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"Au bonheur d'Elise"
8 juillet 2016

Activités périscolaires : le tribunal tranche

 

Qui doit prendre en charge l'accompagnement d'un élève handicapé sur le temps périscolaire ? L'État, a décidé le juge.

S. est une élève handicapée, scolarisée dans une école de Bruz. La Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) a accordé à l'enfant une aide individuelle sur le temps scolaire et périscolaire. Une auxiliaire de vie scolaire (AVS) a été recrutée par le recteur d'académie. Elle intervient auprès de la fillette sur le temps scolaire et pendant les pauses méridiennes.

Un service public facultatif

Son père n'étant pas satisfait des conditions de prise en charge de sa fille, il a saisi le tribunal administratif de Rennes. Il a demandé que l'enfant soit assistée aussi pendant les temps de garderie et les activités périscolaires. Refus du recteur concernant les activités périscolaires, arguant du fait qu'elles sont un service public facultatif, mis en place par les communes. Il incombe donc à la mairie de Bruz d'organiser la prise en charge de S. au cours de ces périodes.

« Les activités périscolaires, avant et après la classe, ne sont pas une composante nécessaire à la scolarisation de l'enfant, et ne contribuent pas directement au droit à l'éducation des élèves handicapés », a fait valoir le recteur.

Le juge administratif a considéré, au contraire, que « les missions d'assistants d'éducation affectés à l'accueil et à l'intégration scolaire des enfants handicapés s'étendent au-delà du seul temps scolaire ».

Et qu'il incombe donc à l'État « de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l'éducation et l'obligation scolaire aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ». Cette obligation implique la prise en charge par l'État « des mesures propres à assurer l'accès de ces enfants aux activités périscolaires ».

Le tribunal a donné raison au père de famille en annulant la décision de l'inspecteur d'académie qui indiquait que la prise en charge de la fillette incombait à la mairie.

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7 juillet 2016

Le RAAHP faux représentant des autistes et de leurs familles

6 juil. 2016
Par Jean VinçotBlog : Le blog de Jean Vinçot

L’association RAA"HP" se félicite de la création d'un CAP, avec une pétition. Mais le RAA"HP" est un groupuscule qui ne sert qu'à soutenir les professionnels qui ne veulent pas évoluer dans la prise en charge de l'autisme.

Le RAA »HP » est reparti pour un tour.

Il commence par se prétendre association de familles :

« Nous sommes un rassemblement d’associations de familles. Cela est bien précisé dans nos statuts qui prévoient que les parents doivent être majoritaires au CA ainsi qu’au bureau et que le Président doit être un parent. Cependant, comme la plupart des associations de familles de personnes handicapées, nous sommes très contents d’avoir aussi de nombreux amis parmi nos adhérents. Nous avons même proposé à certains d’entre eux de faire partie de notre conseil d’administration et nous les remercions pour tout ce qu’ils apportent à nos échanges et à la construction de notre mouvement. »

La grosse arnaque !

Dans le Conseil d'Administration de l'association : 9 personnes sur 16 sont des professionnels, soit plus de la moitié.

  1. Christine Gintz - Psychiatre psychanalyste - secrétaire général 
  2. Maria Alba de Luna – psychologue clinicienne – trésorier adjoint
  3. Marie Allione – pédopsychiatre
  4. Marie-Dominique Amy – psychologue clinicienne
  5. François Ansermet – pédopsychiatre
  6. Loriane Brunessaux Belahssen - Psychiatre
  7. Graciella Culere Crespin - Psychanalyste
  8. Philippe Pétrin – psychologue clinicien
  9. Myriam Garing – directrice établissements médico-sociaux – CMPP La Passerelle – La Croix Rouge/réseau Préaut

2 de ces professionnels ont aussi signé la pétition des 111 parents. Formellement, on peut dire que la majorité du CA est constitué de parents ... Ouais ...

A noter que les membres du Comité de Soutien sont membres honoraires du RAAHP. Un place de choix pour les professionnels qui n'ont pas besoin de payer de cotisation.

Le RAA « HP » dit également :« De nombreux parents et d’autres associations nous ont rejoints. »

Associations de parents membres du RAAHP

  • Autisme Liberté
  • Autisme Pluriel
  • La Main à l’Oreille
  • La Main à l’Oreille asbl (Belgique)
  • Pélagie
  • Autisme Espoir vers l’Ecole

En plus donc de La Main à l'Oreille, Pélagie et Autisme Liberté, qui a rejoint le RAAHP ? Autisme Pluriel, qui est une coquille vide impossible à contacter. Voir . Et AEVE (méthode des 3i), qui représente beaucoup de personnes, mais qui est vraiment une pièce rapportée : rien à voir avec la psychanalyse. Elle n'est pas représentée au CA du RAA « HP ». Les membres d'AEVE ne signent pas la pétition des 111 du « RAA HP », et les autres membres du RAA « HP » ne signent pas la pétition d'AEVE (5000 signatures).

Il est donc impossible de prendre au sérieux ce prétendu rassemblement d'associations de familles, qui n'est là que pour servir de paravent aux professionnels bien installés dans les institutions sanitaires ou médico-sociales.

