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"Au bonheur d'Elise"
30 novembre 2014

Autisme : A peu près tout reste à faire déclare Josef Schovanec

article publié dans La Dépêche

Publié le 30/11/2014 à 03:45

Auch (32) - Conférence

Josef Schovanec, d'abord diagnostiqué schizophrène, a été placé trois ans sous camisole chimique. /PhotoDR.

Josef Schovanec, d'abord diagnostiqué schizophrène, a été placé trois ans sous camisole chimique. /PhotoDR.

Josef Schovanec, autiste, diplômé de Sciences Po et docteur en philosophie, anime à 16 h 30 une conférence au Mouzon. Son intitulé : «Être autiste, nos différences, nos difficultés, nos talents.»

Quelle est la situation des autistes en France, aujourd'hui ? Pensez-vous que la société fait le nécessaire pour vous accueillir ?

la situation actuelle des personnes autistes n'est pas brillante, c'est le moins que l'on puisse dire. Certes, les autistes ont de la chance par rapport par exemple aux personnes trisomiques 21, qui sont liquidées à 97 % : heureusement que dans le cas de l'autisme il n'y ait pas de test de dépistage prénatal fonctionnel. Sinon, à peu près tout reste à faire.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face… et les avancées récentes ?

Assurément, il y a eu quelques avancées, mais elles sont fort timides par rapport aux impératifs, et surtout elles ne portent que sur certains domaines ponctuels, et ce dans certaines régions de France seulement. Ainsi, on a un peu commencé à s'intéresser à la question du diagnostic précoce et correct, il y a eu une certaine, quoique faible, mobilisation pour la scolarisation des enfants et plusieurs établissements qui pratiquaient des formes particulièrement barbares de maltraitance ont été dénoncés. Sur le reste, depuis l'emploi des adultes jusqu'au logement en passant par les loisirs et l'autisme chez les personnes âgées, c'est le silence radio.

Votre vie le montre, être autiste ne veut pas dire être «enfermé dans son monde».

L'autisme n'a jamais voulu dire être enfermé dans son monde. Ça, ce sont les hommes politiques. En revanche, trop souvent on a enfermé les autistes dans divers établissements, souvent d'ailleurs avec les meilleures intentions au monde, par exemple de les «guérir». Tout l'enjeu est précisément de permettre aux personnes autistes d'acquérir les compétences sociales requises pour pouvoir mener une vie autonome et digne.

Que conseilleriez-vous à une personne non-autiste qui rencontre une personne autiste ?

Plus que de conseiller, je ne ferais que souhaiter : souhaiter beaucoup de bons moments et découvertes mutuelles. Une fois qu'on a franchi le cap de la rencontre, j'allais dire que le plus dur est fait. Certes, il faudra connaître ou apprendre des petits trucs pour éviter les gaffes, parfois gênantes, mais cela est le plus souvent du même ordre d'apprentissage que quand on rencontre un Japonais, par exemple.

Conférence à 16 h 30 à la salle du Mouzon. Prix : 5 et 10 €. Renseignements : 05-62-62-67-02


1 800 autistes dans le Gers
«Une personne sur cent est autiste, donc on peut estimer que 1 800 Gersois sont autistes, souligne la présidente d'Autisme Gers, Joëlle Rabier. Leur situation n'est pas brillante car on ne retrouve pas forcément, dans les établissements, les personnels formés et les équipements adaptés. Mais notre objectif est de faire en sorte que les autistes aient accès au milieu ordinaire, à la vie la plus normale possible.» Josef Schovanec, lui, ne tarit pas d'éloge sur l'action d'Autisme Gers : «Dans le Gers, il y a au moins une association formidable. Une association qui donne la parole à nombre de jeunes et moins jeunes avec autisme. Une association qui, en osant briser des tabous, offre à tous tant de moments d'émerveillement.»

Recueilli par C. Z.

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29 novembre 2014

Autisme. Le docteur Lemonnier quitte Brest pour Limoges

Ce médecin était apprécié des familles. Mais sa personnalité atypique dérangeait... Il a quitté le CHRU de Brest pour le Limousin où il va diriger un nouveau centre.

"En septembre, j'ai été recruté par le CHU de Limoges pour diriger le Centre expert régional autisme, créée avec l'Agence régionale de santé du Limousin", explique le docteur Eric Lemonnier, 55 ans, pédopsychiatre spécialiste de l'autisme.

Il explique : "Nous allons redéfinir des parcours de santé et faire du diagnostic chez des enfants entre 2 et 4 ans. Je recrute une équipe de 80 personnes dont 60 assistants d'éducation et une quinzaine de « superviseurs ». Je travaille aux côtés de la docteure Geneviève Macé, spécialiste française de l'autisme. Je suis ravi !"

Avec Yehezkel Ben-Ari, un des plus grands chercheurs français, le docteur Lemonnier a co-réalisé une étude sur le bumétanide. Ce diurétique diminue les symptômes chez certains malades. Cette étude suscite de grands espoirs.

Diagnostic précoce et scolarisation

Mais au sein du centre de ressources autisme de Brest, qu'il a contribué à créer, rien n'allait plus avec certains collègues. De guerre lasse, il a été muté "à sa demande", dans un service de dermatologie de l'hôpital brestois où il se trouvait isolé.

Le Dr Lemonnier estime que l'autisme "n'a rien à voir avec la psychanalyse. C'est une maladie neuropsychologique". Il a développé le diagnostic précoce et a poussé à la scolarisation des enfants autistes.

29 novembre 2014

Ado autiste expulsé de son collège : mon soutien au personnel en souffrance psychique ...

Le jour de la rentrée scolaire T., autiste a été empêché physiquement de rentrer dans son collège de secteur. Par la suite la direction a refusé de l’accueillir dans une classe (voir cette vidéo-buzz)

Une émission de radio nationale très écoutée a osé pénétrer dans ce prestigieux collège pour démêler cette affaire (voir l’émission dans cette vidéo).

Suite à cela  le principal a porté plainte à la police.

Dans sa plainte, il indique que plusieurs dizaines de membres du personnel du collège ont demandé une cellule psychologique suite à cette émission.

Je veux apporter tout mon plus sincère et profond soutien au personnel du collège, en grande souffrance psychique face à cette mère qui ose s’indigner parce que son fils n’a plus le droit d’être accueilli en classe.

Certains se demandent si je suis vraiment pleine de compassion pour ce personnel ou bien si c’est ironique.

Bien sur c’est ironique..

Le seul fait que des personnes  approuvent entièrement ce que je dis, c’est bien la preuve que dans ce pays, on considère la discrimination et la ségrégation des enfants handicapés comme quelque chose de nécessaire.

« Chacun a sa place » :  beaucoup de français qui n’ont jamais côtoyé de personnes handicapés trouvent que c’est la chose à faire.

