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"Au bonheur d'Elise"
10 février 2015

La MDPH et les droits des parents

article publié sur le site intégration scolaire & partenariat

La MDPH et

les droits des parents

Cette page vient en complément des pages de présentation des équipes pluridisplinaires, de la CDAPH et des équipes de suivi de la scolarisation.

Numéro d’appel dédié 08 10 55 55 00
Le numéro Azur «Aide Handicap École» a été mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, le 27 août 2007.
En composant le 08 10 55 55 00, les familles obtiennent des réponses rapides, des aides concrètes et efficaces dans la gestion des dossiers concernés.
La communication est facturée au tarif d’un appel local.
http://media.education.gouv.fr/file/Actualite_pedagogique/44/2/Guide-handicapes-2010_146442.pdf

 
Les parents sont en principe au coeur des dispositifs mis en place par la loi du 11 février 2005 et ils sont partie prenante des décisions qui les concernent. Ils ont le droit d'intervenir aux différents niveaux de l'élaboration, de l'adoption et de la mise en oeuvre du PCH (Plan de Compensation du Handicap).
 
Nous regroupons dans cette page la présentation des droits des familles à ces différents niveaux :
- la CDAPH, qui est au centre du dispositif
- l'équipe pluridisciplinaires
- et l'équipe de suivi de la scolarisation.
 
Concernant l'école on sait que les parents ont leur place, de droit, dans les équipes éducatives  
1. La place des parents dans les équipes pluridisciplinaires
  Présentation de l'équipe pluridisciplinaire page : présentation de la mdph
Les décisions de la CDA sont préparées par une équipe pluridisciplinaire, qui élabore pour chaque personne handicapée un plan de compensation du handicap comprenant le plus souvent un PPS (Plan Personnalisé de Scolarisation). Les parents sont invités de droit, s'ils en font la demande, à rencontrer l'équipe pluridisciplinaire.
Loi du 11 février 05 - Art. 64 - L. 146-8
Une équipe pluridisciplinaire évalue les besoins de compensation de la personne handicapée et son incapacité permanente sur la base de son projet de vie (...) et propose un plan personnalisé de compensation du handicap. Elle entend, soit sur sa propre initiative, soit lorsqu'ils en font la demande, la personne handicapée, ses parents lorsqu'elle est mineure, ou son représentant légal. Dès lors qu'il est capable de discernement, l'enfant handicapé lui-même est entendu par l'équipe pluridisciplinaire. (...) Lors de l'évaluation, la personne handicapée, ses parents ou son représentant légal peuvent être assistés par une personne de leur choix.

Accéder à l'article dans sa totalité

tiret VIVRE FMhttp://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page241.htm

 

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9 février 2015

Poutine et Asperger : un diagnostic peu vraisemblable

article publié dans Le Figaro

poutine asperger

Selon des experts militaires américains, Vladimir Poutine souffrirait du syndrome d'Asperger. Un diagnostic impossible à réaliser, expliquent les spécialistes de l'autisme.







Par figaro iconAnne Prigent - le 06/02/2015
Les spécialistes de l'autisme sont formels : il est impossible de diagnostiquer, à partir de simples vidéos et sans examen clinique, le syndrome d'Asperger, contrairement à ce que prétendent des experts militaires américains au sujet du président russe.

Vladimir Poutine pourrait-il être atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme? Un rapport des experts militaires du Pentagone l'affirme: en se basant sur son comportement physique sur des vidéos, ils concluent que le développement neurologique du président russe a été perturbé dans son enfance, donnant l'impression d'un déséquilibre physique et d'un homme mal à l'aise dans les relations avec les autres.

Mais peut-on vraiment poser un diagnostic à partir d'images vidéo? «C'est évidemment impossible, le diagnostic nécessite un examen clinique par des spécialistes. On ne réalise pas un diagnostic à partir de simples photos ou vidéos. Cela est contraire à l'éthique médicale», répond le Pr Marion Leboyer, psychiatre responsable du centre expert dédié au syndrome d'Asperger de l'adulte à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil) et directrice de la Fondation Fondamental.

Le syndrome d'Asperger fait partie des troubles du spectre de l'autisme. «C'est une pathologie sous-diagnostiquée alors que c'est une source de handicap et de souffrance considérable», souligne le Pr Marion Leboyer. En France, comme souvent nous n'avons pas de données épidémiologiques; mais aux États-Unis, l'autisme toucherait aujourd'hui 1 enfant sur 67!

«Les personnes concernées n'ont pas de problème d'intelligence mais de communication sociale», explique Elaine Hardiman-Taveau, présidente de l'association Asperger Aides. Ces patients ne comprennent ni l'implicite, ni l'abstrait. Pour eux le second degré n'existe pas, tout est pris au pied de la lettre. Résultat: ils n'ont pas les codes pour la vie en société et peuvent en souffrir. «Si vous téléphonez à un enfant atteint du syndrome d'Asperger et lui demandez si sa mère est là, il ne comprend pas que vous voulez lui parler. Si elle n'est pas dans son champ de vision, il vous répondra non et raccrochera», raconte Elaine Hardiman-Taveau.

Pour l'enfant Asperger, l'apprentissage des conventions sociales n'est pas intuitif et celles-ci doivent faire l'objet d'un apprentissage explicite. La présidente de l'association précise également que ce sont des enfants particulièrement résistants aux changements, très routiniers et qu'ils ont besoin de règles stables. «Récemment, un jeune s'est mis en colère dans son lycée car on ne faisait pas l'appel alors que jusqu'à présent c'était le cas», illustre Elaine Hardiman-Taveau.

Et si Poutine était vraiment atteint du syndrome d'Asperger? Nos dirigeants n'auraient-ils pas besoin de spécialistes pour apprendre à lui parler? La présidente de l'association Asperger Aides s'est prêtée au jeu pour Le Figaro. «Je conseillerais au président François Hollande d'être extrêmement clair. Ce qui est rarement le cas en politique, royaume des sous-entendus. Imaginons que M. Poutine soit un Asperger, vous ne pouvez pas lui parler de concessions. Le discours c'est de dire “ça, c'est oui et ça, c'est non”.» Ne plus tergiverser et devenir aussi ferme que lui, en quelque sorte. Mais nous sommes ici dans la fiction…

9 février 2015

Robert Latimer se réjouit de la décision de la Cour suprême de décriminaliser l'aide médicale à mourir

Publication: 08/02/2015 20:13 EST Mis à jour: 08/02/2015 21:26 EST

SASKATOON - Robert Latimer, ce père de la Saskatchewan condamné à la prison pour avoir mis fin à la vie de sa fille gravement handicapée, est heureux de la décision historique rendue par la Cour suprême du Canada, qui a invalidé l'interdiction de l'aide médicale à mourir.

Robert Latimer a été condamné en 1997 pour le meurtre, quatre ans plus tôt, de sa fille de 12 ans, et a provoqué un débat national sur l'euthanasie et les droits des handicapés.

À la radio de CKOM de Saskatoon, dimanche, il a affirmé que la décision l'avait surpris, mais qu'elle donnerait espoir à ceux qui souffrent.

Vendredi, la Cour suprême a invalidé les articles du Code criminel portant sur l'aide médicale à mourir, déclarant qu'ils violaient la Charte canadienne des droits et libertés.

La plus haute cour du Canada a donné au Parlement un an pour élaborer une nouvelle loi qui reconnaîtra le droit des adultes souffrants et en fin de vie d'avoir recours à une aide médicale pour mourir.

M. Latimer, qui a été libéré sous conditions en 2010, avait été condamné à la prison à vie pour meurtre non prémédité. Sa fille Tracy souffrait de paralysie cérébrale grave. Il l'a mise dans la boîte de sa camionnette et a dirigé le tuyau d'échappement à l'intérieur. Il a toujours dit qu'il voulait mettre fin aux atroces souffrances chroniques de sa fille.

Il croit que la décision de la Cour suprême reconnaît qu'il existe un besoin de mettre fin à la souffrance des gens.

«On a besoin de quelque chose qui n'oblige pas à être continuellement en vie à cause de quelque principe moral provenant de la religion ou quelque chose comme ça», a-t-il affirmé.

La Coalition pour la prévention de l'euthanasie s'est dite déçue de la décision de la cour, affirmant dans un communiqué de presse qu'il était naïf de croire que personne n'abusera du suicide assisté. Elle craint que l'aide médicale à mourir ne diminue le soutien — financier ou autre — accordé aux ressources pour les malades ou les handicapés.

