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"Au bonheur d'Elise"
16 mars 2012

article publié dans le magazine Déclic le 24 février 2012

L’Europe (et le Québec) : le meilleur de ce qui se passe ailleurs Version imprimable Suggérer par mail
24-02-2012
photo ailleursEn Belgique, Diego a bénéficié d’un diagnostic rapide et respectueux. En Allemagne, les parents de Jonah ont été accompagnés par un service d’intervention précoce. Quant à Barbara, en Italie, elle a toujours été scolarisée en milieu ordinaire. Quelles sont les « bonnes pratiques » qui pourraient nous inspirer ? 7 parents témoins nous racontent leur quotidien.

Tous les enfants en école ordinaire

« En Italie, il n’y a plus d’institution spécialisée (ni de classes différenciées au sein de l'école ordinaire) depuis les années 70. Tous les enfants porteurs d’un handicap sont scolarisés avec les enfants valides. De plus, nous avons la priorité sur le choix de l’établissement, de la crèche jusqu'au bac ! Par exemple, à l'époque où Barbara était encore un bébé, du fait de son handicap nous avons eu une place d'office dans la crèche qui avait ouvert en bas de chez nous. Cette intégration dans le milieu ordinaire est un formidable vecteur de socialisation pour les enfants. Barbara vient d'entrer au collège, tout le monde la connaît, elle est parfaitement intégrée. »

Des professeurs de soutien formés au handicap

« Dans la classe de Barbara, le professeur ordinaire est secondé par un professeur de soutien, l'équivalent des AVS en France. À la différence que celui-ci, étant un futur enseignant, a suivi un cursus universitaire équivalent aux autres et une spécialisation « handicap », obligatoire pour ce poste. Cette formation fait toute la différence. Je me souviens que la maîtresse de soutien de CM1 avait fait sa thèse sur la méthode Feuerstein : du pain béni pour Barbara ! Autre particularité : le dossier de demande est déposé par l'école (et non par les parents) auprès de la commune qui se charge d'attribuer les professeurs de soutien. »

Un laboratoire culturel conçu pour Barbara

« À l'école primaire, Barbara suivait presque tous les cours avec les autres élèves. Au collège, le programme se complexifie. Elle passe donc 14 heures (sur un total de 30) en dehors de la classe avec son professeur de soutien. Néanmoins, le lien avec les autres élèves n'est jamais rompu. Ainsi un laboratoire de théâtre et de musique a été spécialement créé pour elle, les autres enfants de la classe sont invités à la rejoindre parfois pour travailler ensemble. Toutes ces pratiques mises en place dans l'univers scolaire ont bien sûr des répercussions positives en dehors de l'école, notamment l'accès aux loisirs ; Barbara a toujours été acceptée dans les clubs mixtes de la commune. Quand je discute avec des parents français, j'ai le sentiment qu’en France les enfants handicapés sont souvent « à l'essai ». Ce n'est pas « oui », c'est « oui mais ». L'Italie a beaucoup de défauts, mais pas celui-là. Elle accepte le handicap, sans pinailler. Je me souviens d'une enquête réalisée par le Gheist, sortie il y a quelques années. On y apprenait que les jeunes handicapés italiens étaient globalement plus heureux et plus sereins que leurs pairs français, je pense qu'il y a un lien de cause à effet… »


Retrouvez la suite de notre dossier spécial « L’Europe (et le Québec) : le meilleur de ce qui se passe ailleurs » dans Déclic n°146 (mars-avril 2012), avec aussi
  • « Belgique, un diagnostic rapide et respectueux », « suivi personnalisé, le Québec en pointe », « Allemagne, ces services qui épaulent les parents », « Italie et Québec. Vie professionnelle : des idées pour ne pas tout sacrifier », « Suède, le coup de pouce à la vie familiale », « Intégration scolaire, zoom sur l’Italie », « Aides financières : ces coups de pouce qui font la différence » ;
  • L’éclairage de nos deux experts : Philippe Miet, conseiller national pour la politique européenne et internationale à l'APF et Gérard Zribi, président d’Andicat (Association nationale des directeurs d'ESAT) et auteur de plusieurs ouvrages dont le Dictionnaire du handicap.

Rendez-vous sur les forums de Déclic pour donner votre avis sur les bonnes pratiques que nous avons identifiées.

http://www.magazine-declic.com/le-meilleur-de-ce-qui-se-passe-ailleurs-handicap-5678.html

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16 mars 2012

Une séance de packing à l'hôpital de jour de la Pomme Bleue (Bordeaux)

16 mars 2012

Autisme Rapport de la HAS, reportage France 3 - 08 mars 2012

15 mars 2012

article publié dans le monde.fr le 15 mars 2012

Autisme : une mise en garde contre la méthode ABA

Le Monde.fr | 15.03.12 | 11h15

Le Français Laurent Mottron, psychiatre et chercheur en neurosciences cognitives résidant au Québec, est directeur scientifique du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal (Cetedum). Les recherches de son équipe, qui a publié plusieurs dizaines d'articles dans les meilleures revues scientifiques, permettent d'affirmer que les autistes pensent, retiennent, s'émeuvent, et surtout perçoivent différemment des non-autistes. Ce groupe défend l'idée que la science, en considérant l'autisme comme une maladie à guérir, passe à côté de sa contribution intellectuelle et sociale.

A propos des recommandations récemment publiées par la Haute autorité de la santé (HAS) en matière de prise en charge de l'autisme, notamment celles qui concernent l'approche comportementaliste ABA (Applied behavioral analysis, ou Analyse appliquée du comportement ), le docteur Mottron nous a adressé la réaction suivante :

Le rapport argumentaire de la HAS et ses recommandations sont dans leur quasi totalité un travail remarquable. Je soutiens sans réserve l'approche éducative, – tous les autistes doivent aller à l'école régulière par défaut, avec accompagnent si nécessaire – comme je soutiens les thérapies cognitivo-comportementales pour les autistes verbaux. Ces dernières n'ont rien à voir avec les interventions comportementales précoces ou ABA, qui s'adressent aux enfants d'âge préscolaire, et que je désapprouve – mais les français mélangent tout dans le domaine, il n'y connaissent rien faute d'y avoir été exposé à cause de la psychanalyse, et ne font aucune nuance entre des techniques qui n'ont à peu près rien à voir entre elles.

Quand je vois "techniques éducatives et comportementales", dans la même phrase, je mesure à quel point en France actuellement on pense que les ennemis de mes ennemis sont forcement mes amis. J'ai même ma photo chez les lacaniens, avec cette logique! Alors que pour moi la psychanalyse n'a rien à dire ni à faire avec l'autisme. La psychanalyse est une croyance, une pratique qui doit rester limitée à un rapport entre adultes consentants. On doit la sortir du soin, des enfants en particulier (et pas seulement de l'autisme). Je suis parti au Canada pour fuir cela il y a vingt ans.

