Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
3 février 2016

Les Lilas : elle se bat pour scolariser son fils autiste

article publié dans Le Parisien

Floriane Louison | Publié le Mercredi 03 Févr. 2016, 16h04 | Mis à jour : 19h48

Les Lilas, janvier 2016. Sabrina Deguine-Leroy et son fils, Ryan, 6 ans, atteint de TSA (troubles de la sphère autistique). (LP/Floriane Louison.)

 

« Votre fils en CP, c’est inenvisageable ». Pour Sabrina Deguine-Leroy, mère d’un enfant atteint de troubles du spectre autistique (TSA), la réponse de l’école est tombée comme une condamnation. Aujourd’hui, Ryan, 6 ans, est scolarisé dans une « classe normale » au sein de la maternelle Victor-Hugo aux Lilas.

« Stimulé par les autres enfants, il a fait d’énormes progrès. Il a appris à compter jusqu'à dix  », assure sa maman. Mais l’année prochaine, pas le choix… Cet enfant qui souffre d'un retard du développement général et a tendance à « rester dans sa bulle » devra renoncer à son cartable d’écolier. Une seule option est proposée à l’enfant : une place en Institut médico-éducatif (IME). « Mais mon fils n’a rien à faire dans cette structure, poursuit Sabrina. Le suivi éducatif proposé est insuffisant et inadapté. De plus, côté médical, Ryan est déjà entouré par une équipe soignante de qualité avec laquelle il faudra rompre s’il intègre l’IME. »

Une classe spécialisée créée l’année prochaine ?

Dans l’impasse, elle se bat pour la création d’une classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) spécialisée dans l’accueil des enfants autistes. « Deux écoles des Lilas sont intéressées », assure Sabrina Deguine-Leroy qui liste d’autres soutiens : la mairie des Lilas, une pétition avec 600 signatures et le parrainage de la chanteuse Lââm et du comédien François Rocquelin. Une page Facebook relaie la mobilisation*. Reste le plus difficile à obtenir : l’agrément de l’Education nationale. « J’attends leur réponse depuis un an », précise-t-elle.

«Nous sommes des centaines de parents perdus»

« En effet, un tel projet n’est pas prévu dans un avenir proche, répond la direction académique. Mais cela ne veut pas dire que c’est infaisable. » Actuellement, en Seine-Saint-Denis, deux classes, à Aulnay-sous-Bois et Noisy-le-Grand, scolarisent ces enfants. Elles peuvent accueillir 24 élèves maximum pour 3 000 à 4 000 enfants autistes dans le département, selon les chiffres du collectif Tous solidaires autisme 93 (TSA 93).

« Nous sommes des centaines de parents perdus devant des portes fermées, insiste Sabrina Deguine-Leroy. Certains ont dû à contrecœur scolariser leur enfant en Belgique ! En tant que maman, c’est impensable. » Pour s’occuper de son fils, elle a dû arrêter de travailler. « S’il ne peut pas aller à l’école l’année prochaine, je lui ferai l’école à domicile. »

* Page Facebook : « création d’une classe spéciale pour les enfants autistes aux Lilas »

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 679
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité