Des parents d'enfants autistes dénoncent les conséquences de la 6ème réforme de l'Etat
article publié sans Sud info.be
Belga
Des parents actifs dans dix ASBL et groupements de faits consacrés aux enfants autistes ont été reçus mardi par le cabinet du Premier ministre, annoncent mercredi ces associations dans un communiqué commun.
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La rencontre visait à dénoncer les conséquences de la 6e réforme de l’Etat: alors que les services destinés aux personnes autistes ont été transférés aux entités fédérées, ces dernières sont «actuellement ’incompétentes’ car elles ont besoin de temps pour intégrer et aménager ces transferts», écrivent les parents.
«En conséquence: pas de politiques nouvelles avant fin 2017, voire fin de la législature. Le temps des parents n’est pas celui du politique. Nous seront confrontés à une nouvelle génération d’enfants sacrifiés», regrettent-ils.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, 45.000 familles sont touchées par l’autisme. Mais, alors que la prévalence de cette maladie augmente, les services offerts à ceux qui en souffrent «devraient être multipliés par 10 car les listes d’attente sont effrayantes», considèrent les différentes associations, dont Inforautisme, Pour un Plan Autisme en Belgique et le GAMP (Groupe d’action qui dénonce le manque de places pour personnes handicapées de grande dépendance).
«Pourquoi un footballeur à la carrière prometteuse quitte-t-il son pays de cocagne pour éduquer sa fille au Canada?», demandent celles-ci en référence à l’ex-joueur du Standard Laurent Ciman. «La réalité, non reconnue par le politique et les administrations, est que très peu de personnes autistes ont la chance de bénéficier de services adaptés et satisfaisants, et que la plupart des familles sont abandonnées à leur triste sort.»
Les parents d’enfants autistes réclament dès lors du gouvernement fédéral un véritable «Plan Autisme», national et transversal.