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"Au bonheur d'Elise"
17 décembre 2013

Désemparés face à l'autisme de leur fils

article publié dans l'Ardennais

Publié le - Mis à jour le 12/12/2013 à 19:52

Par Florent Pecchio

AUVILLERS-LES-FORGES (08). Les parents de ce garçon de 9 ans, atteint de troubles autistiques, sont désemparés. Ils ne lui trouvent aucune place adaptée, dans une institution spécialisée.


Les parents de Kyllian ont peur que l’enlisement de la situation ne fasse stagner son développement.

Ils sont au bout du rouleau. Cherchent des solutions, retournent le problème dans tous les sens, mais rien n’y fait : pour l’instant, c’est l’impasse. Virginie Vintache, 32 ans, et son mari Frédéric, 36 ans, résidents d’Auvillers-les-Forges, ne parviennent pas à trouver une solution adaptée pour leur fils, Kyllian.

Âgé de 9 ans, le jeune garçon souffre de troubles autistiques. Il est pris en charge depuis sa naissance, il a besoin d’un suivi spécifique. Problèmes psycho-moteurs, puis de fortes crises d’angoisse, qui l’obligent encore aujourd’hui à porter un casque de protection pour ne pas qu’il se blesse. Suivi par le centre des Tournelles à Charleville-Mézières, puis par le centre de rééducation de Warnécourt, sa situation s’est fortement améliorée au cours des dernières années. Si bien qu’aujourd’hui, le centre de Warnécourt n’est plus adapté à ses besoins (voir encadré) : Kyllian doit être réorienté vers une nouvelle structure, un institut médico-éducatif (IME).

Aucune solution

n’est satisfaisante

C’est justement là que le bât blesse. Une liste d’établissements potentiels a bien été proposée aux époux Vintache, par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) des Ardennes. Mais aucune solution n’est satisfaisante. Certains établissements sont saturés, et ne peuvent soumettre mieux qu’une liste d’attente de deux ans. D’autres pourraient accueillir Kyllian, mais cette fois, son âge pose problème : il ne pourra y entrer qu’à 14 ans. Reste le centre de Haybes, qui semblait être la bonne option pour les Vintache : «  On était persuadés d’avoir trouvé la solution adéquate  ». Peine perdue : on leur apprend que celui-ci ne se situe pas dans leur zone géographique.

À court terme, la solution qui s’offre aux Vintache se trouve de l’autre côté de la frontière, en Belgique. Une situation qu’ils ont beaucoup de mal à concevoir. Kyllian devrait alors intégrer un internat, et passer la plupart de son temps loin de sa famille. «  Neuf ans, c’est très jeune pour quitter le foyer familial. En plus, Kyllian a besoin de temps pour s’adapter à un nouveau lieu, il ne peut pas y aller comme ça, du jour au lendemain  », explique Virginie Vintache. Solution exclue, donc. Impossible de s’imaginer vivre loin de son fils adoré.

Dos au mur, Virginie Vintache liste ses dernières possibilités. Vendre la maison, pour se rapprocher de la Belgique ? Les époux l’ont achetée il y a deux ans à peine. Arrêter de travailler, pour être présent à plein temps auprès de leur fils ? Virginie Vintache ne l’exclut pas, mais estime que Kyllian doit être suivi par du personnel qualifié. Elle soupire : «  On aimerait juste avoir droit à une vie normale  ».

«On va le garder le temps qu’il faudra»

Le petit Kyllian est pris en charge par le centre de rééducation fonctionnelle de Warnécourt. Directeur de la structure, bien conscient des difficultés des Vintache, Pierre Taton l’assure  : « On le gardera le temps qu’il faudra ». Pour autant, ce ne peut être qu’une solution provisoire. Étant donné que Kyllian a résolu ses problèmes psycho-moteurs, il doit désormais intégrer une structure dédiée aux déficiences intellectuelles. Le fait de rester dans ce centre pourrait même s’avérer contre-productif, car Kyllian serait stoppé dans sa progression vers l’autonomie.

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