs ou de teutonnes vous envoyant siffler sur la colline. Demain, promis, il prescrira ce médicament miracle à Mme Sinclair, qui souffre peu ou prou de la même chose.

Ce nouveau procès apporte lui aussi son lot de révélations. J&J est notamment accusée d’avoir, sans preuve, incité à prescrire le Risperdal aux patients pédiatriques. Un expert s’est penché sur la littérature scientifique : sur 600 publications vantant l’administration de Risperdal aux enfants, seules 161 sont complètes, avec des données. Seules 3 comparent le produit à un placebo (et ne sont pas favorables). C’est extrêmement disproportionné. Ce que cela révèle, c’est que J&J s’est débrouillée pour inonder les journaux d’articles ni très indépendants ni fiables, pour créer l’impression que, oui, le Risperdal est bon pour les enfants, on peut même en mettre dans le biberon. (3)

Mensonges

J&J a prétendu que le Risperdal étaient moins dangereux que ses concurrents, en particulier que le produit est moins susceptible de provoquer du diabète. (4) Pourtant, dès 1999, J&J savait que le Risperdal provoque en effet du diabète, mais le laboratoire a préféré cacher les preuves. (5) Les torts de J&J dépassent la seule concurrence déloyale et la publicité mensongère : si le produit avait en fait été plus dangereux que ses concurrents, J&J aurait véritablement empoisonné les patients. A ce niveau-là, l’entreprise a eu relativement de la chance. Pour la petite histoire, le Zyprexa et le Clozaril, sont effectivement plus dangereux vis-à-vis du risque de diabète, mais ce n’est pas le cas du Seroquel ou du Geodon. Cela dit, on l’ignorait encore à l’époque des faits.

Toujours est-il qu’en 2003, la FDA (encore eux, ces empêcheurs d’enterrer en rond), envoie un avertissement à J&J : « envoyez tout de suite aux médecins une lettre dans laquelle vous leur dites que vous les avez pris pour des billes ». J&J s’exécute… à sa manière. Le laboratoire envoie à 700 000 médecins une lettre où ils disent que tous les antipsychotiques atypiques comportent un risque de diabète, bien que des études suggèrent que ce n’est pas le cas du Risperdal. (6) J&J s’enfonce dans son mensonge, probablement davantage pour ne pas perdre les faveurs des médecins que par intérêt commercial direct.

La défense est intervenue pour dire, mémo du directeur de l’époque à l’appui, que la politique éthique de J&J interdisait le recours aux publications bidons et le marketing hors-indication, au motif que de telles pratiques sont illégales et entacheraient l’image et la réputation de l’entreprise. Mais un autre document interne dit exactement le contraire dans le cas du Risperdal :

« Ensemencer la littérature, et, si approprié, modifier l’étiquetage pour y faire figurer la vente du produit aux enfant ». (6)

Passage en force

Comme toute entreprise criminelle, J&J a naturellement essayé de rendre légal ce qui ne l’était pas. En effet, le laboratoire a bel et bien demandé en 1996 l’autorisation pour promouvoir le Risperdal à destination des enfants. La réponse de la FDA fut cinglante : aucune étude n’appuyait cette requête, qui n’était basé que sur le fait que les médecins prescrivaient déjà (à tort) le médicament aux enfants.

De nouveau, la défense a appelé à la barre deux anciens représentants médicaux de Johnson & Johnson, où ceux-ci affirmaient, documents à l’appui, n’avoir jamais promu le Risperdal pour les enfants, n’avoir jamais organisé d’événement auxquels étaient invités les médecins, n’avoir pas prétendu que le produit réduisait les risques de diabète. Ces témoignages ont été battus en brèche par des notes prouvant le contraire. (3)

Corruption (7)

Steven Shon, médecin salarié de l’Etat, a accepté de l’argent de J&J pour mettre en avant le produit auprès de ses confrères en Arizona, en Floride et au New Jersey. En effet, le docteur Shon se déplaçait pour vanter les recommandations médicales adoptées par le Texas, notamment celle de considérer le Risperdal en première intention pour le traitement de la schizophrénie.

Interrogé, Steven Shon dit avoir reçu 3.000 dollars pour ce travail. Pourtant, un enquêteur public révèle que les sommes reçues se chiffreraient à près de 50.000 dollars sur plusieurs années. Shon a alors dit que toutes les sommes reçues avaient été reversées à l’Etat, et qu’un procureur lui avait dit que c’était « propre ».

Derrière l’individu, c’est tout un système qui est mis en lumière par l’accusation. En effet, J&J aurait volontairement ciblé son lobbying sur le Texas, pour bénéficier par la suite d’un effet domino. S’inspirant du Texas, les autres Etats auraient adopté les mêmes mesures, les mêmes recommandations.

