La réaction de Christine Haltebourg que j'aurai pu écrire ...
Autisme la longue attente des familles 16/4/2015 12h05
Autisme la longue attente des familles 16/4/2015 12h05
Il faut "agir encore plus vite et plus fort", pour que les recommandations des autorités de santé s'appliquent, a déclaré Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat en charge du handicap, en clôturant ce comité réuni pour un bilan d'étape du 3e plan autisme (2013-2017), annoncé il y a près de deux ans.
La Haute autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) avaient jugé en 2012 que l'approche psychanalytique, qui domine depuis des décennies en France, n'avait pas fait la preuve de son efficacité et était "non consensuelle". Elles avaient recommandé, dès le plus jeune âge, des méthodes éducatives et comportementales, qui travaillent sur les apprentissages.
Le 3e plan autisme, annoncé en mai 2013, a préconisé un dépistage de l'autisme dès 18 mois, une prise en charge précoce et intensive, et une évolution des pratiques professionnelles en fonction de ces recommandations.
Mais les associations de famille déplorent de fortes résistances sur le terrain et font souvent état de leurs difficultés à trouver des professionnels formés aux nouvelles méthodes.
Pour "renforcer l'efficacité" de ce plan, Mme Neuville a annoncé une série de mesures portant sur la formation initiale et continue.
Soulignant que "près du tiers" des formations continues des professionnels de santé sur l'autisme sont "en incohérence" avec les recommandations, elle a annoncé l'organisation d'un appel d'offres, avec un cahier des charges élaboré en concertation avec des membres du comité autisme. Les formations non conformes aux recommandations ne seront pas éligibles aux financements de développement professionnel continu (DPC). La sélection sera rendue publique d'ici mars 2016.
Pour les formations initiales de travailleurs sociaux (éducateurs, moniteurs ...), un audit national des contenus pédagogiques va être mis en place. Une procédure d'évaluation des formations des professionnels paramédicaux est également prévue.
Pour les établissements et services médico-sociaux, un label de qualité déjà expérimenté localement à l'initiative de l'association Autisme France va être généralisé, sur la base du volontariat, afin que les établissements "vertueux" puissent "valoriser leur savoir faire".
Les services de psychiatrie seront soumis à des inspections des Agences régionales de santé (ARS) pour vérifier la mise en oeuvre des recommandations de la HAS et de l'Anesm. Ceci afin de faire évoluer les réponses proposées par les hôpitaux de jour en pédopsychiatrie. Ceux qui ont déjà procédé à des changements "existent", même s'ils sont rares, selon Mme Neuville.
Pour favoriser la scolarisation des enfants autistes, des "modules prêts à l'emploi" sur l'autisme seront proposés aux écoles supérieures des professeurs des écoles (ESPE), et des formations "garanties" aux accompagnants d'élèves avec autisme.
Les universités étant autonomes, elles seront "encouragées" à suivre des initiatives comme celle de Clermont-Ferrand, pour adapter leurs formations aux recommandations de la HAS.
Doté de 205 millions d'euros, le 3e plan autisme prévoyait la création de 3.400 places d'accueil supplémentaires pour enfants et adultes d'ici 2017. Selon le rapport d'étape distribué au comité, les crédits ont été notifiés aux ARS pour les installer. En comptant le reliquat du 2e plan autisme, "près de 6.300 places" doivent être créées sur 2015-2018.
Depuis le lancement du 3e plan, 1.000 places ont été installées, relevant du plan précédent, a-t-on précisé au ministère.
article publié dans Autism Speaks
April 15, 2015
Tommy Hilfiger and Victoria Secret model Jacquelyn Jablonski has become a champion for our autism community. Jacquelyn got involved with the cause because of wanting to help people like her brother Tommy who was diagnosed with autism at age 2. Jacquelyn who is now one of our celebrity ambassadors has volunteered countless hours of her time as our spokesperson at our Cantor Fitzgerald 9-11 Charity Day along with hosting 2 charity events of her own to fundraise for Autism Speaks.
Autism Speaks Staffer Kerry Magro, an adult on the autism spectrum who has become a national speaker and best-selling author talked with Jacquelyn about her involvement in the autism community...
Kerry Magro: First off, can you tell us a bit about how you get involved with the autism community?
