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"Au bonheur d'Elise"
19 septembre 2014

Autisme Trégor Goëlo. Le départ du Dr Lemonnier créé un vide

19 septembre 2014

Eric Lemonnier

À l'invitation d'Autisme Trégor Goëlo (ATG), trente personnes étaient présentes, vendredi, pour une rencontre avec le Dr Éric Lemonnier. Le pédopsychiatre, engagé auprès des enfants touchés par l'autisme, en Bretagne, quitte la ville de Brest pour celle de Limoges.

« Les pratiques évoluent lentement »

« Son départ crée un grand vide dans la région Ouest : il était d'une aide infiniment précieuse pour les familles qui restent sans aucun autre interlocuteur, se désole Gwen Lair, présidente d'Autisme Trégor Goëlo. Les pratiques évoluent lentement, il faudra peut-être des années avant que les établissements médico-sociaux et sanitaires n'appliquent réellement les préconisations de la Haute autorité de santé. Les enfants grandissent sans le suivi auquel ils ont droit. » L'association note bien un appel à projet en 2015 pour créer un Sessad (Service d'éducation spéciale et de soins à domicile) costarmoricain mais pour vingt enfants.

Un atelier programmé le 8 octobre

Par ailleurs, ATG, soutenue par la Fondation Orange, organise, le 8 octobre, un atelier d'aide à la scolarisation, socialisation des personnes autistes via l'utilisation de quatre tablettes numériques. ATG contribuera au trail du Foeil, le dimanche 19 octobre, et à la conférence sur l'autisme du Dr Lemonnier, le 27 novembre, à Quintin.

Contact Tél. 02.96.54.61.54 ; e-mail, www.autisme_tregorgoelo.com

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19 septembre 2014

Nouvelle galère pour Yann et sa famille

19/09/2014 05:46
Fabienne, maman de Yann et son accompagnatrice, Amandine, attendent une réponse. - Fabienne, maman de Yann et son accompagnatrice, Amandine, attendent une réponse.Fabienne, maman de Yann et son accompagnatrice, Amandine, attendent une réponse.

Malgré l’engagement pris par l’inspecteur de circonscription, Yann, adolescent autiste, s’est vu refuser l’entrée en 4 e au collège de Touvent.

Pour une fois, Yann, adolescent autiste, devait faire une rentrée scolaire sans problème. Sa famille avait pris les devants en juin, pour demander le renouvellement de son orientation scolaire au collège Touvent qu'il fréquente depuis deux ans. « A trois jours de la rentrée, nous avons appelé le collège pour connaître les horaires. La principale, Mme Azema, nous a alors informés qu'elle refusait d'accueillir Yann, pour des raisons de sureffectifs dans les classes Ulis. » Pour les parents de Yann, c'est l'incompréhension la plus totale.

 " C'est épuisant "

« En juin, en présence de Mme de Gouville, directrice de la Maison du handicap, et de notre avocate, Sophie Janois, Noël Ravat, adjoint au directeur académique des services de l'Éducation nationale, avait pris l'engagement de son inclusion à Touvent. Nous étions tous d'accord pour un mi-temps (douze heures) qu'il effectuait déjà en fin d'année scolaire. L'inspecteur revient sur la parole donnée. » Pour Fabienne Vedrenne, sa maman, et Amandine, son accompagnatrice de vie scolaire, le renvoyer à l'EME – dont il dépend et dont elle ne remet nullement en cause l'enseignement – serait le condamner à régresser. « Yann a fait beaucoup d'efforts pour intégrer le collège et avait surtout progressé dans la socialisation avec les autres élèves, condition majeure à la préparation de son projet professionnel. Le retour à l'EME, dans un milieu qui n'est plus adapté pour lui, serait le mettre en souffrance. Par respect pour lui, je ne peux pas faire marche arrière », lance la maman qui, dans un courrier qu'elle va adresser au rectorat et à la MDPH, demande une réorientation de son fils. « Si l'inspecteur ne pouvait nous assurer l'accueil de Yann au collège, nous aurions demandé une double orientation. »
Intégrer un enfant handicapé dans la société est plus qu'un parcours du combattant : un sacerdoce. « C'est épuisant, convient Fabienne Vedrenne. Je n'étais pas préparée à faire la guerre. Mais si j'y mets autant d'énergie, c'est pour mon fils mais aussi pour tous les autres parents et leurs enfants qui ne sont pas assez armés à faire valoir leur droit. »

réaction

Noël Ravat : " La porte du collège n'est pas fermée "

Noël Ravat, adjoint au Dasen, conteste s'être engagé sur un mi-temps au collège. « La porte du collège n'est pas fermée. Même si la réponse que j'ai bon espoir d'apporter, ne sera pas forcément à la hauteur de la demande de la famille. Je peux m'engager sur un temps de trois heures en espérant l'étendre progressivement, mais cela dépend de la situation des quatre enfants en attente d'établissements spécialisés que nous sommes tenus d'accueillir à Touvent, et qui sont arrivés en sureffectifs. En juin, une convention a effectivement été signée entre l'EME et le collège Touvent qui posait le cadre juridique de l'accueil de Yann dans ce collège. Mais il n'y a pas eu d'engagement sur le nombre d'heures ; l'inclusion de Yann ne pouvait se faire que dans la limite du temps disponible. Je demande à la famille de nous donner un peu de temps, un mois, pour trouver une solution. Une nouvelle rencontre entre les directions de l'EME, du collège et moi-même doit avoir lieu prochainement. »

Catherine Pelletier
19 septembre 2014

Projet de loi autonomie : le handicap absent !

article publié dans Handicap.fr

Résumé : L'Unapei se dit révoltée par l'absence de prise en compte des personnes handicapées vieillissantes dans le projet de loi autonomie. Christel Prado, sa présidente, demande des actes et rappelle que le handicap ne prend pas sa retraite !
 
Par le 11-06-2014

*Créée en 1960, l'Unapei est la première association française représentant et défendant les intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles.

Handicap.fr : La présidente de l'Unapei est en colère ?
Christel Prado : Oui. Depuis des décennies, l'Unapei alerte les gouvernements successifs sur les conséquences du vieillissement des personnes handicapées et du manque d'anticipation qui mènent à des situations dramatiques. Or le projet de loi autonomie « Adaptation de la société au vieillissement » présenté le 3 juin 2014, attendu depuis 2003, ne prend toujours pas en compte les besoins des personnes handicapées vieillissantes ! L'Unapei est scandalisée ! Stop au discours, nous voulons des actes !

H.fr : Vous siégez au CESE (Conseil économique social et environnemental) et avez travaillé sur ce projet de loi mais la parole de cette institution ne semble pas avoir été entendue…
CP : En effet, et la réponse apportée par ce projet de loi autonomie est bien en-deçà de la problématique. J'ai bien peur que toutes les politiques en faveur des personnes handicapées, et notamment la loi handicap de 2005, ne s'en trouvent affectées. Il faut dire les choses clairement : madame Delaunay, ministre déléguée aux personnes âgées et à l'autonomie, qui a porté ce projet depuis deux ans, ne se sentait absolument pas concernée par la situation des personnes handicapées dont elle faisait un sujet à part. Ce qu'elle m'a confirmé lors d'un entretien ! C'est pourquoi l'Unapei ne va pas se priver de monter au créneau.

H.fr : Des actions ont pourtant été menées, et notamment par le groupe de travail conduit récemment par Patrick Gohet, sur cette question de l'avancée en âge des personnes handicapées…
CP : Oui, un rapport et des préconisations ont été publiées en 2013 par ce groupe qui apportent de nombreuses solutions concrètes mais le projet de loi autonomie n'en a absolument pas tenu compte. On nous dit clairement : « Les personnes handicapées ont tout et on ne comprend pas pourquoi elles revendiquent encore ! »

H.fr : Le remaniement ministériel d'avril dernier a peut-être mis un peu de désordre dans cette situation…
CP : Mais oui, bien sûr ! On peut se retrancher derrière ce moment de flottement de quelques semaines or ce projet de loi est en gestation depuis 2003. Plus de dix ans pour y réfléchir…

H.fr : Cela concerne combien de personnes dans le réseau Unapei ?
CP : 35 000 personnes handicapées vieillissantes qui sont sans solution d'accueil adaptée à leur besoin.