9 février 2015

Non, il ne suffit pas d'observer Poutine pour affirmer qu'il est autiste explique Danièle LANGLOYS, présidente d'Autisme France

Créé : 06-02-2015 16:27
HANDICAP – Un rapport du Pentagone diagnostique Vladimir Poutine comme autiste Asperger. Sauf que les troubles du comportement repérés ne sont pas forcément significatifs.
Selon le Pentagone, le président russe serait autiste Asperger.
Selon le Pentagone, le président russe serait autiste Asperger. Photo : ALEXANDER ZEMLIANICHENKO / SIPA

Vladimir Poutine serait atteint du syndrome d'Asperger, un trouble autistique. C'est la conclusion d'un rapport du Pentagone publié par le journal USA Today mercredi 4 février. "Sa manière de bouger et ses microexpressions, analysées à partir de vidéos open source, révèlent clairement que le président russe est atteint d'une anomalie neurologique." Sauf que les comportements relevés "ne sont pas significativement représentatifs de l'autisme", explique à metronews Danièle Langloys, présidente de l'association Autisme France.

EN SAVOIR + >> Selon le Pentagone, Poutine serait autiste

Certes, "90% des adultes autistes Asperger ne sont pas diagnostiqués", donc un diagnostic tardif chez l'adulte n'est pas chose rare, "leurs compétences intellectuelles permettant de mener une carrière et d'avoir une forme de vie sociale qui donnent le change et ne permettent pas de repérer ce handicap sévère". Mais les difficultés du Russe à bouger sa jambe et son bras du côté droit ou à gérer la nouveauté, comme le mentionne le rapport américain, peuvent avoir "une autre origine somatique ou neurologique", poursuit la présidente de l'association.

Vocabulaire à côté de la plaque

Les auteurs du rapport disent qu'une IRM leur permettrait d'étayer leurs hypothèses. Sauf que "l'autisme ne se voit pas au scanner, signale Danièle Langloys. C'est grotesque." À ce jour, on ne sait pas encore grand-chose sur les fondements de ce trouble du comportement, à part que "c'est une pathologie des synapses", les cellules qui assurent la connexion entre les neurones. Des études ont ainsi été menées mais les participants étaient trop peu nombreux pour que l'on puisse généraliser les résultats.

Pour poser le diagnostic, il faut donc "établir un tableau autistique". Puisque les autistes Asperger n'ont pas de difficultés d'apprentissage en raison de leurs importantes capacités intellectuelles, on recherche s'ils ont eu dès leur enfance des difficultés d'interaction sociale, dans la gestion de leurs émotions ou leur communication. "Ce sont souvent des enfants malheureux en classe : ils utilisent un vocabulaire très sophistiqué mais à côté de la plaque, ce qui fait rire les autres", précise Danièle Langloys.

Autre signe de ce handicap invisible : "des intérêts restreints et stéréotypés". Parce que "les 'Aspi' ont souvent des goûts particuliers dans une activité dans laquelle ils vont exceller de manière spectaculaire". Ce peut être un pan de l'histoire internationale, le dessin, la musique, les mathématiques, les langues étrangères ou l'informatique. "Ceux qu'on appelle des génies ou des surdoués sont souvent à la frontière du spectre autistique." Passer ainsi l'enfance et la personnalité de Poutine au scanner ne sera pas chose aisée.

8 février 2015

Albin, 6 ans, gagne face à l'Education nationale

article publié dans Le Parisien

Christel Brigaudeau | Publié le Samedi 07 Févr. 2015, 07h00 | Mis à jour : 05h33

Lundi matin aura comme un goût de rentrée des classes bis pour Albin*, 6 ans. Cet enfant handicapé, qui souffre de troubles envahissants du développement, devrait bénéficier, pour la toute première fois, d'une assistante de vie scolaire. Une présence indispensable pour que le jeune garçon, souvent perturbé et parfois violent avec les autres et avec lui-même, puisse rester en grande section de maternelle dans son école d'Orsay (Essonne). « Le bruit le rend nerveux, il lui arrive de jeter des objets, de faire de grosses colères », racontent ses parents.

La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de l'Essonne, où il vit, lui a octroyé une AVS pour quinze heures par semaine, mi-octobre. Mais il aura fallu l'intervention d'un juge, et trois mois d'une attente anxieuse, pour que cette aide théorique devienne réalité. Le rectorat « ne trouvait pas de candidats, ou n'avait pas le budget », se sont entendu dire les parents. En désespoir de cause, Franck et Emmanuelle ont déposé en janvier un recours en urgence, un référé liberté, devant le tribunal administratif de Versailles. A cette époque, Albin, devenu trop difficile à gérer pour les enseignants, n'allait plus à l'école que trois matinées par semaine et ne mangeait plus à la cantine.

L'administration, qui plaide sa bonne foi et la difficulté à recruter des volontaires, n'a pas convaincu le juge. Le 21 janvier, celui-ci a sommé l'Education nationale de trouver une solution « sous quinze jours », sous peine d'être mise à l'amende (50 € par jour de retard). Albin « demeure scolarisé dans des conditions qui ne permettent pas son apprentissage et n'assurent pas sa sécurité », précise l'ordonnance, qui conclut à « une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la scolarisation de cet enfant ».

Cette ordonnance, pour laquelle le rectorat n'a « pas prévu de faire appel », est un soulagement pour la famille. Ces derniers temps, « on s'inquiétait en permanence pour la sécurité d'Albin, à chaque fois qu'on allait le chercher à l'école, on avait peur... » relate Franck. Le jugement pourrait « susciter de l'espoir pour tous les parents d'enfant handicapé qui attendent une AVS », se réjouit l'avocat du couple, Me Charles Joseph-Oudin.

Selon les chiffres officiels, plus de 258 000 élèves en situation de handicap physique ou mental fréquentent l'école, le collège ou plus rarement le lycée. « Environ 40 % ont besoin d'AVS, mais il y a toujours une pénurie, difficilement quantifiable, de l'ordre de 10 % à chaque rentrée scolaire », relève Sophie Cluzel, la présidente de la Fnaseph, une fédération d'associations qui œuvrent pour la scolarisation des jeunes handicapés.

« Il est pitoyable que des familles en soient réduites à saisir la justice pour obtenir que les règles soient juste appliquées... réagit Sophie Cluzel. D'autant que rien ne dit que l'AVS recrutée va rester. » Le statut de ces auxiliaires, le plus souvent des femmes en contrats aidés, reste très précaire. « Avec un salaire de 680 € net par mois, on peut comprendre qu'elles partent dès qu'elles trouvent autre chose », explique Sophie Cluzel.

Depuis plusieurs années, l'Etat travaille avec les associations pour pérenniser le métier d'AVS et l'assortir d'un vrai diplôme. Mais ces chantiers, de longue haleine, n'ont pas encore abouti. * Le prénom a été changé.

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8 février 2015

Francis Perrin : Son combat contre l'autisme dans un téléfilm

article publié sur la chaîne du coeur

Publié le : 2014-07-15 12:00

Bernard Campan sera Francis Perrin dans un téléfilm sur l’autisme. A l’origine de ce projet, un livre : Louis, pas à pas, écrit par Gersende et Francis Perrin. L’ouvrage, sorti en 2012 et publié chez Jean-Claude Lattès, est autobiographique. Il raconte l’histoire, le combat poignant de leur fils Louis, diagnostiqué autiste 7 ans plus tôt.

Le téléfilm sera réalisé par Renaud Bertrand (Nous Trois, Les Irréductibles). Il dirigera Bernard Campan (ex-Inconnus) dans le rôle principal. Il sera Francis Perrin, et donnera la réplique à Julie-Marie Parmentier (Gersende) et à Marie-Anne Chazel (Splendid).

L'adaptation télévisée de 90 minutes sera tournée du 6 octobre au 4 novembre 2014 à Bruxelles, et sera diffusée en février 2015 sur France 2.

Depuis la parution du livre, l'acteur Francis Perrin, a mis à contribution sa célébrité et sa médiatisation au service d'une lutte de tous les instants contre l'autisme. Il défend notamment un programme intitulé "Applied Behaviour Analysis". Ce programme est né aux États-Unis, et a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons. Avant Louis en 2005, le programme n'avait jamais été testé en France. Et celui-ci a grandement aidé son fils à se sociabiliser.

"Louis évolue dès les premiers jours du traitement. Il communique peu à peu avec ses frères, ses sœurs, ses amis et commence à acquérir une véritable autonomie. Ses progrès sont spectaculaires : il devient pas à pas 'un enfant presque comme les autres'", raconte Francis Perrin.

