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"Au bonheur d'Elise"
6 septembre 2016

Autisme : des parents attaquent l'Etat fédéral en justice

Les parents de Peter et leur avocat, ce lundi, à la sortie de l'audience du tribunal de première instance.
Les parents de Peter et leur avocat, ce lundi, à la sortie de l'audience du tribunal de première instance. - © RTBF


Publié le lundi 05 septembre 2016 à 18h34

Les parents d'un enfant autiste bruxellois ont introduit ce lundi une action en référé devant le tribunal de première instance de Bruxelles. Leur fils de quatorze ans, en plus de son autisme, souffre de sévères troubles du comportement qui le rendent violent. La vie en milieu familial est devenue impossible, mais malgré d'innombrables démarches, Peter ne bénéficie pas d'une place dans une institution adaptée à ses besoins. Selon eux, l’État belge est coupable de "non-assistance à personne en danger, non-respect des droits de l’Homme, des droits de l’Enfant et des droits de la personne handicapée."

Ces parents vivent "un cauchemar" depuis deux ans et les premiers signes de puberté chez Peter. Auteur de fréquents accès de violence, l’adolescent est devenu un danger pour lui-même comme ses proches. "Même dormir seul avec lui à la maison, je n’ose plus, confie son père, Patrick Gourlé. Il se réveille la nuit et casse des meubles. Ce n’est plus un enfant, c’est un adolecsent d’1m70 et de 75 kilos. En plus, il prend beaucoup de médicaments et parmi les effets secondaires, il y a des problèmes d’hallucinations et de spasmes."

Faute de places suffisantes dans les rares institutions spécialisées, Peter est balloté d'un service d'urgence psychiatrique à l'autre. Sans pointer du doigt ces services qui font leur possible, sa mère s'inquiète pour son enfant. "En attendant, c’est un enfant qui, au lieu de progresser, régresse et est de plus plus enhandicapé, se désole Françoise Dupéroux. C’est maintenant à l’État belge de prendre ses responsabilités."

Lors de l’audience de ce lundi, l’avocat de l'État fédéral a demandé un délai d'une petite dizaine de jours pour tenter de trouver une solution de placement, qui pourrait intervenir fin octobre, selon ce qui a été indiqué aux parents. La prochaine audience est prévue le 14 septembre.

Neuf enfants pour une place

Le cas de Peter est emblématique d’un manque criant de places au sein des institutions spécialisées dans le traitement thérapeutique de l’autisme. En Fédération Wallonie-Bruxelles, on estime à 11 000 le nombre d'enfants autistes. Et même si tous n’ont pas le même besoin d’encadrement que Peter, il n’existe que 1300 places d’accueil spécifiquement dédiées à l’autisme.

Rappelons que le Conseil de l’Europe avait déjà condamné l’Etat fédéral belge en 2013, pour un manque de places d'hébergement et de solutions d'accueil pour les personnes handicapées de grande dépendance. Depuis lors, en avril dernier, les autorités wallones et bruxelloises ont lancé un "plan autisme", qui vise notamment à établir un cadastre des besoins et à instaurer à terme une individualisation du soutien tout au long de la vie.

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5 septembre 2016

La pédopsychiatrie pourrait bien disparaître !

Le psychiatre et psychanalyste Pierre Delion estime que cette discipline est en danger, notamment en raison des difficultés à soigner l'autisme. Par
Publié le 05/09/2016 à 12:46 | Le Point.fr
Le service pédopsychiatrique de l'hôpital Ville-vrard. Neuilly-sur-Marne ( 93), 05/12/2005

Le service pédopsychiatrique de l'hôpital Ville-vrard. Neuilly-sur-Marne ( 93), 05/12/2005 © POUZET/SIPA

La pédopsychiatrie est une discipline médicale relativement récente, mais déjà en voie de disparition. C'est en tout cas ce qu'estime Pierre Delion dans son dernier ouvrage*. Cette spécialité est née officiellement en 1800 avec Jean Itard lorsqu'il a récupéré l'enfant sauvage de l'Aveyron dont il va s'occuper pendant plusieurs années. L'auteur, psychiatre et psychanalyste rappelle qu'au XIXe siècle les jeunes malades étaient pris en charge par les aliénistes, enfermés et maintenus attachés dans des conditions ignominieuses. Cette situation a duré jusqu'après la Seconde Guerre mondiale. C'est seulement à cette époque que des psychiatres se spécialisent dans l'enfance, que des pédagogues se préoccupent des jeunes en difficulté et que des psychanalystes suivent des patients qui parlent de leurs premières années. Cette convergence de trois faisceaux a amené à l'émergence de la pédopsychiatrie, devenue une spécialité universitaire en 1973.