Comment des parents peuvent être complices des carences des institutions ?

Le président du RAA « HP » a écrit un article dans le livre coordonné par Marie-Dominique Amy – psychologue clinicienne – membre également du CA du RAA « HP ».

Autismes : spécificités des pratiques psychanalytiques 

On y apprend que son analyse a été menée par François Ansermet – pédopsychiatre suisse, membre également du CA du RAA »HP ». On reste entre soi.

Il développe son point de vue personnel. Les théories des psychanalystes ne le dérangent pas, parce qu'elles portent la responsabilité de l'autisme sur la mère ! Donc, il n'est pas concerné. D'autre part, puisqu'il s'agit de « processus inconscients », les parents ne peuvent être culpabilisés par ces théories. Enfin, pour lui, l'attribution de causes génétiques à l'autisme est culpabilisante pour les parents.

Il sélectionne ensuite les travaux scientifiques, en s'appuyant sur ceux d'Amy Klin et de Jacqueline Nadel, et en les mélangeant avec les théories sur le mamanais de MC Laznik (qui ne sont pas appuyées par un travail expérimental). Pour lui, cela prouve que l'autisme est un trouble relationnel, parce qu'il n'apparaît pas avant 6 mois et que ses manifestations dépendent du comportement des tiers. Ce n'est donc pas un trouble cognitif inné, selon lui.

Libre à lui d'alimenter son masochisme personnel. Mais c'est une lecture biaisée de la littérature scientifique. Il vaut mieux se reporter à l'état des connaissances sur l'autisme publié en 2010 par la HAS.

Les différents appels, pétitions, lettres ouvertes n'auront pas de mal à obtenir des signatures de professionnels. C'est un peu plus difficile d’obtenir le soutien de personnes autistes et de leurs familles. Le RAA »HP » sert d'alibi. C'est triste.

Les principaux enjeux aujourd'hui sont :

  • le contrôle par les ARS des pratiques du secteur sanitaire, notamment des hôpitaux de jour;
  • les recommandations HAS et ANESM pour les adultes autistes;
  • le 4ème plan autisme.

Le RAA"HP" est très impliqué dans les recommandations sur les adultes autistes, puisqu'un des membres de son CA est chargé de projet.

Suivant un article du "Figaro", la FFP (fédération française de psychiatrie) est très satisfaite de la préparation de ces recommandations.

Le Dr Moise Assouline, chargé de projet également, aurait déclaré au CTRA (Comité techique régional autisme) d'Ile de France que les futures recommandations adultes seraient différentes des recommandations 2012 concernant les enfants.  Curieux, cette déclaration malgré l'obligation de confidentialité. J'ai du mal à imaginer que des études scientifiques depuis 2012 aient révolutionné la prise en charge de l'autisme  !

Il ne reste qu'à souhaiter que l'agitation des lobbys soit ramenée à sa juste proportion. 

4 juillet 2016

Un reportage en exclusivité : la légende des chevaliers à Provins avec l'association Trott'Autrement

logo site trot

3 juillet 2016

Cet après-midi spectacle "la légende des chevaliers" avec l'association Trott'Autrement

Très bel après-midi à Provins pour Lisou avec la grande famille de Trott'Autrement.

Superbe sortie conviviale organisée en cette fin d'année ... le spectacle était suivi d'un goûter !

=> D'autres infos sur la page facebook

 

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3 juillet 2016

Canal Autisme -> L'analyse du Comportement Appliquée - ABA - Olivier Bourgueil, psychologue BCBA

 

 

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3 juillet 2016

Séance de voile Envol Loisirs hier à la VGA Saint Maur

La dernière avant les vacances dans un cadre superbe ... rendez-vous en septembre !

Tous les renseignements sur le site d'Envol Loisirs pour ceux qui sont intéressés ...

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3 juillet 2016

Vidéo -> Apprentissage et ABA - Pour le meilleur parcours de vie possible

2 juillet 2016

Un jeune autiste se voit refuser l'entrée de la piscine en Ille et Vilaine

article publié sur le blog Le handicap en région Bretagne

1 Juillet 2016, 04:53am


Publié par Association Barrez la Différence

Bretagne (35). Mathieu, enfant autiste privé de piscine, l'histoire d'une discrimination ordinaire....

Sous prétexte de sécurité, leur fils de 9 ans n’a pas été admis à un stage estival de natation, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Les parents ont saisi le défenseur des droits, qui considère que ce refus constitue une discrimination.

Mathieu a suivi des cours à la piscine de Cesson-Sévigné, pendant l’année scolaire 2014-2015. Ses parents voulaient l’inscrire à un stage estival, en août 2015. Ils ont essuyé un refus. Au motif que le personnel n’a pas les diplômes nécessaires pour accompagner un enfant handicapé. Car Mathieu est porteur d’autisme non-verbal.

« Il ne peut pas s’exprimer et se faire comprendre par le langage oral. Il parle avec les mains », explique Agnès Jamain, sa maman. À ses côtés, la fine silhouette du garçon s’agite...