H.fr : C'est-à-dire, où vivent-elles ?
CP : Dans leurs familles, avec des parents parfois eux-mêmes très âgés qui s'occupent encore nuit et jour de leur enfant. Mais aussi auprès de frères et sœurs qui se retrouvent du jour au lendemain à devoir accueillir leur frère handicapé chez eux faute de solution. Que dire aux personnes handicapées elles-mêmes qui perdent leurs proches, qui s'inquiètent de leur devenir et se retrouvent dans l'impasse ? L'absence de réponse du gouvernement est insupportable.

H.fr : Le 24 mai 2014, lors du 54ème congrès de l'Unapei, vous avez interpelé Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge du handicap sur cette question…  
CP : Je lui ai rappelé que notre société semble avoir découvert que ces personnes dites fragiles, grâce à l'accompagnement et aux soins et surtout à leur utilité sociale, peuvent désormais vieillir. Les personnes handicapées naissent, grandissent, apprennent, travaillent, aiment, créent, partent en vacances, vieillissent et meurent même après leurs parents…

H.fr : Que demandez-vous au gouvernement ?
CP : Face à ce manque cruel de considération, de revoir sa copie dans les plus brefs délais ! Nous souhaitons que la personne soit maintenue dans son milieu de vie habituel le plus longtemps possible. Mais cela suppose d'accroître le financement de services extérieurs médicaux ou paramédicaux au sein de structures telles que les foyers d'hébergement ou foyers de vie. Ce maintien à domicile et l'accompagnement de la personne au sein de la famille peut aussi se faire avec l'appui de services pour les personnes les plus autonomes, tels que des services d'accompagnement à la vie sociale.

H.fr : Et pour ceux qui doivent être accueillis en établissements ?
CP : Là encore, il existe des solutions, à condition de déployer des partenariats avec des services de soins palliatifs pour les MAS (Maison d'accueil spécialisée) ou FAM (Foyer d'accueil médicalisé). Mais aussi de créer des accompagnements adaptés au handicap intellectuel dans les maisons de retraite (EHPAD) avec les aménagements nécessaires. Et enfin de créer des établissements spécialisés pour ces personnes handicapées vieillissantes. Mais le constat est le suivant : les offres de places et de services demeurent largement insuffisantes et doivent être développées de manière urgente afin de faire face à l'accroissement des demandes.

H.fr : Concrètement, quelle est la situation ? Des exemples ?
CP : Lorsqu'elles atteignent 60 ans, les personnes handicapées vivant en MAS peuvent y rester mais les travailleurs d'ESAT (Etablissements et services d'aide par le travail) habitant en foyer doivent le quitter. Nous voulons des solutions alternatives pour éviter cette rupture.

H.fr : On vous sent remontée… L'Unapei ne compte pas en rester-là ?
CP : Pour parler franchement, je suis chaude bouillante. Et si l'Unapei doit descendre dans la rue, c'est sur cette question. Ca et l'accueil des Français en Belgique ! Il faut enfin prendre des décisions politiques ! Il faut que ça bouge et que les citoyens reprennent en main leur destin. Tous les citoyens…

18 septembre 2014

Soins aux personnes handicapées, 9 milliards d'euros en 2013

article publié sur handicap.fr

Résumé : 2013 : la santé fait ses comptes. Le rapport des " Comptes nationaux de la santé en France en 2013 " vient d'être rendu public. Sur 247,7 milliards d'euros, 9,1 sont consacrés aux soins des personnes handicapées.
 
Par le 11-09-2014

9,1 milliards d'euros ont été consacrés aux soins de longue durée des personnes handicapées en 2013, soit une hausse de 3,4 % par rapport à 2012.

Pour les enfants et adolescents

On recense 106 000 places fin 2010 dans les établissements accueillant des enfants et adolescents handicapés. Les plus nombreux sont les IME (Instituts médico-éducatifs), avec près de 70 000 places (dont 31 % en internat et 69 % en externat /accueil de jour), et les ITEP (Instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques) avec 15 000 places (dont 56 % en internat). Viennent ensuite les EJDS (Établissements pour jeunes déficients sensoriels, 7 800 places), les IEM (Instituts d'éducation motrice, 7 500 places) et les EP (Etablissements pour enfants polyhandicapés, 5 600 places dont 51 % en internat). Les enfants accueillis dans ces établissements y sont le plus souvent scolarisés. Les services à l'enfance handicapée Sessad (Services d'éducation spéciale et de soins à domicile) offraient, quant à eux, 44 000 places, soit 10 000 de plus qu'en 2006. Ces services assurent un accompagnement personnalisé des enfants ou adolescents pour leur maintien dans leur milieu de vie habituel, 96 % des bénéficiaires étant en effet scolarisés en milieu ordinaire. À l'offre de services des Sessad s'ajoutent les services de soins ambulatoires qui proposent du dépistage précoce et des suivis en consultation, assurés par les CAMSP (Centres d'action médico-sociale précoce) pour des enfants âgés de moins de 6 ans et par les CMPP (Centres médico-psycho-pédagogiques) pour les enfants de moins de 20 ans. En 2010, 65 000 enfants ont été suivis par les CAMSP et 175 000 par les CMPP.

Pour les adultes

Les établissements d'hébergement pour adultes handicapés offraient 140 000 places fin 2010. Parmi ceux-ci, les financements de l'assurance maladie se dirigent surtout vers les structures médicalisées, qui accueillent les personnes lourdement handicapées ayant besoin d'une tierce personne pour effectuer les actes essentiels de la vie courante. Les 24 000 places en MAS (Maisons d'accueil spécialisées) sont entièrement financées par l'assurance maladie ; elles accueillent des personnes souffrant de déficiences intellectuelles (41 % des personnes accueillies) ou de polyhandicap (30 %). Les FAM (Foyers d'accueil médicalises, 20 500 places), financés partiellement par l'assurance maladie, accueillent majoritairement des personnes avec une déficience intellectuelle, psychique ou motrice. L'âge moyen des personnes accueillies en MAS et en FAM progresse : plus de 30 % d'entre elles ont plus de 50 ans. Les services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés se sont fortement développés entre 2006 et 2010, notamment les SAVS (Services d'accompagnement à la vie sociale, qui prennent en charge 38 000 adultes) et les SAMSAH (Services d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés). Seuls ces derniers sont financés pour partie par l'assurance maladie (80 millions en 2011). Leur nombre a été multiplié par 4 depuis 2006 : il s'élève à 250 en 2010 pour 7 300 personnes accueillies.

Santé en France : 247 milliards d'euros

Voici les derniers chiffres rendus publics dans l'édition 2014 des « Comptes nationaux de la santé en France en 2013 ». Complexe mélange d'années de références, de chiffres et de statistiques qui permettent néanmoins de définir les grandes lignes de la « santé » dans notre pays aujourd'hui. Le montant global des dépenses courantes de santé s'élève à 247,7 milliards d'euros en 2013. Il ressort de cette analyse que le ralentissement de la progression de la consommation de soins et biens médicaux se confirme (sous la barre des 3 % pour la 4ème année consécutive) et que la part des dépenses de santé à la charge des ménages diminue pour la deuxième année consécutive.

17 septembre 2014

Film suivi d'un débat "Avis aux intéressés" au cinéma Le Balzac à Paris - 27 septembre 2014

Projection-débat organisée le samedi 27 septembre à 11 h, au Cinéma Le Balzac, 1 rue Balzac 75008 Paris, par le Centre de Ressources Autisme d'Ile-de-France, autour du film "Avis aux intéressés", de Cédric Romain, durée 28 mn.

