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"Au bonheur d'Elise"
29 novembre 2015

Bernard Campan, un rôle magnifique sur l'autisme

« Le petit Côme est adorable. Sa maman est une amie du couple Perrin. » | 

Le comédien participe, ce vendredi soir, au Festival du film de télévision à Thalassa. Il y présente Presque comme les autres, bientôt diffusé sur France 2.

Entretien

Comment est né ce téléfilm Presque comme les autres?

J'ai d'abord reçu le scénario de Pascale Bailly. Il m'a beaucoup plu, parce qu'il est sobre et juste. Puis j'ai lu Louis pas à pas, le livre de Gersende et Francis Perrin, dont s'inspire ce scénario.

J'ai ensuite donné mon accord pour tourner aux côtés de Julie-Marie Parmentier et de Marie-Anne Chazel, notamment. Il s'agit là d'un combat artistique pour une meilleure compréhension de l'autisme en France.

Le résultat final est-il à la hauteur de vos espérances ?

Renaud Bertrand, le réalisateur, a donné naissance à un film de 90 minutes beau, dépouillé, sobre. Il passera prochainement sur France 2.

Que raconte ce téléfilm ?

C'est l'histoire de Séverine et Christophe, deux jeunes parents amoureux. Très vite, ils se rendent compte que chez leur fils Tom, contrairement aux propos faussement apaisants des pédiatres et médecins de tous poils, quelque chose ne va pas. Il faudra trois ans avant qu'un diagnostic d'autisme ne tombe.

Avez-vous rencontré Francis et Gersende Perrin?

Même si le personnage que j'incarne n'est pas forcément Francis Perrin, j'ai tenu à le faire. Je voulais m'imprégner de leur parcours difficile, émaillé de beaucoup de souffrances et de joie aussi. Nos deux familles se sont senties beaucoup d'affinités. Nous nous sommes liés d'amitié.

Comment êtes-vous ressorti de ce film ?

Chaque tournage apporte une expérience nouvelle. Je me suis beaucoup informé sur l'autisme. J'ai lu, j'ai écouté. Et j'ai été touché. Ce handicap, qui n'est pas une maladie, est très mal pris en charge par les services médicaux.

La psychanalyse, qui continue d'être utilisée en France, n'a pas sa place dans le traitement de l'autisme. Elle est même à côté de la plaque, mais elle a toujours du poids. Ce n'est pas un moyen fiable, à la différence d'autres méthodes.

Vous avez tourné Presque comme les autres aux côtés d'un enfant autiste. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Le petit Côme est adorable. Sa maman est une amie du couple Perrin. Le tournage s'est fort bien passé. Ce n'est jamais facile de tourner avec un enfant, mais là ce fut très agréable.

Francis et Gersende Perrin ont-ils vu le film ?

Oui. Ils ont été très touchés par cette aventure.

Vous tournez très peu pour la télévision, et à chaque fois des sujets graves. Pourquoi ?

Tout est une question d'envie. Rien n'est raisonné. J'aime les sujets graves, mais j'aime également l'humour. J'aime être ému voilà tout.

Est-ce que le film de Zabou Breitman Se souvenir des belles choses, en 2002, a été un tournant dans votre carrière ?

Auparavant, j'étais surtout connu grâce aux sketches des Inconnus. Ce long métrage, traitant de la perte de mémoire, de la maladie d'Alzheimer, a révélé cette envie que j'avais de jouer des films graves, sérieux. Grâce à Zabou, j'ai touché du doigt quelque chose que je portais en moi.

L'humour n'est quand même pas éteint en vous ?

Non, bien sûr ! Je m'apprête d'ailleurs à jouer une pièce de théâtre avec Thierry Lhermitte. Elle s'intitule Le Syndrome de l'Écossais. Ce sera à la mi-janvier au Théâtre des nouveautés. J'ai envie d'entendre des rires.

Je profite de ce Festival du film de télévision pour me détendre un peu en thalassothérapie, avant d'attaquer les répétitions.

Yves-Marie ROBIN.

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