Jacquelyn Jablonski: I first became involved by attending Autism Speaks’ events with my mom when I first moved to NY. It was amazing to meet so many people related to the cause and to share similar stories. I knew I wanted to do more to help and the team at Autism Speaks inspired me to have an event of my own. It was important for me to not only raise funds, but to help raise awareness and to educate people on how serious autism is. I have had two events so far and currently working on a foundation of my own.
Kerry: Can you tell us a bit more about the foundation?
Jacquelyn: Yes I am in the process of starting my own foundation! The more I became involved in the autism community, the more I realized the lack of opportunities for adults with autism. What happens when their school ends at 21? Do they live at home with their parents? The number of children diagnosed with Autism has drastically increased to 1 in 68, leaving a generation of adults on the spectrum with no where to turn. 90% of adults with Autism are unemployed or underemployed. In the U.S., 500,000 teens with Autism will age into adulthood over the next decade. With this number of individuals “aging” out of their schooling, it is our mission to help these children transition into adulthood.
Kerry: What's the most important thing you've learned from your brother?
Jacquelyn: My brother has taught me to be more patient and compassionate towards others. He has also taught me that family is the most important and I believe he is one of the reasons my family is as close as we are today.
Kerry: What piece of advice would you share with siblings who have a brother or sister on the spectrum?
Jacquelyn: I would advice them to have patience and to never give up. It is important to celebrate every achievement… big or small!
Kerry: What can we expect from you next?
Jacquelyn: Right now I am taking the year to build the foundation. We are working on a website now, but I would suggest checking my instagram/ twitter in the meantime for updates. We are shooting for the first event to be in April 2016!
Un nouveau-né sur 150 souffrirait d’autisme. Les nouveaux traitements de cette pathologie suscitent en France des « résistances » au point que les recommandations médicales ne sont pas appliquées. De nouvelles mesures devraient par ailleurs être annoncées aujourd’hui.
« Les pratiques d’un autre temps doivent changer. […] La qualité doit désormais être au rendez-vous » , a assuré Ségolène Neuville lors des Rencontres parlementaires de l’autisme, le 8 avril dernier. La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion doit annoncer aujourd’hui de nouvelles mesures, à l’issue du Comité national autisme qui dressera un bilan d’étape du 3e plan autisme (2013-2017). Si les associations du Collectif Autisme reconnaissent les efforts déployés par les pouvoirs publics, elles soulignent que la plupart des crédits ne seront déployés qu’en 2016-2017 et que « la plupart des familles ne voient donc que peu d’effets produits par le Plan sur le terrain ». Le collectif estime aussi que le plan « montre ses limites face aux résistances encore très fortes de nombreux professionnels » vis-à-vis des recommandations actuelles de bonnes pratiques.
La vice-présidente d’Autisme France, Danièle Langloys a même évoqué, le 8 avril, un « gaspillage d’argent public, massivement investi dans des pratiques totalement obsolètes, dont les familles ne veulent pas ». Car en France, la prise en charge de l’autisme reste empoisonnée par les querelles idéologiques. Depuis des années, les associations dénoncent la mainmise de la psychiatrie, et plus précisément de la psychanalyse, sur la prise en charge de l’autisme.
Pourtant, les origines biologiques de l’autisme font désormais consensus dans la communauté scientifique internationale, même si les facteurs génétiques et environnementaux impliqués restent mystérieux. Cependant, parmi ces facteurs environnementaux, « les facteurs psychologi-ques parentaux, en particulier maternels, et les modalités d’interactions précoces entre le bébé et les parents n’expliquent en aucune façon la survenue » des troubles, souligne la Haute autorité de santé (HAS).
Élaborées dans la douleur, ses recommandations de 2012 ont été attaquées par l’Association lacanienne internationale mais le Conseil d’État n’a pas annulé le texte. Il recommande une prise en charge précoce dès 18 mois. Les études montrent en effet qu’il faut intervenir le plus tôt possible car il existe des périodes sensibles au cours desquelles le système nerveux est plus réactif, favorisant les apprentissages. À l’issue du passage en revue des évaluations scientifiques, la HAS recommande les programmes d’interventions comportementales comme ABA et/ou développementales comme Denver et Teacch, encore rarement proposés dans les structures françaises. La HAS juge en revanche les approches psychanalytiques non pertinentes en l’absence de données sur leur efficacité. Pour l’autorité, la prise en charge doit également être personnalisée, associer la famille, être assurée par des professionnels formés et régulièrement réévaluée.