Le film aborde la thématique de l'avenir d'un adulte autiste après la mort du parent avec qui il vit.
Un sujet difficile mais traité via une fiction parfaitement maitrisée, remarquable de justesse et de finesse, et magnifiquement interprété.
Nous vous le conseillons vivement !


L'entrée est gratuite mais sur réservation.
Voici donc le lien pour vous inscrire :  projection.avisauxinteresses@gmail.com
Attention : le cinéma Le Balzac n'est malheureusement pas accessible aux personnes en fauteuil.

Vous trouverez ci-joint l'affiche et un dossier de présentation du film.
Sachez aussi que le réalisateur est prêt à accompagner son film, si vous souhaitez organiser un débat dans le cadre d'une association, d'un établissement...

Bien cordialement,
L'équipe de Ciné-ma différence

Rappel : Prochaine séance Ciné-ma différence,
samedi prochain 20 septembre, à 15 h , au Cinéma Chaplin Denfert 75014 : Dragons 2

 

affiche du film avis aux intéressés

 

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16 septembre 2014

Val-d'Oise : une classe de maternelle pour enfants autistes vient d'ouvrir

article publié dans Le Parisien

L'école de La Challe va permettre, dès ce matin, à des autistes de 3 ans d'être scolarisés comme les autres enfants. Une première dans l'académie de Versailles. Christophe Lefevre | 15 sept. 2014, 07h00

Eragny-sur-Oise, vendredi. Enseignantes, éducatrices, psychologues, psychomotricienne… Les intervenantes sont prêtes pour accueillir les premiers élèves de cette classe innovante qui permet d’intégrer les enfants autistes au milieu scolaire ordinaire. (LP/C.L.)

Pour Isabelle Kerebel, inspectrice de l'Education nationale pour la scolarisation des élèves handicapés, c'est une «révolution». A l'école maternelle de La Challe à Eragny (Val-d'Oise), une classe pour l'inclusion scolaire (Clis) des troubles envahissants du développement accueille dès ce lundi trois enfants autistes de 3 ans, originaires de Cergy, Saint-Ouen-l'Aumône et Eragny-sur-Oise. Quatre autres enfants arriveront bientôt. C'est la première classe de ce type dans l'académie de Versailles (Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Val-d'Oise). Trente doivent voir le jour dans l'Hexagone lors de cette rentrée.

16 septembre 2014

Belle démonstration de solidarité

Publié le 13/09/2014 à 06h00 par

Belle démonstration de solidarité Le chèque a contribué à la formation d’un chien médiateur. © Photo

Photo A. P.
Au forum des associations, samedi dernier, un chèque, d'un montant de 1 167,61 euros, a été remis à l'école de chiens guides du centre Aliénor de Mérignac. Cette somme a été collectée grâce à une action de solidarité nommée Solifunck, créée par Pascale et David Olivar, qui consistait en une marche solidaire lors du forum sur le handicap (1) qui s'est tenu le 14 juin sur la commune.

Un lien pour aller vers l'autre

Ce don a permis de financer une partie de l'éducation de la chienne médiatrice nommée Havane, qui a été remise, samedi, au petit Simon, souffrant d'autisme. C'est l'association Une patte pour un sourire, qui cherche des financements pour éduquer les chiens guides aveugles ou les chiens médiateurs pour les enfants souffrant de troubles de la socialisation notamment, qui a permis cette action. Ces chiens médiateurs répondent à un besoin de lien pour aller vers les autres et s'ouvrir sur la vie.

Sandra Callen, adjointe au maire et responsable du Ccas de Marcheprime, au nom de son homologue Chantal Bourgarel s'est dite très fière de cette remise de la chienne médiatrice à Simon. « Havane représente la mobilisation, un premier mouvement sur la commune, à l'occasion du forum sur le handicap. »

À noter également la présence des membres de l'association Simon rêve se réalisait, dont l'objet est de réaliser les rêves des enfants autistes. (2)

Pour contacter le centre Aliénor, tél. : 05 56 47 85 15, adresse : ZI du Phare 11 rue Joseph-Cugnot, Mérignac, internet : www.chiensguides-alienor.com

Agnès Prébost

(1) Le forum sur le handicap, coorganisé par le centre communal d'action sociale (Ccas) et l'association Marcheprime action handicap fut une première sur Marcheprime. (2) Contact de l'association Simon rêve se réalisait : 06 67 29 54 46.

14 septembre 2014

Voir l'autisme autrement, c'est possible !

article publié dans l'Express

Hier soir je suis allée à mon entraînement de « touch rugby » (rugby « soft » assez éloigné au final du vrai rugby).

Embouteillages dans mon cerveau

J’ai découvert ce sport il y a deux mois. C’est assez ludique et il y a une bonne ambiance, mais j’ai très souvent du mal à suivre les consignes de jeu. Disons qu’il faut du temps pour que je les intègre, je les comprends seulement au bout de plusieurs tentatives. Peut-être qu’il y a trop de choses à gérer, du coup c’est compliqué pour mon cerveau !

Bon, qu'est ce que je vais faire de ce ballon maintenant ? Merci à Elsa Bouet pour la photo !

 

Bref, je voyais bien que j’étais souvent un peu à la traîne, me faisant gentiment reprendre par les autres, gentiment mais un peu trop souvent à mon goût…

Hier soir une fille m’a dit en boutade, pour me taquiner :

- Il faut sortir de ta bulle !

 

La balle est dans mon camp

On m’a tellement dit cela dans mon passé… Cela réveille de mauvais souvenirs, pour moi c’est relatif à l’échec, car ce n’est pas la première fois que j’ai du mal à être en phase avec les autres dans un groupe. Et comme je ne savais pas trop quoi répondre, les taquineries se transformaient en moqueries.

Sauf que hier j’ai su répondre :

- C’est normal que je sois dans ma bulle, je suis autiste !

J’étais un peu gênée de dire cela, je ne suis pas vraiment autiste, plutôt à l’extrémité de l’extrémité du spectre, mais je voulais répondre, pour une fois.

Évidemment tout le monde l’a pris pour une boutade… Cinq minutes après j’ai récidivé :

- Ce n’était pas une blague, je suis vraiment autiste.

On m’a regardé avec surprise, puis j’ai donné le nom d’autistes célèbres, et l’une d’elles a dit :

- Mais les autistes sont des génies alors ?

Étant bien placée pour savoir que non (je ne suis pas un génie !) j’ai fait remarquer que ces personnes sont connues justement parce que ce sont des génies, ce qui n’est pas le cas de l’immense majorité des autistes, qui eux ne sont pas connus. Et pour citer un exemple, j’ai dit :

- Mon fils aussi est autiste, autiste sévère.

 

Julien, autiste ne souffrant pas, merci.

 

 

Changement de regard

C’est drôle n’empêche comme d’un coup tout peut changer… En positif bien sur :

Cette bienveillance nouvelle, cette curiosité aussi à l’égard de Julien, des compliments sur moi comme quoi je m’adaptais bien. Une des filles a conclu sur le sujet :

- C’est bien que tu sois là, ça apporte de l’originalité ta façon d’être euh…euh…

- Mon air décalé ?

- Oui voila !

 

Pas très droit tout ça...

J’ai l’impression que ce que je leur ai dit a changé leur perception de l’autisme : ne sachant rien de ce handicap, je pense maintenant qu’elles imaginent Julien plutôt comme un enfant différent, en difficulté certes, mais qui progressera beaucoup.

En tous les cas, je suis contente de constater que l’autisme, habituellement facteur d’exclusion, m’a rapproché des autres.

Je sais qu’elles verront Julien simplement comme un petit garçon qui a tout à gagner à être parmi les autres.

 

Fière !

Et pour couronner cet entraînement particulier, j’ai eu la grande surprise de le voir arriver à la fin avec mon mari, sur le stade, en vélo, tout fier de pédaler sans roulettes !