Lire toute l'histoire sur Ouest France

Bretagne. Mathieu, enfant autiste privé de piscine

Bretagne. Mathieu, enfant autiste privé de piscine

Mathieu a suivi des cours à la piscine de Cesson-Sévigné, pendant l'année scolaire 2014-2015. Ses parents voulaient l'inscrire à un stage estival, en août 2015. Ils ont essuyé un refus. Au m...

http://www.ouest-france.fr/bretagne/cesson-sevigne-35510/bretagn

2 juillet 2016

Première classe agréée pour autistes dans l'Ain

Malika AYMOZ, à gauche avec une partie de son équipe.

Le SESSAD, service d’éducation spéciale et de soins à domicile géré par le PEP 01, l’association départementale des Pupilles de l’enseignement public, a organisé dimanche une journée sympathique regroupant les familles, les personnes autistes et le personnel qui les accompagne.

Dans le jardin entourant leur nouveau local, près de la salle Gaston Laverrière, à Prévessin, chacun avait apporté des mets et des boissons pour le pique-nique. Une ferme mobile a posé ses poules, lapins, cobayes, à l’ombre. Leur fréquentation apaise les enfants autistes et, de fait, le petit chien d’une des visiteuses les a beaucoup intéressés.

De tout nouveaux locaux

Malika Aymoz, directrice de la structure, est satisfaite de la nouvelle construction : claire et spacieuse, elle va être aménagée avec bureaux, salle de motricité ou de psychomotricité, salle de soin. Elle abritera l’équipe pluridisciplinaire qui se partage entre le Pays de Gex et le bassin bellegardien, à l’exception des éducateurs propres à chaque zone.

Une réunion a lieu tous les vendredis en alternance, soit ici soit à Bellegarde. Le médecin-coordinateur, les neuropsychologues, psychologues, psychomotriciens et autres spécialistes s’occupent des deux sites, au plus proche des lieux de vie des enfants dont 26, dans le Pays de Gex, profitent de ce dispositif, avec des enfants de 3 à 20 ans.

Le SESSAD géré par les PEP01, est agréé par l’ARS, agence de santé régionale qui l’inspecte périodiquement. Pour bénéficier de ses services, la personne bénéficiaire doit être « notifiée » par la MDPH, maison départementale des personnes handicapées, à la suite de quoi, les soins et les interventions sont pris en charge par la Sécurité Sociale.

Un fonctionnement simple et une prise en charge totale

Après notification, l’équipe SESSAD définit avec la famille un objectif et coordonne un programme. Pour cela, l’enfant peut être observé pendant son immersion en milieu ordinaire : école, cantine, cours de récréation, activités extra-scolaires pour une meilleure compréhension de son mode de fonctionnement et adapter son accompagnement.

Les activités de loisirs et de vacances sont souvent organisées avec l’association Eclat, agréée pour les TAP, temps d’activités périscolaires, dans le but d’intégrer le plus possible ces jeunes dans les situations ordinaires. Ainsi, un certain nombre sont scolarisés en classe Ulis au collège Le Joran et les tablettes numériques qu’ils possèdent sont un outil efficace.

En effet, ces enfants sont souvent démunis face à l’écrit et Agnès Bosc-Robert, conseillère principale d’éducation, souligne l’intérêt pour eux d’étudier et passer leurs évaluations sur cet appareil. Pour compléter l’offre éducative, l’école maternelle des Grands-Chênes est agréée par l’ARS et va recevoir, à la rentrée 2016, 5 petits autistes pour 7 postes créés.

La seule école adaptée et agrée par l’ARS, à Prévessin

La fréquentation de ces élèves demandera un professeur spécialement formé et la CCPG mettra à disposition un aide-éducateur. Malika Aymoz se réjouit de la création de ces places car chaque département ne compte qu’une école de ce type. Les enfants notifiés par la MDPH y seront admis sans dérogation.

Grâce à ces innovations, le Pays de Gex sera une région à même de traiter et d’aider le handicap en général, mais l’autisme en particulier, de manière efficace sur tous les fronts.

C. F. correspondante locale

1 juillet 2016

Le portrait du mois : Isabelle Resplendino, une française impliquée dans le milieu associatif

article publié sur la page du Consulat de France à Bruxelles

Madame Isabelle Resplendino, figure du milieu associatif au sein de la communauté française en Belgique et récemment élevé au rang de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, a été interviewé dans les locaux du Consulat général.

Cette souriante toulonnaise de naissance impliquée dans de très nombreuses associations de parents d’enfants d’autistes aussi bien belges que françaises a accepté de répondre à nos questions.

Isabelle Resplendino dans les locaux du consulat général - JPEG

-Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Isabelle Resplendino, je suis originaire du sud de la France. Je suis mariée avec un belge néerlandophone depuis 1998 et je suis maman d’un enfant né en 2001. Mon enfant, né en Flandre, a présenté très vite des symptômes que l’on a pu apparenter à de l’autisme : il ne se nourrissait que d’aliments liquides et ne parlait pas, il était très renfermé sur lui-même ce qui était problématique dans le cadre de sa scolarisation notamment. Nous avons décidé de nous installer dans le Hainaut en 2006 afin d’y trouver une école spécialisée francophone, langue que nous parlions à la maison, et une approche thérapeutique différente pour notre enfant. Cela a fonctionné à merveille : après quelques mois, il parlait couramment, mangeait des aliments solides et parvenait à s’intégrer dans sa classe et avec ses camarades. Quand j’ai constaté les progrès immense de mon fils grâce aux structures belges, j’ai décidé de m’investir dans le domaine associatif qui m’avait tant aidée pour mon fils et à travers lequel je voulais aider tant de familles dans la même situation que la mienne.

