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"Au bonheur d'Elise"
28 août 2014

Chepoix : Ils se battent pour leur fils autiste

article publié dans Le Courrier Picard

Publié le

Clémence Leleu

Autiste, Sacha a besoin d’intégrer une classe spécialisée. Son dossier a été rejeté par manque de place. Ses parents se battent, convaincus des progrès de leur enfant.

Le jeune Sacha, 9 ans, atteint d’un trouble envahissant du développement, et son père Sébatien Tetaz.

À quelques jours de la rentrée scolaire, les parents du jeune Sacha, atteint d’un Trouble envahissant du développement (TED) à tendance autistique, sont toujours dans l’expectative.

Après les progrès conséquents de leurs fils, ils ont pris l’initiative de présenter un dossier de candidature à une CLIS-TED (classe pour l’inclusion scolaire). Ce qui lui permettrait d’intégrer un établissement scolaire classique, tout en bénéficiant d’une structure parfaitement adaptée à son handicap.

Seulement trois classes TED dans l’Oise

Si leur demande avait été validée par la Maison départementale des personnes handicapées le 14 février dernier, l’institutrice du jeune Sacha les a informés le 1er juillet que dans l’Oise, aucune place n’était finalement disponible pour la rentrée 2014. Un coup dur pour le couple qui se bat depuis plusieurs années pour que leur fils bénéficie du meilleur encadrement possible afin qu’il continue de progresser et sorte du vase clos de l’hôpital. «  À force d’être stimulé Sacha interagit de plus en plus avec l’extérieur. Même s’il reste parfois un peu perdu dans ses pensées, comme s’il était dans un autre monde  », explique Natacha Tetaz, la maman.

Ils ont donc pris la décision d’écrire au président de la République, au ministre de l’Éducation nationale mais aussi aux hommes politiques locaux afin de les sensibiliser au problème de leur enfant. Les parents sont toujours sans nouvelle d’une quelconque avancée de leur dossier. «  On nous a dit que s’il y avait un désistement ou si un enfant basculait d’un temps plein à un mi-temps dans une classe TED, Sacha pourrait y être intégré mais nous n’y croyons plus. Nous avons tellement été déçus cette année  », confie Sébastien Tetaz.

Dans le département, il n’existe que trois classes de ce genre, une à Clermont, l’autre à Montataire et une dernière à Pont-Sainte-Maxence soit l’équivalent de 21 places. «  Nous avons entendu que 30 enfants seraient dans la même situation que notre fils. Ce n’est pas acceptable dans un pays comme le nôtre. Un enfant sur 140 est autiste en France mais on ne les voit pas. Trop peu de choses sont faites pour eux  », indique la mère de Sacha.

Rentrée à l’hôpital de jour

Ses parents se battent pour que leur fils puisse – à terme – être plus autonome. Avoir un enfant touché par l’autisme est souvent le corollaire d’un avenir incertain. «  Nous ne savons pas si un jour Sacha pourra se débrouiller seul. Nous faisons tout notre possible pour perpétuer ses progrès et rester en bonne santé car sans nous Sacha ne peut pas mener la vie d’un enfant de 9 ans  » lance avec émotion la mère du jeune garçon.

Pour le moment, le garçon a repris le chemin de l’hôpital de jour du CHI de Fitz-James où il est scolarisé dix heures par semaine. «  Nous sommes conscients de la chance que nous avons. Notre fils est déjà dans une structure de ce genre. Mais avec son niveau actuel, Sacha devrait changer d’établissement et ainsi libérer une place pour un autre enfant qui aurait besoin, lui aussi, d’avoir accès à la structure pour progresser à son tour.  » Les parents se laissent encore une semaine avant de renvoyer des courriers, bien décidés à se battre jusqu’au bout pour leur enfant.

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