L'objectif de Louis, pas à pas était de "porter la voix des parents brisés, comme nous-mêmes l'avons été" comme l'indiquait en préambule Francis Perrin. L'acteur et le metteur en scène de théâtre avait également la volonté de sensibiliser les lecteurs, et leur montrer que l'autisme est un combat de tout les jours. Mais qu'il y a un espoir après le drame.

L'autisme touche environ une naissance sur 110. En France 80% des enfants avec autisme ne sont pas scolarisés et la plupart d'entre eux n'ont pas accès à une prise en charge adaptée.

Fondée en 2008, l'association Sur les bancs de l'école a pour mission de mettre en place les conditions optimales d'accès au soin et à l'éducation des enfants avec autisme et de soutenir les familles face aux difficultés sociales, financières, psychologiques qu'elles rencontrent dans leurs parcours.

Sur les bancs de l'école a créé à Paris un lieu d'accueil des familles, La Maison de TED, au sein de laquelle les familles sont aidées dans toutes les étapes du processus d'accompagnement de leur(s) enfant(s). L'ouverture d'un second lieu d'accueil est en projet actuellement.

Plus d'informations sur www.surlesbancsdelecole.org

7 février 2015

Les recommandations HAS-Anesm pour l'autisme chez l'adulte décalées à septembre 2016

article publié sur LOCAMIN
7 02 2015

http://www.apmnews.com/searchAll.php?mots=bact%E9ries+multir%E9sistantes&depsPage=8&dossiersPage=1

APM-Int-Wilmington-logo-200px

PARIS, 6 février 2015 (APM)

- La Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) ont lancé la procédure d’élaboration de recommandations de bonne pratique pour la prise en charge des troubles du spectre de l’autisme chez l’adulte, avec une publication décalée à septembre 2016, selon une note de cadrage diffusée sur le site de la HAS.

Selon le calendrier prévisionnel donné dans cette note, publiée en fin de semaine dernière, la procédure a débuté en janvier avec une revue de la littérature et des visites de terrain, qui doivent se dérouler jusqu’en septembre. La phase de lecture et la consultation publique sont espérées en février-mars 2016, pour une diffusion en septembre 2016 alors qu’elle était initialement envisagée en 2015 (cf APM NCQKI001).

Ces recommandations, programmées dans le Plan autisme 2013-17, ont pour finalité « d’assurer la continuité des interventions à mettre en oeuvre auprès [des] enfants et adolescents lors du passage à l’âge adulte et toute leur vie, et d’adapter les modalités d’intervention et d’organisation pour l’accompagnement des personnes adultes avec des TED [troubles envahissants du développement] et des troubles associés, notamment sensoriels ».

Elles s’adressent aux professionnels des secteurs sanitaire et médico-social afin d’ »améliorer et harmoniser les modes d’accompagnement et les pratiques de soins en tenant compte des spécificités des personnes adultes avec TED ».

Pour les patients, l’objectif est d’ »améliorer leur autonomie et leur qualité de vie, les aider à conserver leurs acquis et à poursuivre leur développement » et « améliorer leur participation sociale dans tous les domaines » (logement, vie sociale, enseignement supérieur, vie professionnelle, loisirs, etc.).

La HAS et l’Anesm proposent d’examiner notamment: la place du patient, de sa famille et de son représentant légal car l’arrivée à l’âge adulte lui confère de nouveaux droits; l’élaboration du projet personnalisé et son articulation avec les évaluations; les interventions à proposer en fonction des besoins et des attentes des patients; l’organisation des interventions et du parcours de vie.

En revanche, ce texte n’abordera pas les aspects relatifs aux aides financières.

La HAS et l’Anesm suggèrent aussi, en raison de la réactualisation en cours de la classification internationale des maladies (version CIM-11), que ces recommandations ne se limitent pas à une catégorie diagnostique ou à un profil spécifique de personnes avec TED. Il faudra pouvoir distinguer les situations selon la capacité de vivre seul ou non, éventuellement avec des aides, estiment-elles.

Ces recommandations permettront de compléter en particulier un précédent document conjoint de la HAS et de l’Anesm concernant l’enfant et l’adolescent publié en 2012 (cf APM LDPC8001), qui a été controversé (cf APM HMPC8002). L’Association lacanienne internationale avait déposé un recours auprès du Conseil d’Etat, qui a annulé partiellement la recommandation en décembre 2014 pour des raisons de forme (cf APM MH4NH1O9H). L’Anesm l’a adoptée à nouveau le 26 janvier dernier (cf APM NC5NIIZN8).

La HAS et l’Anesm constatent par ailleurs, dans la note, l’absence de données épidémiologiques sur l’autisme et les autres TED chez l’adulte en France.

ld/nc/APM polsan

 

7 février 2015

Différencier les pratiques : sport adapté, loisir adapté, équithérapie

article publié sur le site de la SFE (Société Française d'Equithérapie)

Face à l’intérêt croissant et justifié des activités ayant trait au cheval, il semble aujourd’hui important d’informer chacun des différentes possibilités et types de prise en charge avec le cheval et, par conséquent, des différences concernant la méthode, les objectifs et les attentes.

La monte de loisir : équi-handi

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Loisir équestre adapté
Une activité de détente pratiquée pour le plaisir.

Il s’agit de reprises d’équitation animées par un professionnel de l’équitation (moniteur d’équitation, animateur poney, accompagnateur de tourisme équestre ou guide de randonnée), si possible ayant une connaissance du handicap et de la pédagogie adaptée. Ces activités, appelées désormais "équi-handi" par la Fédération Française d’Equitation, se pratiquent généralement en groupe plus ou moins important, en manège ou en extérieur.
La finalité en est le loisir et le plaisir à travers une activité physique et l’apprentissage de techniques équestres de base.
Cette activité ne comporte pas de notion de compétition ou d’objectif de progression équestre : elle peut, si le travail est aussi encadré par un professionnel formé aux handicaps, prendre une valeur rééducative. Le bénéfice pour la personne, en terme d’amélioration de sa santé, est secondaire à la pratique de l’activité physique.

L’équitation adaptée ou sport adapté ou handisport

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Equitation adaptée
Une pédagogie adaptée pouvant mener jusqu’à la compétition.

Elle rejoint la monte de loisir avec le même principe de base d’apprentissage des techniques équestres, mais l’objectif correspond à une visée sportive, pouvant aller jusqu’à la compétition de haut niveau dans les disciplines équestres traditionnelles.
Tout comme la monte de loisir, ce type d’activité se déroule le plus souvent en groupe plus ou moins important. Le plaisir apporté aux personnes en difficulté ainsi accueillies peut-être un vecteur de progression important, d’autant que la pratique de tout sport tend secondairement à normaliser des personnes vivant isolées ou en institution et à favoriser l’épanouissement ou le bien-être.

De nombreux centres équestres proposent des activités « cheval » adaptées aux personnes handicapées, parfois même sous l’appellation impropre d’équithérapie.
Le moniteur d’équitation est un professionnel des méthodes équestres classiques et de leur enseignement, éventuellement adapté aux personnes en difficulté, mais il n’est pas formé à la prise en charge thérapeutique autonome de personnes souffrant de pathologies mentales et/ou physiques, ni à s’adapter à l’individualité de chacun concernant l’expression symptomatique des diverses pathologies rencontrées.
Le monitorat, quelles qu’en soient les options et spécialisations, ne donne pas de compétences en tant que soignant.

L’objet de ces activités n’est pas de soigner.

L’équithérapie

Le terme équithérapie se compose :
- du latin "equus" signifiant "cheval"
- du grec "θεραπεία" (therapeia) signifiant "soin" (d’une maladie) ou "traitement"

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Equithérapie
Un soin médiatisé par le cheval et pratiqué par un thérapeute.

Comme son appellation l’indique, l’équithérapie a une visée thérapeutique et s’inscrit donc dans une dynamique de soin. En institution, elle est prescrite par une équipe soignante et s’insère dans un projet thérapeutique individualisé. La finalité n’est en aucun cas l’apprentissage des technicités équestres.

En équithérapie, les séances sont la plupart du temps individuelles, et parfois en petit groupe lorsque la demande comporte un aspect de socialisation cohérent par rapport à la problématique du patient.

L’équithérapie doit être pratiquée par un professionnel de la santé spécialiste des techniques propres à l’équithérapie. Ces techniques sont des techniques de soin héritées des champs de la médecine, de la psychologie, de la psychomotricité, de la psychanalyse, ou de la kinésithérapie. L’objectif explicite d’un prise en charge en équithérapie concerne la réduction de symptômes, une amélioration de la qualité de vie ou un mieux être général.