-Qu’est-ce qui vous amené a faire la demande de la nationalité belge ?

Mon mari étant belge et vivant en Belgique depuis de très nombreuses années, j’ai décidé de faire la demande de la nationalité belge en 2011. Cette demande de nationalité est aussi une manière de remercier la Belgique qui a contribué à sauver mon enfant. Avant 2009, on me demandait d’abandonner la nationalité française si je souhaitais obtenir la belge, chose que je ne voulais absolument pas. Maintenant, cette double-nationalité me permet également de confirmer une connaissance de fond sur les systèmes de santé belges et français et les structures propres au handicap qui ont été mises en place de part et d’autres de la frontière.

-Comment décrivez-vous votre engagement dans le milieu associatif ? quelle est une journée-type pour vous ?

Je commence à travailler très tôt le matin et jusqu’à très tard le soir (rires). En effet, j’œuvre tant dans des associations belges que françaises. Il faut ainsi participer à des conseils d’administrations, des réunions plénières, des groupes de travail, des colloques, des congrès… Une grande partie du travail est aussi effectuée par mails et téléphone, nous devons aussi lire et travailler sur des documents, des dossiers et des textes juridiques, etc. Je me déplace aussi sur demande des familles ou des professionnels pour aider, informer et sensibiliser au handicap, à l’autisme, à l’inclusion dans la société…
Je me suis très vite impliquée dans les associations belges (types asbl) de parents d’enfants autistes comme l’APEPA : Association des Parents pour l’Epanouissement des Personnes avec Autisme qui fait partie d’une concertation de 4 associations avec l’AFrAHM pour le handicap mental, l’APEM-T21 pour la trisomie 21 et l’AP3 pour le polyhandicap, concertation que je représente, ainsi que les fédérations des associations de parents d’élèves, au Conseil Supérieur de l’Enseignement Spécialisé. Je représente également la concertation au groupe de travail pour un référentiel qualité des services de l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’Intégration de la Personne Handicapée), ainsi que dans divers autres groupes de travail.. Je suis en charge les questions d’autisme dans l’association Grandir Ensemble (un collectif de 11 associations) et je défends le principe de l’inclusion et de l’autonomie avec l’association « Ensemble pour une Vie Autonome ».
Au niveau des associations françaises, je suis Secrétaire Générale et déléguée aux Français de Belgique d’Autisme France Je vous rappelle qu’il y a plus de 6600 Français dans des situations de handicap qui sont hébergés et/ou scolarisés (en ce qui concerne les enfants) en Wallonie. Autisme France, entre autres associations, représente les usagers au comité de suivi français de l’accord-cadre franco-wallon. Cet accord, signé en 2011 et entré en vigueur dans les mois précédents permet un grand pas dans le suivi des Français en Belgique. Ce comité de suivi est composé, outre les associations d’usagers, des membres des cabinets ministériels, des administrations, des principales agences régionales de santé et des conseils généraux concernés, du Consul de France en Belgique et du Député des Français du Benelux.
Les associations exercent en ce sens un rôle essentiel : en représentant les particuliers auprès des professionnels et des institutions, elles permettent de leur donner une voix et d’obtenir des réalisations concrètes pour des familles entières.
Et cela ne fonctionne pas qu’à sens unique. L’échange de bonnes pratiques a permis ainsi, dans le cadre du plan autisme français, en s’inspirant des classes à pédagogie adaptée en Belgique, la création, en plusieurs étapes de 2014 à 2017, d’une centaine de classes (unités externes de maternelle) pour les enfants avec autisme. Ces classes pratiquent les approches recommandées, comme la méthode TEACCH , ABA et ESDM qui visent à encourager le développement cognitif de ces enfants et favoriser leur autonomie.. Quand je vois qu’après toutes ces négociations et ces heures de réunions, c’est plus de 700 familles qui vont pouvoir bénéficier d’un programme éducatif adapté pour leurs enfants, je me dis que nous n’avons pas œuvré en vain, même s’il reste encore beaucoup à faire ! Un bonheur ne venant jamais seul, et comme les résultats des premières classes sont déjà très encourageants, dans un souci d’inclusion, le gouvernement a pris la décision de créer cent autres unités externes pour d’autres handicaps et d’autres tranches d’âge. Ces unités externalisées étaient auparavant dans des instituts médico-éducatifs, là les enfants retourneront dans une école ; c’est une petite « révolution », même s’il s’agit toujours de classes spécialisées. Cependant, il faut bien sûr poursuivre les efforts et à grande échelle. Nous sommes encore loin d’une société inclusive, pour les enfants comme pour les adultes.

