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"Au bonheur d'Elise"
1 juillet 2015

Aide Sociale à l'Enfance : la machine à broyer les mamans d'enfants autistes

Loin de moi l’idée de nier que certains enfants puissent avoir besoin d’être protégés de parents malfaisants. Cependant, depuis déjà plusieurs années, paraissent des articles, rapports (y compris de l’IGAS) et documents pour mettre en évidence les dysfonctionnements de l’Aide Sociale à l’Enfance, énorme business de 8 milliards d’euros : signalements abusifs, enfants enlevés à leurs familles, méconnaissance du handicap, familles détruites, enfants traumatisés…

Le Conseil de l’Europe a aussi fait un rapport. Un psychiatre vient même récemment de dénoncer une « machine à placer ». Le Défenseur des Droits s’est ému il y a peu de l’absence de projet pour l’enfant, pourtant réglementaire, dans toutes ces procédures. J’ai pour ma part dénoncé ces violences faites aux enfants et aux familles au Défenseur des Droits et dans un rapport alternatif au Comité ONU des Droits de l’Enfant. Rien n’y fait : la machine à broyer continue impitoyablement à saccager des familles.

Dans le cadre de l’autisme, c’est carrément une honte nationale, et encore l’expression est-elle faible. Les victimes sont essentiellement des femmes seules avec un ou plusieurs enfants autistes.

Jugez-en : en France, voilà ce qu’on peut observer en violation toujours impunie des droits des personnes :

- Une famille et le plus souvent une mère seule est dénoncée, et une information préoccupante  est enclenchée contre elle et envoyée au service départemental de l’Aide à l’Enfance : premier stade de l’engrenage infernal. Les PMI, CAMSP, CMP, Hôpitaux De Jour, le font, mais ce peut être aussi un enseignant, l’Education Nationale, un auxiliaire de vie scolaire, ou votre voisin. Les difficultés de comportement de certains enfants autistes, bien connues des parents, sont analysées par ceux qui ne se sont jamais donné la peine de s’informer, même a minima, sur les troubles du spectre de l’autisme, comme des carences éducatives. Ces services sont en général tous noyautés par une idéologie psychanalytique : les troubles de l’enfant viennent forcément de la mère, trop fusionnelle ou trop froide, selon l’humeur des professionnels, et si la mère souhaite obtenir un diagnostic de trouble neuro-développemental, c’est forcément qu’elle nie sa culpabilité : elle doit donc être dénoncée et sanctionnée. C’est à plus forte raison le cas, si, constatant que son enfant régresse dans les CAMSP ou hôpitaux de jour, elle souhaite en partir pour chercher en libéral des interventions efficaces et conformes aux recommandations de la Haute Autorité de Santé. En France, la psychanalyse est une dictature toute-puissante et impitoyable qui n’hésite pas à faire sanctionner ceux qui n’en veulent pas.

Cette information préoccupante vaut à la famille une intrusion dans sa vie privée, et l’assistante sociale a le droit de s’inviter partout, y compris à l’école, de faire des remarques, de porter des jugements. La famille ne connaîtra jamais les critères de jugement. L’assistante sociale fera un rapport dont la plupart du temps la famille n’aura jamais connaissance, sauf si elle prend un avocat, à ses frais, bien entendu. Il importe de rappeler que les travailleurs sociaux n’ont aucune formation au handicap, et que leur formation initiale est directement issue du catéchisme freudo-lacanien en vigueur dans quasiment toutes les formations initiales de ceux qui ont la prétention de s’occuper de nos enfants.

Vous croyez être dans une dictature totalitaire, mais non : c’est en France.

- Avec un peu de chance, le dossier sera classé sans suite, ce qui n’empêchera pas les mêmes qui ont déjà dénoncé de recommencer à dénoncer : des familles ont eu ainsi plusieurs informations préoccupantes à la suite.

Vous croyez être dans une dictature totalitaire, mais non : c’est en France.