Le terme équithérapie est parfois utilisé à tort par des personnes qui ne sont ni des professionnels de la santé, ni des thérapeutes formés.

Il faut clairement distinguer les professionnels paramédicaux des professionnels de l’enseignement équestre, même si tous deux utilisent le cheval : les soignants n’ont pas les mêmes buts que les enseignants.

7 février 2015

Sophie Robert, réalisatrice de films, est maintenant sur Wikipedia

Extraits de la page Wikipedia

Née d’un père inspecteur d’académie et d’une mère infirmière scolaire, Sophie Robert a grandi en Bretagne entre Quimper, Rennes et le golfe du Morbihan.

Elle s'installe à Paris en 1997 et devient auteure de fictions et de documentaires pour la télévision, puis script doctor et directrice de collection, avant de passer à la réalisation et la production.

En 2011, en partenariat avec Vincent Gerhards, président de l’association Autistes sans frontières, elle réalise Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme, premier volet d'une série documentaire sur la psychanalyse que Sophie Robert et sa maison de production prévoient de réaliser. Les critiques des milieux psychanalytiques contre le film prennent vite une tournure judiciaire, débouchant sur l'interdiction du film, mais dont Sophie Robert sortira finalement gagnante1,2.

Son deuxième documentaire, le long métrage sur l’autisme Quelque chose en plus est sorti en salles le 2 avril 2014. Ce film est parrainé par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé par l'intermédiaire de la Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion3.

(...)

L'affaire du film Le Mur

Article détaillé : Le Mur (film, 2011).

Dès sa sortie, le documentaire Le Mur suscite de vives critiques de la part des milieux psychanalytiques. Trois des psychanalystes interviewés dans le film, membres de l’École de la cause freudienne assignent Sophie Robert en justice et obtiennent la censure du film. Cette décision est annulée deux ans plus tard, le 16 janvier 2014 par la cour d’appel de Douai.

=> Accéder à la page Wikipédia

7 février 2015

MDPH :orientation à double détente

Publié le 6 février 2015

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Objectif de la réforme : éviter de laisser des personnes handicapées sans solution d'accueil
Ségolène Neuville va réformer le dispositif d’orientation pour limiter le nombre de personnes handicapées sans prise en charge. Les MDPH rendront deux orientations : une souhaitable, et une possible, en fonction des capacités d’accueil.

Un premier pas vers le « zéro sans solution » ? Ségolène Neuville a annoncé, jeudi 5 février, une mesure visant à limiter le nombre de personnes handicapées sans prise en charge. « Un prochain amendement dans le cadre du projet de loi santé prévoira une obligation d’orientation permanente » pour les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), a expliqué Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

Accompagner vers l’orientation souhaitable

Concrètement, les MDPH rendront deux orientations : une souhaitable, basée sur le projet de la personne ; et une réponse immédiate « retenant les réponses qui peuvent lui être immédiatement proposées », en fonction des possibilités locales d’accueil et d’accompagnement. « À charge pour les MDPH et leurs partenaires d’accompagner les personnes vers la réalisation du projet initial. » Le projet de loi de santé devrait être examiné au Parlement en avril.

Mettre en œuvre le rapport Zéro sans solution

Ce principe d’orientation permanente figure dans le rapport Zéro sans solution remis au gouvernement, en juin 2014, par Denis Piveteau  Tout comme celui des deux décisions, l’une souhaitable, l’autre possible. Mais « l’existence d’un tel écart suppose que se mette en place un accompagnement très actif, vigilant sur les risques et fragilités nés du caractère provisoire de la réponse et capable de progresser par étapes vers ce qui est souhaitable », précisait le conseiller d’État.

Simplifier les tâches administratives des MDPH

Ségolène Neuville semble en avoir conscience. « Pour dégager les marges en personnel nécessaire à cette évolution, un plan de simplification des tâches administratives sera mis en œuvre » dans les MDPH, a-t-elle précisé. Cette évolution sera toutefois insuffisante si elle ne va pas de pair avec la création de nouvelles places en établissements et services, en nombre insuffisant aujourd’hui.

Bientôt un tiers payant pour les aides techniques

Par ailleurs, un autre amendement au projet de loi santé « permettra aux départements de mettre en place un tiers payant pour les aides techniques, ce qui évitera aux personnes d’avancer parfois des sommes importantes ». Enfin, la secrétaire d’État a annoncé l’ouverture d’un « chantier » pour que la prestation de compensation du handicap prenne mieux en compte les besoins d’aide pour la vie domestique. « Dans le cadre de l’enveloppe actuelle. » En clair, faire mieux sans plus d’argent… Franck Seuret

6 février 2015

L'autisme au festival de la bande dessinée ... Astérix, Obélix, le sanglier et leur descendance ... Hilarant n'est-il pas ?

Autisme : lettre ouverte aux psychiatres préhistoriques (publié sur Agoravox)

…ainsi qu’à leurs collègues et auxiliaires, psychologues et paramédicaux divers contribuant toujours activement aux 40 ans de retard de la France pour le diagnostic et l’accompagnement de l’autisme.

Chers psy(chiatres, chologues, chanalystes, chomotriciens…)

Nous, au collectif EgaliTED, on vous connait bien maintenant. Depuis le temps qu’on est plongé dans le petit monde de l’autisme, on a l’habitude de votre vocabulaire, de votre rhétorique, de vos dogmes aussi. Il faut dire qu’on en a renseigné des parents complètement paumés par vos discours vaseux. « Madame, votre enfant a un TED mais attention, hein ! Il est pas autiste ! Rien à voir ! » Ca c’est quand vous faites l’effort de tenter le politiquement correct. Sinon ça donne plutôt des « dysharmonies » (d’évolution, psychotiques, ou autres) quand ce n’est pas des « psychoses infantiles » (qui à l’âge adulte se transforment en « psychose infantile vieillie », eh oui…). Et encore, ces idioties, c’est quand vous dites quelque chose !

Alors on vous le dit tout net : c’est fatigant, et pire, c’est ridicule. Ne pouvez-vous pas tout simplement arrêter les bêtises une bonne fois pour toutes ? Parce qu’aujourd’hui, pour faire simple, ça peut se passer de deux façons :

- Les parents du gamin font confiance aveuglément au savoir quasi-divin de la blouse blanche, boivent vos paroles, et le pauvre gosse finira en hôpital de jour à patauger tout nu devant trois psychanalystes guettant avidement « l’Emergence du Désir », ou à faire de la pâte à modeler jusqu’à ses 12 ans ; alors on le poussera vers la sortie, direction l’IME, sous neuroleptiques s’il est trop agité et que vous ne savez pas le gérer (parce qu’il est bien sur exclu de faire du comportemental pour gérer ses TC, hein, « respect du Sujet » et tout ça)

- Ou bien, fatigués de se faire balader, ils finiront par se renseigner de leur côté sur internet ou auprès d’associations, et là vous allez passer pour des imbéciles, disons les choses clairement.

En plus, certains d’entre vous sont mauvais perdants. Quitte à passer pour des imbéciles, ils semblent tenir à passer aussi pour des salauds en faisant des signalements abusifs aux services sociaux pour empêcher les parents de retirer leur gamin de leur « service ». Bon, on le sait que vous avez été biberonnés aux âneries de Bettelheim et Mannoni, qu’on vous a dit que les « autistes et psychotiques » ils sont comme ça à cause de leur maman qui les aime pas assez – ou trop. Mais depuis le documentaire « Le Mur  » tout le monde est au courant et tout le monde se fiche de vous et de vos théories débiles. Franchement, croire qu’une mère peut rendre son enfant fou parce qu’elle l’aime trop ou pas assez ? Le rendre malheureux peut-être, on dit pas, mais FOU ? Vous trouvez ça crédible ? A ce compte-là, au Moyen-Age, tous les gamins que les aristos confiaient en nourrice pour pas s’emmerder avec, ils auraient tous dû finir « psychotiques » ! 

Alors après, nous, on les récupère, ces parents. On leur explique que vos pseudo-diagnostics c’est de la psychiatrie d’un autre millénaire. On leur donne des infos sur les prises en charges qui marchent. Vous savez, les trucs américains dont vous voulez pas entendre parler, TEACCH, ABA, ESDM, tout ça. Toutes ces pratiques qui finalement relèvent du simple bon sens additionné d’un peu de méthode scientifique, que vous récusez parce que soi-disant que ça ne « Respecte pas la Singularité du Sujet » (oui, avec des majuscules aussi). Alors qu’elles marchent bien ! Mais non, vous préférez dire aux familles que leur gamin « psychotique » ou « dysharmonique » elles n’en tireront jamais grand-chose, et qu’elles n’ont qu’à vous le laisser pour faire de la pâte à modeler toute sa vie, il sera tellement plus heureux que si vous tentiez de lui apprendre des trucs comme, vous savez, se laver les dents, ne pas se faire pipi dessus, ou même parler, lire, apprendre un métier qui sait…

Et après vous râlez parce que derrière votre dos les parents vous traitent de gros nuls, et que ça transpire jusqu’au plus haut niveau des administrations et du gouvernement. Du coup les gouvernements ils font des « Plans Autisme » pour tenter de sortir le système de la préhistoire. Evidemment ça vous énerve.