-Observez-vous des différences d’appréhension et de traitement du handicap entre la France et la Belgique ?

J’observe principalement des différences d’approches dans le traitement du handicap entre les deux pays. La France considère plutôt les personnes en situation de handicap mental sous l’angle du soin, en mettant l’accent sur les déficiences, bien que ce soit en train de changer, mais les mentalités sont longues à faire le chemin. La Belgique se concentre plutôt sur le potentiel de la personne, sous un angle plus éducatif, surtout en ce qui concerne les enfants. Je crois que chaque pays doit tirer des enseignements de son voisin et peaufiner ses méthodes au regard de ce qui fonctionne ailleurs. Je suis plutôt partisane d’une approche belge qui met en valeur l’éducation, quand je vois les bienfaits qu’elle a eue sur mon propre enfant. Mais tout n’est pas parfait ici non plus, loin de là, même s’il y a des choses formidables. C’est pourquoi j’ai également beaucoup de travail en Belgique !

-Pouvez-vous nous décrire vos rapports avec l’ambassade et le consulat de France ?

Mes rapports avec l’Ambassade et le Consulat sont aujourd’hui excellents. Je me présentais au Consulat dans un premier temps dans le cadre de démarches administratives, mais dès que je me suis lancée dans le monde associatif, j’ai très vite pu trouver des soutiens officiels, ce qui permet d’appuyer et de mettre en valeur bon nombre de projets associatifs.

-Quelles sont aujourd’hui vos attaches avec la France ?

De par mes fonctions, mais aussi mon intérêt pour les affaires politiques, je suis quotidiennement les actualités françaises. Je ne regarde que très peu la télévision mais je suis cette actualité grâce à Internet. Je n’ai pas d’adresse en France et ne peux pas voter aux élections locales mais je ne manque jamais les élections à scrutin national tel que les présidentielles et, depuis 2012, nous avons enfin des élections parlementaires pour les Français de l’Étranger.

-Est-ce important pour vous d’être dans un pays avec une communauté française si importante ? Avez-vous besoin de ces attaches ?

Bien sûr, je pense que cette communauté française si nombreuse en Belgique est un véritable atout pour nous. Notre communauté est si diverse, bien plus que ce que les médias souhaiteraient nous faire croire. Les Français de Belgique ne se résument pas en effet aux seuls exilés fiscaux, ultra minoritaires et pourtant si souvent mis en avant par les médias. Cette communauté comprend des fonctionnaires européens, mais également des ouvriers, des personnes en situation de handicap et des personnes dans une grande précarité.
Lorsque que l’on est Français et que l’on se trouve à l’étranger, une solidarité nait avec nos compatriotes, eux aussi expatriés. Cette solidarité permet peut-être un rapprochement entre différentes catégories sociales.

-Le mot de la fin, quels conseils pouvez-vous donner aux français qui arrivent en Belgique ?

Je conseille aux Français qui souhaiteraient s’installer en Belgique de consulter les petits dictionnaires de lexique des expressions belges et des belgicismes, pour éviter des incompréhensions et des erreurs de langage à leur arrivée (rires). Je leur conseille également de se renseigner sur internet auprès d’une multitude de sites internet pratiques ou en consultant les réseaux sociaux. Et bien évidemment, il faut s’inscrire au Consulat général de France à Bruxelles et à la commune, sans oublier la lettre d’information électronique du Consulat qui apportent des informations intéressantes directement dans votre messagerie sans avoir besoin d’aller les chercher soi-même !

1 juillet 2016

La justice face à l'autisme : une formation s'impose !

article publié sur handicap.fr

Résumé : Placements abusifs d'enfants autistes, parents accusés de maltraitance... La justice a parfois la main lourde lorsqu'elle est face à ces troubles méconnus. Le Gouvernement annexe donc au plan autisme des dispositifs pour former ses magistrats.

Par , le 23-06-2016

Depuis des mois, le cas de Rachel défraye la chronique et agite les tribunaux (article en lien ci-dessous). Cette maman s'est vu retirer la garde de ses trois enfants autistes sur décision de justice sous prétexte qu'elle provoquait leurs symptômes. Dès août 2015, la  situation de cette famille mobilise le milieu associatif (127 associations au total) qui y voit un cas emblématique de placement abusif dû à une méconnaissance de ce handicap.

Maltraités ou Asperger ?

Depuis, les trois enfants ont été diagnostiqués autistes Asperger par le Centre de ressources autisme Rhône-Alpes. Or, en janvier 2016, lors de l'audience d'appel, le ministère public a demandé le maintien du placement et de la séparation de la fratrie. Décision renouvelée le 24 juin. Les associations dénoncent les « dysfonctionnements » de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et une « vision préhistorique de l'autisme » basée sur une approche psychanalytique. Et, plus globalement, des « dérapages qui ont déjà fait l'objet de plusieurs rapports officiels depuis 15 ans », et qui touchent souvent des mamans seules. Comment, dans ce contexte, aider la justice à faire la différence entre des troubles neurologiques et la maltraitance parentale, voire les conséquences d'un syndrome de Münchhausen par procuration -ce dont des experts psychiatres continuent d'accuser Rachel- ? Ces suspicions ne concernent d'ailleurs pas seulement l'autisme ; certains parents d'enfants atteints par exemple de la maladie des os de verre (les os se brisent en morceaux) sont parfois suspectés de mauvais traitements. D'autres handicaps encore...