Des recommandations qui peinent donc à être appliquées comme l’a reconnu Ségolène Neuville en annonçant : « Le cap est clair : c’est l’appli-cation des recommandations » de la HAS. Et en soulignant que toute approche devait faire la preuve scientifique de son efficacité, comme pour n’importe quelle autre pathologie. « Il faut que cette culture se mette en œuvre dans le domaine de l’autisme et du handicap en général » , a-t-elle souligné. La « révolution » qu’elle promet et que les familles attendent depuis longtemps se mettra-t-elle un jour en marche ?
M’Hammed Sajidi Président de l’association Vaincre l’autisme
Deux ans après son lancement, quel bilan faites-vous du troisième Plan autisme ?
Notre association n’a pas été satisfaite de ce plan. Elle a quitté le Comité national autisme, depuis un an, et a saisi le Conseil d’État contre sa circulaire de mise en application, parce que le gouvernement a pris la décision de ne pas financer ce qui était mis en place en France et qui était innovant. C’est-à-dire les structures qui faisaient de la prise en charge éducative et comportementale, quasiment au cas par cas, pour insérer les enfants dans l’école ordinaire. Il a préféré favoriser les structures qui existaient déjà et qui privilégient la prise en charge sanitaire et médico-sociale. Seulement, ces structures ont trente ans de retard… Mais aujourd’hui, c’est à elles que le gouvernement demande de faire ce que les structures innovantes savent déjà faire. Ce qui est contre-productif.
Qu’attendez-vous aujourd’hui ?
Nous souhaitons que le gouvernement fasse un travail efficace. Il faudrait d’abord mettre en place une étude épidémiologique, pour connaître le nombre exact d’autistes en France. Ce qui n’est pas encore le cas. Ensuite, analyser le coût et l’efficacité de la prise en charge qu’il finance. Et enfin, qu’il organise des états généraux sur le sujet. Tout cela afin de mettre en place une législation adaptée. Il serait bon également, si l’on veut vraiment qu’il y ait une réelle prise en charge éducative des enfants autistes, que le ministère de l’Éducation soit impliqué lui aussi dans ces discussions.
Scolarisation des enfants autistes - 3 juin - Inscription
1/ Présentation par les auteurs Christine Philip et Pascale Bronner du DVD VIDEO/DVD-ROM :
"Enfants autistes à l'école primaire
Savoirs scolaires et codes sociaux"
(vient de paraître - Réf.941DVD20 - 25 € en vente sur sceren.com)
DVD VIDÉO : 16 films donnent à voir des pratiques pédagogiques, filmées au sein de classes accueillant des enfants autistes, suivies des analyses des enseignants et éducateurs. Écrit et réalisé par Pascale Bronner
DVD-ROM : un livret, rédigé par Christine Philip (maître de conférence à l'INS HEA) propose des préconisations de ressources utiles à la formation et à l'enseignement en classe (ordinaire ou spécialisée).
2/ Elisabeth Bintz, IEN-ASH, vous propose d'appréhender le handicap constitué par les Troubles Envahissants du Développement, dénommés communément autisme, pour comprendre les spécificités du fonctionnement de ces élèves. Suivi d'une présentation de pistes pédagogiques simples dans différents champs disciplinaires (déjà éprouvées dans des classes spécialisées et dans des classes dites ordinaires).
Horaires : 14h/17h
Lieu : Atelier Canopé du Val-de-Marne, 40 qui Victor Hugo, 94500 Champigny-sur-Marne. Tél. 01 77 74 21 00
Public : enseignants de classe ordinaire ou spécialisée, parents, professionnels, associations
Contact : claudine.ladsous@ac-creteil.fr
GRANDIR ENSEMBLE - Intervention Agnès WOIMANT... par GRANDIR-ENSEMBLE
Intervention d'Agnès WOIMANT, maman de 6 enfants dont Aymeric, porteur d'un handicap. Conférence de presse - Sciences Po - 24 juin 2009
Je vous invite aujourd'hui à découvrir le blog de Brieuc et Eloïse
J’ai envie de vous parler de ces mères qui se démènent, de ces mamans que l’on encense parfois ou que l’on juge cruellement sans savoir, de mes amies mamans copines de galères, mamans solidaires.