En plus Ségolène Neuville vous pouvez pas dire qu’elle comprend rien ! Elle est médecin, quoi, comme vous, c’est forcément quelqu’un d’intelligent, non ? Vous avez vraiment pas de chance, après Valérie Létard et Marie-Arlette Carlotti qui soutenaient bien les parents, elle continue dans la même voie. Ca vous fait pas réfléchir un peu ? Ca devrait pourtant… Même si la rhétorique de certains de vos représentants s’acharne sur du soi-disant lobbying d’un hypothétique quarteron de parents hystériques, vous croyez pas qu’à la longue, si ce n’était que ça, ça se serait vu ?...

On a vu aussi que votre collectif à vous (ceux qui ne sont pas arrivés à être à 40 pour faire un compte rond) appelle encore une fois à un grand rassemblement contre la « dictature scientiste de l’évaluation » et le plan autisme et tout ce qui vous défrise. Ca va encore finir par un n-ième « appel des appel des 1000 appels des appels » avec une pétition signée par toujours les mêmes qui ne donnera rien parce que de toute façon tout ça ne tient pas debout et tout le monde le sait.

Bon, donc, maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Vous continuez à vous accrocher à des idées périmées et absurdes que tous vos collègues du reste du monde ont eu assez de bon sens pour laisser tomber ? Ou bien vous allez arrêter de nous faire perdre du temps et de l’énergie à retarder l’inévitable ? Vous savez, ce serait tellement plus simple si vous nous aidiez à construire plutôt que chercher à détruire nos efforts. Tellement plus simple si vous vous rangiez au bon sens et aux preuves scientifiques, que vous vous mettiez enfin à ne plus croire religieusement que les mères sont systématiquement pathogènes. Tellement mieux d’admettre que les gamins autistes on peut les aider avec ce que la HAS recommande, qu’il faut diagnostiquer le plus tôt possible et faire ensuite tous ces trucs américains que vous n’avez même pas cherché à comprendre.

Ce serait tellement chouette si vous arrêtiez de traiter nos enfants de psychotiques ou de dysharmoniques y compris dans vos têtes sans le dire à voix haute, que vous arrêtiez de vouloir absolument chercher des traumatismes qui n’existent pas, que vous arrêtiez de penser qu’une thérapie mère-enfant est nécessaire parce que l’autisme, hein, c’est une « maladie du lien » bien sûr… Ce serait bien, si vous pouviez aller vous former au TEACCH, à l’ESDM, à l’ABA, pour qu’on ait moins de mal à trouver des gens pour aider correctement nos enfants. Et que vous arrêtiez de raconter à qui veut l’entendre que c’est du « dressage de singes » ou autre, parce que vous sauriez que c’est faux si vous preniez la peine de vous renseigner un peu.

Quand est-ce que vous allez arrêter de regretter un passé révolu (que les autistes et leurs familles, eux, ne regrettent absolument pas on peut vous l’assurer) ? OK, vous avez sans doute fait des idioties pendant des années, il n’y a que ceux qui ne font rien qui n’en font pas. Par contre continuer alors qu’on sait très bien que c’est des conneries en barres (même vous vous le savez au fond de vous), c’est idiot, ça n’aide personne, on perd tous du temps, de l’énergie, et l’argent de la sécu qui est de plus en plus rare. Mettez-vous à la page, regardez devant vous et pas derrière, et on finira par oublier vos erreurs pour vous remercier d’avoir évolué dans le bon sens, celui qui aidera tout le monde. Ce serait mieux que de se battre pied à pied les uns contre les autres jusqu’à vos départs en retraite et vos remplacements par des jeunes plus ouverts et mieux formés, non ?...

Bref, arrêtez d’attendre l’Emergence de votre Désir d’Evoluer et Mettez Vous au Boulot Sérieusement… Errare humanum est, perseverare diabolicum  !

6 février 2015

Josef Schovanec en 2012 -> En France, autiste est synonyme d'enfant. C'est curieux quand on y songe.

article publié dans Télérama

Propos recueillis par Marc Belpois

Publié le 17/12/2012. Mis à jour le 20/12/2012 à 15h22.

Joseph Schovanec dans le documentaire de Sophie Révil, Le cerveau d'Hugo. © DR
L'autisme était Grande cause nationale de 2012. Et ensuite ? Entretien avec Josef Schovanec, 31 ans, docteur en philosophie, atteint du syndrome d’Asperger.

Saviez-vous que la « Grande cause nationale » de 2012, choisie par l’ex-Premier ministre François Fillon pour figurer douze mois durant au cœur des préoccupations des Français, a été l’autisme ? Probablement pas. C'est d’autant plus désolant que les médias n’auront guère évoqué l’autisme que sous le prisme de la guerre de tranchée qui oppose – si l’on résume grossièrement – un courant d’inspiration psychanalytique (selon lequel les autistes sont victimes de mères peu aimantes) et les tenants d’une pathologie congénitale de l’autisme (qui prônent une prise en charge éducative, via des techniques de rééducations comportementales). L'année a-t-elle été tout de même bénéfique aux autistes ? Entretien avec Josef Schovanec, 31 ans, diplômé de Sciences-Po et docteur en philosophie atteint du syndrome d’Asperger. Schovanec est tout récemment l'auteur d'une autobiographie poignante, Je suis à l'est (1), et intervennait dans le docu-fiction Le Cerveau d'Hugo, diffusé le mois dernier par France 2 et toujours visible en intégralité sur le site de France 2.

L'autisme fut la Grande cause nationale de 2012. L'année se termine, quel bilan dressez-vous ?
Nous avions beaucoup d'espoir, même moi, l'éternel sceptique. Le label Grande cause nationale donne une visibilité médiatique à des sujets qui n'en ont guère, et en France l'autisme en a besoin. Mais le retour à la réalité fut rapide et rude. D'une part parce qu'on a surtout entendu des spécialistes de l'autisme – souvent autoproclamés, d'ailleurs ! – parler de sujets quasi ésotériques, des discussions bizantines pour ainsi dire, sur l'origine de telle mitochondrie... C'est très intéressant, mais pendant ce temps les autistes crèvent... D'autre part car le retard dans le domaine de l'autisme est tel, en France, qu'il faudrait bien davantage que quelques documentaires à la télé pour changer la donne. Pensez que l'autisme est presque totalement absent de l'enseignement destiné aux médecins ! Aujourd'hui si vous étudiez des années durant en fac de médecine, le temps consacré à l'autisme ne devrait pas dépasser... une heure. Mais peut-être était-il illusoire de placer tant d'espoir dans une opération Grande cause nationale. En 2011, c'était la lutte contre la solitude. Si ce fléau avait été terrassé, ça se saurait, non ?!

 

 

« Dans les écoles américaines,  être « aspi »
c'est comme avoir un père banquier : plutôt flatteur... »

Il est vrai que fin 2012, le cliché selon lequel l'autiste est forcément un enfant enfermé dans un monde intérieur semble encore bien vivace...
Hélas oui. Voyez les Etats-Unis ou la Suède par exemple. Dans ces pays les télés parlent de l'autisme toute l'année. Sur CNN, par exemple, j'ai vu un sujet consacré au « Noël d'un enfant autiste », comment il bricole de magnifiques guirlande, etc. Un sujet ordinaire de la vie quotidienne, donc. Cette démarche transversale a des effets à long terme : dans ces pays tout le monde connaît le syndrome d'Asperger, comme en France tout le monde connaît la grippe ou le cancer. D'ailleurs, être autiste c'est presque chic. Dans les écoles américaines, être « aspi » c'est comme avoir un père banquier : plutôt flatteur...

N'est-ce point l'extrême inverse ?
Sans doute. Certains affirment même que l'autisme est le stade suivant de l'évolution de l'humanité ! En tout état de cause, il vaut mieux vivre dans un cadre où votre particularité est connue et reconnue. En France, « autiste » est synonyme d'« enfant ». C'est curieux quand on y songe. Quand on dit « aveugle » ou « sourd », on ne pense pas forcément à des enfants !