La seule chose que je critique dans le rapport de la HAS, comme scientifique et clinicien de l'autisme  et j'ai le droit de le faire, parce que cette technique à été rendue obligatoire au Québec en 2003, avec pour effet de monopoliser tous les budgets, avec des résultats non démontrés, et la conséquence de laisser les adultes autistes sans ressource, c'est la place qu'il fait à l'ABA. Le rapport évalue mal les données sur lesquelles il se base pour lui donner la cote B. Les résultats de l'ABA sont gonflés, cette technique pose de gros problèmes éthique, elle se fonde sur une science périmée. L'HAS a pris sur ce point une position plus généreuse que le rapport Warren (2011) de l'académie de pédiatrie américaine, qui lui donne une cote moins bonne de C, selon une échelle comparable. Mais qu'on ne me fasse pas dire que je soutiens la psychanalyse parce que je critique l'ABA.

http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/03/15/autisme-une-mise-en-garde-contre-la-methode-aba_1669458_1651302.html

15 mars 2012

article publié dans le HUFFINGTON POST le 11 mars 2012

Préambule : je publie cet article pour montrer combien le chemin sera difficile pour que les recommandations de la HAS et de l'ANESM soient appliquées sur le terrain.

Je note le mélange des genre "psychiatre et psychanalyste". Qui s'exprime ? Très clairement la psychanalyste à priori freudienne ... "À propos de l'approche psychanalytique de l'autisme, je renvoie d'ailleurs nos lecteurs à l'éclairante conférence de presse de l'Ecole de la Cause freudienne" nous dit-elle ou encore "Le modèle des TCC, c'est le chien de Pavlov, conditionné par un dressage à répondre aux ordres."  En effet, les militaires mettent en pratique l'ABA sans le savoir (et pas seulement eux ...). Le pire c'est que cela marche ! Et l'on verra mal employer dans ce cas l'expression "dressage de chimpanzés" qui manque à cet article ... les hommes qui peuple cette institution ne comprendraient pas.

Concernant la formation de psychanalyste .... on le devient comment ? Réponse si j'ai tout compris : en faisant sa propre analyse auprès d'un psychanalyste patenté. Cela n'a bien sûr rien à voir avec le conditionnement.

Nous somme tous plus ou moins conditionnés et Madame Agnès Aflalo n'échappe pas à la règle et dans certain cas cela peut aller jusqu'à l'aveuglement ...

Engraisser les labos ? Les enfants autistes avec une accompagnement psychanalytique je connais. Le parcours en hôpital de jour : attente de l'émergence du désir, pas d'apprentissage, pas de conseil ni de collaboration avec la famille ... pas de médicaments non plus sauf en final. Peu importe si l'enfant ne dort pas, est hyperactif ... la famille fait avec ... très peu d'évolution attendue (comme le montre le film Le Mur) ... pas d'évolution à la sortie ... et quand vient l'âge adulte on obtient une personne non socialisée et qui n'a rien appris et dont les troubles de comportement en général augmentent ... d'où une médicalisation forte nécessaire ...  voire une hospitalisation !

Les psychanalystes sont désintéressés mais vivent du "monopole" en place depuis 30 ans et j'ai l'impression que ce genre d'article qui utilise toutes "les ficelles" participe de la défense d'un système établi où ceux qui en vivent défendent leur propres intérêts et refusent de se remettre en question.

Pour les TCC de nombreux articles ont été publiés depuis le chien de Pavlov ... qui n'est en fait qu'une base de départ ... comme souvent en science on s'appuie sur le modèle animal avant de passer à l'homme.

En psychanalyse tout repose sur des études de cas et des théories ... celle de Bruno Bettelheim notamment ... qui peuvent conduire à bien des dérives "théorie de la Mère frigidaire" etc. et si j'en crois certains spécialistes reconnus quand une théorie s'effondre on en sort une autre de son chapeau (un peu comme le magicien avec les lapins) ...

Mais où sont les publications ... les preuves ?

La tâche sera rude pour faire évoluer les pratiques sur le terrain.

Jean-Jacques Dupuis

Rapport sur l'autisme: exclure les psys pour mieux engraisser les labos?

11/03/2012 05:00

La psychiatre et psychanalyste Agnès Aflalo éclaire certains enjeux et non-dits du récent rapport de sur l'autisme.

"Non consensuelles" et pas "pertinentes". Voilà comment le nouveau rapport sur l'autisme considère les approches psychanalytiques et psychothérapeutiques. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande plutôt une approche "éducative, comportementale et développementale". Concrètement : il n'est pas recommandé de mettre les autistes en relation avec des psychanalystes, ou des personnes orientées par la discipline freudienne, mais conseillé de les adresser à des tenants des thérapies cognitives et comportementales (TCC)... Eclairages sur certains enjeux et non-dits de ce rapport avec la psychiatre et psychanalyste Agnès Aflalo, médecin-chef du CMP enfants et adolescents de Bagnolet et auteur de L'assassinat manqué de la psychanalyse (éd. Cécile Defaut).

MQ : Agnès Aflalo, pouvez-vous d'abord préciser, en quelques mots, les différences entre les approches psychanalytiques et comportementales de l'autisme ?

AA : Le modèle des TCC, c'est le chien de Pavlov, conditionné par un dressage à répondre aux ordres. D'où l'idée des TCC de faire pareil avec des humains... et en particulier avec les autistes, comme le fait la méthode ABA. Et aujourd'hui, ils veulent imposer ces méthodes à tous !

Les psychanalystes, quant à eux, ne proposent pas de dressage. Ils parient sur la dignité de l'humain. Ils partent de ce qui existe et inventent avec chaque patient la réponse qui lui convient, à lui et à lui seul. Y compris avec les autistes. Attention, les psys ne sont pas contre les médicaments, mais seulement au moment où c'est nécessaire et pour ceux à qui c'est utile. Donc, pas tout le "spectre autistique" tel qu'il est fabriqué aujourd'hui. Le sur-mesure va contre l'approche prétendument scientifique que promeuvent les TCC...

À propos de l'approche psychanalytique de l'autisme, je renvoie d'ailleurs nos lecteurs à l'éclairante conférence de presse de l'Ecole de la Cause freudienne, publiée sur le site de La Règle du Jeu.

MQ : : Après le scandaleux film documentaire Le Mur, récemment condamné en justice, haro, donc (une fois de plus), sur la psychanalyse. Mais pourquoi tant d'acharnement ?

AA : : Tout simplement parce que la psychanalyse dérange les bonnes affaires de certains... ou du moins ne les favorise pas. Depuis 30 ans, la santé publique se réduit en effet, de plus en plus, à un marché où règne la logique du profit, et non plus un domaine orienté par la logique du bien commun. Et les grands artisans de cette dérive ne sont autres que les laboratoires pharmaceutiques et leurs "amis" dans le champs psy : les TCC, qui « découpent » les maladies avec des questionnaires, où à chaque symptôme correspond un médicament...