Menaces et pression (8)

Le lanceur d’alerte à l’origine de toute l’affaire s’appelle Allen Jones. En 2002, il était enquêteur à l’inspection générale de Pennsylvanie. Il découvre alors un compte bancaire caché au nom d’un officiel de la santé, Steven Fiorello. Ce dernier recevait sur ce compte de l’argent des différents laboratoires pour mettre leurs produits en avant. C’est en enquêtant sur un chèque de J&J qu’Allen Jones a découvert ce qui se passait au Texas.

Il a alors fait l’objet de pressions de son supérieur qui lui demandait de ne pas mettre le nez dans les magouilles de l’industrie pharmaceutiques. Jones s’est accroché. Il a finalement été licencié sous le prétexte fallacieux d’avoir parlé à des journalistes, suite à quoi il a porté plainte au nom de la loi qui protège les lanceurs d’alerte (un lanceur d’alerte sur lequel on exerce des menaces pour le faire taire peut porter plainte, surtout si ces menaces sont mises à exécutions).

Sauver l’honneur (9)

Le procès texan est un véritable festival en terme pratiques scandaleuses. Préférant arrêter les frais avant que les choses n’empirent, Johnson & Johnson a une nouvelle fois choisi l’échappatoire du gros chèque. Un accord entre le laboratoire et l’Etat a été trouvé, pour un montant de 158 millions de dollars, que se partageront Allen Jones, l’Etat du Texas et le gouvernement américain.

 

1. Risperdal, Doctissimo

2. J&J Said to Agree to Pay $1 Billion in Risperdal Marketing Probe, Margareth Cronin Fisk, Jef Feeley et David Voreacos, Bloomberg, 6 Janvier 2012

3. All too real…, 1 Boring Old Man, 18 Janvier 2012

 4. J&J Marketed Rispersal for Children After FDA Warnings, Texas Jury Told, Margareth Cronin Fisk, Jef Feeley et David Voreacos, Bloomberg, 14 Janvier 2012

5. J&J Hid 3 Risperdal Diabetes Studies From FDA, Texas Jury Told, Margareth Cronin Fisk, Jef Feeley et David Voreacos, Bloomberg, 19 Janvier 2012

6. Are you kidding ?..., 1 Boring Old Man, 15 Janvier 2012

7. State attorney general sues drug company, Tim Eaton, The Statesman, 8 Janvier 2012

 8. J&J Whistle-Blower Jones Says He Was Fired After Payment Probe, Margareth Cronin Fisk, Jef Feeley et David Voreacos, Bloomberg, 13 Janvier 2012

9. J&J to Settle Texas Risperdal Suit For $158 Million, Katherine Hobson, Wall Street Journal Health Blog, 20 Janvier 2012

http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/le-point-sur-le-risperdal-108787

26 février 2012

l'Association Française - Les Professionels de l'Analyse du Comportement sur facebook

26 février 2012

ouverture du site ABA ((Applied Behavior Analysis))

logo-aba-autisme-2Le Site ABA est ouvert

Extrait :regles-dor-interventions

"Les règles d’or d’une bonne intervention

Selon la Haute Autorité de la Santé (HAS), les interventions quelqu’elles soient, doivent répondre à des règles de base.

 

Elles doivent structurer l’environnement afin qu’il s’adapte à la personne en lui apportant tous les repères dont elle a besoin. Ce n’est pas à la personne de s’adapter mais bien à l’intervention de créer un environnement satisfaisant.

Elles doivent impérativement tenir compte des familles. Fini le temps où les professionnels décidaient de façon unilatérale les interventions à mener. Personne ne peut obliger les familles ni même les tenir à l’écarter.

Elles doivent comporter des objectifs à court terme avec un but à long terme. Cela signifie qu’il faut avancer pas à pas où, si vous préférez la métaphore, construire un tout pierre après pierre.

Les activités proposées se doivent d’être réalistes et adaptées au développement de la personne tant à son âge qu’à son milieu. Il ne faut donc pas que les activités et objectifs de l’intervention soient irréalisables par la personne sinon, nous la mettons en situation d’échec et elle ne pourra évoluer positivement.

Les interventions doivent avoir une durée assez importante afin de produire des échanges et de permet l’éducation. Si les séances sont trop courtes ou si elles sont trop éloignées, les progrès seront bien difficiles à développer.

Les interventions se doivent d’avoir pour objectif principal la généralisation des acquis. Les personnes avec autisme ressentent de grandes difficultés à généraliser leurs compétences puisque ce qu’elles vont réussir à effectuer dans un contexte particulier ne leur viendra pas naturellement dans une autre situation. Il faut donc bien veiller à ce que toutes les compétences soient révisées régulièrement et dans toutes sortes de contexte.

Les interventions doivent être évaluée et réajustée régulièrement. Ce n’est que comme cela que la personne progressera. Il faut pouvoir vérifier l’efficience des activités proposées pour avoir une intervention pertinente et adaptée."

http://www.aba-autisme.fr/

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