Dès le départ, raconte le Dr Delion, l'ambition était que l'enfant puisse rester dans sa famille et dans son école. Plus question d'hospitaliser un jeune quand trois séances de thérapie par semaine peuvent suffire. Bien sûr, certains malades devront toujours être placés dans des établissements de soins, mais il est indispensable de maintenir le contact avec leurs parents ainsi que de créer les conditions pour qu'ils puissent sortir, aller dans le médico-social, avoir des activités. Quant aux jeunes autistes, ils devront autant que possible être soignés en hôpital de jour.

Des éducateurs ou des psychologues suffisent

Jusque dans les années 2000, les politiques ont soutenu la pédopsychiatrie, même si c'était sans leur donner beaucoup de moyens. « Aujourd'hui, ils la disqualifient sous prétexte qu'elle ne soignerait pas correctement l'autisme », regrette l'auteur. « Ils veulent que les enfants soient pris en charge par le médico-social – parce que cela coûte moins cher – et ils entendent donner satisfaction aux associations les plus extrémistes », désireuses de voir leurs enfants soignés par des neuropsychiatres (qui ne le souhaitent pas) ou par des généticiens. Dans le 3e plan autisme, la prise en charge et le diagnostic de cette maladie reviennent désormais aux pédiatres. Et les méthodes prônées par la Haute Autorité de santé sont désormais essentiellement éducatives ; il n'y a donc plus besoin de pédopsychiatres, des éducateurs ou des psychologues suffisent.

Le problème, insiste Pierre Delion, c'est qu'il faut beaucoup de temps pour apprendre la psychopathologie. Dans une génération, « on s'apercevra que le comportementalisme ne suffit pas pour certains gosses et qu'ils ont besoin de soins, mais le savoir aura disparu ». Il cite notamment le domaine de la délinquance, où des jeunes qui ont de graves troubles du comportement ne sont pas correctement pris en charge de façon précoce et finissent dans les foyers de délinquants. « Lorsque les éducateurs n'en peuvent plus, ils les envoient en psychiatrie. Dès lors, ces enfants ont l'impression qu'ils sont hospitalisés en guise de punition. Pour eux, la psychiatrie, c'est la prison et ils nous considèrent comme des matons. » Impossible, dans ces conditions, de s'occuper de leur souffrance psychique. Cette négation de leur utilité et ce constat d'un terrible gâchis taraudent le Dr Delion, qui se bat pour une psychiatrie humaine.

* Mon combat pour une psychiatrie humaine, écrit avec Patrick Coupechoux, éditions Albin Michel, 282 pages, 19,50 euros

5 septembre 2016

Autisme : le zinc pourrait inverser le comportement d'un gène responsable de la maladie

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 02/09/2016 à 17:32

Selon l'association de parents SOS Autisme, un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA) et

Selon l'association de parents SOS Autisme, un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA) et "650.000 personnes, dont 250.000 enfants", seraient concernées en France.

D'après une nouvelle étude néo-zélandaise, le zinc, cet oligo-élément essentiel à la croissance des enfants, pourrait faciliter les échanges neuronaux déficients en cas d'autisme en inversant l'expression d'un gène, le plus sévèrement touché par la maladie.


La carence en zinc chez les enfants autistes a été mise en évidence en 2013 par des chercheurs japonais. D'autres travaux ont également démontré que la carence en zinc dans la petite enfance provoquait des troubles de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH), des caractéristiques que l'on retrouve chez les enfants autistes.

Le zinc est un oligo-élément essentiel pour la synthèse de l'ADN et des protéines. C'est pourquoi une carence pourrait affecter l'expression des gènes. Par ailleurs, le zinc est aussi nécessaire aux mécanismes permettant aux cellules de se multiplier et donc à la croissance et à la réparation des tissus. C'est pourquoi les jeunes enfants ont besoin de grandes quantités de zinc pour bien grandir et se développer.

Des chercheurs néo-zélandais ont, cette fois-ci, constaté chez l'animal la capacité du zinc à inverser les déficits de communication entre les cellules du cerveau, propre à l'autisme.

