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"Au bonheur d'Elise"
12 août 2015

MOCOS : l'enzyme qui permet de mieux comprendre l'autisme

rédaction | Le 11 août 2015 à 12:00
MOCOS autisme troubles du spectre autistique CNRS

Une étude menée conjointement par le CNRS et les chercheurs du Salk Institute à San Diego a permis de mieux comprendre l’implication de l'enzyme MOCOS dans les troubles du spectre autistique (TSA).

Découverte d’une nouvelle fonction de MOCOS

On connaissait déjà le rôle de l’enzyme MOCOS dans la production d'acide urique. Elle semblait également avoir une fonction dans les processus d'immunité et d'inflammation et dans la destruction des radicaux libres (éléments chimiques participant à l’élimination des cellules anciennes). Aujourd’hui, les chercheurs ont compris que MOCOS avait également une influence au niveau cérébral. Ainsi, ils ont retrouvé des traces de l’enzyme dans des cellules du cerveau et dans les intestins de différentes espèces, notamment des mammifères.

Les équipes du CNRS et du Salk Institute ont pu étudier les conséquences de la sous-expression de l’enzyme MOCOS. Ils ont conclu que, lorsque celle-ci est moins présente dans l’organisme, elle induit un stress oxydatif. C’est-à-dire une agression des constituants de la cellule par des radicaux, impliquant un état pathologique. Les chercheurs ont également observé un nombre moins important de synapses et une transmission neuronale défaillante en cas de dysfonctionnement de l’enzyme.

En étudiant de près les cellules souches de différents adultes atteints par des troubles du spectre autistique, les chercheurs ont remarqué que neuf adultes sur onze étaient touchés par la sous-expression de l’enzyme MOCOS. La diversité des rôles de MOCOS dans l’organisme, autant au niveau biologique que neurobiologique, pourrait donc expliquer les causes des multiples symptômes des TSA en cas de sous-expression de l’enzyme dans le corps.

Les troubles du spectre autistique

Les troubles du spectre autistique se caractérisent par une diversité de comportements et de symptômes comme des difficultés au niveau des interactions sociales, des actes répétitifs mais également des problèmes du système gastro-intestinal ou encore des allergies. Selon l’OMS, environ 1 enfant sur 160 présente un trouble du spectre autistique dans le monde. En France, ce sont 650 000 personnes qui en sont atteintes.

Pour le moment, les connaissances sur les troubles du spectre autistique sont encore limitées. De nombreux centres de recherche tentent de trouver les causes en étudiant différentes pistes comme les facteurs environnementaux, les prédispositions génétiques, les problèmes liés au système immunitaire… Aujourd’hui, l’étude menée par le CNRS et le Salk Institute est donc une avancée importante grâce à ses résultats qui ouvrent de nouvelles voies de recherche. Le rôle de l’enzyme MOCOS doit encore être étudié pour approfondir les connaissances et confirmer son influence dans les troubles du spectre autistique. De nouveaux travaux sont d’ailleurs prévus et devraient permettre de favoriser « le développement d’outils thérapeutiques mais aussi de méthodes de diagnostic » selon le CNRS.

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