 

28 novembre 2014

NOUVEAU -> Le flyer de l'association Trottautrement

Cliquez sur l'image pour accéder à la page facebook et  n'oubliez pas de cliquer sur -> J'aime

flyer trot bandeau vert

tiret VIVRE FMAccéder au site de Trott'Autrement

26 novembre 2014

Autisme : Un espoir

article publié dans Sud Ouest

Publié le 24/11/2014 à 06h00 par

Une équipe bordelaise de l’Inserm a mis au jour une molécule qui pourrait limiter les troubles autistiques. Bientôt un médicament en essai clinique.

Autisme : un espoir

Andreas Frick, sa souris et l’équipe des chercheurs neuroscientifiques de l’Inserm Bordeaux du Neurocentre Magendie. © Photo

Photo Philippe Taris

ISABELLE CASTéra

i.castera@sudouest.fr

Une petite souris de labo, noire et vive, porte l'espoir de soigner des milliers d'enfants souffrant de troubles autistiques. La main qui la porte est celle d'Andreas Frick, chercheur neurologue qui dirige une équipe au sein d'une unité Inserm du Neurocentre Magendie à Bordeaux. Forte de résultats incroyablement encourageants sur l'autisme, l'équipe a bénéficié d'une publication dans la célèbre revue « Nature Neuroscience ». Saint-Graal des chercheurs.

Les troubles du spectre autistique touchent en Europe plus de 3 millions de personnes, dont près de 650 000 en France. Parmi ces patients, près de 90 % subissent des problèmes sensoriels, anomalies d'intégrations du toucher, de l'ouïe, de la vision, par exemple, qui induisent des comportements inappropriés, handicapants. Les patients vivent un rapport au monde ordinaire comme une expérience sensorielle agressive. Et deviennent agressifs.

« Il n'existe pas de traitement pharmacologique pour traiter ces symptômes, note Andreas Frick. Déjà, nous avons compris leur origine, il s'agit d'une anomalie dans le cerveau et ce dysfonctionnement concerne d'autres maladies neurodéveloppementales apparentées, comme le syndrome de l'X Fragile. »

Pour réguler l'excitabilité

Au cours de ses travaux de recherche, l'équipe d'Andreas Frick a montré que, dans le cas de souris porteuses du syndrome X Fragile, le néocortex dans le cerveau était hyperexcité en raison d'une altération de deux canaux ioniques. Après avoir observé les symptômes de ce dysfonctionnement comportemental et en avoir détecté les causes physiologiques, les chercheurs ont planché sur un éventuel traitement.

À partir du moment où l'on comprend le mécanisme d'une pathologie, on peut commencer à tenter de la soigner. « Nous avons utilisé une molécule pharmacologique, qui existe déjà, et qui mime le fonctionnement de l'un de ses canaux ioniques, défaillant sur les personnes malades. De fait, nous avons pu constater que l'hyperexcitabilité néocorticale ainsi que les anomalies de l'intégration neuronale ont pu être corrigées grâce à cette molécule. » Ceci chez la souris.

Mélanie Ginger et Guillaume Bony, tous deux neurobiologistes et membres de la même unité Inserm, précisent : « La molécule injectée chez la souris booste les canaux ioniques, qui sont des protéines à la surface des cellules, censées réguler l'excitabilité. Et du coup, les canaux font leur boulot. »

Gagner un temps précieux

La molécule pharmacologique injectée chez les souris porteuses du syndrome X Fragile était connue, parce qu'elle était, jusqu'alors, censée traiter des zones du cerveau touchées après un accident vasculaire cérébral. Mais elle venait de faire l'objet d'une étude clinique sur les AVC, abandonnée par manque d'efficacité.

« La bonne nouvelle, reprend Mélanie Ginger, c'est que l'étude a permis de révéler que cette molécule, qui nous intéresse au plus haut point, n'a pas d'effets indésirables. Du coup, les tests cliniques vont pouvoir démarrer très vite et nous avons gagné un temps précieux. » Ces découvertes présentent un nouvel espoir pour un traitement sur mesure des aspects sensoriels du syndrome de l'X Fragile et des troubles du spectre autistique. En particulier parce que ces traitements pourraient être appliqués à des patients adultes ou adolescents.

« Lorsqu'on pense à un traitement, on imagine toujours qu'il faut commencer dès le plus jeune âge, pour voir des effets positifs se produire, note Andreas Frick. En France, le diagnostic de l'autisme tombe en général autour de 6 ans. Et après ? Si cette molécule fait ses preuves, elle pourra être administrée et être efficace à n'importe quel âge de la vie du patient. »

À ce jour, il n'existe pas vraiment de traitement pour accompagner les personnes autistes.

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26 novembre 2014

Stationnement : la gratuité pour les handicapés votée par l'Assemblée

article publié dans Le Point

Publié le 26/11/2014

Les députés ont voté à l'unanimité une proposition de loi qui devrait permettre un stationnement gratuit sur la voirie pour les automobilistes handicapés.

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. © Jack Guez / AFP

Les députés ont voté mardi soir à l'unanimité une proposition de loi qui devrait permettre bientôt un stationnement gratuit sur la voirie pour les automobilistes handicapés. Ce texte, déjà voté au Sénat à l'initiative du socialiste Didier Guillaume il y a près d'un an, devra être une nouvelle fois voté par le Sénat pour être adopté définitivement, car l'Assemblée a procédé à quelques modifications rédactionnelles. Cette gratuité pour les personnes handicapées "existe déjà dans 245 villes", a souligné la rapporteur du texte, Annie Le Houerou (PS).

"La gratuité n'est pas un objectif, mais un outil pour faciliter l'accessibilité. La proposition de loi permettra d'éviter une disparité territoriale", s'est-elle félicitée. La proposition de loi pose un principe de gratuité et de non-limitation de durée à toutes les places, réservées ou non, mais en l'encadrant. Les autorités compétentes ont ainsi la possibilité d'appliquer, dans les parcs de stationnement avec bornes d'entrée et de sortie accessibles par les personnes handicapées, soit le tarif de droit commun, soit un tarif spécifique. Pour les parkings gérés en délégation de service public, la nouvelle règle ne s'appliquera qu'à partir du renouvellement des contrats.

"À partir du moment où la borne est accessible depuis le véhicule, cette gratuité n'apparaissait pas nécessaire", a souligné la rapporteur. "Dans les parkings privés, si la borne est accessible, cela va rester payant", a déploré l'UMP Damien Abad. Pour éviter le problème des voitures tampons, il sera possible de fixer une durée maximale de stationnement, mais d'au moins douze heures. Face à la falsification croissante des cartes de stationnement pour handicapés (une sur trois serait frauduleuse, selon certaines estimations), la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées Ségolène Neuville a répondu que "l'Imprimerie nationale travaille depuis un an avec le ministère des Affaires sociales pour sécuriser ces cartes". "Ce projet de modernisation devrait aboutir prochainement et réduire les possibilités de fraude", a-t-elle jugé.