MQ : : Pouvez-vous illustrer cette dérive ?

AA : : En 1980, quand paraît aux Etats-Unis le DSM-III (la 3e édition du Manuel diagnostique des troubles mentaux, qui sert de référence à l'échelle mondiale sur ces questions), l'autisme est jugé très rare : il concernerait seulement 2 à 4 personnes sur 10 000. Mais, dans le DSM-V (pas encore publié, mais dont la version préliminaire a « fuité » en 2010), le champ de l'autisme est considérablement élargi, sous le nom de Spectre du trouble autistique (STA), et concernerait désormais plus de 2% des enfants d'âge scolaire... On est donc passé de 0,02% à 2% des enfants !

MQ : : Et à qui ce gonflement des effectifs profite-t-il ?

AA : : On sait en tout cas que pour lutter contre l'autisme, la HAS préconise aujourd'hui des TCC associées à des stratégies médicamenteuses diversifiées, "utiles pour diminuer ou supprimer des comportements inadaptés" à base de neuroleptiques, d'opiacés, de carbonate de lithium, de bétabloquants, d'antidépresseurs, de "pilules de l'obéissance", d'antifongiques, de traitements hormonaux, de vitamines, de calcium... Bref, un marché juteux pour les fabricants de médicaments. En 2010, Carol Bernstein, présidente de l'APA (association américaine des psychiatres) ne précisait-elle pas qu'il fallait "faire accepter aux patients les traitements pharmacologiques récemment apparus" (1) ?
Je l'ai dit, les psychanalystes ne sont pas opposés à l'usage de médicaments pour accompagner le traitement de l'autisme, seulement, en élargissant considérablement le champ de l'autisme, on élargit opportunément le marché... Mais il y a plus. En assurant aujourd'hui la promotion d'un "autisme génétique", le DSM crée un nouveau marché : celui des tests génétiques - facturés quelques milliers d'euros et, parions-le, bientôt proposés par ces mêmes labos...

2012-03-09-autiste930.jpg

© autiste 930

MQ : : Quid de l'indépendance de la HAS et les médecins "experts" de France et de Navarre qui viennent de rendre ce rapport ? Cette vertu n'est-elle pas pour eux un principe cardinal ? Celui qui prête le Serment d'Hippocrate ne déclare-t-il pas : "Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission" ?

AA : : Rappelez-vous le scandale du Médiator... Cette affaire qui révéla les conflits d'intérêts entre les experts "indépendants" et les firmes du type Servier, et qui fit dire à Alain Bazot de l'UFC-Que Choisir que le système du médicament français était "un système pourri. » Dès 2009, le professeur Philippe Even, ancien doyen de la faculté de médecine Necker à Paris et professeur émérite de l'Université Paris-V (2), avait d'ailleurs déclaré que les experts médicaux français font l'objet des mêmes "conflits d'intérêt" que les experts américains (3) : "Ce sont les médecines académiques qui assurent la promotion des médicaments (...) et ça se passe comme aux États-Unis. Sur 1200 experts auprès des agences nationales du médicament françaises, plus de la moitié déclarent des liens avec des industriels. 20% déclarent ne pas en avoir sans que ce soit vérifié. Les autres ne font pas de déclaration bien qu'elle soit obligatoire. Les commissions d'experts sont comme aux États-Unis, à la fois juges et parties (4)"... Et, plus récemment encore, rappelez-vous quand le directeur de la HAS, le Pr Jean-Luc Harousseau lui-même, dût reconnaître (après avoir signé une première déclaration publique d'intérêts vierge de liens avec l'industrie pharmaceutique) qu'il avait reçu plus de 200 000 euros à titre personnel de la part de diverses firmes pharmaceutiques, durant les trois années précédant son arrivée à la tête de la Haute autorité... Sans parler des sommes perçues par les structures de recherche qu'il pilotait.

MQ : : Ce Pr Harousseau, qui déclare vouloir à tout crin "évaluer" la psychanalyse, mériterait donc d'être lui-même évalué quant à son indépendance ! Cela dit, quand il dit aujourd'hui que ce rapport sur l'autisme "marque une étape" et qu'en matière de prise en charge de l'autisme "rien ne sera plus comme avant", on est porté à le croire... Tout comme on peut croire le député Daniel Fasquelle - auteur en janvier d'une proposition de loi visant "l'arrêt des pratiques psychanalytiques dans l'accompagnement des personnes autistes" (au profit exclusif des méthodes TCC...) - quand il dit refuser de baisser les armes contre les psys, lui qui serait membre du Club Hippocrate, un club de parlementaires (dont le site n'est bizarrement plus accessible) notamment soutenu par le laboratoire GlaxoSmithKline, un labo qui fabrique - entres autres - des antidépresseurs... recommandés pour traiter l'autisme !

http://www.huffingtonpost.fr/martin-quenehen/rapport-sur-lautisme-excl_b_1334702.html?ref=france

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15 mars 2012

article publié dans le magazine Déclic

Se faire rembourser les coûts cachés Version imprimable Suggérer par mail
03-07-2010

photoCouches, produits d’hygiène, compléme

nts alimentaires, séances de rééducation non remboursées par la Sécu… Lorsqu’elles sont cumulées, ces dépenses représentent des surcoûts importants qu’il est possible de faire prendre en charge.

Un exemple avec les séances de rééducation :

Si votre enfant suit des séances en libéral (ergothérapie, psychomotricité, psychologue) qui ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, vous pouvez déclarer les montants versés dans votre demande d’AEEH ou de PCH.

Les soins assurés par des thérapeutes qui ne bénéficient pas d’une reconnaissance officielle, tels les osthéopathes et les acupuncteurs, ne sont généralement pas pris en compte. Cependant, une demande de prise en charge de séances d’équithérapie peut être retenue si elle appuyée par un pédopsychiatre.

Retrouvez la suite de cet article et bien d’autres en lien avec les aides financières dans le nouveau guide Déclic Les aides financières

Téléchargez le sommaire complet du guide Les aides financières ou commandez-le sur la Boutique en ligne

http://www.magazine-declic.com/Se-faire-rembourser-les-couts-caches-enfant-handicape.html

15 mars 2012

article publié par l'Indépendant le 13 mars 2012

Autisme : "On manque de financements"

Le 13/03/2012 à 06h00 par Isabelle Bley

 Marie Maffrand et son équipe préparent le congrès national depuis près de six mois.

Marie Maffrand et son équipe préparent le congrès national depuis près de six mois.  © Photo M.-S. H.

Qu'est-ce que l'autisme ?