C’est curieux de voir comment la vie nous malmène ou nous épargne, des fois on n’arrive plus à faire la différence sauf qu’on goûte dix fois plus que d’autres aux petits progrès, aux moments de bonheur lorsqu’ils surgissent sur notre route et que nous sommes prêtes à accueillir. D’autres fois, c’est absolument insupportable, nous sommes déjà dix pieds sous terre en train de nous demander si cela vaut vraiment la peine de continuer à se battre tant l’avenir qui nous est réservé avec nos enfants adultes un jour, nous semble désespéré, sans parler de cette foutue santé, qu’il faut essayer de conserver sinon…..
J’ai la chance d’avoir des amies même si elles sont quelquefois assez éloignées, des amies au grand cœur, des amies qui partagent, avec qui je communique entre deux mails, entre deux « rendez-vous » téléphoniques, entre deux messages Facebook, entre deux formations, rencontres….entre les loulous qui courent dans la maison sur le canapé, stéréotypent sur le piano, sur la tablette, sur des colliers, des haies, des pubs, des voitures, des lunettes….et nos chéris qui essaient de garder un certain équilibre quand ils ne sont pas déjà partis….Nous nous comprenons si bien que parfois nous n’avons pas besoin de parler, c’est bien arrangeant de temps en temps parce que franchement, on ne s’ennuie jamais.
Un lien indéfectible nous unit avec une envie tellement forte de se revoir pour refaire le monde, pour repeindre ce triste tableau qui parfois nous emporte trop tôt vers la mort sans qu’on le voit vraiment venir, vers le drame encore plus dramatique, vers un immense chagrin que seules nous pouvons comprendre.
Lutter perpétuellement contre la fatalité et le reste, finit parfois par nous ensevelir. Derrière notre sourire ou notre gentillesse, nous ne sommes pas si solides qu’il n’y paraît….
Même fatiguées, éreintées, complètement à plat par le manque de sommeil forcé, nous maintenons ce lien, même si nous finissons par nous malmener encore plus dans des associations, parce que nous ne pouvons pas accepter que les autistes et leurs familles comme nous, soient si maltraités dans notre pays, nous essayons de continuer chaque jour à nous battre pour que nos loulous différents soient inclus dans une société française qui a tant à apprendre sur l’acceptation du handicap…
Blessées à vie par des sacrifices concédés par amour pour nos enfants qui ne sont pas aimés eux, par l’Etat, nous ne sommes pourtant guère si différentes des autres mamans, nous aimons rire, boire un café, aller au ciné….profiter de ce que la vie offre de mieux….
Nous n’avons jamais été préparées à subir ces épreuves, ces rejets de nos enfants « à besoin éducatifs particuliers », ces jugements parce que nous refusons que leurs droits et leur dignité soient bafoués parce qu’ils sont autistes, parce que nous osons revendiquer le droit au respect pour eux et nous leurs mères…
Nous n’avons jamais été préparées à devoir devenir de super éducatrices, incollables sur toutes les méthodes qui existent pour aider nos enfants, à partir tous les ans manifester dans le froid ou ailleurs pour réclamer le simple droit d’aller à l’école, ou bien encore à se lancer dans des projets de « structures » avec bien des obstacles à surmonter;
Nous n’avons jamais été préparées à nous farcir des tonnes de paperasses administratives pour prouver par A +B que nous avons bien besoin de l’aide de l’Etat parce que notre enfant est bien toujours autiste (merci…) et que l’argent est correctement dépensé ailleurs que dans nos poches alors que bien souvent nous avons cessé d'exercer notre profession d'origine et qu’on aura rien pour notre retraite histoire d’en rajouter dans le prix à payer.
Nous n’avons pas jamais été préparées à vous raconter nos vies, dans les médias et dans les conférences…..à devoir argumenter nos choix éducatifs pour nos enfants, à subir des attaques haineuses et méprisantes de gens qui se pensent plus intelligents parce qu’ils ne croient qu’au dogme psychanalytique.
Sans mes amies mamans copines de galères, mamans solidaires, je ne serais peut-être plus là, je leur dois tant, je les aime tant. Et ce qu’elles me donnent, me donne envie de donner à tant d’autres mamans, comme une chaîne magique qui n’aurait jamais de fin et plein de commencement. C’est une force. C’est aussi pour ça finalement qu’il y a tant d’associations d’autisme, c’est bien critiqué et pourtant c’est tellement humain….
