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"Au bonheur d'Elise"
23 avril 2015

IME Moussaron, réactions

article publié dans La Dépêche

Publié le 23/04/2015 à 03:52, Mis à jour le 23/04/2015 à 07:56

Justice - Gers

Des familles réunies autour d'un collectif composé d'anciens salariés réagissent aux déclarations du procureur de la République d'Auch la semaine passée. Le magistrat a précisé au cours d'un entretien accordé au groupe Dépêche du Midi qu'à l'exception d'une plainte déposée auprès d'un juge d'instruction, l'ensemble des procédures judiciaires et enquêtes autour de l'IME Moussaron était classé. Ainsi, le collectif (Familles, ex-Salariés de Moussaron, APF, CGT) est «très étonné que sur 10 plaintes, aucune poursuite judiciaire ne soit engagée. Les familles et les salariés plaignants ont appris cette nouvelle par voie de presse, la justice n'ayant pas daigné les informer personnellement.

Rapport de l'ARS

Pour la justice, aucune trace visible de maltraitance, alors même que le rapport de l'ARS d'octobre 2013, rédigé suite à une mission d'inspection, dénonce sur plus de 300 pages la maltraitance institutionnelle. 300 pages où sont pointés les graves dysfonctionnements constatés par les inspecteurs de l'ARS Midi-Pyrénées. Qu'est-ce que cela veut dire ? Soit les fonctionnaires de l'ARS ont menti, soit les dysfonctionnements pointés par elle n'ont pas été mis en lien avec les infractions pénales correspondantes. Est-ce volontaire ? Comment se fait-il que la ministre déléguée aux Personnes handicapées, Mme Carlotti, ait déposé une plainte au vu de ce qui ressortait de la gestion de cet IME et pour laquelle le parquet est bien obligé de reconnaître qu'il y avait «une gestion à l'ancienne »… avant de classer cette plainte, là aussi ?

Maltraitance

Concernant les plaintes des familles, il n'y aurait pas assez d'éléments pour que des infractions pénales soient caractérisées. Que penser de ce que prescrivait le rapport de l'ARS quant à la privation de nourriture et l'espacement des repas, et de la pratique des contentions sans prescriptions médicales, entre autres ? Que penser aussi des conditions générales d'accueil, lorsque l'on sait aujourd'hui de source officielle qu'un bâtiment a été fermé ? Nous rappelons à qui voudrait enfin l'entendre, qu'il n'a jamais été fait mention de violences physiques portées sur des résidants. Ce qui était dénoncé dans le rapport de l'ARS, mais aussi par le collectif, c'est la maltraitance devenue sujet de nombre d'établissements de ce type. C'est la troisième génération de salariés qui ose dénoncer. Ils ne se connaissaient pas avant, ils se sont découverts en dénonçant les mêmes choses. Pour la troisième fois en presque 20 ans, il apparaît qu'une fois de plus, la justice ferme les yeux sur de graves dysfonctionnements de cet établissement et les faits qui s'y rapportent. Une fois de plus, ceux qui dénoncent ce genre de prise en charge indigne sont montrés comme les fauteurs de trouble ! »

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