Concrètement, c'est au niveau d'un gène- appelé Shank 3-impliqué dans les troubles du comportement et la schizophrénie- que les modifications ont été constatées. D'habitude, l'interaction entre les neurones se trouve affaiblie par les modifications génétiques causées par l'autisme. Le zinc renverse ce processus en facilitant les échanges neuronaux au niveau du gène Shank 3.

En 2014, des chercheurs de l'institut Pasteur ont découvert que les mutations affectant le gène Shank3 étaient les plus sévères et concerneraient plus d'un enfant sur 50 avec autisme et déficience intellectuelle.

D'après les scientifiques, ces résultats suggèrent que "des facteurs environnementaux et des apports en zinc plus importants pourraient changer le système de signaux de ce gène et réduire son action dans le cerveau".

Cette nouvelle piste fera donc prochainement l'objet d'une application directe en proposant aux enfants malades en bas âge un régime alimentaire riche en zinc pour voir si cet apport peut prévenir et arrêter le développement de la maladie.

À l'état naturel, le zinc se trouve à des doses intéressantes dans les huîtres, le foie de veau, la viande de boeuf, les lentilles, le jaune d'oeuf, le pain complet, les flocons d'avoine et le hareng.

L'autisme est un trouble du développement neurologique qui apparaît avant l'âge de trois ans. Il se caractérise par un handicap dans la communication sociale, ainsi que par des intérêts restreints et répétitifs invalidants. Les manifestations cliniques sont très différentes d'un patient à l'autre.

Selon l'association de parents SOS Autisme, un nouveau-né sur 100 serait atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA) et "650.000 personnes, dont 250.000 enfants", seraient concernées en France.

Ces travaux ont été publiés dans le Journal of Neuroscience.

Pour consulter l'étude : http://www.jneurosci.org/content/36/35/9124.short?sid=231a18f7-8ca3-44d3-afa7-092f0dba3dcc

 

4 septembre 2016

Un week-end bien rempli pour Elise

Samedi, ciné-ma-différence avec Envol Loisirs au Kosmos à Fontenay-sous-Bois avec le film "Comme des bêtes".

Que font les animaux familiers quand vous n'êtes pas là ?

Lisou a beaucoup apprécié et a participé comme d'habitude à l'accueil avec Marie-Framboise

Et ce dimanche reprise des séances avec Trott'Autrement toujours sous la direction de Mathilde JOUSSE. Au menu : petite séance de voltige sur Karamel où Elise a donné le meilleur d'elle-même ...

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4 septembre 2016

Autisme : une formation gratuite pour les aidants familiaux en Ile-de-France

article publié sur France TV INFO

www.craif.org

Le Centre de Ressources Autisme d'Ile-de-France (CRAIF) propose actuellement des sessions de formation gratuites pour les aidants familiaux. Ces sessions sont composées de plusieurs thématiques et concernent à la fois les enfants et les adultes avec autisme.

A cette occasion, j'ai rencontré Pascaline Rétif, coordinatrice de ces formations au CRAIF afin d'en savoir un peu plus sur cette initiative. 

Jérôme : " En quelques mots, pourriez-vous nous expliquer ce que sont les Centres de Ressources Autisme (CRA) et le CRAIF en particulier ?

Pascaline Rétif :Les CRA s’adressent à toute personne concernée par l’autisme, que ce soit des familles, des personnes avec autisme elles-mêmes, des professionnels. 

Les missions principales d’un CRA sont le conseil, l’information et l’orientation des personnes TSA et leurs familles, l’accès à un centre de documentation, l’accompagnement vers un diagnostic. Le CRAIF ne fait pas directement de diagnostic mais oriente les personnes vers les centres de diagnostic. 

Jérôme : Qu'appelle-t-on les "aidants familiaux" et en quoi consistent ces formations ?

P.R. :L’aidant familial est la personne qui vient en aide, à titre non professionnel, en partie ou totalement, à une personne âgée dépendante ou une personne en situation de handicap de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne.

Ces formations sont donc à destination des parents, des grands-parents, des fratries, des proches mais pas des professionnels. L’objectif de ces formations est d’offrir aux aidants des connaissances de base sur l’autisme à travers les actions de niveau 1 : comprendre le diagnostic, comprendre l’autisme de l’intérieur, les démarches après le diagnostic, les aides au développement. Les actions de niveau 2 proposent des thématiques plus spécifiques avec un cycle enfant (santé et soins des enfants avec autisme, la qualité de vie, les troubles du comportement) et un cycle adulte (santé et soins des adultes avec autisme, la qualité de vie, mesures de protection juridique et formation professionnelle). 