- Malheureusement, les informations préoccupantes ont une suite le plus souvent : le signalement, et les familles entrent dans une procédure judiciaire où les dangers sont majeurs. Les mères seules sont les plus visées, et certaines sont elles-mêmes autistes. Elles se font imposer des expertises psychiatriques, dont bien sûr elles n’ont pas le droit de connaître le contenu, des enquêtes multiples, toujours à charge, qui sélectionnent ce qui va servir la thèse retenue a priori : la maladie de la mère qui veut à tout prix que ses enfants soient dans le champ du handicap. La formation des travailleurs sociaux est totalement noyautée par la psychanalyse et ils apprennent tous à raisonner en termes de culpabilité de la mère à la première difficulté de l’enfant. C’est ainsi que se développe en France, et seulement dans ce pays, une épidémie unique au monde de Syndrome de Münchhausen par procuration, dont sont accusées principalement des femmes seules : la littérature scientifique internationale n’a recensé que 277 cas dans le monde de personnes qui créent des troubles somatiques chez leurs enfants en les intoxiquant par exemple. En aucun cas il ne s’agit de troubles neuro-développementaux comme l’autisme, pour lesquels d’ailleurs la HAS explique clairement que les caractéristiques psychologiques des familles ne sont pas en cause dans leur survenue.

L’aboutissement de ces investigations lancées par la justice est le plus souvent dramatique : familles et mères montrées du doigt, calomnies qui tournent en boucle, engrenage monstrueux où tout ce que peut dire une personne se retourne systématiquement contre elle, enfants traumatisés, vie permanente sous la menace du placement des enfants. Les familles ou les mères ont six mois pour trouver un expert de l’autisme qui posera un diagnostic accepté par l’ASE, et les Centres de Ressources Autisme ont des délais d’attente de 2 ans en moyenne. La course contre la montre est donc perdue d’avance. Le pire est à venir : si la justice suit le rapport de l’assistante sociale et de l’expert psychiatre qui s’acharnent à accuser la mère de Syndrome de Münchhausen par procuration, et demande le placement des enfants, la mère seule, tenue d’amener ses enfants au tribunal, peut se les voir retirer à l’audience. De courageux avocats essaient d’éviter le pire aux familles : les victimes innocentes doivent donc payer pour faire valoir leur innocence.

Vous croyez être dans une dictature totalitaire, mais non : c’est en France.

Les familles concernées par l’autisme sont les Sans-Droits de notre République, dans l’indifférence la plus totale. France, tu me fais honte.

Danièle Langloys

Autisme France

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1 juillet 2015

Comment expliquer ce que c'est l'autisme

Si l'un de vos proches ou vous-même est atteint d'autisme, il peut parfois s'avérer difficile d'expliquer ce qu'est cette pathologie. Avant de pouvoir bien l'expliquer aux autres, il peut être utile d'apprendre tout ce que l'on peut sur le sujet. Vous serez alors capable d'expliquer comment l'autisme affecte les compétences sociales des personnes affectées, leur empathie et leur comportement physique.