 

 

Moi aussi, j’étais fière…

 

14 septembre 2014

Soirée débat ->film de Sophie ROBERT "QUELQUE CHOSE EN PLUS" le 16 septembre 2014 à PARIS au cinéma l'Entrepôt

quelque chose en plus

En présence de Joseph Schovannec, Liora Crespin, Simon Dejardin eft de toute l'équipe de l'IME ECLAIR !

13 septembre 2014

Un premier Salon de l'autisme

Marie-Ève Rompré Les deux co-fondatrices du Salon de l’autisme, Johanne Leduc (à gauche) et Sylvie Le Guerrier (à droite).

Le tout premier salon consacré à l’autisme aura lieu du 3 au 5 octobre au Cosmodôme de Laval. Il était temps que le monde qui gravite autour de l’autisme se rassemble, estime Johanne Leduc, mère de deux enfants autistes et co-fondatrice de l’événement.

Pourquoi avait-on besoin d’un salon de l’autisme?
Par expérience, je sais que les parents courent toujours à droite et à gauche pour trouver de l’information sur les services, les traitements, les professionnels de la santé et tout ce qui concerne le trouble de leur enfant. Là, on va avoir un endroit où tout le monde se rencontre et se rejoint pour parler de l’autisme. Les chercheurs, par exemple, vont pouvoir partager le résultat de leurs recherches et recruter des participants. J’aurais voulu qu’un tel salon existe, mais puisque ce n’était pas le cas, j’ai dû l’organiser moi-même avec ma collègue Sylvie Le Guerrier.

Quelles activités le salon va-t-il offrir?
Nous présenterons 33 conférences. Les sujets seront, par exemple, la sexualité chez les autistes, le stress parental et le rôle des applications pour iPads ciblant les autistes. Le samedi, tous les conférenciers sont des personnes autistes. Il y aura des ateliers et des conférences de thérapie par l’art, de la musique et une projection d’un documentaire. Aussi, 95 organismes et entreprises tiendront des kiosques d’information. Plusieurs camps de jour seront présents, tout comme des commissions scolaires, des cliniques de santé et des compagnies qui offrent des produits spécialisés.

18000

Il y aurait environ 18 000 cas d’autisme au Québec, dont 8000 à Montréal, selon Autisme Montréal.

Combien attendez-vous de personnes?
On espère recevoir la visite de 1000 personnes par jour. Environ 900 personnes se sont déjà inscrites pour les conférences et plusieurs hôtels des environs affichent presque complet. On a aussi énormément de bénévoles. Les enfants sont les bienvenus, mais il n’y aura pas beaucoup d’animation à leur attention. Un des deux parents pourrait aller au musée du Cosmodôme avec leur enfant pendant que l’autre assiste à des conférences.

11 septembre 2014

Le bras de fer entre la maman d'un adolescent autiste et son école

Le Monde.fr | 11.09.2014 à 16h05 • Mis à jour le 11.09.2014 à 16h06 | Par

Capture d'écran d'une vidéo Youtube montrant Timothée, 15 ans, se voir refuser l'accès au collège dans lequel il est inscrit, le 3 septembre.
« Mon fils est inscrit dans cet établissement, c’est un droit fondamental d’être scolarisé, vous n’avez pas le droit de le refuser ! », tempête une mère devant les grilles du collège de la Tourette de Lyon (1er arrondissement), tandis que le proviseur, devant elle, affirme qu’il ne peut pas faire entrer l'adolescent. La scène, filmée par Maryna Zholud, la mère de Timothée, 15 ans, se déroule mercredi 3 septembre, jour de la rentrée en 4e de son fils autiste. Postée le lendemain sur Youtube, la vidéo comptabilisait plus de 175 000 vues jeudi 11 septembre. Et suscitait de vives réactions sur les réseaux sociaux. « C’est indigne », « scandaleux », « une honte », « ras le bol de ces injustices », peut-on ainsi lire sur la page Facebook créée par une amie de la mère de Timothée, qui avait récolté près de 3 000 soutiens le 11 septembre.

Derrière le buzz et l’émotion, l’histoire complexe. Depuis 2011, Timothée est scolarisé au collège public de la Tourette, en milieu ordinaire, alors que la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) chargée d’émettre des recommandations sur son orientation préconise pour lui un établissement spécialisé. « La mère de Timothée veut que son fils vive en société, qu’il ne soit pas marginalisé ou parqué dans une garderie », justifie l’avocate de Mme Zholud, Sophie Janois. D’ailleurs, il n’y a aucune classe réellement adaptée aux besoins spécifiques des autistes dans l’académie [de Lyon] », assure-t-elle.

Selon cette avocate spécialiste de l’autisme, la loi de 2005 impose à l’établissement de la Tourette d'ouvrir ses portes au plus vite à Timothée. Mais son cas est complexe : le jeune garçon a besoin de l’accompagnement d’un assistant de vie scolaire (AVS), que le collège ne peut pas obtenir car la MDPH n’en a pas fait la demande, puisqu’elle préconise une scolarisation en milieu spécialisé.

Lire aussi : Le troisième plan autisme se fait attendre

La fin d’année 2013 a été particulièrement difficile pour Timothée. Selon sa mère, il aurait été déstabilisé par un important « turn-over de cinq AVS en trois semaines », la situation s’étant soldée par un incident avec l’un d’eux, le dernier jour de classe. L’équipe enseignante réunie en conseil de discipline s’était alors déclaré incompétente, explique la conseillère principale d’éducation du collège, qui ne souhaite pas communiquer son identité : « Nous n’avons ni la formation ni l’encadrement pour l’amener vers la réussite. » Fin août, la MDPH émettait une nouvelle recommandation en faveur d’un établissement spécialisé pour la rentrée 2014. Après avoir déposé un nouveau recours, la mère de Timothée a tout de même amené son fils au collège de la Tourette, le jour de la rentrée, en filmant la scène.

Le père de Timothée, séparé de sa femme depuis 2007, ne partage pas l’opinion de son ex-conjointe concernant l’orientation de leur fils. « Je suis favorable au placement de Timothée dans un établissement spécialisé, explique le père de l’adolescent, il a besoin d’une prise en charge globale, avec un suivi psychologique, de l’orthophonie… » Cet avis rejoint celui du personnel de l’établissement de la Tourette, qui s’appuie notamment sur les résultats scolaires de l’adolescent. En 2013, une évaluation effectuée par le service spécialisé handicap de l’Académie de Lyon attribuait à Timothée un niveau scolaire de CE1. « Si mon fils était réellement capable de rentrer en 4e dans un établissement normal, je serais le premier à être ravi », soupire son père, qui préfère conserver l'anonymat.

« LE SEUL DOSSIER SUR LEQUEL ON NE TROUVE PAS D'ACCORD »

Le 11 septembre, Timothée n’avait toujours pas effectué sa rentrée. Mardi 9 septembre, la mère de Timothée avait pourtant été conviée par le recteur adjoint de l’académie de Lyon, Jean-Marie Krosnicki, à une discussion au collège de la Tourette afin de trouver une solution, une invitation que Mme Zholud a déclinée. D’après Jean-Marie Krosnicki, ce blocage parental est toutefois très rare. « C’est aujourd’hui le seul dossier, sur les 10 000 élèves handicapés scolarisés dans l’académie, pour lequel on ne trouve pas d’accord et où le dialogue est aussi difficile », assure-t-il. 

Ce cas révèlerait plutôt, d'après lui, les limites de la loi de 2005 sur le handicap, qui vise à associer les parents aux décisions concernant le parcours scolaire de leur enfant : « C’est la démonstration que, lorsqu’il n’y a pas de construction partagée entre la famille et les institutions, on se trouve dans une impasse que seul le juge peut démêler. » Le dernier recours de la mère contre les recommandations de la MDPH devait être jugé par le tribunal du contentieux et de l’incapacité (TCI) dans les quinze prochains jours. C’est cette juridiction qui aura le dernier mot sur la scolarité de Timothée et déterminera s’il réintégrera son collège public ou s’il sera placé dans un établissement spécialisé.