Jérôme : Pourquoi avoir choisi de distinguer "enfants" et "adultes" avec autisme ?

P.R. : Ces formations ont été pensées et organisées par le CRAIF et le comité de pilotage composé de parents de personnes avec autisme, représentants d’associations et professionnels. Il nous paraissait important de distinguer « enfants » et « adultes » afin d’homogénéiser les groupes. Les questions que se posent les aidants ou les problématiques qu’ils rencontrent sont différentes suivant l’âge de leur proche. 

Jérôme : Le cycle "adulte" répond, encore plus que pour le cycle "enfant", à un manque de ressources en matière de prise en charge de l'autisme dans notre pays. Pouvez-vous nous préciser le contenu et les dates de ce cycle dédié aux adultes ?

P.R. : Nous organisons 3 journées de formation cycle adulte sur chaque département d’Ile de France. Les aidants qui s’inscrivent doivent participer aux trois thématiques suivantes : santé et soins des adultes avec autisme, Améliorer sa qualité de vie et faire des projets tout au long de sa vie et enfin mesures de protection juridique et insertion professionnelle. 

Voici les dates par thématique et par département : 

 planning formation CRAIF

Pour s’y inscrire : www.aidants-craif.org 

Jérôme : Et pour les familles qui n'habitent pas en Ile-de-France, les CRA des autres régions vont-ils proposer une telle initiative ?

P.R. : La formation des aidants correspond à la mesure 23 du plan autisme 2013/2017. Les CRA ont tous la possibilité de répondre à l’appel à projet de la CNSA concernant la formation des aidants et sa mise place dans leur région. Si la réponse à l’appel à projet est validée, une convention cadre est établie entre le CRA et l’ANCRA et un cahier des charges est alors à respecter.

Aujourd’hui la majorité des CRA proposent cette formation des aidants. Les personnes intéressées pour y participer doivent se rapprocher du CRA de leur région

Jérôme : Y a-t-il une suite de prévue à ces cessions ? Recommencerez-vous l'année prochaine ?

P.R. : Nous souhaitons renouveler ces formations en 2017. Actuellement, nous réfléchissons également à la mise en place d’une journée sur la vie affective et la sexualité des adultes avec autisme. Les aidants sont demandeurs d’informations à ce sujet. 

Aujourd’hui, les actions de niveau 1 sont terminées pour l’année 2016 et le cycle enfant est complet. Cependant, il reste des places pour le cycle adulte sur chacun des départements. 

Les aidants peuvent d’ores et déjà faire une demande d’inscription pour l’année prochaine sur le site : www.aidants-craif.org 

Jérôme : Pascaline Rétif, merci !

P.R. : Merci à vous ! "

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4 septembre 2016

Seul à la cantine, un enfant autiste rejoint par une star de foot US

17h19, le 03 septembre 2016
Seul à la cantine, un enfant autiste rejoint par une star de foot US

LA BELLE HISTOIRE DE LA SEMAINE - Ce jeune garçon autiste était habituellement laissé de côté par ses camarades à la cantine. Mais sa vie a changé lorsqu'un joueur de football américain est venu s'asseoir à sa table…
LA BELLE HISTOIRE

Le jeune Bo Paske, autiste, avait pris l'habitude de déjeuner seul à la cantine. Mais mardi, tout a changé lorsque plusieurs joueurs de l'équipe de football américain de l'université Florida State sont venus rendre visite aux élèves de ce collège de Tallahassee, en Floride.

Une photo émouvante. Au moment du repas, Bo s'installe, comme chaque jour, à une table, seul. En entrant dans la cafétéria, Travis Rudolph, l'un des joueurs de l'équipe, choisit spontanément d'aller s'asseoir en face de lui. Ce moment touchant est immortalisé par une amie de la mère de Bo, présente dans la cantine. Quand Leah Paske reçoit l'image, elle est émue aux larmes et la poste sur Facebook, accompagnée d'un texte émouvant.