26 novembre 2014

Saint Nazaire : Un établissement ABA pour de jeunes autistes

En janvier 2015 le groupe Jean-Zay hébergera dans les locaux rénovés, l'association Agir et Vivre l'autisme qui gérera un accueil éducatif pour 10 jeunes autistes de 2 à 7 ans en appliquant la méthode ABA.
Xavier Perrin, Thibault Guyonnet Duperat, Christelle Moyon et Fabrice Bazin annoncent l'ouverture de l'établissement pilote ABA pour les jeunses autistes
Xavier Perrin, Thibault Guyonnet Duperat, Christelle Moyon et Fabrice Bazin annoncent l'ouverture de l'établissement pilote ABA pour les jeunes autistes

En France, il naît environ un enfant autiste sur 150 selon les chiffres de l'INSERM. Ce trouble précoce du développement de l'enfant est d'origine  neurobiologique. Il est souvent diagnostiqué tardivement. Les formes sont très variables et on parle de troubles du spectre autistique.
Troubles des interactions sociales, difficultés de communication, comportements stéréotypés et répétitifs peuvent se cumuler. Il est donc impératif de disposer d'un diagnostic très précoce. Cependant les professionnels ne sont pas toujours formés. Pourtant le bébé manifeste très tôt ses différences. Ou plutôt ne manifeste pas, car c'est plutôt comme cela que les parents peuvent repérer les premiers symptômes. Le tout-petit ne prend pas de contact visuel, ne tend pas les bras, sourit très peu, ne vocalise pas, comme s'il n' avait pas d'intérêt pour le monde qui l'entoure.
Les enfant diagnostiqués avant trois ans peuvent bénéficier d'une éducation spécifique, recevoir les repères, compenser en partie leurs déficiences et développer leur compétences, et les parents adapter leur comportement.

ABA

L'analyse appliquée du comportement est une méthode qui existe depuis plus de 70 ans, mais elle vient seulement d'être reconnue officiellement en 2012 en France. La haute autorité de la santé ayant reconnu son efficacité. Jusqu'alors l'approche psychiatrique était privilégiée.
La méthode ABA s'appuie sur les sciences cognitives, l'enfant autiste a des capacités mais des difficultés à communiquer, le langage des signes est utilisé, ou des pictogrammes pour petit à petit lui apprendre les comportements adaptés en recherchant l'autonomie du quotidien, l'interaction sociale, le langage. En effet comme l'explique Thibault Guyonnet Duperat, « il n'y pas que l'école, il faut aussi savoir mettre ses chaussures, s'habiller tout seul, prendre le bus, supporter l'environnement». « Nous utilisons des ''renforçateurs'', « c'est ce qui fait plaisir à l'enfant ») explique Christelle Moyon administratrice et fondatrice de l'établissement de Nantes. Ainsi par exemple, si rester assis sur une chaise est difficile et que l'enfant refuse, pour une activité appréciée (regarder un DVD)  cela peut être acceptable, la proposition sera de faire l'activité assis.
Il existe neuf établissements ABA en France recevant environ 400 enfants, alors qu'aux alentours de Londres on en dénombre 80.
Pour l'instant les centres ABA sont considérés comme pilotes et nommés « expérimentaux ».

L'établissement de Saint-Nazaire

Il est considéré par l'agence régionale de la santé (ARS) comme une extension de celui de Nantes, créé en 2011 (grâce à des fonds privés). Il offre 10 places, (3 encore disponibles) pour des enfants de 2 à 7 ans. Un éducateur spécialisé est dédié à chaque enfant, des activités s'effectuent aussi à l'extérieur, les repas se prendront au restaurant du groupe scolaire.Les enfants sont reçus du lundi au vendredi mais la méthode ne peut bien fonctionner sans une grande implication des parents. Ceux-ci sont formés par l'établissement. Deux psychologues spécialistes de la méthode ABA mettront en place les programmes et donneront leur appui aux éducateurs.
Les enfants seront reçus du lundi au vendredi mais la méthode ne peut bien fonctionner sans une grande implication des parents. Ceux-ci sont formés sur place.

L'établissement n'est pas une « école », c'est un institut médico-éducatif pratiquant une méthode adaptée à l'autisme. L'établissement est public. La Ville de Saint-Nazaire a effectué des travaux (50 k€) et l'ARS règle un loyer et les charges (19 k€/an). C'est une volonté « d'inclure » les jeunes autistes dans la ville et de « partager » souligne Fabrice  Bazin*. Pour Xavier Perrin* , « c'est aussi offrir aux parents un choix pour leurs enfants ». Les locaux (environ 300 m 2) comportent des lieux dédiés au enfants et des bureaux ainsi que deux grands préaux, une cour et un parking.

Pratique :

Voir aussi ABA.org et http://agir-vivre-autisme.org/
Contact tél. : 06 02 28 50 44



* conseillers municipaux

Auteur : LY | 24/11/2014 |
26 novembre 2014

Autisme en entreprise : chacun y trouve son compte

24/11/2014 05:46
Sven, bien entouré par ses responsables et accompagnateurs, à son poste de travail. - (Photo NR)

Une entreprise d’expertise-comptable de Saint-Avertin mène une expérience unique en France avec deux employés atteints d’autisme.

Sven, 33 ans, de Tours, n'a su que très tard, il y a deux ans seulement, qu'il était atteint d'autisme. D'un coup, tout s'est dérobé sous ses pieds, mais tout a trouvé une explication aussi : ses difficultés relationnelles, son parcours scolaire chaotique, ses souffrances rentrées. Se sachant autiste, il a dû assumer puis s'organiser, mener de front sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Pour la première, ce n'est pas encore gagné, dit-il sans se voiler la face. Pour la seconde, le plus dur est fait, semble-t-il, et de ce succès dépendra sans doute tout le reste par la suite.

