Des parents d'enfants handicapés s'invitent dans la campagne

article publié dans Le Parisien

A la veille des élections européennes, les militants de l'association Parents en colère 77 veulent frapper l'opinion publique sur la détresse des parents d'enfants handicapés.

Gilles Cordillot | 23 mai 2014, 07h00

Noisiel hier. Nathalie Calonne veut interpeller l’opinion publique avant le scrutin pour les européennes de dimanche. (LP/G.Co.)

« Quel programme pour nous ? Aucun ! Comme d'habitude ! » Ou encore, « Tous concernés ! Stop au gâchis de l'argent public. Mais surtout : Pensez-y au moment du vote ! ! ! Signé : 7 millions d'oubliés. » Hier matin, des militants de l'association Parents en colère 77, qui compte désormais soixante-dix familles adhérentes, dont leur présidente, Nathalie Calonne, ont organisé une opération coup-de-poing à Noisiel. La ville qui a vu « grandir » le président PS du conseil régional, Vincent Eblé. Ils ont choisi les panneaux d'affichage situés sur le cours des Roches, face à la place de l'Horloge, dans le quartier du Luzard, pour interpeller les électeurs, à la veille du scrutin de dimanche.

Nathalie est fébrile. Elle n'a pas l'habitude de ce genre d'action et redoute les représailles. « Je ne pensais pas qu'un jour je serais obligée d'en venir là. Mais nous ne renoncerons pas. Nos enfants ont les mêmes droits que les autres. »

Sous la pluie, les trente-deux emplacements, pas encore tous occupés, sont bientôt habillés de l'affiche jaune des Parents en colère 77. Interloqué, un passant lâche : « On n'a pas le droit de faire ça... » Un militant lui rétorque : « Savez-vous que le fait de ne pas prendre en charge les enfants handicapés constitue une non-assistance aux personnes en danger ? » Le passant continue son chemin. Nathalie Calonne argumente. « Par manque de structures, 120 adultes de Seine-et-Marne ont été déportées en Belgique aux frais de la sécurité sociale. Et rien qu'en 2013, treize enfants ont été séparés de leurs parents pour intégrer un établissement sans le moindre contrôle, car il n'existe pas d'accord cadre entre notre département et la Belgique. »

L'association a été choisie pour contrôler la mise en place par l'Etat du plan Autisme 3. Elle n'a cependant qu'un regard facultatif, mais elle réclame pour commencer, l'établissement d'un état des lieux. Pour Nathalie Calonne, « il est indispensable d'ouvrir des centres d'accueil de jour et d'associer les familles pour une plus grande transparence ».

Comments

[Hann]

Bonjour,

Je voudrais rejoindre l'association Parents en colère 77 Je suis dans le même bateau que vous Un autiste adulte sans lieu de vie à prendre en charge encore actuellement seule à domicile . ça fait huit ans que je galère suite à un renvoi arbitraire de mon fils d'un FAM en région parisienne . L'établissement voulait se débarrasser de lui car il ne sait plus comment faire face à sa dégradation liée aux neuroleptiques prescrits de maniere systematique pendant plus d'une dizaine d'années et surtout la direction de l'établissement n'a jamais voulu réviser le traitement que moi même sa mère a demandé . La Directrice préfère le renvoyer pour me punir d'avoir osé demandé une révision de traitement et d'avoir soulevé la question des effets secondaires qui ont detruit sa santé mentale et physique. Je voudrais combattre AUPRES DE VOUS madame Nathalie Calonne Merci au blog de transmettre mes coordonnées Mme HANN email : texto12@free.fr Bon courage à vous .