Un homme "incroyablement gentil". En quelques heures, la publication est partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux. "Je ne sais pas ce qui a poussé cet homme incroyablement gentil à partager son repas avec mon fils, mais je suis heureuse de dire que nous ne l'oublierons pas de si tôt", écrit Leah Paske. "Travis Rudolph, merci beaucoup, vous avez rendu une mère extrêmement heureuse, et vous avez désormais des fans pour la vie !" 

"Comme être assis sur un arc-en-ciel". Travis Rudolph, qui ignorait qu'une photo avait été prise, a raconté ce joli moment aux médias américains. "On a eu une super conversation. Il a commencé à me dire qu'il s'appelait Bo et combien il adorait l'équipe de Florida State. Il avait un très joli sourire. C'était une personne très chaleureuse". A Fox News, Bo a raconté avoir eu le sentiment d'être "comme assis sur un arc-en-ciel" ce midi-là.

"Tu es mon ami pour toujours". Quelques jours plus tard, la chaîne américaine Showtime a organisé une rencontre entre Travis, Bo et sa mère. "Tu es mon ami pour toujours, tu m'entends ? Pour toujours !", a lancé Travis à Bo.

Depuis, Leah Paske assure que Bo est devenu l'enfant le plus populaire de l'école. Et désormais, il ne mange plus seul à la cantine.

4 septembre 2016

Uu jeune homme fragilisé meurt de faim dans une tente à Gand

article publié dans LE VIF

02/09/16 à 12:01 - Mise à jour à 14:45

Source: Knack

Le week-end dernier, on a retrouvé le corps sans vie de Jordy Brouillard dans une tente à Gand. Selon le quotidien De Standaard, le garçon de 19 ans est probablement mort de faim et de soif. L'incident tragique relance le débat sur l'accompagnement de jeunes vulnérables.

 

Un jeune homme fragilisé meurt de faim dans une tente à Gand

Gand © iStock

Jordy Brouillard a connu une jeunesse difficile. Tout petit, il a été placé dans une famille d'accueil avant de se retrouver dans un institut. "Non, je ne pense pas que Jordy ait été vraiment heureux un jour", confie son père au quotidien De Standaard.

Le jeune garçon a résidé jusqu'à ses dix-huit ans à Ter Muren, un foyer d'accompagnement à Alost. Quand il a dû partir parce qu'il était devenu majeur, il s'est retrouvé seul dans la rue. Comme il n'avait pas d'antécédents criminels, le juge de la jeunesse n'a pas pu imposer de mesures. Il n'avait pas droit à des soins spécialisés non plus, parce qu'il n'était pas handicapé, même si selon de Standaard il était légèrement autiste et souffrait d'un retard mental. Et il a refusé l'aide et le suivi dont il aurait pu bénéficier.

Peter Jan Bogaert, le porte-parole de l'agence flamande Jongerenwelzijn reconnaît qu'il y a problème : "Il arrive souvent que les jeunes adultes qui sortent de l'aide à la jeunesse ne soient pas suffisamment armés pour affronter la société. Un débat s'impose", déclare-t-il au journal De Standaard.

4 septembre 2016

La mère d'un enfant autiste raconte avoir été humiliée par un steward d'Easy Jet

02/09/2016 à 12h47
Le petit Isaac reste calme pendant la majeure partie du vol mais vingt minutes avant l’atterrissage, il entame une crise d'une violence inouïe
 
Le petit Isaac reste calme pendant la majeure partie du vol mais vingt minutes avant l’atterrissage, il entame une crise d'une violence inouïe - IAKOVOS HATZISTAVROU - AFP

La mère d'un enfant autiste de deux ans raconte avoir été humiliée par un steward de la compagnie EasyJet à bord d'un vol Toulouse-Londres, jeudi 1er septembre. 
3 septembre 2016

Autisme PACA lance le projet A.S.P.I.