Ce sont des troubles envahissants du développement (TED), avec des troubles de communication, une communication non verbale ou différente. Il y a des autistes de tous niveaux. C'est un handicap non visible et parfois le public a du mal à le comprendre.

Comment détecte-on un enfant autiste ?

Quand quelque chose pose question aux parents, il faut aller voir un pédiatre : un enfant trop calme, qui ne suit pas des yeux... Le dépistage peut se faire à partir de 18 mois et le diagnostic vers deux ans. Ce diagnostic précoce est important pour mettre en place des réponses adaptées et ne pas arriver à des surhandicaps.

L'autisme a été déclaré cause nationale en 2012. C'est une bonne chose ?

Depuis la circulaire Veil, en 1995, qui a fait autant pour les femmes que pour l'autisme, il y a eu des avancées. Elle donne droit à des établissements spécialisés, des prises en charge spécifiques...

Est-ce suffisant ?

Des structures validées ne voient pas le jour par manque de financements. C'est dramatique pour les familles. Ainsi, pour le Mas de Corbère, de 40 places, qui concerne des adultes lourdement handicapés avec des troubles associés, le projet est bouclé, validé, mais sans financement. Et reste pour le moment à l'état de projet.

Le déficit de structures est-il important ?

Il manque beaucoup de structures pour les ados et les adultes. Et aussi pour les adultes vieillissants, car les autistes vivent de plus en plus vieux.

A qui s'adresse ce congrès national de la Fédération Sésame autisme ?

Aux familles, aux personnes autistes, aux professionnels, aux autorités politiques et administratives. Il y aura des témoignages humains, traduits en langue des signes, des professionnels de haut niveau. Roselyne Bachelot qui s'occupe du plan autisme sera présente. Elle nous a toujours suivis.

http://www.lindependant.fr/2012/03/13/autisme-on-manque-de-financements,123281.php

15 mars 2012

article publié sur le site d'Autisme Infantile le 13 mars 2012

Micheline, notre guide

MichelineLa belle Micheline, notre guide, a laissé des commentaires sur notre Carte Utile de l’Autisme, pour signaler, dans chaque département concerné, les établissements qui ont signé la pétition sur Lacan Quotidien, qui demande l’approche psychanalytique de l’autisme, malgré les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Comme vous le savez tous, les recommandations de la HAS, sorties il y a quelques jours, expliquent bien que les approches psychanalytiques de l’autisme ne sont pas recommandées pour la prise en charge des enfants autistes.

Allez vite jeter un oeil sur la carte de votre département pour vérifier si votre enfant fait partie de ceux qui sont et seront mal pris en charge! Vous savez ce qui vous reste à faire si votre enfant fréquente un ou plusieurs de ces établissements! (Indice: au choix, gueuler, l’en sortir, ou préférablement les deux!)

De notre côté, nous continuerons, avec Micheline, à rester vigilants et à signaler les établissements qui ne respectent pas les recommandations de la Haute Autorité de Santé.

Merci, Micheline, notre guide!

http://autismeinfantile.com/informations/actualites/micheline-notre-guide/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+AutismeInfantile+%28Autisme+Infantile%29

15 mars 2012

concert aux Invalides au profit de l'association Les Chevaliers du Ciel le 22 mars 2012

On a tous des Rêves de Gosse.
 
Le 06.03.2012 à 12h30 dans Esprit Musique

Esprit Musique et La Caisse d’Epargne s’engagent auprès de l’association « Les Chevaliers du Ciel », à l’origine de l’action « Rêves de Gosse »avec l’organisation du concert, le 22 mars prochain, de l’Orchestre Philarmonique de la Musique de l’Air – Claude Kesmaecker à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides. Au programme : Boléro de Ravel, Danses symphoniques de Grieg, Danses de Duruflé et Concerto pour hautbois en ré mineur de Marcello (soliste Guillaume Pierlot).

L’action « Rêves de Gosse » menée par les Chevaliers du Ciel a pour but d’offrir à des enfants dits extraordinaires (cabossés par la vie ou la maladie) et des enfants dits ordinaires la réalisation d’un rêve : un baptême de l’air. Depuis seize ans, Les Chevaliers du Ciel sillonnent la France avec une trentaine d’avions et des équipages bénévoles pour faire rêver ces enfants.
 
Depuis huit ans maintenant, La Caisse d’Epargne accompagne cette action, et c’est en toute logique qu’Esprit Musique attire votre attention sur ce concert au profit des enfants, parrainé par Véronique Jannot et José Garcia. Les fonds récoltés sur le Concert de l’Orchestre Philharmonique de la Musique de l’Air permettront aux Chevaliers du Ciel de poursuivre leur activité.
 
Continuer à faire tomber les barrières de la différence et permettre une meilleure intégration dans la société future de ces enfants devenus adultes ; n’est-ce pas ce que nous voulons pour nos propres enfants ? Puisque nous avons tous eu des « Rêves de Gosse », on espère que vous serez nombreux à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides le 22 mars prochain pour La Musique de l’Air.
 
 
15 mars 2012

article publié dans lamontagne.fr le 14 mars 2012

La Fondation Jacques Chirac œuvre au quotidien pour l’autisme, grande cause nationale 2012

Une structure unique située à Saint-Setiers et qui développe les nouvelles méthodes de prise en charge de l’autisme en déployant un faisceau d’activités éducatives, de loisirs et sportives.</br>Credit : Centre France

Une structure unique située à Saint-Setiers et qui développe les nouvelles méthodes de prise en charge de l’autisme en déployant un faisceau d’activités éducatives, de loisirs et sportives.
Credit : Centre France

Grande cause nationale 2012, l’autisme est pris en charge concrètement tous les jours dans les structures de la Fondation Jacques Chirac.

Cette année plus que jamais les projecteurs vont se tourner vers l'autisme, décrété grande cause nationale 2012. En haute Corrèze, la Fondation Jacques Chirac a lancé, voilà deux ans, une structure expérimentale destinée à accueillir les autistes. Inaugurée en juin 2010, la Maison d'Hestia a fait ses preuves et accueille vingt jeunes adultes issus de Corrèze mais aussi d'autres départements. Elle déploie les nouvelles méthodes d'approche du handicap et dépoussière les idées reçues grâce aux derniers travaux scientifiques et apporte un profond changement de la méthode de prise en charge.