Lucile Berland

Marine Haag


 

Des pétitions et lettres pour rappeler au gouvernement ses engagements

Le buzz suscité par la vidéo de Timothée intervient au moment où les problèmes de scolarisation des autistes font l’objet de plusieurs pétitions qui ont récolté plusieurs milliers de signatures sur internet. Plusieurs lettres ouvertes ont également été adressées à la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem et au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, pour alerter sur la situation des autistes.

Le « 3ème plan autisme » de 2013-2017 promettait des avancées en la matière. Selon des données du ministère de l’éducation nationale, 20% des enfants autistes inscrits à l'école étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2012, 37% étaient accueillis en institut médico-éducatif (IME) ou en hôpital de jour, et les 40 000 enfants restants n’étaient pas scolarisé du tout. Dans ce dernier groupe, certains n'allaient pas à l'école parce que leurs parents en avaient fait le choix, mais aucune statistique précise sur les enfants autistes hors système n'est disponible.

11 septembre 2014

autisme : L'hormone oestrogène explique le sexe-ratio

cerveau

Molecular Autism

Pourquoi plus d'hommes sont atteints d’autisme? La réponse pourrait être dans l’hormone sexuelle œstrogène -qui contribue aussi à protéger les femmes de l’AVC. Cette étude de chercheurs de l'Université de Géorgie Regents sur le rôle de l'hormone féminine dans l'autisme, montre, en effet, que l’expression des récepteurs d'œstrogènes bêta est réduite de façon significative dans les cerveaux des patients autistes. Or ce récepteur joue également un rôle dans la motricité, le comportement, l'anxiété, la dépression, la mémoire et l'apprentissage...

 

5 fois plus d'hommes que de femmes autistes, c’est la constatation immédiate que fera chaque psychiatre clinicien, relève l’auteur de l’étude, le Dr Anilkumar Pillai, neuroscientifique au Medical College of Georgia.

 

La réponse à ce sexe-ratio pouvait donc avoir un lien avec l’estrogène, une hormone déjà connue pour protéger les femmes pré-ménopausées du risque d’AVC et de troubles cognitifs. D’autre part, de précédentes études avaient déjà lié des niveaux élevés de l'hormone mâle testostérone, au cours du développement précoce, au risque d'autisme. L'hypothèse de la testostérone est déjà là, cette étude a regardé la responsabilité de l’hormone œstrogène.

En analysant le tissu cérébral du cortex préfontal de cerveaux d’enfants décédés, avec et sans troubles du spectre autistique (TSA), les chercheurs constatent, chez les premiers, une diminution de 35% des niveaux de récepteur des œstrogènes bêta et une réduction de 38% d’une enzyme, l'aromatase, qui transforme la testostérone en œstrogènes. Des résultats qui suggèrent que les enfants atteints d'autisme n'ont pas un niveau d’expression suffisant des récepteurs bêta des œstrogènes pour bénéficier des effets neuro-protecteurs de l’hormone.

 

La recherche sur la piste des hormones sexuelles : Des études sur la souris sont déjà en cours pour évaluer les effets d’une réduction de l’expression de ces récepteurs de l'œstrogène ou, a contrario d’une augmentation de la fonction du récepteur. Alors que de précédentes études dont une publiée dans la revue Molecular Psychiatry par des scientifiques de l'Université de Cambridge ont montré que les enfants de sexe masculin qui développent l'autisme ont été exposés à des niveaux plus élevés d'hormones stéroïdes, dont la testostérone et la progestérone, d’autres études de suivi sont planifiées pour étudier l'expression des niveaux de récepteurs de la testostérone chez les enfants autistes vs en bonne santé.

 

Source: Molecular Autism via Eurekalert (AAAS) Estrogen receptor expression may help explain why more males have autism

11 septembre 2014

Phobie administrative : ces personnes handicapées qui renoncent à leurs droits

article publié sur Vivre FM

Mercredi 10 Septembre 2014 - 18h24

Thévenoud

Pour se défendre de ne pas avoir payé ses impôts, l'ancien secrétaire d'Etat au commerce extérieur Thomas Thévenoud parle d'une "phobie administrative". Beaucoup de français, notamment handicapés, sont rebutés par les tracasseries administratives et renoncent à leurs droits. Et vous ?

Un tiers des personnes pouvant bénéficier d'aides sociales y renoncent
Un tiers des personnes pouvant bénéficier d'aides sociales y renoncent

Trop de paperasse, trop de formulaires, des demarches et des files d'attente interminables, les personnes handicapées connaissent ces situations. Pour trouver des témoins, inutile de chercher très loin : des employés de Vivre FM racontent leur découragement devant les obstacles administratifs.

 

"L'angoisse du guichet"

" Je sais que j'ai droit à l'aide personnalisée au logement (APL)", explique notre animateur Benjamin Mauro, aveugle. "Je n'y ai pas toujours eu droit, mais à chaque fois il manque une pièce a mon dossier. Il aurait fallu y retourner mais j'ai fini par renoncer et tant pis si je sais que je perds de largent! Il faudrait que je m'y attelle mais je ne sais plus la piece qui manque. En plus pour nous les aveugles, les papiers administratifs sont inconsistants". Edouardo, standardiste, présente un handicap psychique : " Ca m'est arrivé d'avoir des démarches administratives à faire, mais mon angoisse de me rendre au guichet me fait reculer la date du dépot du dossier. J'avais rendu un dossier en temps et en heure à Pole Emploi pour le renouvellement de mon allocation. Ils ont la trace que je l'ai déposé... Et je reçois un courrier disant que je ne l'ai pas fait. Ils ont du égarer mon dossier, du coup mon allocation est suspendue. Je dois tout recommencer."

 

 

"J'étais trop fatiguée pour faire les papiers administratifs"

Notre journaliste Anne-Lise Farkoa, déclare  :" J'ai eu un cancer pendant un an et demi qui s'est terminé il y a quelques semaines. Pendant que j'étais malade, j'étais trop fatiguée pour faire les papiers administratifs. Au lieu de demander un mi-temps thérapeutique à la sécu, ce qui n'est pas compliqué mais ça prend du temps, je ne l'ai pas fait. Donc je me suis retrouvée avec un salaire de mi-temps alors que j'aurais pu bénéficier de quelque chose de plus important financièrement." Il n'y a pas que les personnes malades ou handicapées qui renoncent à leurs droits. Les deux tiers des familles qui pourraient avoir droit au RSA activité n'en font pas la demande. Selon la cour des comptes, ce non-recours (c'est l'expression officielle) permet à l'état d'économiser plus de 5 millions d'euros par an.

 

Le gouvernement agit... lentement

Le rapport de la cour des comptes affirme que 20% des non recours sont dû aux difficultés administratives. Pour 60% des personnes interrogées c'est surtout le manque d'information qui les conduis à ne pas faire valoir leurs droits. Le président de la république avait parlé de "choc de simplification", c'était en décembre 2013 au moment de la grande conférence contre la pauvreté. L'objectif de cette réforme était de rendre les démarches administratives moins complexes avec une limitation des dossiers papiers et la mise en ligne sur internet des formulaires administratifs. Mais ce "choc de simplification" a du mal à se traduire en action concrète sur le terrain. Pour les personnes handicapées, rien à changé. Toujours des délais trop longs, des dossiers complexes...Pour le moment ce qui est lancé, c'est la possibilité de suivre son dossier sur internet. Problème, vous n'avez plus d'interlocuteur et si vous avez des difficultés avec l'informatique et bien débrouillez-vous !!