Comment l'expliquer ?
Derrière chaque autiste, il y a bien souvent des parents qui se battent avec une énergie invraisemblable – et tout à fait nécessaire d'ailleurs. Ce sont eux qui constituent l'essentiel des associations. Résultat, ils se focalisent essentiellement sur les questions du diagnostic et de la scolarisation. Très peu sur le devenir à l'âge adulte.

« Imaginons un adulte avec autisme sans emploi.
Quel organisme contacter
pour décrocher un job qui lui soit adapté ? »

L'image de l'autiste a tout de même évolué ces dernières décennies, non ?
Historiquement, les médias ont véhiculé plusieurs points de vue. Misérabiliste, d'abord. On a montré des personnes autistes souvent gravement déficitaires. Dans des poses indignes, souvent figées, sans qu'il nous soit précisé qu'elles étaient gavées de comprimés. On sous-entendait que c'était du fait de la « psychose infantile », comme on disait à l'époque. Un deuxième point de vue est apparu il y a une dizaine d'années avec une émission de Jean-Luc Delarue : l'autiste « petit génie ». Les jeunes avec autisme auraient des capacités extraordinaires. Certes, c'est plus valorisant, mais on a fait l'impasse sur le principal : ce qui fait notre vie humaine, ce n'est pas de savoir extraire de tête des racines treizième, c'est de pouvoir mener une existence autonome, de choisir et d'exercer telle profession, de choisir un logement, etc. Personne ne s'est demandé ce qu'allait devenir tel petit génie des mathématiques une fois adulte.

En France, les médias ont cette année surtout relayé le débat virulent autour de la prise en charge de l'autisme, qui oppose un courant d'inspiration psychanalytique et les tenants d'une prise en charge éducative...
Quel dommage. Cela a créé une terrible diversion. Je crois que c'est ce qui a foutu en l'air l'opération Grande cause nationale. Cette éternelle discussion a repris avec une véhémence incroyable, on s'est crêpé le chignon pendant des milliers d'heures médiatiques autour de Lacan, sans aborder les vraies questions. Par exemple, supposons que je sois un adulte avec autisme sans emploi. Quel organisme contacter pour décrocher un job qui me soit adapté ? Pour l'instant, ça n'existe pas. Et puis, on n'a pas assez dit qu'il y a encore en France certaines pratiques barbares qui n'ont pas lieu d'être. Par exemple le packing. Quand vous dites à un professeur canadien, qui n'a jamais entendu parler du packing, que ça consiste à déshabiller l'enfant autiste, a le mettre dans des draps d'eau glacée et d'attendre la guérison, ils ne le croit pas ! Il trouve ça moyennageux ! Ce genre de pratiques ne peut avoir lieu en Suède, tout simplement parce que c'est une atteinte grave aux droits de la personne. On a complètement manqué de pragmatisme. En France, les personnes âgées avec autisme ont été complètement zappées. Vous n'en entendrez jamais parler.

« Beaucoup d'autistes sont à la rue.
Je rencontre régulièrement des clochards polyglottes. »

Et alors, où donc vivent les adultes avec autisme ?
Il y a en France un demi-million d'autistes. Egarer dans la nature des centaines de millions personnes, ce n'est pas rien ! En réalité, beaucoup d'autistes sont à la rue. Je rencontre régulièrement des clochards polyglottes, j'en connais un qui parle un allemand presque parfait. Il pourrait donner des cours à la fac ! Certains ne réclament même pas le RSA auquel ils ont pourtant droit. Il y a ceux qui vivent en hôpital psychiatrique, et qui souvent n'ont rien à y faire. Leurs difficultés ne sont pas dues à un quelconque problème mental, mais au fait qu'ils ont passé leur vie à l'hôpital plutôt que sur les bancs de l'école. Et puis, il y a des métiers qui constituent un refuge pour nombre de travailleurs autistes, l'informatique par exemple. On dit que 70 à 80 % des adultes avec autisme vivent avec leurs parents – et c'est pas moi qui vais démentir les statistiques, j'en fait partie. Et après le décès des parents, qu'arrive-t-il ? Il n'existe pas de chiffres sur l'espérance de vie des autistes, ce n'est sans doute pas très glorieux. Avez-vous lu un seul article, en 2012, sur les suicides d'autistes ? Ils sont pourtant nombreux. Voilà ce que deviennent les adultes ! Ce n'est pas très réjouissant, mais il faut le dire.

"Nous, les Aspergers, nous avons plus de difficultés que les autres à mentir, voire une impossibilité. Parce que nous sommes tellement logiques et rationnels dans notre esprit que mentir c'est se détourner de ce que sont les règles. Et, les règles, pour nous c'est fondamental." Valentin, Le cerveau d'Hugo. © DR

 

Avez-vous été consulté par la Haute Autorité de santé (HAS), qui en mars dernier a rendu des recommandations sur la prise en charge des autistes ?
Nous sommes trois autistes à avoir été consultés pendant les travaux de la HAS. J'applaudis ce qui a été accompli, c'est un beau progrès. Mais ce n'est pas suffisant. Elle n'a pas parlé des adultes ! Deuxièmement, la HAS n'a pas réussi à impliquer le ministère de l'éducation nationale. Alors que la recommandation porte essentiellement sur des questions éducatives !

Selon vous, quelle proportion d'autistes peut suivre une scolarisation normale ?
Dans ce qu'on appelle « le spectre de l'autisme », il n'y a pas de compartiment hermétique. On parle du syndrome d'Asperger, de l'autisme de haut niveau, de l'autisme de Kanner, de l'autisme non spécifié... ce sont des termes qui n'ont pas de délimitations parfaites. Tel psychiatre diagnostiquera un syndrome d'asperger, telle autre un autiste de haut niveau, etc. A mon sens il ne faut pas aposer des étiquettes sur le front des gens.

« Aux Etats-Unis, 80 % des enfants autistes
sont scolarisés. En France, on plafonne à 20 %. »

Mais quelle est la prévalence de la déficience mentale chez les personnes avec autisme ?
Traditionnellement, dans les années 60, on posait les deux comme presque synonyme : autisme = déficience mentale. On a démontré depuis que la déficience mentale est tout à fait minoritaire. D'autant que les déficiences sont souvent induites : si vous croyez que votre enfant n'est pas capable de parler, vous ne lui apprendrez pas à parler et il sera incapable de parler. Il aura une vie « animale », comme disent certains psychiatres. Parvenu à l'âge adulte, c'est plus compliqué de corriger tout ça. Beaucoup d'autismes sont déficients non pas du fait de l'autisme, mais à cause de la déficience de l'école ou de son entourage. Aux Etats-Unis, 80 % des enfants autistes sont scolarisés. En Suède, on approche les 95 %. En France, avec tous les progrès réalisés ces dernières années, on plafonne à 20 %. Et les 80 % éliminés, que deviendront-ils dans vingt ou trente ans ? Quelle charge pour la société représenteront-ils ?

Dans votre livre (1) vous évoquez une période de votre vie durant laquelle vos psychiatres vous ont prescrit des montagnes de médicaments. Vous le relatez avec humour, sans rancoeur...
A quoi bon nourrir une rancune. Pour moi, c'est du passé. Avec le recul, je me rends compte que mes psychiatres étaient sans doute encore plus embarrassés par mon cas que je ne l'étais moi-même. Ils ne parvenaient pas à établir de diagnostic. On ne peut pas en vouloir à des gens qui ne savent pas. J'en veux à ceux qui ne veulent pas savoir et refusent d'avancer. Comme dit mon ami le médecin Jean-Claude Ameisen, «  le pire ce nest pas l'ignorance, c'est le refus de connaître ». Il y a encore des psychiatres en France qui disent que le syndrome d'Asperger est « un truc américain », qu'on n'a pas ça en France. Ce serait comme le nuage de Tchernobyl qui s'arrête à la frontière... Il y a aussi le refus de s'informer, de lire, d'autant que les bonnes publications sur l'autisme sont rédigées en anglais à 95 %. Le refus de savoir est plus fort chez les professionnels d'un certain âge, qui ont hélas des positions hiérarchiquement élevées dans le milieu de la santé.

