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"Au bonheur d'Elise"
23 octobre 2012

L'Education nationale vue par Grand Corps Malade ... BRAVO !

L'Education nationale vue par Grand Corps Malade

article publié dans le Nouvel Observateur

Créé le 22-10-2012 à 12h41 - Mis à jour à 22h35

Alors qu'une nouvelle loi sur l'école se prépare en haut lieu, le slammeur décrit l'inégalité des chances sur le terrain.

Grand Corps Malade, le 17 octobre 2012, lors de l'enregistrement de l'émission "Au Field de la nuit", sur TF1. (PMG/SIPA)

Grand Corps Malade, le 17 octobre 2012, lors de l'enregistrement de l'émission "Au Field de la nuit", sur TF1. (PMG/SIPA)

"J’m’appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay…" Alors qu’il poursuit ses consultations avec les organisations syndicales et les différents ministères concernés, pour préparer la rédaction de sa future loi de programmation et d’orientation pour l’école, Vincent Peillon peut se passer en boucle " Education nationale " de Grand Corps Malade, le slammeur à la voix de contrebasse. Histoire de garder en bouche les mots tout simples d’un enfant des quartiers de Seine-Saint-Denis qui raconte son école de pauvre, et "les moyens de survie locaux". Une chanson qui commence à hauteur de gamin, classe trop bruyante, maîtresse en détresse, et qui embraye avec les mots martelés par le chanteur : "Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses".

En juillet dernier, la Cour des Comptes a envoyé un référé au Premier Ministre où elle rappelle, elle aussi, cette injustice : en France plus qu'ailleurs, les inégalités scolaires sont corrélées aux inégalités sociales. Et les moyens ne sont pas alloués en fonction des besoins réels. Quand il a fallu quatre mois de concertations savantes pour en accoucher, en quelques phrases l’artiste énonce les priorités : "Faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent la relève/Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves…". Sans vitupérer, sans se départir de son calme, le chanteur met le ministre en demeure d’agir. Pour qu’au plus vite, naître à Epinay ou naître à Neuilly cesse d’être le marqueur de la réussite scolaire. Pour que Moussa ne puisse plus dire "C’est pas d’ma faute à mois si j’ai moins de chance d’avoir le bac/C’est simplement parce que j’vis là, que mon avenir est un cul de sac".

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