Mes amies mamans copines de galères, mamans solidaires, continuons ce chemin ensemble même si notre Sophie a dû partir se reposer enfin en paix, en emportant les êtres qu’elle chérissait le plus au monde, même si elle et les siens nous manqueront, tâchons de toujours garder nos liens, de nous protéger chacune et de ne jamais les oublier...
Mes amies mamans copines de galères, mamans solidaires, merci d’être toujours là même de si loin là-haut, c'est bien connu, les anges ont des ailes...
Dépistage, formation des professionnels, scolarisation... Un nouveau "plan d'action" doit être annoncé cette semaine. Les associations et familles sont sceptiques.
Des enseignantes du Centre d'action médico-sociale de Soyaux (Charente) lors d'une visite de François Hollande le 8 octobre 2014.
Face à l'impatience, voire au désespoir des parents d'enfants autistes, le gouvernement promet d'annoncer de nouvelles mesures pour améliorer la prise en charge de ce handicap, à l'occasion du Comité national autisme qui se tient jeudi 16 avril.
Ce comité de réflexion et de proposition, composé de représentants des associations, de professionnels et des administrations concernées, doit faire un bilan d'étape du 3e plan autisme (2013-2017), annoncé il y a près de deux ans.
A cette occasion, des mesures seront annoncées pour "garantir la qualité du parcours des personnes autistes", ont assuré la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et la secrétaire d'Etat en charge du handicap, Ségolène Neuville, le 2 avril à l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme.
Il faut poursuivre les efforts
Car "les choses bougent mais le mouvement est trop lent et inégal selon les territoires", a reconnu Ségolène Neuville lors des 2e rencontres parlementaires sur l'autisme, le 8 avril. Elle a promis un "plan d'action" afin notamment d'améliorer la formation des professionnels (travailleurs sociaux, professionnels de santé... ), demande récurrente des familles.
Ségolène Neuville a également dit vouloir poursuivre les efforts de scolarisation des enfants autistes en milieu ordinaire, et exprimé sa volonté d'accélérer le développement de nouvelles méthodes de prise en charge, à condition qu'elles aient fait "la preuve de (leur) efficacité scientifique".
Gaspillage
"Un énorme travail est fait depuis 2012 mais sur le terrain, les choses n'évoluent pas", a déploré lors de ces rencontres Danièle Langloys, vice-présidente de l'association Autisme France.
Elle a regretté "une vision sociétale largement archaïque du handicap en général" en France et, dans le champ de l'autisme, un "gaspillage de l'argent public" qui, selon elle, est "massivement investi" dans "des pratiques totalement obsolètes, dont les familles ne veulent pas".
"Les familles attendent un peu d'espoir, pour le moment c'est une désespérance totale", a affirmé Danièle Langloys, demandant que soient "sanctionnés ceux qui refusent d'actualiser leurs pratiques".
Des méthodes archaïques
Le 3e plan autisme préconise un dépistage précoce de l'autisme, dès 18 mois, une prise en charge précoce et intensive, et une évolution des pratiques professionnelles en fonction des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS).
Celle-ci a estimé en 2012 que l'approche psychanalytique, "non consensuelle", n'avait pas fait la preuve de sa pertinence, et a recommandé, dès le plus jeune âge, des méthodes éducatives et comportementales, qui travaillent sur les apprentissages à l'aide de jeux ou pictogrammes.
Formation insuffisante
Mais "dans les universités françaises, les formations non conformes aux recommandations de la HAS sont encore très largement majoritaires", a souligné le député PS Gwendal Rouillard, coprésident du groupe autisme de l'Assemblée nationale.
"Il faudra 10, 15 ans pour arriver à tout mettre à plat et sur les rails", a estimé Vincent Gerhards, président d'Autistes sans frontières.
Les adolescents et les adultes oubliés
Le 3e plan autisme prévoyait la création de 3.400 places d'accueil supplémentaires pour enfants et adultes d'ici 2017. Mais les besoins restent "énormes", a souligné Vincent Gerhards. "On parle des enfants, on parle moins des adolescents, et on ne parle pas du tsunami des adultes qui s'annonce".
