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"Au bonheur d'Elise"
24 mars 2014

Scolarisation des enfants autistes : y-a-t-il asssez de grues en France ?

article publié sur JIM (Journal International de Médecine)

Toulouse, le lundi 24 mars 2014 – Monter en haut d’une grue, y déployer une banderole et refuser d’en descendre tant que ses revendications n’auront pas été entendues est un nouveau mode de protestation qui a fleuri ces derniers mois en France. Il a principalement été jusqu’à aujourd’hui l’apanage de pères divorcés privés d’un droit de visite de leurs enfants. Mais, ce vendredi 21 mars, à Toulouse, c’est la mère d’un enfant souffrant d’autisme, scolarisé à Toulouse, qui a décidé d’user de ce moyen. Son fils, Allan, 8 ans est inscrit dans une école primaire privée de la ville rose. Cependant, son parcours scolaire est chaotique. Il a par exemple dû récemment quitter l’école pendant plusieurs semaines en raison d’un défaut d’auxiliaire de vie scolaire (AVS), tandis que sa mère a appris que le contrat de son AVS prenait fin en mai, soit plus d’un mois avant la fin de l’année scolaire. Cette annonce a représenté pour la mère d’Allan « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » et qui l’a poussé à investir une grue de chantier ce vendredi. Après plusieurs heures de négociations, elle a obtenu du rectorat, par une lettre écrite, l’assurance que le contrat de l’AVS qui accompagne son fils allait être prolongé jusqu’en juillet et qu’une nouvelle embauche permettrait d’assurer sa rentrée en septembre 2014. Satisfaite, la mère d’Allan a accepté de quitter son gué, tout en précisant que cette action n’était qu’un prélude à d’autres manifestations pour dénoncer la situation scandaleuse de la scolarisation des enfants autistes en France, situation rappelée à plusieurs reprises et qui a valu à notre pays plusieurs condamnations de la part d’instances européennes. Au-delà du caractère spectaculaire de cette montée au créneau, reste à savoir si ce type d’action peut avoir en réalité une influence globale sur un problème complexe et chronique. Elle est plutôt au contraire le témoignage du sentiment de désespoir qui étreint les parents et de leur abandon.

M.P.

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Commentaires
P
Le soucis en France, j'en parle en connaissance de cause ( un petit garçon de 5 ans atteint du syndrome d'asperger), est le puissant lobby fait par les psychiatres et autres psychanalystes. La France est l'un des derniers, si ce n'est le dernier pays a traiter l'autisme par la psychiatrie en occident. Cette méthode a démontré depuis 50 ans qu'elle était incapable d'aider les personnes autistes à aller vers plus d'autonomie. Sur la page Facebook de " Tous en bleu pour l'autisme" il y est mentionné dès que possible les incongruités et la totale ignorance de l'autisme par les psys de tout poil. Il est dommage qu'une proposition de loi faite en mars 2012 ( année de l'autisme) n'est jamais vu le jour. Pourquoi? Parce qu'elle interdisait aux professionnels de la psychiatrie de traiter l'autisme. D'après un document plus ou moins officieux, la Sécurité Sociale débourse chaque année entre 35000 et 80 000 euros pour les "soins " psychiatriques par autiste. Sachant qu'il y a environ 620 0000 autistes en France, je vous laisse faire le calcul de ce que cela coûte et pourquoi le lobby en question pèse de tout son poids en se contrefichant des condamnations de la France a ce sujet. Les méthodes dites comportementalistes ( ABA, Teach, Pecs) ont prouvé leur efficacité mais elles sont sans cesse remise en question par le monde de la psychiatrie qui y voit un frein a leur dogme.<br /> <br /> Mon fils de 5 ans a été diagnostiqué à 22 mois, et a commencé le traitement par la psychanalyse. Au bout de 2 mois on a vu que son état empirait, que des tocs apparaissaient. Et pire encore il lui avait été prescrit des médicaments qui auraient assommé un mammouth. Dieu merci nous ne lui avons jamais donné ce poison. il est suivit par une association ( tandem) et une orthophoniste depuis prés de 3 ans maintenant. Aujourd'hui, bien que non verbal, c'est un petit garçon comme les autres, qui joue, qui arrive a exprimer ses désirs, ses colères, ses joies, ses frustrations. Chose quasi impossible avec la méthode médicamenteuse. Même mieux, il va a l'école dans une classe de grande section, bien qu'il sache, lire, écrire et compter jusqu’à 100. C'est une grande chance que l'on a eu car beaucoup d'enfants autistes n'ont pas cette chance. Quand a l'AVS, elle est financée pour une partie par nous, c'est cher mais mon fils est comme les autres enfants........
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