Des connaissances insuffisantes

Pour éviter ce genre de « malaise», en avril 2016, le gouvernement a souhaité ajouter au Plan autisme 2013-2017 une « Fiche nouvelle action » qui porte le N°38. Elle vise à prendre en compte les spécificités des troubles du spectre de l'autisme dans le processus de décisions en protection de l'enfance. En d'autres termes, à sensibiliser les magistrats et les professionnels concernés à ce type de troubles visiblement encore méconnus. Le texte affirme en effet « qu'ils ne disposent pas tous de la formation et des informations actualisées sur les troubles du spectre de l'autisme (TSA), ni des contacts, relais et ressources spécialisés et compétentes sur le territoire leur permettant de prendre en compte de façon éclairée les spécificités des TSA dans le cadre de leurs missions ». Cette situation peut alors conduire à des décisions en contradiction avec l'intérêt de l'enfant et générer des informations préoccupantes ou des signalements qui ne tiennent pas compte de son handicap et des difficultés rencontrées par les familles. Certains comportements peuvent en effet être interprétés comme la conséquence de maltraitance alors qu'ils sont spécifiques aux troubles du spectre de l'autisme. Comment faire la part des choses ?

Une carence dans l'offre d'accompagnement

Le texte constate également que les difficultés de comportement repérées peuvent s'expliquer par une carence de l'offre d'accompagnement adapté aux TSA, notamment les interventions recommandées par la Haute autorité de santé et l'ANESM en mars 2012, l'état des connaissances scientifiques en 2010 et les recommandations portant sur le diagnostic d'autisme chez l'enfant de 2005. L'objectif de cette annexe est donc, par ailleurs, de proposer pour l'ensemble des professionnels de la protection de l'enfance et de la justice des outils pour pouvoir soutenir les parents et répondre aux demandes éventuelles d'accompagnement de leur enfant avec TSA, tout en exerçant de façon éclairée leur mission d'identification de danger ou de danger potentiel. Tous les professionnels sont concernés par cette question : ceux impliqués dans le premier niveau d'informations préoccupantes, les services qui conduisent les mesures judiciaires, les magistrats, les enseignants, les experts judiciaires.

Onze actions au programme

Onze actions au total doivent être menées, notamment des programmes de formation continue sur l'autisme et le développement des connaissances des magistrats et juges pour enfants en matière de handicap et de santé. Pour ce faire, l'annexe prévoit d'organiser régulièrement une conférence sur l'autisme au sein des écoles de la magistrature. Les professionnels devront également pouvoir s'appuyer sur des outils communs, comme des grilles de signaux d'alerte ou un guide, qui permettront de faciliter le repérage de l'autisme et rendront ainsi plus fiables les signalements. Enfin, le texte prévoit la désignation d'un médecin référent protection de l'enfance au sein du département pour une meilleure prise en compte des besoins de l'enfant ; les parents pourront exprimer leur point de vue lors de l'évaluation et être assistés d'un tiers.

Un comité spécifique, interministériel, a été installé dès le mois de mai pour 2016 décliner ce plan et en assurer le suivi opérationnel. Le comité de suivi s'est réuni le 15 juin. Le Défenseur des droits a été associé à l'élaboration de cette annexe et peut, lui aussi, suivre sa mise en œuvre.

© Maria B./Fotolia


 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

1 juillet 2016

Isère : justice prolonge le placement de 3 enfants autistes

 

Résumé : Nouvelle étape dans la bataille judiciaire de Rachel, séparée de ses 3 enfants autistes. La justice confirme qu'ils doivent être "protégés de la représentation invalidante et alarmiste" que leur mère a d'eux. Son avocate fait appel.

Par , le 25-06-2016

Un juge des enfants du tribunal de Grenoble a confirmé le 24 juin 2016 le placement de trois enfants autistes, dont les associations ont fait un cas emblématique "de placement abusif" dû, selon elles, à une méconnaissance de ce handicap. "Les éléments de danger à l'origine de l'éloignement des mineurs ont été abondamment développés dans les décisions de justice (précédentes, ndlr) et conservent leur pertinence à ce jour. La demande (...) de voir lever les placements en cours ne peut donc qu'être rejetée", écrit le juge dans une décision consulté par l'AFP, en prolongeant le placement jusqu'au 30 juillet 2017. L'avocate de la mère, Me Sophie Janois, a indiqué qu'elle ferait appel de ce jugement. Les trois enfants, deux garçons de 5 et 7 ans et une fille de 10 ans, sont placés séparément en famille d'accueil et en pouponnière depuis l'été 2015. Leur mère, prénommée Rachel et qui réside à Saint-Marcellin (Isère), ne les voit que deux fois par mois lors de visites tenues en présence d'un tiers.

