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"Au bonheur d'Elise"
7 juillet 2015

20 choses que j'ai apprises depuis que je sais que mon fils est autiste

article publié sur le Huffington Post

Shawna Wingert Headshot
Publication: 07/07/2015 06h58 CEST Mis à jour: 07/07/2015 06h58 CEST


1. Le manque de sommeil donne l'impression que les choses sont pires qu'elles ne le sont réellement.

2. Un être humain est capable de parler de serpents, d'aquariums ou de chats pendant quatre heures d'affilée. J'en ai fait l'expérience.

3. Les gens peuvent faire preuve d'une très grande cruauté.

4. Les gens peuvent faire preuve d'une très grande humanité.

5. Chaque fois que je me dis que je ne tiendrai pas un jour de plus, mon fils s'arrange pour faire un truc incroyable et je vois les choses d'une tout autre manière.

6. Parfois, les médecins savent exactement ce dont nous avons besoin. D'autres fois, ils n'en ont aucune idée. Quoi qu'il en soit, ne consultez que des médecins qui vous considèrent comme un partenaire privilégié dans le suivi de la santé et des progrès de votre enfant.

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7. Les capacités de mon fils sont encore plus stupéfiantes que je ne l'aurais imaginé. Il m'a laissé pantoise plus d'une fois. Comme quand je me suis aperçue qu'il avait, sans le moindre effort, mémorisé les noms savants de chaque poisson à l'aquarium et de chaque plante dans le parc. J'ai l'impression d'entrevoir quelque chose de sacré, qui me dépasse complètement.

8. Il y a toujours une explication à son comportement. Et il n'a jamais eu pour objectif de me casser les pieds.

9. L'auto-stimulation: je n'en avais jamais entendu parler.

10. Les fixettes servent à quelque chose. Elles permettent à nos enfants d'interagir avec le monde extérieur. Et elles contribuent souvent au développement de leurs prodigieuses facultés intellectuelles.

11. Le chagrin que je ressens est avant tout de mon fait, pas de celui de mon fils. Renoncer à toutes mes attentes de mère est une des choses les plus difficiles dans notre situation. Mais pas pour mon enfant. Ce ne sont pas les siennes. La plupart du temps, le problème c'est moi. Pas lui.

12. Choisissez vos combats. Je répète: Choisissez. Vos. Combats. J'essaie de travailler sur une chose à la fois, jusqu'à ce que cela devienne une habitude. Puis je passe à la chose suivante. Essayer de tout régler en même temps n'aide personne. Cela ne fait que créer du stress pour chacun des membres de ma famille.

13. Observer mon enfant m'a permis d'en apprendre davantage qu'avec n'importe quel bouquin, thérapeute ou site internet. Les fonctions cérébrales atypiques peuvent être difficiles à comprendre pour une maman « neurotypique ». Plus je suis attentive à la façon dont mon fils réfléchit et réagit, mieux je le comprends.

14. L'autisme rend parfois ma vie un peu bizarre. Comme la semaine dernière, quand j'ai passé au moins une heure tous les jours dans une boutique d'aquariums. Drôle de passe-temps, hein ? Mais on est comme ça, et on ne s'en porte pas plus mal.

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15. Vous finirez par trouver les petits trucs qui marchent avec vos enfants. Pour le mien, ce sont les draps en Lycra. Un espace calme, avec beaucoup de couvertures au fond un placard fonctionne aussi pour une petite fille que je connais. Vous trouverez des astuces, même dans les moments où vous aurez l'impression qu'il n'y a aucune solution.

16. Vous aurez toujours l'impression de ne pas être à la hauteur

17. Il vous arrivera de trouver tout ça parfaitement naturel

18. Certaines mamans vous feront énormément de bien. Tournez-vous vers elles, que ce soit en personne ou en ligne. Posez-leur des questions. Laissez-les vous expliquer que vous n'êtes pas la seule dans ce cas.

19. Même si certaines des réponses que j'ai reçues étaient pour le moins inattendues, les prières ne restent jamais vaines.

20. La première fois que quelqu'un utilise le mot "autisme" pour décrire notre enfant, c'est horrible. Mais j'ai appris ce qui se cache derrière ce tout petit mot: du bon et du moins bon, de la beauté et de la laideur, de la joie et du chaos. Si j'ai appris une chose, c'est bien de faire la paix avec tout cela. Sans ce mot, mon fils ne serait pas mon fils. Et j'aime mon enfant, tel qu'il est. Même avec ce petit mot qui a bouleversé nos vies.

L'autisme.

J'en suis moi-même étonnée, mais j'ai cessé de lutter contre ce trouble. J'ai appris à l'accepter et le connaître.

Et même à vivre avec.

Ce blog, publié à l'origine sur Le Huffington Post (Etats-Unis), a été traduit par Aurélie Montaut-Pernaudet pour Fast for Word.

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