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"Au bonheur d'Elise"
9 octobre 2015

Quelles sont les doses optimales de vitamine B, de DMG et autres compléments pour les personnes avec autisme

article publié sur le site de l'ARI (Autism Research Institute)

Autism Research Review International, 1997, Vol. 11, No. 4, page 3

 

Quelles sont les "doses" optimales de vitamine B6, de DMG et des autres compléments dans le traitement de l'autisme?

J'écris le mot "doses" entre guillemets, car ce mot est généralement évocateur de traitements médicamenteux, alors que les compléments alimentaires dont il est ici question sont tout sauf des médicaments. Un médicament opère en bloquant ou en modifiant un processus naturel, tandis qu'un complément le rend possible ou le renforce. Autant les médicaments peuvent s'avérer nocifs, autant les compléments alimentaires sont à la fois sains et efficaces.

Une question nous est très souvent posée : "Quelle est la dose idéale de ceci ou de cela pour notre enfant ?" Qu'il s'agisse de compléments alimentaires ou de médicaments, nul ne le sait. Chaque individu est unique, et c'est en tâtonnant que l'on peut déterminer si une substance donnée sera utile et à quelles doses. En partant de ce postulat, voici ce que j'ai appris au cours de ces 30 dernières années :

Vitamine B6 : 18 études successivement menées entre 1965 et 1996 ont démontré l'efficacité de la vitamine B6 (associée au magnésium) pour près de la moitié des enfants et adultes autistes observés. Nos propres recherches nous ont amenés à situer la dose quotidienne moyenne souhaitable aux alentours de 16 mg par kilo (soit environ 500 mg/jour pour un enfant de 30 kilos). Le français Gilbert Lelord et son équipe sont arrivés à un résultat presque identique : 17 mg/kg/jour.

Mais il ne s'agit là que d'une moyenne. Dans l'édition ARRI 9/2, nous avions publié le témoignage d'un père dont le fils progressait très bien avec 40 mg/jour. Nous suggérons de commencer par un quart de la dose et d'atteindre progressivement la dose souhaitée en l'espace de 10 à 14 jours. Une dose trop élevée ou une incrémentation trop rapide peut dans des cas assez rares entraîner des effets secondaires mineurs, tels que hyperactivité, nausées ou encore diarrhées. Il convient dans ce cas de diminuer la dose et de l'augmenter de nouveau lentement afin de déterminer le niveau optimal. Nous conseillons aux parents d'éviter d'informer leurs enseignants, thérapeutes, proches et voisins de l'expérience afin de profiter de leurs remarques spontanées.

La dose maximale conseillée pour les patients de plus de 60 kg est de 1000 mg/jour, bien que certains prennent jusqu'à 1500 mg/jour. J'ai ajouté pendant un an 500 mg aux 1000 mg quotidiens de mon propre fils sans amélioration notable par rapport à la dose qu'il prenait depuis 20 ans, et suis donc repassé à 1000 mg/jour.

Une mère m'a téléphoné l'an dernier pour me faire part de l'inquiétante régression de son fils adulte. Renseignements pris auprès du personnel du centre, il s'avérait qu'il n'avait plus de magnésium/B6 en poudre, lequel lui était normalement administré à raison de 1000 mg/jour de B6. Afin d'éviter qu'un pareil incident ne se reproduise, elle en avait alors commandé en triple quantité. Quelle n'avait été sa suprise, lors de sa visite suivante, de constater l'amélioration de l'état de son fils qui alla même, pour la toute première fois, jusqu'à lui manifester de l'affection ! Elle constata alors que ses instructions ayant mal été comprises, son fils consommait depuis lors 3000 mg/jour de B6, soit trois fois la dose préconisée. Malgré ces améliorations, les médecins du centre arrêtèrent la B6, qu'ils considéraient dangereuses, et le jeune homme en question se voit désormais administrer un médicament nocif.

Le seul risque connu imputable à l'administration de doses massives de B6, est la neuropathie périphérique, qui se traduit par des fourmillements associés à une insensibilité des mains et des pieds. Les cas demeurent extrêmement rares - je n'en ai pour ma part rencontré que quatre au cours des 30 dernières années - et les symptômes disparaissent à l'arrêt de la B6. De très rares patients peuvent être également particulièrement sensibles à la B6.

Les effets du magnésium/B6 se font généralement sentir dès les premiers jours. En l'absence d'amélioration sous un mois, je suggère de l'interrompre.