" Tout est fait avec bienveillance "

Sven a trouvé la perle rare, unique même : Socia3 à Saint-Avertin, une entreprise adaptée, filiale du groupe national Soregor de conseils aux entreprises. Il est opérateur en saisie comptable depuis deux mois, en alternance, guidé par Cap emploi à Saint-Cyr-sur-Loire. « Mon rêve était d'être dans un métier scientifique, dans un parc animalier. » Finalement, il a trouvé une « stabilité professionnelle » dans la comptabilité et devrait décrocher son CDD en décembre, son CDI en 2015. Ce que confirme Amélie Bonétat, manager de Socia3 Tours. C'est d'elle que tout est parti, une femme très sensibilisée par le sujet car elle a un neveu autiste. Elle a créé le projet « Hors les murs », pris contact avec le Pr Frédérique Bonnet-Brilhault, du Centre de ressources autisme du CHU de Tours, et suivi une formation spéciale « autisme ». L'objectif affiché : « décloisonner » l'espace de travail. Avoir dans ses services un, deux collaborateurs autistes, « c'est aussi épuisant qu'enrichissant, positif qu'envahissant parfois » dit-elle. Au final, chacun y trouve son compte.
A Saint-Avertin, Sven et Sylvain, tous deux autistes, sont épaulés chacun par un accompagnateur, un « facilitateur d'intégration », en interne et sur la base du volontariat. « Tout est fait avec beaucoup de bienveillance », explique Amélie Bonetat. Les codes sociaux et comportements sont compris et partagés par tous.
Socia3, à Saint-Avertin, serait la seule entreprise adaptée en France dans son domaine à intégrer ainsi le handicap : 11 travailleurs handicapés, dont deux autistes sur 40 salariés. Tous ont au minimum le bac, bac + 2. « La difficulté peut venir des clients parfois. Il faut qu'ils adhèrent à ce projet. » Sans doute, mais « Hors les murs » a ouvert des portes et n'est qu'au début de cette belle aventure humaine.

La France compte 750 entreprises adaptées (dans le nettoyage, les espaces verts, un peu le bâtiment), soit 24.000 emplois, et plus de 600.000 personnes atteintes d'autisme, un enfant sur 100.

Olivier Pouvreau
25 novembre 2014

Ils ont accompagné leur enfant autiste

Publié le 24/11/2014 à 06h00 par

Ils ont accompagné leur enfant autiste

Aujourd'hui William a 28 ans, il est agent polyvalent d'entretien dans les lycées, a obtenu son permis de conduire après de longues péripéties et de très grandes difficultés, et vient d'accéder à son autonomie en s'installant dans un appartement pour y vivre seul.

William est autiste, reconnu par le centre ressources autisme d'Aquitaine (CRA). Jeanny et Philippe Dalbigot, ses parents, souhaitent apporter leur témoignage pour donner « de l'espoir à tous les parents qui ont un enfant autiste et qui s'inquiètent légitimement de son avenir. »

Des spécialistes consultés

«Depuis 1986, nous avons rencontré de nombreux spécialistes : orthophoniste, psychomotricienne, psychologue, psychiatre… qui n'ont jamais pu identifier clairement les troubles autistiques dont William souffrait. À l'époque, aucune structure n'existait et il ne pouvait pas bénéficier d'un enseignement adapté à ses handicaps. Comme nous ne voulions pas qu'il reste inactif à notre domicile ou qu'il soit interné en hôpital psychiatrique, il a suivi des classes spécialisées, destinées aux élèves en difficultés mais qui ne présentaient pas les mêmes troubles que lui. Donc l'enseignement et la pédagogie n'étaient pas adaptés, les enseignants pas formés pour encadrer des élèves autistes, même s'ils ont fait de leur mieux ».

Parallèlement, ses parents et son jeune frère Kevin ont beaucoup stimulé William, poussé, encouragé, éveillé, sorti… Au terme de la Segpa, il a été dirigé vers l'IME Don Bosco à Gradignan, « dans lequel il n'est pas arrivé à s'épanouir ».

Un CAP d'agent polyvalent

« Très seuls, poursuit M. Dalbigot, nous avons décidé de le scolariser au lycée de Camblannes, où il a réussi un CAP d'agent polyvalent avec l'aide d'une assistante de vie scolaire (AVS). Il a poursuivi au lycée Saint-Michel à Blanquefort avec un CAP services hôteliers qu'il a réussi malgré beaucoup de difficultés, mais avec persévérance et ténacité, grâce également à l'aide d'une AVS. Ses premiers pas professionnels se sont déroulés chez Flunch où on lui a offert un CDI, dont il a démissionné car une opportunité comme contractuel dans le cadre d'un contrat de handicapé s'est présentée à lui ».

« Il faut leur donner de véritables atouts pour qu'ils puissent réussir. Ils ne sont surtout pas condamnés. Les parents ne doivent pas avoir honte du handicap de leur enfant. Lutter, ne jamais baisser les bras, observer, suivre son évolution. Ne jamais abdiquer, être tenace, optimiste, l'enfant le ressent et cela le pousse ».

Marie-Françoise Jay

Contact : Philippe Dalbigot au 06 47 69 24 91. Centre ressources autisme d'Aquitaine, 121, rue de la Béchade, 33076 Bordeaux. 05 56 56 67 19. http://cra.ch-perrens.fr.

25 novembre 2014

Sur le site d'EGALITED -> courriers associatifs pour dénoncer le projet de décret sur les CRA

21 novembre 2014 Actualités EGALITED

Le projet de décret CRA, tel qu’il nous a été présenté, ne correspond pas aux attentes des usagers : la trop grande proximité des CRA, structures médico-sociales, avec les structures sanitaires ne permet pas la réalisation de l’ensemble de leurs missions et appelle une indispensable autonomie de gestion et de direction. Nous souhaitons tous... (lire la suite: cliquer sur les logos)

Courrier n°1: Autisme France, Egalited, Alliance Asperger, Autisme Apprendre Autrement)


Courrier n°2: Autisme France, Sésame Autisme, UNAPEI

25 novembre 2014

Autiste et diplômé d'un DUT d'informatique

article publié dans L'union l'Ardennais

Publié le - Mis à jour le 24/11/2014 à 11:01

Par Antoine Pardessus

REIMS (51). Intellectuellement brillant, Dimitri Albora a reçu samedi son DUT d’informatique. Il prépare aujourd’hui sa licence à la fac. Et pourtant ce garçon est autiste.

dimitri

L’école primaire ne voulait pas le prendre. Le collège ne voulait pas le prendre. Trop difficile à gérer comme garçon. Présentant des troubles trop graves de la personnalité. Et aujourd’hui, malgré ces obstacles, Dimitri Albora, demeurant à Reims au Val-de-Murigny, est diplômé d’informatique. Il a reçu son DUT avec ses camarades de promotion ce samedi à l’IUT. Et il continue des études : il est actuellement en licence à la faculté de sciences rémoise.

Sa maman Martine voit dans le parcours de son fils un message d’espoir pour tous les parents confrontés à un enfant autiste. Car Dimitri, âgé aujourd’hui de 21 ans, est autiste, tel est son handicap. « À seulement le voir on ne remarque rien, commente la maman. Mais il ne voit pas le danger dans la rue, il va traverser sans faire attention, il aura du mal à s’orienter, il ne pensera pas à se couvrir s’il fait froid... il est plongé dans son monde à lui ! » Et il est assez difficile de tenir une conversation avec lui.

