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"Au bonheur d'Elise"
8 mars 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 7 mars 2012

Attention DANGER: le nouveau consensus à la française entre psychanalyse et méthodes comportementales

Guest-post par Magali Denneulin

Attention DANGER: le nouveau consensus à la française entre psychanalyse et méthodes comportementales

Maman d’un petit garçon autiste Asperger qui a la chance d’avoir intégré depuis deux ans le SESSAD ACCES CeRESA à Toulouse dirigé par le Professeur Bernadette Rogé, je me suis arrêtée de travailler cette année, car je n’arrivais pas à faire face à ma vie professionnelle et à l’emploi du temps de mon fils.

Le peu de temps que j’ai, je le consacre à mon rôle au sein du conseil d’administration de l’association, et je suis également membre de la commission de scolarisation Midi-Pyrénées.

Dans ce cadre, je suis en train de dresser une carte précise et détaillée de l’ensemble des CLIS et ULIS TED et classes intégrées de France, pour pouvoir renseigner au mieux les familles en recherche de prise en charge adaptées.

J’ai donc contacté plusieurs SESSAD et autres associations rattachées aux classes, pour connaître le mode de prise en charge associé.

Ma conclusion est inquiétante.

Depuis que la Haute Autorité de Santé a écarté, en 2010, la psychose infantile comme définition de l’autisme, beaucoup d’établissements SESSAD et autres hôpitaux de jour essaient de berner les familles en proposant des prises en charges « pseudo-comportementales ».

Un peu de PECS par-ci… de TEACCH par là… et vous reprendrez bien un peu de psychanalyse, de culpabilisation parentale et pourquoi pas un peu de packing?

J’ai eu des entretiens avec plusieurs SESSAD qui me parlaient de  « méthodes contenantes nord-américaines » combinées « à la carte » avec des soins psychanalytiques.

La perversion est de mise, il sera encore plus difficile en tant que parent non averti de dissocier la bonne de la mauvaise prise en charge, car on ne parlera plus, pour ne pas froisser « le sujet », des choses qui fâchent, et surtout qui ne sont plus d’actualité dans les autres pays civilisés.

Nous restons, pour le moment, le petit village gaulois isolé sous l’apprise sectaire des adeptes de Lacan et de Freud.

Alors, si je peux donner un humble conseil aux autres parents en quête de prise en charge pour leur enfant autiste, certains mots trahissent des pratiques inadaptées: « soins », « sujet », « méthodes contenantes ».

Si vous avez des questions pratiques, je vous conseille de lire goulument les conseils prodigués sur le site de mamans formidables, Autisme Infantile, ou bien encore sur des sites tels que Autisme France ou Asperger Aide pour le syndrome d’Asperger.

Enfin, pour conclure, je dirais qu’il ne faudra jamais se sentir coupable, même si cela peut sembler dur parfois, surtout au début, à l’annonce du diagnostic, quand on ne sait pas encore bien là où l’on va.

Et surtout ne jamais oublié que, malgré ce que vous dirons les hôpitaux de jour et autre structures « à priori » bienveillante type CMP ou CATTP, non, 70% des autistes ne sont pas déficients mentaux, c’est tout l’inverse. La déficience est créé par notre société, qui fait de ces personnes aux talents « extra-ordinaires » des dépendants aux psychotropes placés, au mieux, à l’age adulte dans des ESAT, et au pire internés sans avenir ni perspective de bonheur.

Je conclurais donc en citant une phrase d’Anne-Claire Damaggio, autiste Asperger, étudiante en master de sciences politiques: « La normalité n’est pas le summum de ce qui peux s’atteindre. »

http://autismeinfantile.com/observation/reflexion-sur-lautisme/attention-danger-le-nouveau-consensus-a-la-francaise-entre-psychanalyse-et-methodes-comportementales/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

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Commentaires
J
Parfaitement d'accord : l'acceptation de la différence entraîne forcément la compréhension, détermine une vision plus large de la société et permet de relativiser les problèmes ...<br /> <br /> <br /> <br /> Je sais que dans ce cadre le bonheur d'Elise est contagieux .... même si parfois elle exagère. Mais cela fait partie de sa personnalité et on travaille pour améliorer certains aspects de son comportement.
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L
J'apprécie la formule de cette étudiante sur la normalité qui ne serait pas le but en soi, ni le critère de référence (sauf peut-être dans notre fichue société franchouillarde!).<br /> <br /> <br /> <br /> Je crée toujours l'étonnement quand j'affirme (et je l'assume!!!) que je ne veux pas que mon fils devienne "normal". Alors j'explique: il pense autrement, il parle autrement, il n'a pas de retard mental (comme la très grand majorité des autistes même ceux qu'on n'a pas bien pris en charge pendant toutes ces années en FRANCE, c'est juste un joli gâchis!) mais il a une vision du monde et des autres qui est déjà pleine de sagesse et de pertinence.<br /> <br /> <br /> <br /> Ca, il faut que les gens l'acceptent, c'est comme de penser que des personnes de toutes les couleurs et de tous les horizons dans un pays, c'est une véritable richesse!!! <br /> <br /> <br /> <br /> Il n'y a pas un journée sans que notre fils nous démontre qu'on peut envisager la vie avec un autre regard, une autre "perspective" (ce mot me plait bien, tiens!)...C'est une étonnement perpétuel pour nous et parce que nous avons su accepter cette nouvelle perspective, nous nous sentons plus "riches" et plus grands que nous ne l'étions il y a encore 3 ans...avant, quoi!<br /> <br /> <br /> <br /> Pour le consensus, oui, c'est une chose qu'il faudra surveiller si la HAS va dans le bon sens (c'est aujourd'hui, on verra bien!)...Tout le monde ne sera pas prêt à abandonner sa part du gâteau. <br /> <br /> <br /> <br /> ValérieJ
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