article publié dans Ouest Var info

Autisme PACA lance le projet A.S.P.I

Six-Fours - Société jeudi 1 septembre 2016

Constituée essentiellement de familles, de professionnels et de personnes avec un Trouble du Spectre Autistique (TSA), Autisme PACA est la première association enDSC08920 France à être présidée par un adulte Asperger: "Ce qui apporte un regard et des actions associatives nouvelles dans le champ de l’autisme. Notre association a pour but de favoriser l’intégration scolaire et sociale, de soutenir, d’informer, de former, de rassembler et d’accompagner les personnes étant confrontées aux TSA, et cela par toutes les activités susceptibles d’y contribuer" explique le président Jean-Marc Bonifay. Après avoir lancé le programme "autisme identify" (voir notre article), l'association a mis en place un dispositif d'accompagnement socio-professionnel inclusif pour les autistes de haut niveau, nommé projet A.S.P.I: "Le but est de les accompagner dans leur cursus pour les aider à prendre confiance en eux et surtout pour qu'ils obtiennent un travail" précise Jean-Marc Bonifay: "C'est Magali Amiel-Quercioli qui chapeaute ce programme, en collaboration avec Jennifer Solana (psychologue) et Hélène Rigal (coach, consultante et formatrice).  On a pu monter cette opération grâce à la fondation Orange qui nous a apporté un soutien considérable" ajoute-t-il, citant également le Rotary de la Vallée du Gapeau et le Jardin des Oliviers (Cuers): "Tout nouveau partenaire est le bienvenu pour aider le plus d'autistes possibles, APACA ayant l'agrément pour délivrer des reçus fiscaux mécénat d'entreprise". Les adultes avec Trouble du Spectre Autistique rencontrent de grandes difficultés d'insertion professionnelle dont les raisons n'incombent pas à leurs compétences professionnelles et à leurs qualifications et ce dispositif va leur permettre de les aider dans ce chemin de l'emploi.

Infos
0637809210 et Détail du programme:http://autisme-paca.e-monsite.com/medias/files/aspi.pdf

3 septembre 2016

Une classe pilote pour enfants autistes à la maternelle Scaliger

article publié dans LA DEPECHE

Publié le 03/09/2016 à 03:55, Mis à jour le 03/09/2016 à 09:35

Éducation

Visite du recteur d'académie auprès de l'équipe encadrante de la future classe de maternelle pour jeunes autistes./Ph J.-M.Mazet

Visite du recteur d'académie auprès de l'équipe encadrante de la future classe de maternelle pour jeunes autistes./Ph J.-M.Mazet

Une classe de maternelle destinée à accueillir les jeunes autistes dans un cursus scolaire vient d'ouvrir à l'école Scaliger d'Agen. C'est la seule en Lot-et-Garonne et de fait elle en devient pilote. Elle représente un réel espoir pour les parents.

Depuis le temps qu'elles demandaient une vraie chance pour leurs enfants ! Les familles d'enfants autistes commencent à voir leurs espoirs pris en considération par l'Éducation nationale qui a décidé d'ouvrir des classes en maternelle afin de les accueillir dans les meilleures conditions.

Hier matin, le recteur d'académie, Olivier Dugrip, accompagné des élues agenaises à la vie scolaire, visitait l'école Scaliger et saluait l'équipe encadrante de la future classe UME, Unité d'enseignement en maternelle, spécialement dédiée à de jeunes enfants présentant des troubles envahissants du développement dont l'autisme.

C'est l'IME Les Rives du Lot à Casseneuil (gérée par l'Algeei), spécialisée dans l'autisme, qui supervise la classe. Et c'est elle qui en a la direction, même si la classe est située physiquement au sein de l'école Scaliger.

«Afin de favoriser la scolarisation des enfants avec autisme, le troisième plan autisme a prévu l'ouverture d'unités d'enseignements en écoles maternelles. Ceci sous-tend l'implantation de dispositifs médico-sociaux dans certaines écoles maternelles à même d'accompagner et d'étayer cette scolarisation en milieu scolaire» explique Stéphanie Pradier, directrice de l'IME Les Rives du Lot.

«Quand j'ai appelé les familles pour leur annoncer, elles étaient vraiment émues» précise-t-elle. Il reste difficile d'établir les besoins en accueil spécifique dès la maternelle car l'autisme est un trouble souvent diagnostiqué tardivement. «Ou mal diagnostiqué. Des auxiliaires de vie scolaire leur sont parfois attribuées mais elles ne sont pas formées pour répondre aux attentes spécifiques des enfants autistes.»

La classe agenaise accueillera sept enfants à partir du mois d'octobre. Durant le mois de septembre, les professionnels de l'IME et ceux de l'école apprendront à œuvrer ensemble.

C.D.V.

