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"Au bonheur d'Elise"
13 février 2016

Un diplôme pour accompagner les élèves handicapés

article publié dans Faire-face
Un diplôme pour accompagner les élèves handicapés
La professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire va dans le bon sens mais le niveau de ce diplôme n'est pas suffisamment élevé, selon les associations. © Franck Seuret
Publié le 12 février 2016

L’une des trois spécialités du tout nouveau Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) porte sur l’accompagnement des élèves handicapés. Jusqu’à présent, aucune formation diplômante n’existait pour les auxiliaires de vie scolaire.

Attention, message codé  : pas d’AESH sans DEAES. Traduction : les candidats à un poste d’Accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) devront désormais être titulaire d’un Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES). Ils ne pourront toutefois postuler à un emploi d’AESH que s’ils ont choisi, parmi les trois spécialités proposées dans le cadre de ce cursus (voir encadré), l’accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire. Ce tout nouveau diplôme, créé par un décret et un arrêté du ministère des Affaires sociales en date du 29 janvier 2016, comble un vide : jusqu’à présent, aucune formation diplômante n’existait pour les auxiliaires de vie scolaire.

Un diplôme ne répondant pas aux besoins de tous les élèves handicapés

« Il est effectivement important de professionnaliser les personnes accompagnant les élèves handicapés, note Bénédicte Kail, conseillère nationale de l’APF. Mais ce diplôme est seulement de niveau V, comme un CAP ou un BEP. Ses titulaires risquent donc de se heurter à certaines limites dans l’accompagnement au savoir des collégiens et des lycéens, voire même dès l’élémentaire pour certaines tâches. »

« L’un des grands enjeux pour l’Éducation nationale est de parvenir à ce que les jeunes en situation de handicap poursuivent leurs études aussi loin que possible, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, complète Sophie Cluzel, la présidente de la Fnaseph. Comment y parvenir avec des accompagnants ayant un diplôme d’un niveau inférieur au bac ? »

Source : rapport de la députée Barbara Pompili, projet de loi de finances 2016

Source : rapport de la députée Barbara Pompili, projet de loi de finances 2016

Peu de recrutements pour ces diplômés

Plus fondamentalement encore, le nombre de diplômés en fonction risque d’être très réduit. Aujourd’hui, sur les 76 000 auxiliaires de vie scolaire en exercice, seuls 28 000 (un tiers) ont le statut d’AESH, les 48 000 autres étant en contrats aidés. « Et seuls quelques dizaines d’AESH ont été embauchés cette année, souligne Sophie Cluzel. La plupart des autres recrutements se font sous contrats aidés, pour lesquels les seuls critères sont l’éligibilité à ce type de contrat. Rien n’indique que la tendance va s’inverser. » Autrement dit, l’État vient de créer un diplôme permettant d’accéder à des postes qu’il ne crée qu’en nombre insuffisant… Franck Seuret

Un diplôme, trois spécialités

Le Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social fusionne les Diplômes d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et d’Aide médico-psychologique (DEAMP). Le tronc commun centré sur l’intervention auprès des personnes (378 heures) sera complété par l’une de ces trois spécialisations (147 heures) : accompagnement à la vie à domicile (ex-DEAVS), à la vie en structure collective (ex-DEAMP) ou à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire. La formation, comprenant également 840 heures de stages, s’étalera sur un à deux an(s), selon le profil des candidats.

La création d’un diplôme unique d’accompagnement vise à faciliter les passerelles entre ces trois secteurs d’activité. Les professionnels pourraient donc évoluer plus facilement au cours de leur carrière, en passant les spécialisations correspondantes.

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