Jérémy Truong, Camille Gousset

10 septembre 2014

Vidéo : Interview de Christine PHILIPP sur la scolarisation des enfants autistes

article publié sur le site Autismes & Discriminations

Publié le 10/09/2014

J’ai eu la chance de pouvoir interviewer il y a quelques semaines celle qui est surnommée dans le milieu de l’autisme “l’ayatollah de l’inclusion” : Mme Christine Philip! Christine Philip est Maître de conférences honoraire de l’INS HEA en Science de l’Education et travaille notamment sur le thème de la scolarisation des enfants autistes. Je la remercie chaleureusement du temps qu’elle m’a accordé et vous livre sans plus attendre le contenu de notre échange. Bon visionnage!

 

10 septembre 2014

Autisme : l'école inclusive, c'est maintenant ?

La loi handicap votée en 2005 est censée garantir l’accès à l’école en milieu ordinaire préférentiellement au milieu spécialisé. Nous avons déjà traité ces questions, montrant comment dans de nombreux pays on parvenait à scolariser avec succès 80% des enfants autistes, là où la France peine à dépasser 20%. Or, 9 ans après, les progrès sont bien longs à se faire sentir et force est de constater que sur le terrain les résistances au changement frisent la crispation et que la loi est régulièrement bafouée. Pour de nombreuses familles touchées par l’autisme, la rentrée 2014 tourne au cauchemar. Tour d’horizon des témoignages de cette rentrée 2014.

La gabegie des AVS

Les Auxiliaires de Vie Scolaires sont bien souvent une pièce essentielle du dispositif de scolarisation des enfants handicapés en général, autistes en particulier. De nombreuses évolutions ont eu lieu, avec un récent décret permettant (enfin) de les pérenniser en CDI. Mais leurs effectifs n’augmentent pas au rythme des besoins, crise budgétaire oblige. En bout de chaîne, ce sont toujours les enfants qui trinquent.

D’abord, c’est classiquement la MDPH qui n’en attribue pas à l’enfant malgré des besoins actés en équipe de suivi de scolarisation, tant par les parents que par les enseignants. Ou qui rabote le nombre d’heures d’accompagnement sous des prétextes fallacieux comme « il faut qu’il apprenne à s’en passer ». Ensuite, c’est le rectorat qui ne respecte pas la décision de la MDPH, en diminuant encore le nombre d’heures. Ou même en ne recrutant personne du tout pour accompagner l’enfant, le privant bien souvent de scolarisation. Ou encore en affectant une AVS collective à plusieurs enfants censés avoir chacun leur AVS individuelle – et pas toujours dans la même classe, ni la même école !

Encore pire, on voit des situations de gabegie administrative au détriment des enfants. Ainsi, des AVS recrutées mais non affectées, alors même que des enfants en sont privés dans leur secteur géographique. Ou encore deux AVS positionnées sur le même poste tandis qu’un autre enfant n’en a pas. Quand ce n’est pas le directeur de l’école ou l’enseignant qui décide en toute illégalité, d’utiliser l’AVS au profit de toute la classe, ou même d’un autre enfant que celui qu’elle est censée aider,… ou à des tâches de secrétariat !

Le statut même des AVS, précaire et mal payé, fait office de repoussoir à tel point que les candidats potentiels ne sont pas assez nombreux même quand le rectorat a les budgets pour en embaucher. Il arrive souvent qu’ils démissionnent à peine embauché, ou après quelques semaines. Alors que des parents trouvent la perle rare, formée à l’autisme et prête à aider leur enfant, que le rectorat refusera d’embaucher. C’est ce genre de situations ridicules, ubuesques et préjudiciables à l’enfant, qui mène à des gestes désespérés des parents à bout de nerfs et de patience. Telle cette mère d’enfant autiste montée en haut d’une grue il y a quelques mois à Toulouse, ou ce père d’une petite fille dysphasique monté sur le toit de la mairie de Fontenilles.

Ce genre d’actes désespérés débouche d’ailleurs souvent sur un succès amer. En effet le rectorat, devant l’évidence d’une impasse juridique et le scandale médiatique, finit souvent par donner gain de cause aux familles. Mais en déshabillant Pierre pour habiller Paul : un autre enfant, aux parents moins bien informés, plus épuisés ou moins combattifs, sera privé de son AVS au profit du premier. Et aussi, parfois, en faisant preuve de mesquinerie rancunière pendant des années après l’évènement, en accumulant les brimades administratives sur la famille concernée.

 

La mauvaise volonté des enseignants

Le Ministère de l’Education Nationale a réalisé de gros efforts ces dernières années pour mieux inclure les enfants porteurs de handicaps, particulièrement les enfants autistes. Ainsi, des modules de formation à distance ont été mis en ligne, et des guides pour les enseignants comme pour les AVS sont disponibles sur les sites internet de l’INSHEA comme de la plupart des académies. On constate un changement de discours au niveau des Inspections Académiques. L’inclusion scolaire des autistes, jusqu’alors vécue comme une agression, semble maintenant acceptée comme un fait inévitable auquel il convient de faire face le mieux possible, même si c’est avec plus de résignation que d’enthousiasme.

De même, sur le terrain, on trouve nombre d’enseignants motivés et de bonne volonté, prêts à accueillir les enfants handicapés et à les aider du mieux qu’ils peuvent. Cependant, on ne peut que constater qu’une part non négligeable reste farouchement opposé à l’inclusion scolaire en milieu ordinaire des autistes, et ne recule devant rien, y compris l’illégalité, pour exclure ces enfants de l’école de la République.

Par exemple, on a vu cette année (comme les précédentes) des enfants refusés à l’école lorsque l’AVS est absente, ce qui est illégal. Des enfants privés d’AVS parce que l’enseignant prétend qu’il n’a rien (et que c’est un problème d’éducation), malgré le diagnostic posé par un service hospitalier réputé. Des enseignants qui refusent d’adapter leur pédagogie ou les exercices demandés aux spécificités des autistes, refusent de structurer l’environnement, d’utiliser quelques pictogrammes, refusent d’écouter les conseils des professionnels qui suivent les enfants, sous prétexte qu’ils sont maîtres dans leurs classes. D’autres qui n’acceptent l’enfant qu’une ou deux heures de temps en temps dans la semaine, au mépris de la notification de la MDPH et du droit à la scolarisation.

Certains enseignants, encore, refusent d’accepter la réalité d’un trouble comme la dyspraxie ; on va taxer l’enfant de fainéantise et sanctionner par des punitions. D’autres refusent de recevoir des intervenants extérieurs non « institutionnels », alors même que les familles n’ont trouvé des spécialistes compétents qu’en libéral, ou encore interdisent tout contact entre les parents et l’AVS, même répondre à un simple « alors comment ça s’est passé aujourd’hui »…

Beaucoup de familles prennent de plein fouet des phrases lapidaires comme « cet enfant n’a pas sa place à l’école, il serait bien mieux en milieu spécialisé » : nombre d’adolescents autistes viennent cette année d’obtenir leur brevet des collèges, après que leurs parents aient subi ce type de discours pendant des années… On tente aussi d’orienter en CLIS des enfants de haut niveau cognitif (avec des QI parfois bien supérieurs à ceux des enseignants) juste pour se débarrasser des "perturbateurs ». CLIS ou ULIS, d’ailleurs, dans lesquels l’inclusion se résume à une participation aux cours de sports et de musique, les autres enseignants de l’école ou du collège refusant les élèves handicapés dans leurs classes.

Certaines familles apprennent a posteriori qu'il il y a eu une sortie scolaire ou une fête à l'école et que leur enfant était le seul à ne pas avoir été prévenu. D’autres enfants handicapés se font moquer voire harceler par leurs camarades, sans que l’encadrement de l’école réagisse ; en revanche s’ils se rebiffent contre leurs tourmenteurs, la réaction est immédiate : « cet enfant est violent, il est dangereux pour ses camarades, il n’a pas sa place à l’école ».

