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"Au bonheur d'Elise"
17 mai 2012

article publié dans Le Figaro.fr le 16 mai 2012

Marisol Touraine à la tête d'un pôle social féminin

Par Olivier Auguste Publié le 16/05/2012 à 21:35 
À 53 ans, cette mère de trois enfants hérite d'un vaste ministère des Affaires sociales et de la Santé.
À 53 ans, cette mère de trois enfants hérite d'un vaste ministère des Affaires sociales et de la Santé. Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP
 

Nommée ministre des Affaires sociales et de la Santé, l'élue d'Indre-et-Loire s'est imposée en quelques années comme la spécialiste socialiste de la protection sociale.

Elle est la fille du sociologue Alain Touraine et d'une mère chilienne. Elle est normalienne, diplômée de Sciences Po, passée par Harvard. Elle a fait de l'Indre-et-Loire sa terre électorale, y devenant députée puis présidente du conseil générale, bien que née et élevée à Paris. Conseiller d'État, elle s'est immergée en 1997 dans les questions de protection sociale quand François Hollande, premier secrétaire du PS, lui a confié un secrétariat national sur ce thème. Elle est ainsi devenue l'une des rares spécialistes des questions de Sécurité sociale et de santé à l'Assemblée qui ne soit pas issue du monde médical. Enfin, strauss-kahnienne, elle a très vite fait le choix de Hollande quand son favori s'est disqualifié.

Mais tout cela n'aurait probablement pas suffi à imposer Marisol Touraine, 53 ans, épouse de l'ambassadeur de France au Tchad et mère de trois enfants, à la tête d'un vaste ministère des Affaires sociales et de la Santé, numéro 6 du gouvernement Ayrault, avec trois ministres déléguées à ses côtés (Michèle Delaunay aux Personnes âgées et à la Dépendance, Dominique Bertinotti à la Famille, Marie-Arlette Carlotti aux Personnes handicapées).

«Elle est dévorée d'ambition et très pragmatique»

C'est en menant en 2010, au nom des députés socialistes, le combat contre la réforme des retraites, qu'elle a trouvé un premier rôle sur la scène nationale et relégué au rang de figurants ceux qui, à gauche, auraient pu eux aussi prendre la vedette sur ces thèmes. Examen en commission, conférences de presse, séances de nuit…: elle a ferraillé des semaines durant contre le texte, démontrant ténacité et endurance. «Elle a du caractère mais on peut parler avec elle, estime Eric Woerth, à qui elle était opposée dans ce combat. C'est quelqu'un de sérieux, travailleur, qui a porté ses attaques sur le fond». Ses interlocuteurs syndicaux comme patronaux s'accordent, eux aussi, à lui reconnaître une bonne connaissance des dossiers.

L'ancien ministre du Travail ajoute: «Elle est dévorée d'ambition et très pragmatique». Paradoxalement, dans sa bouche, le premier mot sonne comme une qualité. Et le second comme un défaut: «Nous aurions pu nous entendre sur certains points, se persuade-t-il, mais elle a durci sa position au fil des semaines pour coller à celle du PS. Faute de poids politique, peut-être, cela a été sa stratégie pour monopoliser la parole dans son camp.»

À la tête du «pôle social» de l'équipe de campagne de François Hollande, c'est vers Marisol Touraine qu'était redirigée toute question sur les déserts médicaux, les dépassements d'honoraires, la taxe des complémentaires santés, le retour partiel à la retraite à 60 ans, le quotient familial ou le financement de la Sécurité sociale. De quoi se rendre définitivement indispensable. Sa première tâche sera de mettre en œuvre très vite le retour partiel à la retraite à 60 ans, pour les personnes ayant travaillé quarante-et-un ans sans interruption.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/16/20002-20120516ARTFIG00739-marisol-touraine-a-la-tete-d-un-pole-social-feminin.php

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