2 septembre 2016

La Flèche. Auxiliaire de vie scolaire, elle se retrouve sur le carreau

article publié dans ma ville Le Mans

Vendredi 02 septembre 2016 07:23 - (La) Flèche

 

photo aurélie brédart n'attend qu'une chose : retrouver un enfant en situation de handicap et l'aider. © photo « le maine libre »

Aurélie Brédart n'attend qu'une chose : retrouver un enfant en situation de handicap et l'aider.© Photo « Le Maine Libre »

Aurélie Brédard est auxiliaire de vie scolaire depuis 13 ans. Elle aide et soutient des enfants en situation de handicap en classe.

Ce métier qui la passionne, elle l'a exercé d'abord à Rennes, puis à Grenoble. Arrivé en avril dernier dans la Sarthe, suite à une mutation de son mari à La Flèche, elle espérait retrouver rapidement un emploi auprès de l'inspection académique.

« Il y a des besoins » selon elle. Elle en a eu un exemple concret le jour de la rentrée, dans un collège fléchois, où il manquerait des heures d'auxiliaire de vie scolaire.

Mais la réponse à ses multiples demandes auprès de l'inspection est restée négative jusqu'alors. « Je ne suis plus prioritaire par rapport aux personnes en contrat aidé CUI-CAE. Je n'ai rien contre elles, bien sûr. Mais c'est dommage. J'ai 13 ans d'expérience, des formations payées par l'Education nationale, et aujourd'hui, je me retrouve sur le carreau et mon indemnité chômage est payée par le Rectorat... ». Un paradoxe qu'Aurélie ne s'explique toujours pas.

2 septembre 2016

La psychanalyse est-elle source d'illusion ?

Petit rappel d'un article déjà publié -> ne pas manquer de visionner la vidéo ...
MICHEL MARGUIER (mmarguier@midilibre.com)
17/03/2014, 13 h 00 | Mis à jour le 17/03/2014, 13 h 25
Jacques Van Rillaer, pas tendre avec Freud, ni avec Lacan.
Jacques Van Rillaer, pas tendre avec Freud, ni avec Lacan. (J.-M. M.)

Quand, à Montpellier (Hérault), Jacques Van Rillaer, ancien psychanalyste et contributeur d’un célèbre livre noir sur le sujet, invité du Cercle zététique, parle du "marché de la névrose". 

Pas tendre avec Freud - "que je pense assez bien connaître, depuis ma thèse de doctorat". Pas davantage avec Lacan. Regard pour le moins critique sur la psychanalyse que celui du professeur belge Jacques Van Rillaer. Lui-même ancien psychanalyste et contributeur d’un célèbre livre noir sur le sujet, il était en fin de semaine l’invité du Cercle zététique du Languedoc-Roussillon. Lors d’un café zététique, il fut au centre d’un débat animé, avec pour thème “Les illusions de la psychanalyse”.

"Mentir avec aplomb"

Aujourd’hui détourné de cette discipline, devenu spécialiste des thérapies cognitivo-comportementales, il ne va pas jusqu’à parler de charlatanisme sur la question qui déchaîne en France bien des passions. "Le mot est un peu fort, je parlerais de pseudo-science." Et de fustiger à la fois un certain "marché de la névrose" et le parcours de Freud qui a fini par "faire de la formation, des disciples, plus qu’être thérapeute". Lui qui savait"mentir avec aplomb". Pas davantage admirateur du discours lacanien. "Obscur." Volontairement. Et puis : "On est dans le registre de l’interprétation et non pas scientifique." C’est sur le terrain de "la critique de l’efficacité" de la discipline que se situe aujourd’hui Jacques Van Rillaer.

 

1 septembre 2016

Saint-Lô. Une classe pour les enfants autistes ouvrira à la Toussaint

François Brière a annoncé ce jeudi 1er septembre l'ouverture d'une nouvelle classe réservée à des enfants autistes à Saint-Lô.

François Brière a annoncé ce jeudi 1er septembre l'ouverture d'une nouvelle classe réservée à des enfants autistes à Saint-Lô. | Ouest-France

Une nouvelle classe réservée à des enfants autistes ouvrira à la rentrée scolaire de la Toussaint à Saint-Lô. Elle pourrait accueillir six à sept enfants. Une telle structure existe déjà à Cherbourg depuis 2014.

Une nouvelle classe réservée à des enfants autistes ouvrira à la rentrée scolaire de la Toussaint à Saint-Lô, a annoncé le maire François Brière, ce jeudi 1er septembre au matin, lors d'une visite des écoles. « L'école Raymond Brûlé est ciblée pour devenir la structure d'accueil de cette nouvelle classe. »

Celle-ci pourrait accueillir « six à sept » enfants et autant d'accompagnants. « C'est une première pour la ville », se réjouit François Brière.