On l'apprend tout juste (début décembre, ndr), des chercheurs français assurent avoir mis au point un traitement prometteur, un diurétique, pour atténuer certains des symptômes de l'autisme. Voilà qui redonne de l'espoir, non ?
Je ne connais pas les détails de la recherche que vous évoquez, ma réaction ne peut donc être que très partielle et mal informée. Ceci étant, il en faudrait beaucoup plus pour que je déborde d'optimisme. D'une part, car on a très régulièrement ce type d'étude. D'autre part, car généralement l'amélioration des symptômes est souvent marginale. Troisièmement, je me méfie des traitements à effets secondaires : vais-je devoir être mis sous diurétiques ? A une époque, on faisait des chocs insuliniques et autres fortes fièvres artificielles qui, effectivement, réduisaient un peu les symptômes, mais à quel prix. Ici, je crois que les toilettes seront mises à contribution (désolé pour l'humour noir). Je crois, jusqu'à preuve du contraire, que le meilleur traitement est l'apprentissage de la différence, et ce des deux côtés.

Comment le monde de l'autisme a-t-il accueilli le docu-fiction de Sophie Révil, Le Cerveau d'Hugo, diffusé sur France 2 le mois dernier ?
Ce fut un moment fédérateur. Il a créé une unanimité remarquable. Et puis cela n'a pas été qu'un événement communautaire. J'ai été très frappé, il y a deux jours, au café dans lequel nous autres Asperger nous réunissons une fois par mois, du nombre de gens étrangers à l'autisme. Certains sont venus par curiosité, d'autres parce qu'ils veulent devenir bénévoles. Cela donne beaucoup d'espoir.

(1) Je suis à l’Est !, éd. Plon, 256 p., 18,50 €.

5 février 2015

Aix : Le robot Nao, un allié contre l'autisme ?

article publié sur La Provence.com

Aix-en-Provence Tags : Autisme Santé Aix enfants

Déjà répandu au Japon à des fins ludiques, le robot français fait l'objet de programmes de recherche dans des classes d'enfants souffrant de troubles à spectre autistique, aux États-Unis et en Angleterre. L'Institut des Parons a décidé d'essayer

Santé - Actualités - Aix : le robot Nao, un allié contre l'autisme ?
Aristide, Valentin et Olivier, écoutant le conte de Noël raconté façon "Nao". Photos édouard Coulot

Surtout, ne pas s'endormir. Rester en alerte et regarder ailleurs. On ne sait jamais. Quelque part dans le monde, un chercheur pourrait développer un outil susceptible d'aider l'équipe pédagogique de l'Institut des Parons, dans sa mission : vaincre, du moins, atténuer les "troubles à spectre autistique" de ses résidents. Et c'est comme ça, "en regardant ailleurs", que le directeur de l'Institut, Thierry Poulpier, est tombé sur Nao. Presque par hasard. "Dans le cadre de notre comité scientifique, on se donne comme obligation d'effectuer au moins un voyage par an pour tisser des liens, mutualiser les savoirs. Ainsi, l'année dernière, je me suis rendu au salon Educatis à Paris et, en parcourant les allées..."

C'est la rencontre avec ce robot pas plus haut qu'un bureau qui incline sa tête dans sa direction et se met à lui parler. Mystères de la technologie... Lorsque le directeur lui parle à son tour, Nao répond. Il raconte des histoires, réalise des chorégraphies très élaborées, imite les gestes humains. Si on lui tend la main, il vient se balader avec nous en ajoutant : "J'adore explorer le monde avec toi." Le son de la voix est quasi-humain, plus encore que son cousin "Siri" dans une marque de téléphone répandue. Nao est entièrement connecté à internet. Par Wifi, on peut entrer un texte dans l'ordinateur qu'il se met à énoncer, instantanément.

Et si ce robot archi-populaire au Japon, capable de jouer au foot, pouvait aider à sortir de l'enfermement, ne serait-ce qu'un peu, des enfants souffrant de troubles à spectre autistique ? Le directeur de l'Institut se renseigne, découvre que le robot a été créé par la société parisienne Aledebaran Robotics et qu'il fait déjà l'objet de plusieurs programmes de recherche dans des classes d'enfants souffrant de troubles à spectre autistique. L'une en Angleterre et trois autres aux États-Unis.

"Ces études montrent qu'au contact de Nao, les enfants redoublent d'attention. S'ils veulent dire quelque chose au robot, ils doivent attendre que ses yeux deviennent bleus, bien prononcer chaque mot et ne pas parler en même temps que son voisin. Devant des enfants qui, d'habitude, ont les plus grandes difficultés à se concentrer ou à laisser parler quelqu'un sans l'interrompre, les résultats sont saisissants. Le visage de Nao étant totalement neutre, l'enfant n'a pas besoin de chercher à identifier des émotions parfois complexes sur les visages humains. Mais ce n'est pas un jouet qu'on intègre sans réfléchir au milieu des enfants. Les professionnels sont toujours derrière le robot. Ce sont eux qui choisissent ses applications, de manière réfléchie. On peut espérer beaucoup de Nao notamment avec des enfants qui n'acceptent de communiquer qu'avec d'autres du même âge : dans ces cas-là, Nao pourrait être un médiateur idéal entre nous et eux."

Voilà justement Olivier, Aristide et Valentin. En quelques minutes, les trois garçons ont compris le principe. Ils attendent que la tête de Nao se tourne vers eux et que ses yeux deviennent bleus, pour lui parler. Chacun son tour. Le directeur demande au robot de raconter une histoire. Pendant toute la durée du conte, cinq minutes, les trois garçons ne diront pas un mot, captivés. Curiosité de la nouveauté ou réelle concentration ? Seul un contact fréquent saurait le dire.

Alors, l'équipe pédagogique a fait le choix d'acheter le robot. 5 000 €, puis à nouveau 5 000 € pour l'intervention prochaine d'ingénieurs de la société Aledebaran Robotics. "Dans deux semaines, ils viendront former l'équipe pédagogique à l'élaboration d'applications." Pour commencer, elle réalisera des applications adaptées à deux enfants de l'Institut des Parons. Leur évolution sera analysée sur une durée de huit mois.

Nadia Tighidet

4 février 2015

Colloque de la Fédération Sésame-Autisme les 26 & 27 mars 2015 à LILLE

Colloque 2015 de la Fédération Française Sésame-Autisme

Fédération Française Sésame-Autisme

 

COLLOQUE DE LA FEDERATION 26 et 27 mars 2015

L'association Autisme 59-62 a le plaisir de vous inviter au colloque
international de la Fédération Française Sésame Autisme qui se tiendra à
Lille Grand Palais les 26 et 27 mars 2015

Conjuguer les forces pour répondre
aux besoins des personnes avec
Autisme

 

PROGRAMME ET BULLETIN D'INSCRIPTION

4 février 2015

Guide de pratique pour l'intervention précoce auprès des enfants de 2 à 5 ans

information publiée sur Réseau Info Santé

Montréal : Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement, 2015. 124 p.

FQCRDITED
Lancement du guide de pratique pour l'intervention précoce auprès des enfants de 2 à 5 ans présentant un retard global de développement

affiche guide pratique enfant présentant un retard de développement



Le lundi 2 février 2015

La Fédération québécoise des CRDITED  lance son tout nouveau Guide de pratique pour l'intervention précoce auprès des enfants de 2 à 5 ans présentant un retard global de développement (http://fqcrdited.org/soutien-a-lexpertise/documentation-de-la-federation/guides/), faisant ainsi office de précurseur au Québec puisqu'il a été élaboré selon la méthodologie préconisée par l'Institut  national d'excellence en Santé et en Service sociaux (INESSS).

Ce guide présente des recommandations touchant trois volets de l'intervention offerte aux enfants âgés de 2 à 5 ans présentant un retard global de développement et à leurs parents. Le premier volet aborde les modèles d'intervention, les approches, les interventions et les stratégies permettant d'accroître le quotient de développement de ces enfants. Le deuxième volet s'intéresse aux outils de mesure validés couvrant les différentes sphères de leur développement et enfin, un dernier volet propose des programmes de soutien aux parents afin que ceux-ci soient mieux outillés pour soutenir chez leur enfant, le développement de la communication et du langage, et pour faire face de façon positive aux problématiques comportementales s'il y a lieu.

Tout au long du processus d'élaboration, les différentes parties prenantes ont été sollicitées que ce soit les parents, les experts des CRDITED dont ceux du CRDITED MCQ-IU, ceux des établissements partenaires (CRDP, CSSS) ainsi que des professeurs-chercheurs des universités québécoises. La Fédération est fière d'affirmer que cette collaboration a rallié et mobilisé les forces vives du réseau ainsi que celles des milieux universitaires et de la recherche.