Les avancées de la science

« Chaque personne est totalement différente et a son propre fonctionnement à prendre en compte, explique la directrice de la Maison d'Hestia, Joe Dambon. Aujourd'hui, on entend beaucoup plus parler de l'autisme mais il reste un travail à continuer sur les professionnels pour aller vers de nouvelles techniques, plus adaptées. Il faut accepter l'abandon des vieux procédés et de remettre en question toutes les convictions que l'on avait, c'est là la difficulté. Une vraie formation de l'autisme va se développer progressivement avec les nouvelles techniques. À la Maison d'Hestia, au début, les parents étaient méfiants, ils avaient vu le projet sur le papier mais étant précurseur, ils étaient un peu craintifs et certains n'ont pas osé s'inscrire. En deux ans, je crois que l'on a fait nos preuves et obtenus des résultats surprenants. On demande aujourd'hui aux médecins de baisser les traitements médicamenteux et on déploie des activités, comme le sport, où les jeunes s'épanouissent et font des progrès extraordinaires. »

Une méthodologie qui suit les avancées scientifiques et qui fait ses preuves. Depuis janvier, la Fondation Jacques Chirac a aussi pris en charge la Maison du Parc, à Royat, dans le Puy-de-Dôme. Un ancrage territorial nouveau en complément de son RIPI-ESI de basse Corrèze ouvert en 2010 (réseau d'intervention précoce et intensif-Inclusion scolaire qui accompagne des enfants et adolescents autistes en milieu ordinaire) et de sa Maison d'Hestia à Saint-Setiers. Et une réflexion permanente pour améliorer ses structures. « Le RIPI a démarré difficilement au départ, il est vrai, il n'est pas évident d'intégrer des enfants handicapés dans une école mais nous pensons proposer des ateliers sous forme de classes Teacch avec un éducateur, précise Françoise Béziat, directrice générale de la Fondation Jacques Chirac. Dès septembre, nous allons réorganiser notre RIPI en mettant en place deux pôles autisme, un à Brive avec dix, voire douze enfants, l'autre à Aubusson, pour le sud de la Creuse et qui pourra déborder sur La Courtine et la Corrèze, avec six, voire huit enfants. »

Des structures qui seront complémentaires de celles déjà existantes en basse Corrèze, « en apportant des choses en plus et un soutien pour le maintien en milieu ordinaire », poursuit Joe Dambon.

Une rando tout public pour ouvrir le débat

Quant à cette année un peu spéciale dédiée à l'autisme, les projets fleurissent. « Avec cette grande cause, on espère suggérer aux autorités publiques, aux Conseils généraux et à l'Agence régionale de la Santé, la création d'un réseau qualité autisme en Limousin, lance Françoise Béziat. Sur le Puy-de-Dôme, avec le développement de la Maison du Parc, nous souhaitons ouvrir un volet supplémentaire d'appartements thérapeutiques. Évidemment, avoir une Maison d'Hestia en Creuse et en Haute-Vienne serait également l'idéal. »

Point phare des animations prévues en haute Corrèze, le 2 avril, pour la Journée mondiale de l'autisme, la Maison d'Hestia organisera une grande randonnée pour l'autisme autour du Lac de Ponty, à Ussel, à partir de 14 heures, ouverte au public mais surtout à l'échange autour du handicap (*). « Nous ferons une sorte de micro-trottoir pour recueillir la représentation qu'a le grand public de l'autisme, précise Joe Dambon. Tous les établissements scolaires et le public sont conviés. »

(*) Inscriptions par mail avant le 26 mars, à l'adresse suivante : mas.saintsetiers@fondationjacqueschirac.fr..

Magali Roche

14 mars 2012

courrier du collectif Egalited en date du 14 mars 2012

A Mr le Ministre de la Santé
A Mme La Ministre des Solidarités
A Mesdames et Messieurs les directeurs d'Agences Regionnales de Santé
A L'Inspection Générale des Affaires Sociales

OBJET : Pratique du PACKING en hôpitaux psychiatriques et établissements médico-sociaux :

Lire la suite qui établit la liste des établissements susceptibles de pratiquer le packing et des formations dispensées à partir de renseignements ouverts :

https://docs.google.com/open?id=0B8BvJkQgAnsFTlNOcUlZMnRSaE9Qdkxlc3ppalRRUQ
14 mars 2012

récaputilatif publié sur le site de la fédération Québécoise de l'autisme

Le rapport de la HAS en France

Ce 8 mars 2012, en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) ont publié des recommandations de bonne pratique sur les interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent avec autisme ou autres troubles envahissants du développement (TED).

  • Les réactions dans les médias :

La Croix : Autisme, la psychanalyse devra faire ses preuves

La Croix : Au Québec, le choix du comportementalisme ne satisfait pas tout le monde

France Soir : Autisme : La psychanalyse jugée inefficace ?

Europe 1 : Autisme : l'approche psychanalytique rejetée

TF1 : Autisme : la psychanalyse n'a pas encore fait ses preuves

L’Express : Autisme: La HAS désavoue la psychanalyse... mais pas trop

AFP : Autisme et soins: la psychanalyse mise sur la touche

Le point : Autisme : la "pertinence" de la psychanalyse n'est pas démontrée

Le Monde : Autisme : l’approche psychanalytique mise hors jeu

Le Monde : Entre inquiétudes et félicitations : réactions après le rapport sur l'autisme de la Haute autorité de santé

Le Figaro : Autisme : encore un sursis pour la psychanalyse

Sciences et Avenir : Autisme: les méthodes cognitives officiellement recommandées

L’humanité : Autisme: "Pour une prise en charge pluridisciplinaire" (témoignage)

Canoë : Le cauchemar des autistes français s'achève enfin

Le Nouvel Observateur : Autisme et psychanalyse : le scandale enfin mis au jour

RFI : Autisme : la psychanalyse mise sur la touche par un rapport de la Haute Autorité de santé

Magicmaman.com : La prise en charge des enfants autistes : ce qui change

Le quotidien du médecin : VIDÉO - Autisme : la HAS demande aux psychiatres d’évoluer

France Inter : L'Autisme, grande cause nationale 2012

http://www.autisme.qc.ca/bibliotheque/les-actualites/flux-rss/le-rapport-de-la-has-en-france.html

14 mars 2012

Emission La tête au carré sur France inter du 12 mars 2012

par Mathieu Vidard
du lundi au vendredi de 14h à 15h

visuel La tête au carré
l'émission du lundi 12 mars 2012

L'Autisme, grande cause nationale 2012 (curseur 9'30)

Bouton de lecture
(ré)écouter cette émission 

disponible jusqu’au 06/12/2014 14h00

invité(s)

Bertrand Jordan

Biologiste moléculaire, généticien

Danièle Langloys

Présidente d'Autisme France

ensemble pour l'autisme © collectif autisme - 2012

 

En janvier dernier, le label "Grande cause nationale 2012" a été attribué au collectif d'associations "Ensemble pour l'autisme" tandis que la Haute autorité de santé a publié ce 8 mars 2012 une série de recommandations de bonne pratique pour le diagnostic et la prise en charge de l'autisme. Ce lundi, "La Tête au carré" fait le point sur les connaissances scientifiques et médicales au sujet de cette maladie qui touche en France 600 000 personnes. Comment reconnaître l'autisme, le traiter et prendre en charge les enfants autistes, mais aussi les adultes ?  Où en la recherche sur les causes et les mécanismes de ce trouble encore trop mal connu ?