Atteint du syndrome d’Asperger

Moyennant quoi ce garçon est brillant intellectuellement. Car son autisme est celui qui présente le syndrome dit d’Asperger, « ce sont les autistes de haut niveau  » comme le dit sa maman : « Dimitri est très fort en maths, apprend très facilement les langues, parle anglais couramment, il connaît aussi l’allemand, il est surtout doué en informatique : il est capable de vous réparer un ordinateur... »

Résultat, il a obtenu son bac S, option science de l’ingénieur, avec mention bien ! Car il a finalement pu entrer au collège (Coubertin) : « Mais il a fallu que je me batte pour qu’il soit accepté ! clame la maman. Le directeur ne voulait pas le prendre... Ensuite, quand ils ont vu ses résultats - des bulletins à 17 de moyenne - ils n’ont plus rien dit. » . Après quoi il a pu entrer au lycée (Val-de-Murigny).

Au collège et au lycée le parcours a été quasiment normal, si ce n’est que Dimitri devait - et doit toujours aujourd’hui à la fac - être accompagné en permanence. Pour son primaire, l’école « normale » n’ayant pas voulu de lui, il avait fallu passer par des structures spéciales : d’abord l’école de l’hôpital dépendant du service de pédopsychiatrie, puis une Clis (classe pour l’inclusion scolaire) qui venait de s’ouvrir à Witry-lès-Reims.

Des séances de socialisation

Sans compter l’aide de l’association APIPA, qu’il fréquente encore aujourd’hui régulièrement, une fois par mois, pour des séances de socialisation. « Dimitri vient chez nous depuis que nous avons mis sur pied ces groupes d’habileté sociale, explique la présidente de l’association Anne Viallèle . Les participants apprennent les codes sociaux, les règles de savoir-vivre qu’ils ne connaissent pas ; dans une conversation par exemple, ils n’hésitent pas à interrompre l’interlocuteur, pour parler d’un sujet qui n’a rien à voir mais qui les intéresse. Et puis dans ces groupes ils deviennent copains entre eux, alors qu’ils ont du mal à se faire des copains ailleurs....»

Alors pourquoi ce qu’il a réussi lui, d’autres ne pourraient-ils pas le faire ? Selon sa maman, « Il faut juste aider les parents ! »

APIPA : 03 26 49 13 05 ou apipa.aspergerted@orange.fr

23 novembre 2014

Equitation : Reprise des séances avec l'association Trott'Autrement

Elise très à l'aise après presque un mois d'interruption — à Centre équestre UCPA de Bry sur Marne.
23 novembre 2014

Extrait du site d'EGALITED -> Aides juridiques et avocats

Site d'Egalited

Il arrive que les familles touchées par l'autisme se voient contraintes d'aller en justice pour faire respecter leurs droits et ceux de leur enfant. Par exemple, en cas de signalement abusif lorsqu'on tente de quitter une structure jugée non appropriée, ou si la MDPH ne notifie pas les aides que l'on juge nécessaires pour l'enfant (AVS, remboursement de prises en charges...). Dans ce cas il est souvent nécessaire de se faire aider d'un avocat connaissant le sujet de l'autisme. Cette page vous donne quelques pistes pour en trouver en cas de besoin.


Autisme France: cette association propose avec l'adhésion, un contrat de protection juridique spécialement élaboré pour les familles touchées par l'autisme. Les détails sont donnés sur cette page de leur site web. Les adhérents peuvent ainsi obtenir de l'assurance protection juridique une aide financière pour payer l'avocat. Attention: les bénéfices du contrat ne sont acquis que pour les litiges postérieurs à l'adhésion. Le choix de l'avocat est libre.

Par ailleurs Autisme France propose également une assistance juridique par le biais d'un avocat spécialisé, réservé aux adhérents. Contacter l'association directement (coordonnées en page d'accueil de leur site). Cet avocat n'est pas obligatoire, les adhérents peuvent choisir qui ils veulent pour les défendre dans le cadre de la protection juridique.


Vaincre l'Autisme: cette association propose également à ses adhérents un service juridique avec un avocat spécialisé. Voir les détails sur cette page web.


Me Sophie Janois, avocat au Barreau de Paris, se spécialise dans quelques domaines liés à la santé dont l'autisme. Voir les détails sur son site internet.


Plusieurs avocats se mobilisent par ailleurs pour aider les familles à engager des recours contre l'Etat, en particulier dans le cadre de l'article L246-1 du CASF (explications par exemple sur le site de la SDDA), voici leurs coordonnées:
— Me BIED-CHARRETON Coline (Barreau de Paris)
8, rue Bayard – 7508 PARIS
01 40 73 84 50
colinebiedcharreton@gmail.com
— Me Luc-Étienne GOUSSEAU — Bâtonnier du Barreau de Lozère
Avocat au Barreau de Lozère
17, boulevard Henri-Bourrillon,
Mende, 48000
Tél. 04 66 65 21 50
luc-etienne.gousseau@wanadoo.fr
— Me Sophie JANOIS — Avocat au Barreau de Paris
59, avenue de l’Observatoire,
Paris, 75014
Tél. 06 33 63 36 12
janois.avocat@gmail.com
— Me Pascal NAKACHE — Avocat au Barreau de Toulouse
Cabinet d'avocats Pascal Nakache
17, allée François-Verdier,
Toulouse, 31000
Tél. 05 34 30 06 22
p.nakache.avocat@gmail.com
site internet : https://avocat-nakache.fr
facebook: https://www.facebook.com/Cabinet.Pascal.Nakache

— Me Patricia PEIRANI — Avocat au Barreau de Paris
3, rue Philibert-Delorme,
Paris, 75017
ppeirani@gmail.com
— Me Stefan SQUILLACI — Avocat au Barreau de Lille
Cabinet Dupond-Moretti Squillaci
27, rue Royale,
Lille, 59000
Tél. 03 20 74 22 33
stefansquillaci@hotmail.fr

23 novembre 2014

Samedi 29 novembre 2014 -> Conférence animée par Maître Sophie Janois PARIS 15ème sur les droits des enfants autistes

Conférence animée par Me Sophie JANOIS

Parce qu’il est primordial que les familles d’enfants autistes soient armées face aux difficultés administratives qu’elles rencontrent au quotidien, LA VIE EN BLEU a le plaisir de recevoir Me Sophie JANOIS, avocate diplômée en droit de la santé et particulièrement expérimentée en droit du handicap et de l’autisme.

Lors de la conférence qui se déroulera sur une journée , Me Sophie JANOIS évoquera, entre autres, les procédures relatives à la MDPH, les différentes aides financières, mais également le droit à la scolarité et à une prise en charge adaptée…

Des temps de discussion sont aussi prévus afin qu’elle puisse répondre à toutes vos questions et aux situations pratiques auxquelles vous êtes confrontés.

Pour en savoir plus : Découvrez le programme de la conférence.

Pour vous inscrire : Téléchargez le bulletin d’inscription.