Cet enfant voit ses troubles s'aggraver, il s'auto-mutile, la maman est en dépression chronique...
Christine Meignien, présidente de la Fédération Sésame Autiste
Christine Meignien, présidente de la Fédération Sésame Autiste, a cité l'exemple d'un adolescent de 15 ans, sans solution d'accueil "depuis quatre ans", et qui passe donc tout son temps chez ses parents près d'Orléans.
"Cet enfant voit ses troubles s'aggraver, il s'auto-mutile, la maman est en dépression chronique ...". C'est l'employeur du père qui a appelé l'association afin de demander de l'aide pour cette famille. "Voilà les coups de fil qu'on reçoit tous les jours".
Un nouveau-né sur 150
Le 3e plan autisme a été doté de 205 millions d'euros mais "le financement des mesures se fera essentiellement à partir de 2016 et 2017", a rappelé Gwendal Rouillard. Selon la sénatrice UDI Valérie Létard, "165 millions d'euros sont encore à consommer" sur l'enveloppe allouée.
Un nouveau-né sur 150 serait atteint d'autisme ou autre trouble envahissant du développement (TED). Selon les associations, près de 600.000 personnes sont aujourd'hui concernées en France.
Améliorer la prise en charge des enfants autistes par LCP
Environ 600 000 enfants sont atteints d’autisme dans l’Hexagone. La France ne fait pourtant pas figure d’exemple : elle a déjà été condamnée à cinq reprises par le conseil de l’Europe pour la mauvaise prise en charge de ces enfants.
Marion Lefebvre-Becker.
« Plus de 100.000 enfants, adolescents ou jeunes adultes sont éloignés de l’école en raison de la maladie ou du handicap dont ils sont porteurs », soulignent dans un rapport les deux inspections générales de l’Education nationale, celle des affaires sociales et le contrôle financier. Ils ajoutent qu’on ignore combien ne bénéficient « d’aucune forme de scolarisation », « 10.000 ? 20.000 ? 30.000 ? ». La loi reconnaît pourtant à tous ces jeunes porteurs de handicap « le droit d’accéder , autant que possible, à un établissement scolaire de droit commun, avec les élèves de leur âge » et « le droit à une adaptation de leur parcours de formation initiale à leurs besoins et aux contraintes qui résultent de leur handicap ou de leur maladie, à travers un projet personnalisé de scolarisation (PPS) ».
« Le changement attendu a-t-il été accompli ? A ce stade, la réponse ne peut qu’être négative », ont-ils constaté. En ce qui concerne les unités d’enseignement au sein des établissements médico-sociaux et de santé, « la signature des conventions constitutives a beaucoup tardé et est loin d’être achevée », et « elle n’a modifié ni le volume des moyens attribués ni même leur répartition ». Les jeunes qui sont accueillis dans ces établissements « arrivent sans ‘projet personnalisé de scolarisation’ et, dans la grande majorité des cas, sans même une prescription faisant état de leurs besoins de formation ». Finalement, « le dispositif d’enseignement n’a que peu évolué au cours des dernières décennies », du fait de « la multiplicité des acteurs concernés », de « l’éparpillement des responsabilités au niveau territorial », de « l’absence de données fiables », du « défaut de pilotage », de « l’insuffisance de l’impulsion nationale et de la communication autour du changement attendu ».