Partie 1 sur 5: Comprendre l'autisme pour l'expliquer aux autres

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    1
    Familiarisez-vous avec la définition générale de l'autisme. L'Autisme est un trouble du développement qui conduit, dans la majorité des cas, à des troubles de la communication et des compétences sociales. C'est un trouble neurologique qui cause de nombreuses difficultés, mais qui a également quelques bons côtés.[1]
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    Apprenez ce qu'en disent ceux qui en sont atteints. Les autistes, vivant eux-mêmes leurs différences et leurs pulsions, peuvent fournir la meilleure compréhension possible sur le fonctionnement de ce trouble. Ils ont une vision plus complète que celle des associations gérées par leurs parents.[2]
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    Comprenez que l'autisme est en fait un trouble du large spectre autistique. Cela signifie que les symptômes varient d'une personne à l'autre. Il est impossible que deux autistes aient exactement les mêmes symptômes. L'un peut avoir des problèmes sensoriels sévères, possédant pourtant d'importantes compétences sociales et une bonne fonction exécutive, alors qu'un autre peut avoir peu de problèmes sensoriels et d'énormes difficultés avec chaque interaction sociale de base. Vu les différences de symptômes, toute généralisation est exclue lorsqu'il s'agit de l'autisme.
    • Prenez ce fait en compte lorsque vous expliquez l'autisme aux autres. Il est important de souligner que chaque personne affectée se comporte différemment, tout comme chaque personne neurotypique (non-autiste) se comporte différemment.
    • Quand vous décrivez une personne autiste, insistez sur ses besoins individuels.
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    Soyez conscient des troubles de la communication. Pour certains autistes, la communication sociale est très difficile. Nous en parlerons plus dans la Méthode 2, mais voici quelques troubles de la communication fréquents liés à l'autisme :
    • Une voix bizarre ou monocorde, un rythme et un ton bizarres
    • Une répétition de questions et de phrases (écholalie)
    • Une difficulté d'exprimer ses besoins et ses envies
    • Un traitement plus long des mots entendus, un manque de réaction rapide à des instructions, une confusion provoquée par beaucoup de mots prononcés trop vite
    • Une interprétation littérale du langage (confusion face au sarcasme, à l'ironie, à des figures de style)
  5. 5
    Comprenez que les autistes interagissent différemment avec le monde qui les entoure. En parlant avec une personne autiste, vous pouvez vous demander si elle fait attention à vous ou si elle se fiche complètement de votre présence. Ne soyez pas troublé par cela. Gardez à l'esprit que :
    • Il est plutôt habituel que les autistes donnent l'impression de ne pas s'intéresser à ce qui les entoure. Ils n'ont peut-être pas conscience ou ne sont pas intéressés par la présence de ceux qui les entourent. Cela rend la communication sociale difficile.
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    • Une personne autiste peut écouter différemment. Par exemple, le contact visuel peut être inconfortable ou distrayant pour les autistes et ils peuvent avoir besoin de s'agiter afin de se concentrer. Ainsi, ce qui peut ressembler à de l'inattention, est en fait une modification qu'ils opèrent pour mieux écouter.
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    • Un autiste peut donner l'impression de ne pas entendre la personne qui lui parle. Cela peut être dû à la lenteur du traitement des informations auditives ou à la présence de choses détournant son attention. Proposez de parler dans un endroit plus calme et faites des pauses afin de donner à l'autiste le temps de la réflexion.
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    • Pour les enfants autistes, jouer avec d'autres enfants peut être éprouvant, parce que cela implique des règles sociales difficiles et/ou des expériences sensorielles qui les dépassent. Ils peuvent choisir de s'abstenir.
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    Les autistes aiment les structures. Ils peuvent créer des routines très structurées pour leur journée. C'est dû au fait que les autistes peuvent être facilement effrayés par un nouveau stimulus, alors qu'un programme établi leur donne plus de confort. Nous en parlerons plus dans la Méthode 4. Les autistes peuvent :
    • Suivre une routine très stricte.
    • Trouver des changements imprévus très stressants (par ex. changement d'environnement scolaire).
    • Utiliser des objets de réconfort pour combattre le stress.
    • Placer les choses en ordre (par ex. ordonner des jouets par couleur ou par taille).
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Partie 2 sur 5: Expliquer les compétences sociales des autistes à un adulte