14 mars 2012

article publié dans le nouvel observateur le 8 mars 2012

Handicap et sexualité : un tabou que les autorités doivent régler

Modifié le 08-03-2012 à 14h41

LE PLUS. Sorti mercredi, le film "Hasta la vista" retrace le parcours de trois jeunes hommes handicapés en quête de leur première relation sexuelle. Dans la vraie vie, c'est encore plus compliqué qu'au cinéma. Michel Toulon, parent d'un adulte autiste et directeur d’établissements d’hébergement pour adultes poly-handicapés, en témoigne.

> Par Michel Toulon Père d'un adulte handicapé

Edité et parrainé par Louise Pothier

Dans cette avancée historique de la loi 2005-102, le législateur a intégré le droit à la "compensation du handicap". Le législateur n’a pas, par contre, défini si, oui ou non, la sexualité, ou son accès, était aussi un droit !

 

Illustration couple d'amoureux (SIPA)

Illustration couple d'amoureux (SIPA)

 

Du coup, depuis 2005, rien n’a été fait dans ce sens et cette "sexualité" n’est pas envisagée, tant au point du droit que de son application aux personnes en situation de handicap.

Je vais, ci-après, tenter d’en expliquer la complexité en croisant les regards liés à ma propre expérience.

Tout d’abord en tant que père d’un adulte autiste, ensuite en tant qu‘administrateur d’une association gérant plusieurs établissements pour adultes déficients intellectuels avec ou sans handicaps associés, puis en tant que directeur d’établissements d’hébergement pour adultes poly-handicapés dépendants et enfin, en tant que militant d’association de lutte contre la marchandisation du corps humain.

Mon expérience est limitée aux seules situations de handicaps liées aux "accidents de naissance" et n’intègre pas les accidentés de la vie.

En tant que père, un domaine difficile à aborder sereinement

En tant que père, quelle que soit la situation de handicap de son enfant, la sexualité reste un domaine difficile à aborder car le parcours initial est essentiellement médicalisé et protecteur (voire sur-protecteur).

Je crois, malgré tout, que ce champ reste délicat à aborder, y compris lorsque son enfant n’a aucun handicap.

De ce que j’ai constaté, le plus important est de fixer les limites quant au lieu d’expression de l’auto-érotisation (sa propre chambre) lorsque l’adolescent manifeste des pulsions en tous lieux. A l’age adulte, si celui-ci vit en foyer, il reste compliqué d’intégrer la dimension de la sexualité avec l’équipe d’accompagnement, chaque établissement se fixant ses propres limites.

A titre d’exemple lorsque mon fils adulte a intégré un foyer de vie, le directeur m’a indiqué que toutes les femmes du foyer prenait la pilule ! Ce même directeur n’a pas pu répondre à ma question concernant l’automaticité du port du préservatif, pour les hommes !

En tant qu'administrateur, le concept de sexualité est accepté mais...

En tant qu’administrateur, l’organisation de forums de discussions entre les salariés au sein des établissements, de discussions avec les familles, et également de discussions avec les résidents m’a permis de dresser un constat favorable à la prise en compte de cette approche sexualisée. Bien entendu, cette prise de conscience est restée au niveau du concept.

La plus grande difficulté avancée est celle du consentement. Comment puis-je être sûr, en tant qu’accompagnateur professionnel, que cette relation, dans le lieu privatif qu’est la chambre du résident, se déroule sans contrainte ? Comment puis-je aborder ce sujet avec les résidents concernés ?

En tant que directeur d'établissement, c'est très simple : pas de sexe !

En tant que directeur d’établissement médico-social, c’est beaucoup plus simple ! La loi 2005-102 prévoit que dans les foyers d’hébergement pour adultes handicapés, "un lieu favorable à l’épanouissement de la sensualité et de la sexualité soit prévu". Heureusement, les décrets d’application ne sont toujours pas publiés !

Quoiqu’il en soit, la formation des personnels ne prévoit pas une approche "pratique" du respect du choix du résident quant à sa sexualité.

La participation à des forums européens nous a fait découvrir qu’ en Belgique, aux Pays Bas et en Allemagne avait été mis en place des métiers spécifiques "d’accompagnateurs sexuels et d’accompagnatrices sexuelles". Même si le parcours de formation est long (3 ans), qu’il intègre une partie d’analyse et de psychothérapie, son transfert appliqué à la France reste complexe.

En effet, un directeur d’établissement est responsable pénal. Si des accompagnateurs sexuels exercent dans l’établissement et pour cela perçoivent une rémunération, le directeur est condamnable au titre de proxénétisme.

De plus, quels sont les actes autorisés ? Homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, avec variantes ?

Accepter qu’il existe de "bonnes raisons" de vendre son corps pourrait passer pour un respect du droit à la sexualité de la personne en situation de handicap. Mais ceci heurte mon côté militant.

En conclusion, je crois qu’il est très facile de comprendre le respect du droit à la sexualité pour une personne en situation de handicap, mais il faudra une réelle volonté de l’ensemble des intervenants du champ du handicap, professionnels – institutions − familles et personnes handicapées elles mêmes pour que puissent être établies des règles compréhensibles et applicables.

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/366795-handicap-et-sexualite-un-tabou-que-les-autorites-doivent-regler.html

14 mars 2012

article publié sur le blog autiste en france le 12 mars 2012

Voici, dans le lien en fin d'article, l’arrêt complet de la cassation gagnée en juin 2011 par Annie Beaufils, maman solo et femme de ménage de Joeffrey, jeune adulte autiste profond, habitant en Lozère.

Cette maman a porté plainte car rien n"était proposé à son fils, à part des ingestions massives de neuroleptiques.

 

Annie Beaufils a subi des pressions incessantes pendant des années de la part de pedopsychiatres qui ont abusé de leur pouvoir en pensant qu'elle serait incapable de se défendre.

 

Les administrations l'ont menacée de lui retirer l'autorité parentale.

Elle a fait une grève de la faim pendant 33 jours pour que son enfant ait une place.


Ne sachant plus que faire, elle a finalement attaqué l’état en justice et a gagné en Juin 2011.


L’arrêt très important reconnaît que l’état a l’obligation non seulement de moyen mais de résultat dans la prise en charge de l’autisme.

Le fait de ne pas avoir bénéficié d'une prise de soin adéquate a eu pour conséquence que son enfant a été reconnu comme étant victime de maltraitance.

Par ailleurs la maman a été reconnue comme victime de maltraitance, de la part de l’institution psychiatrique. Elle et son fils vont recevoir des dommages et intérêts assez importants.

Tout est résumé dans l’arrêt Annie et son avocat ont donné leur accord pour diffuser largement.