Un comportement maternel inquiétant

Dans un arrêt de février 2016, consulté par l'AFP, la cour d'appel de Grenoble avait estimé que les enfants devaient être "protégés de la représentation invalidante et alarmiste" que leur mère avait d'eux. Les magistrats décrivaient un "comportement maternel inquiétant", empreint de "nomadisme médical" parasitant la scolarité des enfants, leur mère s'obstinant "à vouloir confirmer sa perception d'un handicap chez ses enfants". La cour soulignait aussi la "bonne évolution globale des enfants" depuis leur placement, ce qui "pourrait venir d'ailleurs corroborer le diagnostic de syndrome de Münchhausen par procuration" (la mère rendant ses enfants malades). Les trois enfants ont pourtant été diagnostiqués autistes par l'équipe du Dr Sandrine Sonié, coordinatrice du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes, selon les associations qui soutiennent Rachel. L'aînée est atteinte du syndrome d'Asperger, comme sa mère. Le cadet est atteint d'un trouble envahissant du développement non spécifié. Enfin, le benjamin présente les signes "d'un trouble du spectre de l'autisme", selon l'arrêt de la cour d'appel.

Une sensibilisation des magistrats ? 

Près de deux cents associations soutiennent le combat de Rachel. Le 25 janvier 2016, devant le congrès d'Autisme France, la secrétaire d'État aux personnes handicapées, Ségolène Neuville, s'était dite "totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants". Au coeur du problème, les associations dénoncent les "dysfonctionnements" de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et une "vision préhistorique de l'autisme" basée sur une approche psychanalytique. Pour faire face à ce genre de situation, le Gouvernement a décidé, en avril 2016, d'annexer au plan autisme une fiche qui vise à prendre en compte les spécificités des troubles du spectre de l'autisme dans le processus de décisions en protection de l'enfance. En d'autres termes, à sensibiliser les magistrats et les professionnels concernés à ce type de troubles visiblement encore méconnus (article complet en lien ci-dessous).

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Sur Handicap.fr

1 juillet 2016

Normandie. Son enfant autiste privé de sortie scolaire au zoo, sa mère porte plainte

article publié sur normandie-actu

Une mère estime que son enfant a été privé d'une sortie scolaire dans un zoo du Calvados, à cause de son handicap. Elle a porté plainte à la police contre l'Éducation nationale.

Mise à jour : 28/06/2016 à 11:12 par La Rédaction

(Photo © Pixabay)

La mère d'un enfant autiste, scolarisé à Louvigny (Calvados) porte plainte contre l'Éducation nationale pour « discrimination et manquement aux obligations de scolarité ». (Photo d'illustration © Pixabay)

Mardi 21 juin 2016, à la sortie de l’école de Louvigny, près de Caen (Calvados), la mère d’un enfant autiste de cinq ans, apprend que son fils ne pourra pas se rendre à une sortie scolaire au zoo de Champrépus (Manche), prévue le jeudi 24 juin 2016. Pour elle, pas de doute : c’est à cause de son handicap que son enfant aurait été privé de cette sortie.

Mardi après-midi, je suis allée chercher mon fils après son unique heure d’école », témoigne la mère sur Facebook. « La maîtresse m’annonce que jeudi, il ne pourra pas venir à l’école (il y va deux heures chaque jeudi matin). Je lui en demande la raison. Elle me répond qu’il y a la sortie scolaire. Je n’étais pas au courant de cette sortie. Choquée par la nouvelle, je suis rentrée chez moi avec Johan. Le mercredi, Johan n’est pas scolarisé. J’ai donc téléphoné à 11h directement au directeur de l’école pour lui demander de m’expliquer ce qu’est cette sortie scolaire, dont on ne m’avait informée d’aucunes façons. Ni oralement, ni au travers de son cahier de liaison. Il m’annonce que c’est une sortie prévue au zoo de Champrépus. Je lui ai demandé si toute l’école s’y rendait et il m’a dit que oui. Immédiatement, je me suis proposée accompagnante pour Johan et j’ai proposé de venir au zoo les rejoindre par mes propres moyens. Il me dit que ce n’est pas possible, que tout ce que je peux faire c’est venir “à titre personnel” au zoo avec Johan car il n’y a pas l’assistance nécessaire. »

> Lire aussi : Le combat d’une mère pour l’accueil des enfants handicapés en Seine-Maritime

Une plainte contre l’Éducation nationale

Mercredi 22 juin 2016, cette mère de Louvigny a porté plainte auprès du commissariat contre l’Éducation nationale pour « discrimination et manquement aux obligations de scolarité », confirme à Normandie-actu une source judiciaire.

J’ai l’intention ferme de faire condamner l’État dans cette affaire, pour mon fils, pour son droit fondamental d’être traité à égalité avec les autres enfants », poursuit la mère de l’enfant sur Facebook. « C’est bien du fait de son handicap qu’il n’a pas été convié à cette sortie au zoo. J’estime qu’il avait autant le droit d’aller à cette sortie scolaire que tous les autres enfants. »

De son côté, l’académie de Caen évoque, auprès de nos confrères de Ouest-France, « une équipe enseignante très à l’écoute, où tout se passe bien » et plaide pour le malentendu et la difficulté pour cet enfant de supporter un trajet de plus d’une heure de car avec les autres élèves.