L’inscription sera définitive à compter de la réception du règlement. Nombre de places limitées.
Pour tout renseignement : sarah@lavieenbleu.org

23 novembre 2014

COMMUNIQUE : l'IME ECLAIR recrute un éducateur sportif

Dans le cadre de notre extension et la création du pôle adolescents, nous cherchons un éducateur sportif pour intégrer l’équipe dynamique de l’IME ECLAIR, IME expérimental comportemental pour enfants avec autisme, en Seine et Marne à Bussy saint Georges (RER A 25mn de Nation, autoroute A4, 25km Paris-Bercy).
Vous pouvez visionner des extraits d’un film qui a été filmé notamment dans notre établissement : http://www.dragonbleutv.com/documentaires/3-aba-autisme-quelque-chose-en-plus

Vous serez accompagné et formé en continue par une équipe de professionnels dynamiques et expérimentés (Psychologues, éducateurs, professeur APA, psychomotricienne...).

Poste :
Vous aurez pour responsabilité d’accompagner les apprentissages des enfants avec autisme, par des différentes activités physiques, dans un cadre éducatif.
L’objectif est de proposer un projet sportif amenant un développement de compétences chez les enfants, en vue d'une intégration sociale.
Pour cela, vous animerez des ateliers de sports collectifs (Football, Basketball, Volleyball… ) ainsi qu’une prise en charge individuelle adaptée dans le but de solliciter différentes ressources (physiologiques, fonctionnelles, relationnelles,...).

Profil recherché :
Niveau Licence STAPS-APA
Autre diplôme APS (BEJEPS, DEUST…)
Spécialisation sport-co (Football, Basketball, Volleyball… ) souhaité.
Dynamique et impliqué

CDI 35h/semaine convention 66 du secteur social et médico-social
0164444416 ou 0160941775 ime-eclair@orange.fr

22 novembre 2014

Josef Schovanec : le pitre qui démystifie l'autisme

article publié dans le républicain lorrain

éducation - au lycée mangin

Aujourd'hui à 05:00
 

L’autiste Josef Schovanec était l’invité du lycée Mangin. Maniant l’humour avec talent, il a présenté aux terminales son handicap avec un but : changer le regard du commun sur la différence. Un sacerdoce qui guide sa vie.

Et si être autiste était une chance inouïe ? C’est le message qu’a fait passer mardi aux 160 élèves de Terminale du lycée Mangin Josef Schovanec. Cet autiste né en région parisienne était l’invité de Gaston-Paul Effa, professeur de philosophie dans le lycée sarrebourgeois. « La philosophie est l’apprentissage de l’autre , note Gaston-Paul Effa. Le projet d’établissement est l’ouverture à la culture, aux arts et à la différence. Et comme rien ne remplace les rencontres physiques, j’ai voulu que les élèves rencontrent ce personnage exceptionnel. »

Le titre n’est pas usurpé. Car depuis plusieurs années, Josef Schovanec, souffrant du syndrome d’Asperger, s’est fait le porte-parole des autistes du monde entier. Avec un objectif : faire prendre conscience aux autres, les "normaux", que le handicap — et donc la différence — est une chance pour qui veut bien la saisir.

« Le handicap ne doit pas être vécu sur le mode tragique », insiste Josef Schovanec. C’est donc avec humour qu’il s’est présenté aux élèves, et leur a expliqué l’autisme. De façon objective. Comme lorsqu’il assure qu’il aurait pu plus mal tomber, puisque né le même jour que Britney Spears…

Et de faire prendre conscience d’une caractéristique importante des autistes : chacun, s’il souffre de graves difficultés pour la vie sociale, jouit également de compétences exceptionnelles dans un ou plusieurs domaines : peinture, musique, mémoire, imitation, maths, etc. Et pour peu que l’autiste soit correctement accompagné, il peut révéler le meilleur de lui-même et exceller dans son domaine comme aucun autre.

D’Einstein à Messi

Comme tous ces enfants autistes que les spécialistes disaient perdus et qui ne devaient jamais rien faire de leur vie : Bill Gates, Albert Einstein, Kim Peek (qui a inspiré le personnage de Rain Man et qui était capable de lire, et de mémoriser parfaitement, deux livres en même temps), Lionel Messi, l’auteure des Harry Potter Joanne Rowling. Et tant d’autres.

Car l’autisme concerne 1 personne sur cent. « Il y en a donc sans doute dans cette salle , souligne Josef Schovanec face à son auditoire. Il ne faut jamais rabaisser ces personnes, se moquer d’elles. La société humaine repose sur le partage de nos compétences et l’entraide. Nous pouvons mutuellement nous renforcer en se connaissant mieux. Les non-autistes ont beaucoup à apprendre des autistes. »

Pour le prouver, Josef Schovanec utilise les compétences hors normes qu’il a développées : l’éloquence face à un public nombreux et son goût pour les voyages. Il sillonne le monde entier.

En polyglotte reconnu, il y trouve le moyen d’aller au-delà de lui-même. Et sans doute la force de porter la bonne nouvelle à travers toute la France depuis 10 ans. Auteur de deux livres à succès sur sa condition d’autiste, Josef Schovanec réalise aussi des chroniques radios. « Je veux faire en sorte que les gens différents se rencontrent. » Il y a encore du chemin à parcourir pour que tombent tous les a priori.

Mais en allant de ville en ville comme il le fait, avec sa culture, sa malice et cette façon très habile de passionner son auditoire, c’est autant de trajet en moins à parcourir pour y arriver.

22 novembre 2014

France : qu'as-tu fait de tes enfants autistes?

Paris, le samedi 22 novembre 2014 – A la manière de Prévert qui proposait sa recette poétique « Pour faire le portrait d’un oiseau », pour créer la « polémique », rien de tel que d’ouvrir la cage du débat sur la prise en charge de l’autisme en France. Evoquez la place de la psychanalyse, interrogez vous sur l’efficacité des méthodes comportementales, attendez (sans doute pas des années comme l’oiseau de Prévert) qu’un psychiatre ou un psychanalyste d’une part et une association de parents d’autre part s’enflamment et vous pourrez écrire votre nom dans un coin de l’article. A bien des égards, le blog de Magali Pignard intitulé « The Autist », hébergé sur le site de l’Express pourrait parfaitement être le moteur d’une controverse de ce type avec schématiquement et (un peu) caricaturalement psychanalystes vantant le packing d’un côté et familles ne jurant que par la méthode ABA de l’autre. L’auteur, mère d’un petit garçon, Julien, atteint d’autisme, ne cache pas par exemple son admiration pour la réalisatrice du film « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », bête noire d’un grand nombre de praticiens en France et qui à l’époque de sa sortie avait fait couler beaucoup d’encre.

Vous avez dit « autisme » ? Et pourquoi pas plutôt « psychose infantile » ?