N'hésitez pas à vous en servir 

https://picasaweb.google.com/100095587500375682952/CassationAnnieBeaufils#5719097897321370978

14 mars 2012

article publié dans le quotidien du médecin le 12 mars 2012

VIDÉO - Pr Evrard : besoin de compétition entre les prises en charge de l’autisme

lequotidiendumedecin.fr 12/03/2012

Président du groupe de pilotage des recommandations HAS/ANESM sur l’autisme et autres TED chez l’enfant et l’adolescent, le Pr Philippe Evrard met l’accent sur les retards criants du système sanitaire et médico-social français. Pour le neuropsychiatre, il faut désormais entraîner une compétition minimale entre les prises en charge de l’autisme pour que les familles et les personnes autistes ne soient plus dépendantes d’une seule méthode d’intervention.

(ne manquez pas la vidéo jjdupuis)

14 mars 2012

article publié sur le blog de Gwendal Rouillard, député du Morbihan

Autisme : Communiqué sur le rapport de la H.A.S.

vendredi 9 mars 2012, par Gwendal Rouillard.

Le rapport de la Haute Autorité de Santé ouvre enfin de nouvelles perspectives...

Au terme d’une longue attente pour les familles et les acteurs de l’autisme, le verdict établi conjointement par la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) est tombé aujourd’hui.

Et il est très clair : il est impossible de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle dans le traitement de l’autisme.

De même, la HAS et l’ANESM se déclarent formellement opposées à la pratique du packing dont j’avais moi-même demandé la suppression en octobre dernier auprès de Mme Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.

A l’inverse, les approches éducatives, comportementales et développementales sont reconnues comme ayant fait preuve de leur efficacité et sont, à ce titre, fortement recommandées, comme c’est le cas aujourd’hui dans la plupart des pays du monde.

Ce jour marque une étape importante dans le traitement de l’autisme en France. Je pense aux nombreuses familles qui attendaient ce rapport avec impatience. C’est, pour elles, une première victoire contre le « mur » d’incompréhension et d’opposition qu’elles affrontent au quotidien, souvent dans la souffrance, toujours avec ténacité, depuis de trop nombreuses années.

Pour elles, comme pour les responsables politiques et autres acteurs engagés sur cette question, le combat ne fait que continuer. Une page se tourne, celle de la controverse. Une autre s’ouvre, celle de l’action politique.

Rien ne serait plus regrettable que cette première étape reste lettre morte, qu’elle ne donne pas lieu à des actes politiques. A ce titre, je vais m’atteler, notamment avec mes collègues parlementaires, à préparer le 3ème Plan Autisme tant attendu par les personnes autistes et leurs familles.

http://gwendal-rouillard.fr/Autisme-Communique-sur-le-rapport,072.html

14 mars 2012

article publié dans le nouvel observateur le 13 mars 2012

Autisme et psychanalyse : les psys se défendent

Créé le 13-03-2012 à 17h18 - Mis à jour à 18h00     

Jacqueline de Linares
 
Par Jacqueline de Linares

"Nous ne sommes pas des tortionnaires", réagissent les psychiatres de la Fédération française de psychiatrie, après le rapport de la Haute autorité de santé.

 
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Les psy en ont assez qu’"on parle en leur nom" sur l'autisme. (JOEL SAGET / AFP)

Les psy en ont assez qu’"on parle en leur nom" sur l'autisme. (JOEL SAGET / AFP)

 

"Très peu d’enfants autistes sont suivis seulement par des psychanalystes", explique  le professeur Gérard Schmit, psychiatre à Reims, directeur du laboratoire de psychologie appliquée de l’université de cette ville. "On n’applique pas de cure-type (sous-entendu psychanalytique) avec des enfants autistes", renchérit  le docteur Marie-Michelle Bourrat, psychiatre et psychanalyste à  Limoges. "En réalité, avec les enfants qui souffrent de ce trouble, les moyens sont empiriques. Nous sommes des pédopsychiatres, souvent d’inspiration psychanalytique, mais nous nous appuyons sur toutes les techniques. Nous faisons la synthèse de différentes approches."

Au centre Binet, dans le 13e arrondissement à Paris, le 12 mars, plusieurs psychiatres des structures publiques ont pris la parole au nom de la Fédération française de psychiatrie pour "rétablir la vérité", et parce qu’ils en ont assez qu’"on parle en leur nom." La psychiatrie est un art empirique et nombre d’entre eux, même s’ils sont d’inspiration psychanalytique, ne se reconnaissent pas, disent-ils,  dans l’image "caricaturale"  des soignants de terrain qui ressort du débat actuel sur l’autisme

En effet, la Haute Autorité de Santé vient de juger "non pertinente" le recours à  la psychanalyse pour soigner les enfants autistes, lui préférant les méthodes éducatives, basées sur les techniques comportementales. Or, en France, les pédopsychiatres sont majoritairement d’inspiration psychanalytique, et c’est dans leurs services des hôpitaux publics que sont  traités les enfants autistes.

Certains revendiquent le "packing"

Plusieurs psychiatres expliquent que dans leurs services, on pratique  - déjà - les méthodes éducatives, ainsi que le recours à d’autres moyens de communication (les pictogrammes, par exemple) réclamées avec tant d’ardeur par les familles d’autistes et recommandées par la HAS. "Chez moi, on on pratique le PECS (Système de communication par échange d’images, Picture exchange communication system, NDLR) et le Makaton (communication par gestes et symboles graphiques)" indique le Dr François Bridier, pédopsychiatre au centre hospitalier spécialisé de Cadillac, près de Bordeaux.

Certains de ces représentants de la FFP assument avoir utilisé le "packing", cette technique qui consiste à envelopper un enfant en grande crise (auto-mutilation par exemple) dans un drap froid "ou tiède",  et à le réchauffer rapidement. Pratique assimilée à de la maltraitance par les parents et désormais désavouée par la Haute autorité de santé. Les psychiatres rétorquent qu'ils ont toujours respecté les protocoles autorisés avec l'accord parental et reculé dès que l’enfant était réticent. "J’ai pratiqué des packings et j’affirme que ce n’est pas un traitement inhumain", revendique ainsi Roger Teboul, pédopsychiatre directeur d’une unité d’hospitalisation pour adolescents à Montreuil.

Pour prouver que les psychiatres ne sont pas opposés à l’évaluation (contrairement aux psychanalystes intégristes), le Dr Jean-Michel Thurin rapporte les conclusions d'une recherche clinique et en santé effectuée par la Fédération française de psychiatrie avec l’Inserm : 80 cliniciens ont chacun inclus un enfant autiste dont ils conduisaient la psychothérapies : l’étude  fait état de réels progrès à différents niveaux pour ces enfants.

Alors pourquoi alors une telle colère parentale ?