Les deux rapports pointent « la difficulté des administrations centrales à faire remonter une information dont la source résulte de décideurs locaux multiples et dont la majeure partie n’est pas placée sous leur autorité directe ». Une « constellation d’acteurs » composée des Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), les agences régionales de santé, les établissements eux‐mêmes, les organismes publics et surtout privés qui les gèrent, les collectivités territoriales, les directions académiques ou encore les services déconcentrés de divers ministères (dans le champ de la cohésion sociale, de l’emploi, de la justice…) et, bien sûr, les parents ou le jeune lui‐même. Ils soulignent notamment le rôle des « communes, départements et régions, sans lesquels aucun projet inclusif ne peut être conduit dans leurs champs de compétence et qui ont toute latitude pour aller de l’avant et prendre l’initiative, par exemple, de l’accueil d’une unité d’enseignement, voire d’un établissement médicosocial, à l’intérieur d’une école, d’un collège ou d’un lycée ». Et de conclure : « D’une certaine manière, il ne peut y avoir d’inclusion sans leur implication. »
Les inspections générales en appellent à « une mobilisation forte de l’ensemble des acteurs et, en particulier, de l’éducation nationale ». Encore faudrait-il que les MDPH « assument pleinement » leur mission et formulent, « pour chaque jeune handicapé orienté vers le médico-social ou accueilli dans un établissement sanitaire, un véritable projet de scolarisation ». Il convient aussi d’ »ajuster les ressources humaines aux besoins de formation des élèves accueillis », de transformer le fonctionnement des unités d’enseignement » et de disposer « d’indicateurs pertinents » ainsi que « d’une évaluation effective des unités d’enseignement ». Elles souhaitent voir « prioriser la scolarisation en milieu ordinaire » et « transférer progressivement les unités d’enseignement à l’intérieur d’écoles ou d’établissements ordinaires ». Et il faudrait « préparer les enseignants des classes ordinaires à scolariser des élèves accueillis dans les ESMS (établissements médico-sociaux) en renforçant leur formation initiale dans le champ du handicap ». A noter également qu’ils regrettent que l’activité scolaire se limite aux apprentissages fondamentaux, et qu’elle « ne s’étend qu’exceptionnellement à la formation professionnelle » tandis que les temps de scolarisation « se réduisent progressivement à partir de 12 ou 14 ans ».
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! " (Le lac de Lamartine) dirai-je en un clin d'oeil ...
Sortie en bateau mouche à Paris aujourd'hui ... Elise est très à l'aise comme d'habitude au milieu des touristes.
Il me faut simplement l'encadrer quand elle peut partir dans une direction compliquée ... mais grâce à elle je peux voir différents points de vue du bateau ...
Son choix s'arrête après plusieurs essais sur un groupe de jeunes qui font de la musculation à l'arrière du bateau : défi pompes etc. ... ils l'adoptent spontanément après une très brève période d'interrogation.
Le gang d'Elise puisqu'il faut bien leur donner un nom ... et touche pas à ma pote !
Sept ans après son ouverture, le centre de ressource autisme Poitou-Charentes et troubles apparentés a été inauguré hier. Elus (parmi lesquels les députées Martine Pinville (Charente), présidente du comité national autisme, Véronique Massonneau, Valérie Daugé, vice-présidente de l'assemblée départementale, Valérie Marmin vice-présidente de la Région), institutionnels, partenaires, soignants, représentants d'associations, étaient réunis autour du Pr Ludovic Gicquel, pédopsychiatre à l'hopital Laborit et responsable du centre.
Cette manifestation a été l'occasion pour les uns et les autres de rappeler les missions de diagnostic et d'évaluation, de soins, d'accompagnement social de l'autiste et de ses proches, mais aussi de recherches, d'information, d'échanges et de formation qu'assure le CRA Poitou-Charentes grâce à la mobilisation d'une équipe de onze personnes. Cette réunion a permis d'évoquer plusieurs projets dont l'ouverture cette année d'un Samsah-Ted (Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés Troubles envahissants du développement) durant le second semestre 2015 et d'une école maternelle pour autistes; ce projet se concrétiserait en 2016
CRA Poitou-Charentes, centre hospitalier Henri-Laborit Pavillon Lagrange à Poitiers. Accueil de 9h à 12h et de 14h à 17h. Contact au ou secretariat-cra@ch-poitiers.fr
Ajoutée le 13 avr. 2015
Les personnes présentes sur la vidéo se présentent comme travaillant à Moussaron. IME dans lequel une "affaire" a éclaté.
Dans ce montage, j'interroge le grand public sur la vulgarité de certains propos tenus par la personne qui chante.
Peut-on se revendiquer comme travaillant dans une maison d'enfant et être aussi grossier lorsque l'on s'exprime publiquement sur une question en lien avec l'enfance ?
Ma vidéo caricature a pour objectif d'interpeller sur cette problématique. L'article : http://en-quete-de-declics.fr/marian-...
Au retour Elise est nettement plus à l'aise ... et fait quelques exercices
Posted by Association Trott'Autrement on lundi 13 avril 2015
Cet après-midi, Elise sur Futé part en ballade accompagnée par Charlotte
Posted by Association Trott'Autrement on lundi 13 avril 2015