  1. 1
    Expliquez à un adulte que les personnes autistes peuvent agir différemment et que cela ne devrait pas poser de problème. Les autistes doivent faire face à des barrières et des facteurs de stress qu'une personne non autiste ne comprend pas  [3], alors ils peuvent se comporter différemment ou présenter d'autres compétences sociales. Tout dépend des besoins et des forces de la personne affectée.
    • Les autistes avec de bonnes compétences sociales peuvent tout simplement paraître un peu étranges et maladroits. Il leur arrive de faire des remarques irréfléchies qui n'ont pas de rapport avec la conversation.
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    • Certains autistes ne sont pas capables d'interagir dans un cadre social normal.
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    Signalez qu'un autiste peut ne pas engager de contact visuel. Le contact visuel peut être pour lui extrêmement difficile. L'autiste peut être incapable de maintenir le contact visuel et d'écouter ce que l'on lui dit en même temps.[4]Expliquez que même si l'autiste ne regarde pas, cela ne veut pas dire qu'il n'écoute pas.
    • Par exemple, l'une des rédactrices de cet article a dû immédiatement regarder ailleurs en voyant cette image, parce que l'intensité du regard interférait avec sa capacité à lire l'article.
    • Ne forcez jamais le contact visuel. Vous pourriez effrayer la personne autiste,  [5] ce qui pourrait faire plonger ses compétences en conversation et provoquer une surcharge sensorielle.
    • Certains autistes sont capables d'engager le contact visuel sans trop d'efforts. Encore une fois, cela dépend de la personne.
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    3
    Expliquez que la personne autiste ne l'ignore pas. Expliquez que l'autiste peut avoir besoin de s'agiter ou d'éviter le contact visuel pour pouvoir se concentrer. L'autiste peut également regarder la bouche de la personne qui lui parle, ses mains, ses pieds ou même regarder dans la direction opposée. Si vous vous énervez contre l'autiste, il commencera à vous éviter.
    • Rappelez que, en raison de troubles sensoriels et de troubles de l'attention, l'autiste peut peiner à se concentrer sur la conversation. L'autiste n'ignore pas les autres, il/elle peut lutter pour être capable de participer à l'interaction, ne serait-ce qu'un peu.
    • Expliquez qu'il faut s'exprimer clairement, si l'on a envie de parler avec la personne autiste. Pour être clair, mettez-vous à côté de l'autiste, appelez-le par son nom et soyez de préférence dans sa portée visuelle. Si la personne autiste ne répond pas quand on l'appelle, réessayez, parce qu'elle a pu ne pas entendre.
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    Soulignez que certains autistes sont non-verbaux (incapable de parler). Ils peuvent communiquer à travers le langage des signes, des images, des textes écrits, le langage corporel ou le comportement. Expliquez que, même si la personne ne peut pas parler, elle peut néanmoins comprendre ce que l'on dit et avoir son mot à dire.
    • Rappelez que le dénigrement est toujours condescendant. Les autistes non verbaux devraient être traités comme toutes les personnes de leur âge.
    • Montrez les travaux des grands autistes non verbaux, comme l'écrivaine Amy Sequenzia.
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    Soulignez que la personne autiste peut ne pas saisir le sarcasme, l'humour ou le changement de ton. Les autistes ont beaucoup de mal à comprendre les différents tons de la voix, surtout si les traits du visage de l'interlocuteur ne correspondent pas au ton de sa voix.
    • Quand vous l'expliquerez, vous pouvez le comparer à l'usage des émoticons dans des textos. Si quelqu'un vous écrivait « Bon, c'était très bien », vous pourriez comprendre qu'il est sincère. Pourtant, s'il ajoutait « : -P » à son message, ce qui représente quelqu'un qui tire la langue, vous interpréteriez le texte comme sarcastique.
    • Les autistes peuvent apprendre à comprendre le langage figuratif. Certains sont même bien familiarisés avec les nuances du sarcasme et de l'humour.
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Partie 3 sur 5: Expliquer les troubles de la conversation

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    Aidez votre interlocuteur à comprendre que l'autiste se soucie vraiment des sentiments des autres. Les autistes ne comprennent pas toujours ce que les autres ressentent ou quelle est la meilleure façon de réagir. Rappelez-leur que les autistes manquent souvent de capacité d'empathie, ce qui fait qu'ils paraissent insensibles alors qu'ils ont tout simplement du mal à comprendre les émotions des autres.
    • Expliquez qu'il vaut mieux être le plus clair possible pour dire comment on va. Par exemple, une personne autiste peut ne pas comprendre pourquoi vous regardez vos pieds, mais si vous lui dites que vous êtes triste parce que votre père est fâché contre vous, elle saura mieux vous répondre.
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    Parlez des passions intenses qui accompagnent l'autisme. Plusieurs personnes autistes sont profondément passionnées par quelques sujets spécifiques et peuvent en parler longuement.
    • La population non autiste peut considérer quelque chose de dit ou de fait par un autiste comme malpoli, alors que généralement les autistes ne font pas fi des pensées et des sentiments des autres. Ils peuvent ne pas se rendre compte du fait que leur interlocuteur n'est pas intéressé par ce qu'ils ont à dire.
    • Certains autistes sont extrêmement prudents quand il s'agit de parler de leurs centres d'intérêt, de peur de se montrer malpoli. Si c'est le cas, il faut l'assurer que c'est bien de parler de ses passions de temps en temps, surtout si l'interlocuteur lui pose des questions sur le sujet.
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    Dites à votre interlocuteur que les autistes peuvent ne pas se rendre compte à quel point vous êtes intéressé. Si vous souhaitez changer de sujet ou terminer la conversation, ils peuvent ne pas saisir vos allusions. Il est mieux d'être direct.
    • Pour vous faciliter la tâche, préparez-vous quelques excuses pour partir, comme « Je dois y aller pour ne pas être en retard » ou « Je suis fatigué et j'ai besoin d'un peu de temps tout seul' (beaucoup d'autistes le comprendront très bien).
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    Faites comprendre à la personne que les autistes ont des émotions, comme tout le monde. Il est très important que tout le monde comprenne que les autistes ressentent l'amour, le bonheur et la douleur de la même manière que les autres. Même s'ils paraissent détachés de temps en temps, cela ne veut pas dire qu'ils sont dépourvus d'émotions. En fait, beaucoup d'autistes ressentent les choses très profondément.
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Partie 4 sur 5: Expliquer l'étiquette du comportement physique