A entendre ces psychiatres défendre les services où ils accueillent des enfants autistes "pour la plus grande satisfaction des familles",  on a l’impression que les patients sont parfaitement pris en charge dans les hôpitaux psychiatriques : psychothérapie, orthophonie, scolarisation. Alors pourquoi une telle virulence dans les familles, une telle colère ? Pourquoi ces forums sur lesquels les parents se donnent toujours le mot : "Surtout, évite l’hôpital de jour", c'est-à-dire l’hôpital psychiatrie, se multiplient-ils ? Pourquoi nombre de mères racontent-elles d’interminables galères avec leurs enfants " laissés dans une pataugeoire" ?

Il faut dire que les psychiatres ont été plutôt discrets sur la pauvreté de certains services psychiatriques, qui constitue peut-être une autre explication à la colère des parents. L’approche psycho-psychanalytique de l’autisme traité par les psys comme une maladie psychique et non un handicap n’est sans doute pas la seule raison de la révolte de nombreuses familles.

Le Dr Bernard Durand, président de la Fédération d’aide à la santé mentale Croix Marine, met pour sa part les pieds dans le plat : face aux descriptions idylliques de ses confrères, il fait remarquer que "beaucoup d’enfants ne vont que deux fois par semaine à l’hôpital de jour, c’est nettement insuffisant." Certains, même, n’y vont pas du tout et du reste ne vont nulle part ailleurs. Le vrai scandale de l’autisme en France, il est là : deux tiers des enfants atteints de ce trouble sont laissés à l’abandon.

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120313.OBS3678/autisme-et-psychanalyse-les-psys-se-defendent.html

13 mars 2012

la FFR a apporté son soutien à l’association Autisme France

A l’occasion du match France / Angleterre, la FFR a apporté son soutien à l’association Autisme France. Le jeune Thibaut, 8 ans, autiste, a donné le coup d’envoi du match, accompagné par Serge Betsen, ancien troisième ligne international aux 63 sélections en Equipe de France, qui fêtera son jubilé le mercredi 6 juin prochain à Biarritz, après une carrière de plus de 20 ans au plus haut niveau.

 
La FFR au soutien par FFR

13 mars 2012

article publié dans le blog pour les parents ... et pour leur(s) enfant(s) le 13 mars 2012

Consensus et psychiatrie ou la confusion entre psychiatrie et psychanalyse

 
L'HAS (Haute Autorité de Santé) et l'Anesm (Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) qualifient de "non consensuelles" les interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle pour les enfants et adolescents souffrant de troubles envahissants du développement (TED) dans leur rapport du 8 mars.
 
Dans le quotidien Le Monde, daté du 8 mars, il est écrit que :
« le professeur Jean-Luc Harousseau, président du collège de la HAS, estime qu'il est temps que les psychiatres se remettent en question, et "acceptent une évaluation de leurs actions en fonction de critères d'efficacité sur le comportement des enfants, définis par eux et avec la coopération et l'accord des parents".
 
En tant que psychiatre, et membre du Collectif Pour les Bonnes Pratiques en Psychiatrie et les Professions associées, je tiens à assurer que mon objectif, comme ceux de nombreux autres psychiatres (et intervenants paramédicaux), vise à soulager et donner une aide adaptée aux besoins de l'individu souffrant d'un trouble mental, et en l'occurrence d'un trouble envahissant du développement.
La psychiatrie est en effet une spécialité médicale. Les psychiatres ne peuvent pas jouer aux apprentis sorciers. Nous devons, comme nos confrères d'autres spécialités, recourir aux consensus internationaux basés sur les résultats de travaux de recherche. La psychiatrie est donc soumise à des évaluations. Et quand nous sommes dans une impasse thérapeutique, la remise en question doit être notre priorité.
A son époque, Freud qui était neurologue, a apporté un regard révolutionnaire et nouveau sur la psyché. Depuis, une foule d'axes de recherche se sont développés comme les neuro-sciences qui apportent des connaissances pointues sur notre cerveau. Malgré les découvertes, nous savons peu de choses mais nous devons « faire avec ». Nous devons donc suivre le consensus tout en gardant un regard critique. L'évaluation des soins apportés aux enfants est donc une réalité et une nécessité pour le bien de l'enfant.
 
Actuellement, le consensus est contesté par une partie des intervenants de formation psychiatrique. Cela pose une vraie question d'éthique. Pour ma part, je pense qu'ils oublient leur rôle de médecins pour soutenir une pratique psychothérapeutique, la psychanalyse, qui demande à prouver sa pertinence comme intervention thérapeutique chez l'enfant autiste. La psychothérapie ( qu'elle soit analytique, comportementale et cognitive, transactionnelle, systémique...) est une intervention thérapeutique auprès des patients. Or comme toute intervention thérapeutique, dans le cas de pathologie psychiatrique, elle doit être évaluée par des protocoles de recherche. Les patients doivent être inclus selon des critères d'étude et avec leur accord et celui des familles: comme dans tout protocole.
Pratiquer une thérapie hors consensus chez une individu souffrant d'un TED sans que l'intervenant ne fasse partie d'aucun protocole de recherche est discutable.
 
Les médecins psychiatres se remettent en question mais le problème vient de la confusion qui est faite par le grand public et certains médecins psychiatre eux-même, lesquels se sont formés à la psychanalyse et ont une approche globale analytique, à savoir: l'évaluation diagnostique et la prise en charge.
Or la psychiatrie n'est pas la psychanalyse :
Dans le premier cas, c'est une spécialité médicale qui se doit d'aider le patient en faisant un diagnostic et en apportant les traitement adéquats. Les théories sont du domaine de la recherche.
Dans l'autre cas, c'est une sciences humaines qui explique des pathologies et des processus développementaux à l'aide de théories analytiques.
Il reste que tous les psychiatres ayant une formation psychanalytique ne sont pas tous psychanalystes-psychiatre (ou « psychanalyste avant tout »). Ces derniers sont souvent cités, invités dans les médias. Ce qui renforce la confusion psychiatrie-psychanalyse.
Le refus du consensus par les psychanalystes-psychiatres est souvent justifié par une inquiétude, somme toute légitime, qui est de craindre un totalitarisme, une volonté sociale et quasi fascisante de normaliser les patients. Toutefois, la Psychanalyse n'a pas le monopole de « l'humanisme ». Soulager et fournir des outils, développer des aptitudes chez le patient, ce n'est pas nier sa différence. Ce n'est pas non plus refuser de voir comme lui, d'apprendre de lui et de sa vision singulière du monde. Mais doit-on laisser une personne boiter sous prétexte qu'il ne faut pas nier sa différence ? La canne n'enlèvera pas la différence mais le sujet souffrira moins et pourra se déplacer plus longtemps. L'humanisme n'est-il pas d'entendre la souffrance et de la soulager?

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