Tout notre soutien à une maman d’un enfant autiste qui s’est vu interdire une sortie scolaire au zoo.

Il ne nous arrive pas souvent de prendre position mais cette situation nous choque et nous pensons à tous ces parents qui vivent des situations de discrimination très pénibles.
Voila pourquoi nous avons décidé de publier l’histoire de Johan racontée par sa maman.

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1 juillet 2016

Andros crée une structure d'accueil pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes autistes

article publié sur l'écho républicain - Eure-et-Loir

L’ancien corps de ferme du château, à l’arrière-plan, deviendra un lieu de vie pour les autistes en insertion professionnelle, grâce au projet initié par Jean-François Dufresne(à droite). - Jean-Michel BENQUET

L’ancien corps de ferme du château, à l’arrière-plan, deviendra un lieu de vie pour les autistes en insertion professionnelle, grâce au projet initié par Jean-François Dufresne(à droite). - Jean-Michel BENQUET

Dans la ferme du château d’Auneau, la société Andros aménage un lieu de vie pour une dizaine de jeunes autistes qui seront employés sur ses sites.

Jean-François Dufresne, directeur général d’Andros, est père d’un jeune autiste de 23 ans. Depuis dix ans, il mûrit l’idée d’un projet associant l’intégration des jeunes autistes en entreprise, en favorisant leur prise en charge par des professionnels.

Le site choisi est l’ancien corps de ferme du château d’Auneau, dont le groupe Andros est propriétaire.

Une fondation, spécialement créée, recevra les moyens nécessaires pour transformer 600 m2 en studios et en salles d’activités, livrés au printemps 2016. Le directeur a convaincu les actionnaires de s’associer à l’aventure unique en son genre. « Notre conviction est d’intégrer les adultes autistes qui le peuvent dans la société, à condition d’être accompagnés. Le travail est la clé pour cela », affirme Jean-François Dufresne, après avoir signé une charte d’engagement avec le Conseil général, l’Agence régionale de santé, les hôpitaux de Chartres et les Papillons blancs. « Toute l’entreprise Andros est mobilisée autour de ce projet qui n’a aucun équivalent ailleurs. Nous voulons montrer sa viabilité et son efficacité économique et sociale et convaincre d’autres entreprises », ajoute le directeur général.

Des emplois à Auneau

Sur ses deux filiales alnéloises, Novandie et Telifrais, Andros proposera progressivement des emplois à temps partiel ou complets à une dizaine d’autistes.

La gestion et l’animation du lieu de vie d’Auneau sont confiées à l’association « Vivre autrement ». Le Conseil général lui versera une participation forfaitaire. « C’est le départ d’un beau projet, très novateur. Rien n’aurait été possible sans l’engagement de tout un groupe pour l’emploi », souligne le président du Conseil général, Albéric de Montgolfier (UMP).

Jean-Michel Benquet et Gaëtan Hallier

1 juillet 2016

Autisme : l'Ontario fait volte-face quant à l'âge limite

article publié sur ici radio-canada

Publié le mardi 28 juin 2016 à 14 h 14 | Mis à jour le 28 juin 2016 à 16 h 30

Enfant autiste
Enfant autiste    Photo : iStock

Après plusieurs mois de manifestations de parents en colère, le gouvernement ontarien revient sur sa décision de ne plus offrir la thérapie intensive aux enfants autistes de cinq ans et plus.

Le nouveau ministre des Services à l'enfance, Michael Coteau, a annoncé mardi matin l'octroi de 200 millions de dollars supplémentaires sur 4 ans.

Laura Kirby-McIntosh de la Ontario Autism Coalition parle des efforts fournis par son organisme pour faire changer d'avis le gouvernement.

En mars dernier, la province avait injecté 333 millions de plus sur 5 ans dans les programmes sur l'autisme. Mais les libéraux avaient du même souffle limité aux enfants de moins de cinq ans le programme d'intervention comportementale intensif.

Le président de la Coalition ontarienne pour l'autisme se réjouit de voir que le gouvernement fait maintenant volte-face.

C'est un changement complet pour le programme d'autisme par rapport à ce qui avait été annoncé en mars.

Bruce McIntosh, président de la Coalition ontarienne pour l'autisme

En mars, les parents de 2000 enfants autistes de cinq ans et plus qui étaient sur la liste d'attente s'étaient vu offrir la somme unique de 8000 $ pour des traitements dans le secteur privé.

Ce changement avait rendu furieux nombre de parents qui étaient en attente d'une place subventionnée depuis plusieurs années. Selon eux, la somme offerte ne permettait d'obtenir que quelques mois de traitement dans le secteur privé.

Les parents pourront maintenant toucher 1000 $ par semaine pour obtenir des services dans le privé pendant qu'ils attendent une place dans le public avec le nouveau programme.

Ce programme sera mis en place à compter de juin 2017, plutôt qu'en 2018.

Le ministre Coteau ajoute que chaque parent recevra d'ici deux semaines une trousse d'information par la poste sur les changements au programme.

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