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    Expliquez que certains autistes ne supportent pas le contact physique. Cela est lié à leurs troubles sensoriels. Les réactions au toucher varient d'une personne à l'autre, il est alors important de demander à l'autiste s'il veut être touché.
    • Certains autistes aiment bien le contact physique. Beaucoup d'entre eux vont prendre dans leur bras leurs amis proches ou les membres de leur famille avec plaisir.
    • Dans le doute, demandez. Dites : « Veux-tu que je te prenne dans mes bras ? » et bougez lentement, pour que la personne autiste puisse le remarquer et dire non. Ne la touchez pas sans l'avertir, car vous pouvez l'effrayer au point de paniquer.
    • Les préférences des autistes changent d'une journée à l'autre. Par exemple, un petit garçon autiste qui normalement adore les câlins, peut soudainement dire « non » quand vous les lui demanderez une autre fois. Cela est causé par ses troubles sensoriels ou par le fait qu'il est trop bouleversé. Ne le prenez pas personnellement.
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    Expliquez que de nombreux autistes ne peuvent pas supporter certains stimuli sensoriels. Un autiste peut avoir mal à la tête à cause de la lumière vive ou sursauter et se mettre à pleurer, si vous laissez tomber une assiette par terre. Rappelez aux autres la sensibilité de l'autiste, pour qu'ils puissent l'aider.
    • Expliquez qu'il est bien de demander quels sont les besoins d'une personne autiste pour pouvoir y répondre. Par exemple, « Est-ce que cette chambre est trop bruyante pour toi ? Devons-nous aller ailleurs ? »
    • Il n'est JAMAIS acceptable de taquiner l'autiste sur ses sensibilités (par ex. de claquer les portes des meubles pour le voir sursauter). C'est une agression qui peut provoquer une grande douleur, la peur et même une crise de panique.
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    3
    Dites à votre interlocuteur que les autistes supportent mieux les stimuli lorsqu'ils ont été prévenus et pu se préparer.[6] En général, les autistes supportent mieux des situations quand ils savent à quoi s'attendre, alors conseillez de prévenir l'autiste avant de faire quelque chose qui pourrait l'effrayer.
    • Un exemple : « Je vais fermer la porte du garage maintenant. Si vous voulez sortir de la chambre ou vous boucher les oreilles, allez-y. »
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    Mentionnez qu'une personne autiste peut présenter certains comportements anormaux. Ce sont des comportements dits d'autostimulation, parce qu'ils stimulent les sens. Ils peuvent les aider à se calmer, à se concentrer [7], à communiquer [8] et à prévenir un effondrement [9] Expliquez que, bien que cela puisse paraître bizarre, il est inacceptable d'empêcher l'autiste de continuer.[10][11] Voici quelques exemples de comportements d'autostimulation :
    • Un balancement du corps
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    • Une répétition des mots et des bruits (écholalie).[12]
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    • Des battements de mains.
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    • Des claquements de doigts.
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    • Se cogner la tête (Parlez-en au thérapeute ou à un adulte responsable, si cela constitue un problème.) Comme ce comportement peut provoquer une douleur physique, il vaut mieux le remplacer par un autre, comme des hochements rapides de tête. Le thérapeute l'aidera à choisir un autre comportement d'autostimulation.
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    • Sauter partout et claquer des mains d'excitation
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    Expliquez que ces comportements sont souvent réconfortants, car ils produisent un effet sensoriel prévisible. Tout comme les routines, ils peuvent créer une sensation de sécurité et de prévisibilité. Par exemple, un autiste peut sautiller dans un endroit à répétition ou écouter la même chanson en boucle ou dessiner la même chose. Des comportements à répétition sont liés à leur niveau de confort.
    • Si vous essayez d'expliquer l'autisme de votre enfant à un ami, comparez comment vos enfants se préparent pour l'école. Se préparer pour l'école est une routine : on prend un petit-déjeuner, on se brosse les dents, on prépare nos affaires, etc. Même si c'est tous les jours pareil, parfois certaines de ces activités peuvent être perturbées. Un enfant neurotypique (non-autiste) ne sera pas dérangé s'il doit d'abord s'habiller et ensuite prendre son petit-déjeuner, ce qui ne fait pas partie de la routine. Pour un enfant autiste, ce type de changement peut être extrêmement désorientant. S'il est habitué à une certaine routine, il vaut mieux s'y tenir.
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Partie 5 sur 5: Expliquer l'autisme à votre enfant