Grande nouveauté du cru 2014, certains enfants sont refoulés de l’école ou du collège au motif de « manque de place ». A-t’on déjà vu des enfants entre 6 et 16 ans, non handicapés, refusés pour un tel motif ? Du coup, découragés, de plus en plus de parents se tournent vers le CNED et l’enseignement à domicile, contraints et forcés – au prix d’une perte de salaire d’un des parents.

Pour terminer ce tour d’horizon, nous décernons le « prix Liberté-Egalité-Fraternité » à l’équipe du collège qui, ce mois de septembre 2014, a cadenassé ses grilles au nez d’un enfant autiste et de sa mère plutôt que le laisser rentrer rejoindre ses camarades.

 

Les Unités d’Enseignement en Maternelle du Plan Autisme

Une autre nouveauté de cette rentrée, ce sont les Unités d’Enseignement du 3è Plan Autisme prévues pour les écoles maternelles. Il s’agit de classes spéciales, devant inclure 7 enfants autistes « trop lourdement atteints pour aller en classe ordinaire avec AVS ». Les enfants y recevront à la fois l’enseignement scolaire de maternelle, et des prises en charges éducatives conformes aux recommandations de la HAS de 2012 (type Denver, ABA ou TEACCH), ainsi que des prises en charges thérapeutiques comme l’orthophonie ou la psychomotricité. Le but affiché de ces classes est que progressivement l’enfant passe de plus en plus de temps dans une classe ordinaire de son école, pour à terme suivre une scolarité à 100% en milieu ordinaire.

Un cahier des charges particulièrement exemplaire a été établi par les services de Ministère de la Santé pour ces unités, conformément aux recommandations de la HAS. Ce cahier des charges devra être appliqué lors des appels à projets à émettre par les Agences Régionales de Santé pour l’ouverture des classes prévues en septembre 2015. En attendant, pour aller vite, certaines régions pilotes vont voir l’ouverture d’une trentaine de classes dès la rentrée 2014. Pour ce faire les ARS concernées ont été autorisées à attribuer les unités d’enseignements sans appel à projet, par extension de services existants. Le budget à la place étant très conséquent (environ 40000€ par an et par enfant), il y avait de quoi attirer les candidats.

Le processus de sélection pour cette première tranche, qui va être opérationnelle dès cette rentrée, est donc plutôt opaque et propre à autoriser n’importe quelle dérive, puisqu’il n’y a pas d’appel à projets permettant de s’assurer de l’adéquation au cahier des charges établi par le Gouvernement. Nous avons pu prendre connaissance des attributions des UE de la rentrée 2014 ; heureusement le tableau d’ensemble est plutôt rassurant. Une grosse moitié des projets sont en effet attribués à des gestionnaires associatifs connaissant les prises en charges éducatives recommandées, et sont réputés pour les appliquer. Plusieurs autres sont attribués à des gestionnaires non formés dans ce domaine mais de bonne volonté, aucune association en place dans le département concerné n’étant de toute façon à la fois capable de porter le projet tout en étant formé aux méthodes recommandées. Subsistent malgré tout quelques points noirs.

Certains projets ont été attribués à des organismes connus des associations de familles pour ne pas appliquer les recommandations de la HAS et s’inscrire dans une vision psychanalytique obsolète de l’autisme. Dans d’autres cas, le milieu pédopsychiatrique local, opposé au plan autisme, tente de dissuader les familles d’inscrire leur enfant dans ces unités, ou plus simplement pose des diagnostics obsolètes de « psychose infantile », ce qui fait que les MDPH sont étrangement incapables de trouver suffisamment d’enfants à y orienter. Heureusement les réseaux sociaux se sont révélés une aide inappréciable : l’information sur les places disponibles a pu être diffusée rapidement ce qui a permis de trouver des enfants au profil adéquat.

Une UE en particulier pose un problème épineux, celle du Val d’Oise. D’après nos informations elle a été attribuée par l’ARS d’Ile de France à un établissement appelé « la Clé pour l’Autisme » de la Fondation John Bost. Cette association n’est pas connue comme spécialiste des prises en charge recommandées par la HAS telle qu’ABA ou TEACCH, contrairement par exemple à l’AFG, qui va gérer l’UE de Paris, mais on peut supposer que des formations adaptées seront mises en place. En revanche il a été décidé que la supervision technique de cette UE serait assurée par l’association PreAut. PreAut rassemble des praticiens se revendiquant de la psychanalyse, tout en mettant en œuvre des diagnostics et interventions précoces à la fois psychanalytiques et à visée éducative voire développementales. On peut considérer que PreAut tente de réaliser une certaine synthèse entre les prises en charges développementales et la vision psychanalytique de l’autisme, ou d’adapter à cette vision psychanalytique les pratiques comportementalistes venues d’outre-Atlantique.

Il n’en reste pas moins que pour nombre de familles et d’associations concernées par l’autisme, PreAut reste avant tout une officine psychanalytique, alors même que la psychanalyse a été maintes fois discréditée dans la prise en charge de l’autisme et ne figure pas dans les interventions recommandées par la HAS en 2012. Du coup, plusieurs familles potentiellement candidates pour que leur enfant intègre l’UE du Val d’Oise ont préféré y renoncer. La situation est très gênante pour l’ARS d’Ile de France, désavouée par les familles des enfants qu’elle a pour rôle d’aider. A ce jour, toujours selon nos informations, l’Unité d’Enseignement du Val d’Oise devrait ouvrir avec seulement deux ou trois enfants au lieu des 7 prévus. L’ARS a tout pouvoir pour régler cette situation, y compris attribuer l’UE ou sa supervision a quelqu’un d’autre ; que fera-t’elle ?...

 

Conclusion : l’école inclusive c’est pour quand ?

La loi de 2005 aura bientôt 10 ans. Le scandale français de l’exclusion scolaire des autistes est dénoncé depuis bien plus longtemps par les associations, et a fait l’objet d’une n-ième condamnation par le Conseil de l’Europe début 2014. Le nombre d’enfants autistes scolarisés en milieu ordinaire progresse, mais trop lentement. On peine à décoller des 20%, contre 80% dans la plupart des pays civilisés ; on comprend pourquoi.

Des progrès sont indéniables. La volonté politique est enfin là, le plan autisme en atteste, ainsi que la création des Unités d’Enseignement de maternelle, première action concrète en faveur des autistes impliquant également le Ministère de l’Education Nationale. Les AVS font partie maintenant du paysage, même si leur statut reste perfectible et leur nombre insuffisant.

Mais ce sont aujourd’hui les mentalités qu’il faut changer. Il faut que les enseignants encore réfractaires comprennent qu’ils sont là aussi pour aider les enfants autistes, en prenant en compte leurs différences. On ne peut exiger d’un enfant autiste qu’il soit comme les autres, mais on peut faire en sorte qu’il trouve sa place parmi les autres. L’école française doit sortir de sa tendance normative qu’on lui reproche souvent et parvenir à aider tous les enfants avec leurs particularités. Pas seulement les autistes d’ailleurs, ni même les handicapés en général : tous les enfants, avec leurs spécificités et leurs façons différentes d’apprendre.

Il faut aussi prévoir les moyens nécessaires pour que cette inclusion se passe dans de bonnes conditions, en commençant par cesser de surcharger les classes. On pourrait prendre exemple sur l’Italie, ou la présence d’un élève handicapé dans une classe conduit automatiquement à diviser son effectif par 2. Ce serait une façon de motiver plus d’enseignants à accepter les élèves différents. Avec les 60000 postes en cours de création dans l’Education Nationale et la priorité affichée pour le primaire, c’est peut-être le bon moment pour mettre en œuvre une telle mesure.

Finalement c’est peut-être cette inclusion scolaire des autistes, si difficile à vivre pour tout le monde tant elle remet en cause l’ordre établi, qui fera éclater la sclérose actuelle de notre école, qui l’obligera à évoluer vers un nouveau modèle plus souple et équitable, et qui permettra à notre pays de remonter dans le classement PISA de l’OCDE. Les autistes sont peut-être la chance de l’école de la République.