Magali Pignard ne perd de même jamais une occasion de signaler et de décortiquer comment aujourd’hui les thèses éculées évoquant une responsabilité du mauvais lien « mère-enfant » dans l’autisme peuvent encore avoir pignon sur rue. Ainsi, le 28 octobre, elle présentait les conclusions d’une psychologue appelée à examiner le cas d’un enfant pour lequel sa mère souhaitait une prise en charge éducative et comportementale. A propos de ce cas (sur lequel elle ne donne aucune précision), elle relève que la psychologue invitée à se prononcer sur la pertinence du placement de l’enfant en institution spécialisée, conteste le diagnostic d’autisme préférant constater l’existence « de troubles qui s’apparentent à une forme de psychose avec crises d’angoisse, agitations, atteintes du langage, anomalies praxiques et retard d’organisation du raisonnement, troubles de nature psychotiques qui remettent en question la nature du lien mère enfant ». Magali Pignard ne se montre pas surprise par cette conclusion. « Une majorité d’enfants autistes en France ont un diagnostic de "psychose infantile", "dysharmonie psychotique", etc.. à noter que la psychose infantile n’existe qu'en France, ce diagnostic n’existe pas dans les autres pays, qui ont abandonné les théories psychanalytiques. L’avantage d’un diagnostic de psychose est qu’on peut rendre responsable la relation mère-enfant et ainsi justifier une prise en charge psychanalytique, dans l’intérêt de l’enfant et de la mère qu’il faut également "soigner" et donc justifier un placement en hôpital ou institution » constate-t-elle n’hésitant pas à relancer une nouvelle fois la polémique sur ce sujet. Mais surtout, elle insiste sur l’isolement de la France en la matière. Et grand nombre de ses posts ont la même teneur : regretter que notre pays se montre si négligent en ce qui concerne la prise en charge des autistes.

Le droit constitutionnel à l’éducation face à une décision d’une MDPH

Il ne s’agit pas seulement de se concentrer sur la place trop large qui serait donnée à la psychanalyse. Magali Pignard fustige également l’exclusion de l’école d’un très grand nombre d’enfants autistes. Elle a ainsi beaucoup évoqué ces dernières semaines le cas très médiatisé de Timothée, un adolescent autiste, qui le jour de la rentrée a trouvé porte close alors qu’il tentait de faire sa rentrée dans son collège à Lyon. Une bataille judiciaire oppose désormais la mère de l’enfant et la maison départementale du handicap (MDPH) qui a préconisé son placement en institution, allant à l’encontre du souhait de la mère. Magali Pignard relève à propos de l’histoire de Timothée que les MDPH n’ont pas le pouvoir de procéder à de telles orientations. « France, ne t’étonnes pas qu’on ait oublié les droits de Tim si tu laisses croire à quelques uns qu’ils auront le droit d’orienter nos enfants, oubliant ce droit qu’est le libre choix de vie. Penses-tu que le droit constitutionnel de tout enfant à l’enseignement doit dépendre d’une décision d’orientation par la MDPH au motif qu’un enfant est handicapé ? » remarque-t-elle. Elle poursuit en dénonçant le déni de justice dont serait victime la mère en citant le « Tribunal du Contentieux et de l’Incapacité qui cherche une mesure exécutoire pour empêcher la maman de faire appel suspensif d’une décision d’orientation ».

« Pays des droits de l’Homme »

Au-delà de ce cas particulier, dans cette lettre ouverte à la France, elle dénonce l’incroyable décalage entre les intentions affichées par notre pays et le sort réservé aux handicapés mentaux. « Toi France, pays des droits de l’Homme, ne connais-tu pas le droit des enfants ? Souviens-toi, en 2010, tu ratifiais la Convention des Nations-Unis relative aux droits des personnes handicapés "reconnaissant que les enfants handicapés doivent jouir pleinement de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales sur la base de l’égalité avec les autres enfants (…)". As-tu oublié la convention relative au droit des enfants, instrument ayant force obligatoire ? (…) Toi, France, condamnée cinq fois eu égard à la manière dont tu traites tes enfants handicapés, ne te sens-tu pas concernée par la désinstitutionalisation de tes enfants ? » interroge-t-elle.

« Il n’a rien à faire là »

Magali Pignard n’est pas le seul parent d’enfant handicapé à s’insurger contre la France et à dénoncer l’oubli de ses idéaux. Nous avons déjà évoqué dans ces colonnes le combat de nombreuses autres familles. Elle va cependant plus loin en soulignant que cette attitude est favorisée par une large adhésion de la société. Elle relève ainsi que les idées reçues quant à l’impossibilité des autistes à être intégrés dans le système scolaire classique sont très largement répandus chez les enseignants. En publiant la lettre ouverte d’une psychologue, Nelly Coroir, spécialisée dans les troubles autistiques, qui intervient souvent en milieu scolaire, elle met ainsi en lumière les réactions fréquentes des professeurs face à ces enfants. Ainsi, à ceux qui affirment « Il est autiste, il devrait aller en institution spécialisée », Nelly Coroir se propose de répondre : « Le milieu ordinaire est un formidable stimulant pour la progression de l’autant autiste ». De même, aux professeurs qui remarquent : « Les parents ne devraient pas avoir de faux espoirs comme ça sur leur enfant, ils ne se rendent pas compte », la professionnelle rétorque : « Les parents qui font travailler leur enfant au quotidien et lui enseignent au jour le jour la moindre chose de la vie, se rendent bien compte. Nul ne peut savoir jusqu’où ira l’enfant autiste (…). Par contre, si on ne fait rien il ne se passera rien ».

