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"Au bonheur d'Elise"
27 novembre 2012

Sophie Marceau fait entendre la différence

article publié dans Paris Match

Sophie Marceau fait entendre la différence

Sophie Marceau | Photo Jean-Paul Pelissier / Reuters



Elle est la voix du très beau docu-fiction « Le cerveau d’Hugo », un film sur l’autisme. La comédienne a accepté de nous en parler en exclusivité.

Paris Match. Pourquoi avoir accepté ce projet ?
Sophie Marceau. C’est le sujet de l’autisme qui m’a touchée et c’était aussi une manière de rendre hommage à Alain Nesme, décédé il y a quatre ans. Il était le fondateur d’Arc-en-ciel, l’association dont je m’occupe, et rêvait de créer une aide à l’autisme. Il pensait que c’était une maladie peu connue, peu identifiée et très intéressante à observer. Le film de Sophie Révil va dans ce sens-là.

A part “Rain Man” ou “Shine”, l’autisme est un sujet peu souvent traité au cinéma.
C’est une maladie particulière, on ne la détecte pas tout de suite. Quand on la remarque, on se contente de dire “il est fou”. Cela n’a pas empêché certains de devenir de grands artistes ou de grands chercheurs. Je ne savais pas, par exemple, que Glenn Gould était autiste. L’autiste est compliqué parce qu’il faut trouver le chemin pour entrer dans son monde, souvent hermétique. J’y ai été confrontée, et j’ai vu qu’on pouvait y parvenir.

Pourriez-vous jouer une autiste ?
Oui, ce serait génial. Nous sommes parfois confrontés à des symptômes comme l’isolement, l’enfermement. Je peux m’identifier dans cette façon différente de voir la réalité. Certains artistes vont peindre toute leur vie la même toile… Sont-ils fous pour autant ? On a tous des formes d’esprit spécifiques, il y a des gens très analytiques, d’autres très synthétiques. Je m’en rends compte avec ma fille. Elle voit d’abord le plan large, la vision globale puis entre dans le détail. Moi, c’est l’inverse, je pars du détail avant de m’intéresser à ce qu’il y a autour. Quand je joue un personnage, j’ai besoin de connaître tout de la personne, quelle est son histoire, son environnement, son héritage génétique…

« Si mon nom donne plus de poids au film, tant mieux ! »

Pourquoi est-ce si rare de vous voir dans des projets télévisuels ?
Là, j’ai donné mon accord parce que je n’étais que la voix. Si ça peut donner un poids supplémentaire à un sujet qui m’intéresse, tant mieux. Et en plus on est débarrassé du problème du physique et de l’apparence !

Quel est l’argument qui vous convainc alors ?
L’histoire. Quand je lis un scénario, je me vois parfaitement jouer tel ou tel personnage. Ce n’est pas toujours facile de choisir… Le point de vue du metteur en scène est aussi très important. Il faut le rencontrer, discuter avec lui de la manière dont il imagine le rôle. J’ai besoin d’être convaincue par la personne en face de moi.

Que manque-t-il à votre carrière de comédienne ?
Tous les projets qui sont à venir. Puisque forcément ce seront des choses que je n’ai pas encore faites. Le 6 février, je serai à l’affiche d’“Arrêtez-moi”, un thriller psychologique avec Miou-Miou, dont je suis très fière.

Etre égérie Chaumet et à la fois défendre un film sur l’autisme, n’est-ce pas contradictoire ?
Chaumet, c’est pour faire voyager mon image. C’est une marque française, la seule que je défends dans le monde. Je m’interdis d’être l’égérie d’un parfum. C’est difficile de dire non, parce que je serais beaucoup plus riche aujourd’hui ! Mais, du coup, je devrais payer énormément d’impôts…

Avez-vous été interpellée par la proposition de François Hollande de taxer les très hauts revenus à 75 % ?
Je ne suis pas dans ce problème des gens très riches qui doivent quitter la France. La proposition de Hollande de 75 % de taxation m’a fait réfléchir. Je n’ai pas envie de dire au gouvernement vous avez raison. Mais, d’un autre côté, je pense que les riches doivent donner plus. C’est normal, c’est bien dans les moments de crise que l’on se mobilise et que les gens riches fassent un effort. Si c’est sur un temps limité et que cela aide à sortir de la récession, pourquoi pas ? En tout cas, je ne quitterai pas la France pour ça…Point final

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