Magnésium : l'administration de 6 ou 8 mg de magnésium par kilo, jusqu'à 400 mg par jour pour les adultes, renforce les effets de la vitamine B6 et évite les risques de carence en magnésium liés à la consommation de B6. Il s'agit moins d'une dose massive que de la dose que de nombreux chercheurs, moi-même y compris, considèrent que chacun d'entre nous devrait consommer pour sa propre santé. Du fait de la perte en magnésium des aliments à presque chaque étape de leur chaîne de traitement, il est essentiel de consommer du magnésium afin d'éviter les carences.

DMG (diméthylglycine) : les meilleurs fournisseurs de DMG la commercialisent en comprimés ou gélules de 125 mg. Ce n'est qu'en essayant que l'on peut réellement déterminer la dose adaptée à chaque individu. La dose qui convient le plus souvent aux jeunes enfants - du moins à ceux qui réagissent positivement à la DMG - est comprise entre un demi et trois ou quatre comprimés par jour. On a toutefois noté le cas d'un enfant dont la mère, médecin, avait constaté que son fils de cinq ans avait besoin de 16 comprimés par jour : il allait bien pendant plusieurs heures avec quatre comprimés, puis régressait ; en lui administrant quatre comprimés de plus elle constatait une nouvelle amélioration de plusieurs heures et ainsi de suite !

Un autre médecin, mère d'un jeune de 30 ans, a fini pour les mêmes raisons par donner 26 comprimés à son fils de 85 kilos. Il semblerait que certains individus métabolisant la DMG particulièrement vite aient pour cette raison des besoins beaucoup plus élevés que la moyenne.

Un présentateur de radio de New York m'a confié que de nombreux coureurs de marathon prenaient une DMG tous les 1500 mètres, soit 26 comprimés en tout, ce qui leur permettait de mieux courir et de rester en meilleure condition physique. Cela n'a rien d'étonnant si l'on considère toutes les études scientifiques démontrant les bienfaits de la DMG.

Bien que les doses consommées varient grandement d'un individu à l'autre, les doses maximales conseillées sont généralement de quatre pour les enfants et de huit pour les adultes. Mais de même que pour la B6, les différences d'une personne à l'autre sont énormes.

Rarement toutefois, la DMG peut rendre certains enfants autistes hyperactifs. Cela est le plus souvent dû à un manque d'acide folique. L'acide folique, qui est une vitamine du groupe B, peut être administré sous forme de comprimés ou de gélules de 800 mcg. Deux comprimés pour chaque DMG suffisent généralement à résoudre le problème.

Acide folique : l'acide folique est réputé bénéfique dans le traitement de l'autisme (ARRI 8/4). Le Docteur Lejeune, chercheur français réputé, a constaté une amélioration notable de plusieurs enfants autistes grâce à l'apport d'environ 500 mcg d'acide folique par kilo et par jour. Au cours de différentes études, Jérôme Lejeune a fait administrer 20 mg d'acide folique à des milliers d'enfants handicapés mentaux (atteints pour la plupart du syndrome de Down) sans le moindre effet secondaire.

Vitamine C : en 1991, Lelland Tolbert et ses collaborateurs ont indiqué avoir constaté des améliorations notables auprès d'adolescents et d'adultes autistes consommant 8000 mg/ jour de vitamine C (ARRI 6/1). Cela n'a rien de surprenant si l'on sait que la vitamine C est présentes à de très fortes concentrations dans le cerveau. De nombreux spécialistes de la vitamine C, dont le lauréat du Prix Nobel Linus Pauling, conseillent de consommer quotidiennement au moins cette quantité de vitamine C. Je m'intéresse à la vitamine C depuis 30 ans et je crois posséder presque tous les ouvrages consacrés à la question. Je consomme environ 12000 mg de vitamine C (trois cuillérées à café) sous la forme de poudre d'ascorbate de sodium (une forme particulièrement économique). Certains souffrent de diarrhées à de telles doses, mais ceux qui les tolèrent, en particulier s'ils sont atteints d'autisme, ont tout à y gagner.

Lorsque les nombreux avantages de la nutrithérapie seront mieux connus et acceptés, de plus en plus de parents opteront pour les compléments, naturels et sains, aux dépends des médicaments, réputés nocifs. ARRI continuera de tenir nos lecteurs informés des nouvelles recherches menées sur ces traitements valables.

 

 

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