 


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Santé : le point sur les causes de l’autisme

10 septembre 2014

La recherche en autisme

Informations publiées sur le site de la Fédération québécoise de l'autisme

Depuis que le Docteur Léo Kanner a décrit pour la première fois les symptômes de l’autisme en 1943 dans Autistic Disturbance of Affective Contact, les chercheurs ont fait d’énormes progrès dans la connaissance du trouble du spectre de l’autisme.

Aujourd’hui, ils s'attachent à relever de nouveaux défis et s’attardent sur les manifestations, les causes, les méthodes d’interventions, le taux de prévalence, etc.

La recherche contribue à la circulation d’informations, à la création de réseaux et à la sensibilisation de la population. Ainsi, vous trouverez dans cette rubrique une synthèse des recherches en lien avec les personnes ayant un TSA, au Québec et à l’international.

 

      

    

Si vous souhaitez approfondir vos recherches sur certains sujets, vous pouvez également consulter notre centre de documentation, notamment les sections Revue et Recherche. Voici également une liste de sites dédiés à la recherche.

N’hésitez pas à communiquer avec nous à communication@autisme.qc.ca si vous avez des suggestions de mise à jour.

10 septembre 2014

Un jeune autiste refusé à l'entrée de son collège : la scène filmée fait polémique

mardi 9 septembre 2014


Ado autiste collège Lyon
Timothée, adolescent autiste de 15 ans, devant les grilles de son collège à Lyon © Capture d'écran de la vidéo Youtube

La vidéo filmée à l'insu du proviseur vue plus de 130.000 fois sur Youtube

Figurant dans le top 20 des vidéos les plus populaires sur Youtube, la vidéo d'un collégien autiste de 15 ans refoulé le jour de la rentrée devant son établissement a été filmée en caméra cachée par sa mère.

Soucieuse d'avoir une preuve en cas d'une éventuelle procédure judiciaire, elle refuse d'inscrire Timothée dans un établissement spécialisé, une solution préconisée à deux reprises par la Maison départementale des handicapés. Fin août, elle dépose un recours pour continuer à scolariser son fils dans le même établissement lyonnais où Timothée vient d'effectuer sa 5ème. "En guerre psychologique avec l'Education nationale", Marina Zholud estime qu'"elle ne peut pas attendre la décision du recours". "Un enfant, ça n'attend pas. On ne peut pas le mettre dans le frigo. Il veut aller dans son collège, il veut être comme les autres".

Contacté par France Info, Jean-Marie Krosnicki, directeur académique adjoint dans le Rhône, a rencontré la famille de Timothée, deux jours après la rentrée. Il dénie toute discrimination. "Ce qui est en cause dans cette situation, ce n'est pas que l'enfant soit porteur d'un handicap, c'est l'écart qui existe entre les possibilités d'apprentissage et le niveau scolaire qui est envisagé", explique-t-il. L'académie de Lyon recommande l'inscription de l'enfant dans une unité spécialisée d'un établissement ordinaire avant la décision du Tribunal de contentieux de l'incapacité qui examinera le recours de la mère.

10 septembre 2014

Les Maisons de l'autonomie vont-elles manger les MDPH ?

article publié dans handicap.fr

Résumé : Le projet de loi " Adaptation de la société au vieillissement " est débattu le 9 septembre 2014 à l'Assemblée. A quelle sauce les MDPH vont-elles être mangées ? Certaines associations s'inquiètent pour leur avenir.
 
Par le 09-09-2014

Mardi 9 septembre 2014. Les députés planchent sur le projet de loi « Adaptation de la société au vieillissement ». Vieillissement, perte d'autonomie, handicap… Il n'y a qu'un pas que certains ont peur de voir franchir. C'est notamment le cas de l'APF (Association des paralysés de France) qui, en marge de ce débat, s'exprime sur les craintes de voir évoluer les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) en Maison de l'autonomie (MDA) avec des charges amplifiées malgré des moyens constants. Avant que l'hémycyle ne rende son verdict, l'association tient à rappeler que ce texte, qui concerne les personnes âgées, impacte directement les personnes en situation de handicap et leur famille. Et de redire qu'une « amélioration du fonctionnement et des moyens actuels des MDPH est indispensable » avant d'entreprendre une telle métamorphose.

Comment survivre sans moyens supplémentaires ?

Depuis la loi handicap de 2005, les attentes des personnes en situation de handicap et de leur famille sont considérables vis-à-vis des dispositifs d'accès aux droits que sont les (MDPH). Cependant, l'APF déplore « que ce projet de loi ne prévoie aucun moyen supplémentaire et qu'au contraire, il ouvre les groupements d'intérêts publics (GIP) MDPH aux personnes âgées ! ». Et de se demander « Comment les MDPH, déjà en grande difficulté, pourront-elles absorber de nouvelles missions sans moyen supplémentaire ? ».

MDPH : des constats alarmants

Comme le rapport de Denis Piveteau, conseiller d'État, vient de le rappeler, les MDPH sont le pivot fondamental dans le parcours de vie des personnes en situation de handicap et de leur famille. Or, les constats sont aujourd'hui alarmants. Le nombre de demandeurs en 2013 et 2014 explose. Les délais d'instruction des demandes sont très longs (jusqu'à 18 mois d'attente). Les plans de réponses sont inadaptés et ne correspondent pas aux besoins des personnes occasionnant de très lourds restes à charge. 80% des évaluations de situation se font sans que la personne soit vue ni entendue par les équipes de la MDPH…

Des droits au rabais ?

Selon l'APF, « alors que le dispositif actuel présente déjà de nombreux dysfonctionnements, les parlementaires vont étudier la mise en place des Maisons de l'autonomie (MDA) qui ont pour objectif d'accueillir les personnes en situation de handicap et leur famille mais également un public supplémentaire conséquent, les personnes âgées dépendantes. » Comment ces dispositifs vont-ils pouvoir répondre aux besoins de tous ? L'association s'interroge : « S'oriente-t-on vers un système qui sacrifie les uns pour mettre en place des dispositifs pour les autres ? Au risque de proposer des dispositifs d'accès aux droits au rabais ? »

Une barrière d'âge qui fait polémique

Ne faudrait-il pas en priorité mettre en place de moyens supplémentaires et cohérents qui garantissent un égal accès aux droits pour tous, quel que soit leur âge, dans l'esprit et la lettre de la loi handicap de 2005 ? Ainsi, l'association, comme bien d'autres, revendique l'abaissement des barrières d'âges (les fameux 60 ans qui font qu'avant on est « handicapé » et après « âgé », avec des droits différents) afin que tous puissent avoir accès à un véritable droit à compensation pour tous. Elle espère que ce projet de loi se contentera de donner un cadre aux MDA déjà existantes (qui, elle le rappelle, ont été mises en place sans concertation ni réglementation) et non pas pour favoriser de nouvelles créations dans le contexte actuel.

10 septembre 2014

L'équipe de Trott'Autrement à la rentrée de septembre 2014 !

Trott' est sur facebook Trott' est sur facebook

Alice Legrand
Monitrice d'équitation en formation, cavalière depuis une vingtaine d'année

et cavalière de jeunes chevaux.

 

Alicia SUTTER

 

 

 

 

Alicia SUTTER


Monitrice d'équitation
BPJEPS








Nina COULON à cheval

 

 

 

 

 

Nina COULON

 

Psychologue clinicienne.

Passionnée par le monde équestre depuis mon plus jeune âge, j'ai une expérience de plus de 5 ans auprès du public en situation de handicap ou en difficulté psychique.

 
 

Julie POMPOUGNAC - photo

 

 

 

 

 

Julie POMPOUGNAC


Psychologue clinicienne.
Diplômée en psychologie de l'enfance et de l'adolescence, spécialisée dans le domaine du handicap et des troubles du spectre autistique.
Passionnée de chevaux,et cavalière depuis de nombreuses années.

 

10 septembre 2014

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