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    1
    Assurez-vous que l'enfant est prêt pour cette discussion. Il est important que vous soyez sincère avec votre enfant, particulièrement s'il est autiste ou l'ami d'un enfant autiste. Pourtant, il est également très important d'être persuadé que l'enfant est en âge de comprendre ce que vous lui dites et qu'il n'en deviendra pas confus ou effrayé. Chaque enfant est unique, alors il n'existe pas de limite d'âge. Le choix du moment opportun pour cette conversation ne dépend que de vous.
    • Si votre enfant est autiste, n'ayez pas peur de pécher en lui en parlant trop tôt. Se sentir différent peut être très stressant, si personne ne lui explique pourquoi il l'est. Les jeunes enfants peuvent entendre quelque chose d'aussi simple que : « Tu as un handicap appelé autisme. Cela signifie que ton cerveau fonctionne un peu différemment et c'est pourquoi tu as des thérapeutes pour t'aider. »
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    Expliquez à votre enfant que l'autisme n'est pas une raison pour être triste. Enseignez-lui que l'autisme est un handicap, non une maladie ou un fardeau et que c'est OK d'être autiste. Les enfants plus grands peuvent tirer bénéfice d'une présentation du concept de la neurodiversité et des mouvements pour les droits des handicapés.
    • Aidez votre enfant à comprendre que ses différences le rendent unique et spécial. Expliquez les forces de l'autisme : le sens aigu de la logique et de l'éthique, la compassion, des passions profondes, la concentration, la loyauté et l'envie d'aider (la responsabilité sociale).
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    Encouragez votre enfant. Soyez sûr de l'encourager, en lui disant que l'autisme le rend différent mais non pire. Votre enfant peut toujours participer à des activités diverses à l'école et à la maison et mener une vie heureuse.
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    Assurez-vous d'exprimer votre amour à votre enfant. Répétez-lui souvent comment vous l'aimez et tenez à lui. Il est essentiel de jouir d'un vrai soutien, surtout quand on vit avec un handicap et avec de l'aide votre enfant pourra vivre une vie heureuse et fructueuse.
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Conseils

  • Ne vous frustrez pas si la personne à qui vous expliquez l'autisme n'a pas l'air de comprendre. Restez calme et essayez de répondre aux questions qu'elle pose pour mieux cerner ce trouble.
  • Proposez de lui fournir quelques sites Internet sur le sujet. Consultez les références dans cet article pour des suggestions.
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Avertissements

  • N'essayez jamais d'empêcher l'autiste d'effectuer son comportement d'autostimulation.
  • Soyez très prudent quand vous suggérez à quelqu'un des sites Internet sur l'autisme. Certaines organisations (surtout celles dirigées par des parents) diabolisent l'autisme et se concentrent sur son calvaire au lieu de se concentrer sur le respect et l'intégration. Concentrez-vous plutôt sur des organisations dirigées par des autistes ou celles qui en comptent beaucoup dans leur direction.
    • Les sites Internet qui traitent de la neurodiversité, qui parlent de l'individu avant la maladie,  [13] qui promeuvent l'acceptation et parlent plutôt de comment s'accommoder de ce trouble et non de le soigner, sont généralement bons.

Sources et citations

  • Autism Self-Advocacy Network (ASAN)
  • Autism Women's Network
  • Parenting Autistic Children with Love and Acceptance
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