Un apartheid accepté par tous

Ce refus d’apprécier le bien fondé de l’intégration des enfants autistes dans le système scolaire normal s’étend à l’ensemble de la société, remarque Magali Pignard. A la lueur des réactions suscitées par l’affaire Timothée, elle affirme ainsi avoir pu prendre la mesure du regard que portent les Français sur la prise en charge de l’autisme et probablement sur ces enfants en général. Cette appréciation est d’abord marquée par une large méconnaissance. « Beaucoup pensent que dès lors qu’il y a des adaptations à faire (…), une école (…) a le droit de refuser un enfant handicapé sous ce motif. Voici un extrait d’un arrêt du Conseil d’Etat du 08 avril 2009 : " (…) il incombe à l’Etat, au titre de sa mission d’organisation générale du service public de l’éducation, de prendre l’ensemble des mesures et de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que ce droit et cette obligation aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif"  (…) ainsi dire :  " Je ne peux pas l’accueillir car je n’ai pas les moyens " est un argument irrecevable », relève Magali Pignard. L’auteur observe également combien, les Français d’ordinaire plutôt méfiants à l’égard de leurs institutions, fondent une confiance aveugle dans les services des MDPH. Toujours à propos de Timothée, elle note : « Pour une majorité de personnes, les membres de la commission de la MDPH, qui décident de l’orientation pour nos enfants, sont formés au handicap et bien sur à l’autisme, ils pensent agir pour le bien de nos enfants : la MDPH ce n’est pas n’importe qui quand même ! La réalité : au mieux ces membres ne sont pas formés à l’autisme, au pire ils sont convaincus (…) que c’est un trouble psychologique du à une mauvaise relation maternelle (…). La raison concrète qui fait que la MDPH oriente à tour de bras du milieu ordinaire vers le médico-social  : plusieurs membres de cette commission représentent de grosses associations gestionnaires d’établissements, et il faut bien les faire tourner non ? Et si possible avec des enfants pas trop handicapés, pour avoir la paix, tout en touchant l’argent de la CPAM… Les français ne comprennent pas pourquoi cette mère refuse la décision de la MDPH (qui est une orientation en IME), cet organisme pour eux bienveillant. Ils se disent peut-être  " La pauvre, elle n’a pas accepté le handicap de son enfant, elle ne voit pas qu’il n’a rien à faire en milieu ordinaire, sa place est dans le milieu spécialisé " sans savoir ce que c’est au juste, ce fameux milieu spécialisé ». Or, pour Magali Pignard, ce « milieu spécialisé », met en place une véritable ségrégation des enfants handicapés, n’hésitant pas même à parler d’apartheid. Sans aller jusqu’à conclure que cette ségrégation est inconsciemment (voire consciemment) sans doute voulue par les Français eux-mêmes, soulagés peut-être que les classes de leurs enfants ne comptent pas d’enfants handicapés de ce type, elle remarque : « Cette histoire est révélatrice de ce qui se passe avec les enfants vulnérables, pas seulement les enfants handicapés, mais aussi par exemple les Roms, qui eux aussi sont parfois orientés en établissement spécialisé (bien que non handicapés) ».

Un combat pas tout à fait en noir et blanc à lire sur le blog : http://blogs.lexpress.fr/the-autist/.

Aurélie Haroche

21 novembre 2014

Autisme : le facteur génétique est une réalité

jeudi 20 novembre 2014, par Gwendal Rouillard.

J’ai visité le mercredi 19 novembre, avec Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et Daniel Fasquelle, notre co-président du groupe d’études sur l’Autisme, le laboratoire de Génétique Humaine et Fonctions Cognitives de l’Institut Pasteur à Paris. Ce fut une visite instructive et émouvante car nous avons découvert le lieu dans lequel ont été identifiées les mutations fonctionnelles de gènes impliqués dans l’Autisme en 2003, par Thomas Bourgeron, directeur de ce laboratoire.

Cette rencontre a aussi été l’occasion de d’échanger sur les travaux de grande ampleur menés à l’Institut. Des travaux pour comprendre l’Autisme et, pourquoi, il touche certaines familles plus que d’autres et, comment, ces gènes interviennent dans les interactions sociales et la communication entre individus. Etudes de cas, études des gènes de la filiation, c’est une tâche longue et extrêmement précise au quotidien et j’ai toute confiance en Thomas Bourgeron, ses collègues, ses équipes et l’Institut Pasteur pour mener à bien ces travaux et nous aider à comprendre, chaque jour un peu plus, cet handicap cognitif.

Je souhaite que les acteurs concernés par l’Autisme puissent prendre en compte le facteur génétique. C’est une réalité que plus personne ne peut nier. C’est le sens des recommandations de la HAS et de l’ANESM dont l’application déterminent l’avenir des personnes autistes et leurs familles.

19 novembre 2014

Théâtre à CHAMPIGNY 94 -> On est pas là pour les soigner mais pour leur faire plaisir

Appelez moi Jean-Pierre

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19 novembre 2014

AUTISME 75 : Une association dynamique

=> Accéder au site d'Autisme 75

Autisme 75
La plaquette 2015 de la Maison Bleue est disponible
 
Vous souhaitez passer un week-end ou des vacances agréables et sans soucis avec votre enfant autiste? Vous êtes éducateurs et envisagez de mettre en place un séjour de "rupture" avec des enfants, adolescents, ou adultes avec autisme ou TED, ou autre handicap mental? La Maison Bleue vous attend !!
 
 
 
Par ailleurs, nous vous informons qu'à l'occasion de la signature de la convention entre le Conseil Général du Pas-de-Calais et l'association Autisme 75 Ile-de-France, une réunion exceptionnelle réunissant tous les acteurs (organismes, associations, établissements) oeuvrant pour les personnes avec autisme ou autre handicap mental, du Nord Pas-de-Calais et de Picardie, proches de la Maison Bleue aura lieu le mercredi 26 novembre dans la Maison.
Pour plus de renseignements, vous pouvez appeler le 01 45 84 29 59.
 
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Une permanence ouverte à la Mairie du IIIème arrondissement
 
Dans le cadre de l’accès au droit des personnes en situation de handicap, la Mairie du 3ème arrondissement de Paris a sollicité notre association pour assurer une permanence. Afin de répondre à cette demande, l’assistante sociale de l’Institut Médico-Educatif «Cour de Venise», Madame Marine GUENO, assure une permanence une demi-journée par semaine.

Cette personne est chargée de répondre aux demandes du public sur les sujets concernant les personnes handicapées.

Les sujets couverts incluent les droits et prestations, l’orientation vers les services et organismes compétents, l’aide aux démarches administratives et juridiques. Il est important de souligner que l’assistante sociale répond aux questions concernant tous types de handicap et pas seulement l’autisme.
 
Permanence Droits et Handicaps - Mairie du 3e
2 rue Eugène Spuller - 75003 Paris
Tel : 06 89 28 26 00
Lundi Matin de 9h à 11h sans rendez-vous
Et de 11h à 12h sur rendez-vous
 
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Les "Mercredis d'Autisme 75"
 
 
Notre prochaine réunion aura lieu le mercredi 3 décembre 2014 et aura pour thème :
 
Les particularités alimentaires des personnes autistes
 
Cette réunion sera animée par le Docteur René Tuffreau, médecin pédopsychiatre, membre de l'ARAPI.
Attention : il ne reste que quelques places disponibles (maximum 50 personnes)!
 
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Les réunions suivantes auront lieu :
 
le mercredi 14 janvier : la préparation à la séparation pour un week-end ou pour des vacances
le mercredi 4 février : la médiation animale
le mercredi 4 mars : les apprentissages en maternelle et présentation d'une Unité d'Enseignement en Maternelle
 
Nous rappelons que les "Mercredis d'Autisme 75" sont des réunions gratuites et ouvertes à tous (personnes avec autisme, familles, professionnels...) et qu'elles se déroulent de 19h30 à 21h30 à la Maison des Associations - 11 rue Caillaux - 75013 Paris (métro Maison Blanche). Un accueil est prévu à partir de 19 heures.

Le nombre de places étant limité, il est obligatoire de s'inscrire auprès de notre secrétariat soit par courriel : a75.siege@autisme75.org soit par téléphone au 01.45.84.29.59 au plus tard 48 heures avant

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