Pour le directeur général, M. Claude Belley « la spécialisation des services dans les CRDITED était déjà un mouvement bien amorcé et ce guide en est la parfaite illustration. Il démontre notre engagement à transmettre les meilleures pratiques aux intervenants et aux professionnels et la volonté d'harmoniser les pratiques dans l'ensemble des CRDITED afin d'assurer des services de qualité aux enfants à ces enfants et à leur famille où qu'ils se trouvent sur le territoire québécois. Nous sommes persuadés que ce guide est un outil de plus afin de les soutenir dans le développement de leur potentiel et de leur participation sociale afin qu'elle soit optimale et enrichissante. »

 

Pour plus d'informations:

Organisation:
Fédération québécoise des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement
Adresse:
1001, rue Sherbrooke Est, bureau 510
Montréal, Québec
Canada, H2L 1L3
www.fqcrdited.org

4 février 2015

Adultes avec autisme et déficience intellectuelle

Information publiée sur le site du Centre de Ressources Autisme Languedoc-Roussillon

[Ressources] Compte-rendu de la journée proposée par le CRA-LR à Montpellier le 20 janvier 2015.

Publié mardi 27 janvier 2015

Le Centre de ressources autisme Languedoc-Roussillon (CRA-LR) organisait une journée "Adultes avec autisme et déficience intellectuelle : quelle qualité de vie ?" le 20 janvier 2015 à Montpellier. Ouverte aux professionnels des établissements accueillant des personnes adultes autiste avec déficience intellectuelle, ainsi qu’aux familles, la journée avait pour objectif de favoriser les échanges entre des acteurs issus d’horizons institutionnels ou associatifs différents et d’augmenter la visibilité des ressources dans notre région en matière d’accompagnement et de bonnes pratiques.

 

 

tiret VIVRE FMLes présentations des intervenants sont en ligne, ainsi que la bibliographie et les supports visuels présentés lors de cette journée

 

 

4 février 2015

Semaine du cerveau à Lausanne du 16 au 21 mars 2015

L'édition 2015 de la Semaine du Cerveau se déroulera du 16 au 21 mars 2015 au CHUV.

La soirée du 18 mars sera consacrée à l'autisme, avec les conférences de la Prof. Nadia Chabane, de la Dr. Marie Schaer, ainsi que les témoignages d’Élodie Steffen et d'Isabelle Steffen, membre du comité d'autisme suisse romande et présidente du comité de la journée du 2 avril.

Le programme complet est consultable à cette adresse: www.lasemaineducerveau.ch

 

La Semaine du cerveau se projette dans le futur

Une semaine par an pour mieux comprendre ce qui se passe dans notre boîte crânienne, ce n’est jamais de trop ! L’édition 2015 de la Semaine du Cerveau, proposée à Lausanne au CHUV en partenariat avec le Pôle de recherche national ‘Synapsy’, invite à explorer cet organe essentiel sous différents angles. C’est une édition résolument tournée vers l’avenir qui est proposée cette année.

Au menu, des nouvelles pistes thérapeutiques issues de la recherche et explorées par les praticiens; la contribution que le Human Brain Project apportera aux traitements de demain, ou encore les incroyables capacités d’adaptation du cerveau qui doit composer avec un œil bionique ou une main robotisée. L’autisme, surtout chez les jeunes, sera aussi au cœur d’un des forums.

Téléchargez le programme complet (PDF)

3 février 2015

Recommandation ANESM : Le soutien des aidants non professionnels

Cette recommandation est inscrite au programme de travail 2013 de l’Anesm au titre des relations avec la famille et les proches.
 

Champ et objectifs

La recommandation propose des orientations et des pistes d’action aux professionnels de structures sociales et médico-sociales pour accompagner ou soutenir les aidants non professionnels des personnes âgées dépendantes, des personnes adultes handicapées et/ou des personnes adultes atteintes de maladies chroniques vivant à domicile.

Conformément aux missions de l’Agence, la recommandation n’est pas destinée directement aux aidants non professionnels, mais aux professionnels exerçant dans des structures accompagnant des personnes âgées de plus de 60 ans malades ou dépendantes, des personnes adultes handicapées, des personnes atteintes de maladies chroniques ou d’une affection de longue durée qui vivent à domicile.

4 catégories de structures sont ainsi visées :

  • les services d’aide et de soins à domicile (Saad, Ssiad, Spasad, SAVS, Samsah) ;
  • les accueils temporaires (accueil de jour, de nuit ou hébergement temporaire) ;
  • les unités d’évaluation, de réentraînement et d’orientation sociale et socioprofessionnelle pour personnes cérébro-lésées (Ueros) ;
  • les dispositifs d’informations (Clic, centres ressources).

Cette recommandation se structurera autour des thématiques suivantes :

  • La place et le rôle d’aidant non professionnel dans l’accompagnement de la personne aidée (repérage des aidants, différenciation entre l’aidant représentant légal et l’aidant non représentant légal, place dans le projet personnalisé, valorisation de leur investissement, analyse et accompagnement des résistances, etc.)
  • La cohérence et la coordination de l’accompagnement de la personne aidée (organisation des responsabilités de chacun, organisation des informations transmises, place de l’aidant dans la coordination, etc.)
  • Les situations complexes (conflits entre les aidants, entre l’aidant et l’aidé, entre l’aidant et les professionnels, etc.)
  • L’adaptation, le changement ou la fin d’un dispositif (identification des facteurs de fragilité, avancée en âge, fin de vie, etc.) 
  • La promotion des projets de soutien et de répit pour les aidants (mise en place d’une plateforme de répit, partenariat, information sur les dispositifs de répit existant, etc.)
  • Le soutien aux professionnels dans leur relation avec les aidants (projet de service/établissement, renforcement des compétences, stratégies de soutien et de formations, etc).

 

tiret VIVRE FMAccéder au site de l'ANESM

 

3 février 2015

Un jeune autiste se défénestre : les parents jugés !

Résumé : Ils avaient abandonné leur fils autiste sévère pour partir en vacances. Le jeune homme de 16 ans s'était défénestré. Ce couple est jugé devant la cour d'assise d'Evry pour "délaissement de personne hors d'état de se protéger".

Par , le 02-02-2015

 Enfermé à clé pendant trois jours en 2007 dans un appartement de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), Laurmand, 16 ans, atteint d'autisme sévère, avait fini par se défenestrer. Sa mère et son beau-père, jugés à partir de mardi 3 février 2015 à Evry, étaient partis en vacances avec leurs deux autres enfants. Le corps de l'adolescent est retrouvé le 7 novembre au matin par une habitante du quartier. Personne, dans le voisinage, ne le connaît.

Besoin d'une présence constante

Sept étages plus haut, la fenêtre d'un des appartements est ouverte. La porte d'entrée, elle, est verrouillée. Une fois à l'intérieur, la police ne retrouve aucune clé pour l'ouvrir. Au téléphone, la locataire des lieux, Marie-Laure T., explique aux policiers qu'elle se trouve chez une amie, à Evreux, à environ 120 km de là, et qu'elle a laissé son fils seul dans l'appartement. Sur place, les enquêteurs découvrent des documents administratifs, notamment l'attestation d'un médecin, qui indique que celui qui semble être la victime a besoin de « la présence constante d'une personne auprès de lui » et qu'il « ne peut réaliser les actes de la vie quotidienne seul ».

Laissé souvent seul

Placé en garde à vue, la mère donne des précisions : elle explique être partie deux jours plus tôt avec son compagnon et ses deux jeunes enfants pour « des vacances ». Elle assure aussi que Laurmand n'avait aucun problème de santé, ni d'intention suicidaire, seulement « un peu d'oubli ». Les papiers médicaux ne le concernent pas, ce sont ceux du fils de sa cousine, certifie-t-elle, dont elle est toutefois incapable de donner l'adresse. Comme Laurmand est « autonome », elle a l'habitude de le laisser seul. La version du beau-père, elle, varie sensiblement : l'enfant, autiste, ne parle pas, ne sort jamais de l'appartement, est incapable d'ouvrir la porte d'entrée et fait ses besoins sur lui. Sa compagne et lui, explique-t-il, l'enferment à clé quand ils partent. Ils verrouillent aussi la porte du salon, pour éviter que Laurmand ne le salisse.

Voilà trois ans qu'ils en ont la responsabilité, depuis qu'il a quitté, en 2004, le domicile de sa grand-mère maternelle au Congo, où il vivait depuis 1996. Son suivi médical et son traitement ont été interrompus, sans motif, par sa mère en 2006. Jugés devant la Cour d'assises pour « délaissement de personne hors d'état de se protéger ayant entraîné sa mort », la mère et le beau-père connaîtront leur éventuelle condamnation jeudi 5 février.

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