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"Au bonheur d'Elise"
17 décembre 2012

Scolarisation et handicap : l'Education nationale n'est pas la bonne fée de Mélusine

article publié dans FAIREFACE


17/12/2012

P101080.jpgQuel parent accepterait de devoir envoyer son enfant à l'école sans cahiers, ni stylos, ni tout autre matériel indispensable aux apprentissages au détriment de ses chances de réussite scolaire ? C'est pourtant ce que l'Éducation nationale, et plus précisément l'Académie de Créteil, impose à Sidonie Defives-Masson, la maman de Mélusine (photo ci-contre), 8 ans, élève de CE2 dans une école de Seine-et-Marne (77).

Atteinte de dyspraxie, trouble de la coordination des gestes, la petite fille a besoin d’un ordinateur pour écrire. Après trois demandes répétées auprès de la Maison départementale des personnes handicapées, la notification de matériel pédagogique adapté tant attendue finit par arriver en avril dernier. Mélusine va enfin avoir un ordinateur à la rentrée 2012. Mais en octobre, ne voyant toujours rien venir, sa maman contacte l’Académie de Créteil et apprend « qu'il n’y a plus de budget pour le matériel et que des dizaines d’enfants en situation de handicap ne pourront pas en être pourvus avant avril ou mai 2013 ». Très utile quand l’année scolaire se termine en juin. Coups de téléphone, courriers, rien n'y fait. Seule réponse obtenue : « Vous n’avez qu’à en acheter un ! »

 

« À quoi servent les décisions des MPDH ? »

Sans l’ordinateur auquel elle a pourtant droit pour compenser son handicap, Mélusine doit donc suivre sa scolarité à l’oral alors que le cycle 3 (CE2-CM1-CM2) ne peut plus se faire sans écriture. « Elle doit tout épeler à son auxiliaire de vie scolaire : c’est une énorme perte de temps et une grande source de fatigue pour une enfant qui n’a, par ailleurs, aucune difficulté de compréhension », explique Marianne Cottinet, l’ergothérapeute qui suit Mélusine au sein du Service d’éducation spécialisé et de soins à domicile (SESSD) APF de Montereau (77).  

« À quoi servent les décisions des MDPH ?, s’insurge de son côté Sidonie Defives-Masson. Sept ans après la loi de 2005, je ne peux admettre que la scolarisation de ma fille, et celle d’autres enfants handicapés, se retrouve en péril pour quelques centaines d’euros. » Elle vient de lancer une pétition sur Internet pour en appeler à une « réelle égalité des chances à l’école ». Valérie Di Chiappari - Photo DR

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