La première classe autiste maternelle de la région avait ouvert en novembre 2014 à l'école Robert Doisneau, à Cherbourg, dans le cadre du 3e plan autisme.

Cette section spécifique vise à prendre en charge les enfants le plus précocement possible pour qu'ils puissent être scolarisés en milieu ordinaire par la suite.

1 septembre 2016

Jugement du TCI Saint Brieuc le 17 juin 2016 - Orientation ULIS & attribution de matériel pédagogique adapté

information publiée sur le forum ASPERANSA

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
TRIBUNAL DU CONTENTIEUX DE l'INCAPCITE
3 place du Général Giraud
35000 RENNES

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

Audience VL° 532016000071 du vendredi 17 juin 2016
Recours n° 532016000364HM
Affaire Monsieur et Madame L, agissant en qualité de tuteurs
c/
MAISON DÉPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPÉES DES CÔTES D'ARMOR
Bénéficiaire : Enfant Cassandra L
PARTIES EN CAUSE

Demandeur,
Monsieur et Madame Sébastien L, comparants
22220

Défendeur,
MAISON DÉPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPEES DES CÔTES D'ARMOR, non comparante
3 RUE VILLIERS DE L'ISLE ADAM cs 50401
22194 PLERIN CEDEX

Composition du Tribunal
Siégeant en audience foraine à SAINT-BRIEUC
Lors des débats et du délibéré,
Monsieur Patrick LEROY, Président de la fomaation de jugement
Monsieur André MARTIN, assesseur représentant les salariés
Monsieur Alain LAUDREN, assesseurreprésentant les employeurs
Assistés de la secrétaire d'audience
Madame Viviane SERRANO

FAITS. PROCÉDURE. PRÉTENTIONS DES PARTIES

Monsieur et Madame L , ès qualité de représentants légaux de leur fille Cassandra L , ont présenté une demande d'orientation en milieu scolaire ordinaire (ULIS) et de mise à disposition de matériel pédagogique adapté le 1er décembre 2015. Par décision en date du 23 février 2016, la C.D.A.P.H. des Côtes d'Armor n'a pas fait droit :

- à la demande d'orientation en milieu scolaire ordinaire (ULIS) au motif suivant : « Les résultats de l'enfant aux évaluations pédagogiques ne sont pas suffisants pour une entrée en ULIS. L'orientation en I.M.E. correspond mieux aux besoins de Cassandra ».
- à la demande de mise à disposition de matériel pédagogique adapté au motif suivant: «Le matériel pédagogique adapté n'est pas la réponse aux difficultés de l'enfant. La gestion en classe représenterait une difficulté supplémentaire. »

Monsieur et Madame L sollicitent la révision des décisions de la C.D.A.P.H.

A l'appui de la demande, ils font valoir que,leur fille Cassandra se trouve déjà dans une école ordinaire, en C.P. avec un E.V.S. (18 heures par semaine).

Ils indiquent que toute l'équipe enseignante et l'équipe de professionnels du SESSAD (éducatrice, orthophoniste, psychomotricienne, chef de service) et enseignant référént de la M.D.P.H. sont d'accord, selon GEVASCO.

Les parents expliquent que leur fille souffre du syndrome de Williams (manque du gène de l'élastine) ce qui l'empêche de tenir son crayon plus de 15 minutes alors qu'elle rentre dans l'apprentissage de l'écriture et de la lecture (d'où la demande d'un ordinateur).

Us demandent un nouvel examen du dossier de leur fille Cassandra afin d'obtenir son orientation en ULIS.

A l'audience. Monsieur et Madame L maintiennent leur demande.

Ils précisent souhaiter pour leur fille Cassandra une orientation en ULIS et non en I.M.E. Ils demandent également un ordinateur pour permettre à leur fille d'écrire car elle ne peut pas tenir un crayon.

Les parents indiquent que Cassandra bénéficie actuellement d'une auxiliaire de vie scolaire en scolarité normale.

A l'audience, la M.D.P.H. des Côtes d'Armor, régulièrement convoquée ne comparaît pas ce jour.

L'avis du médecin expert, le Docteur LEPITRE, désigné en application de l'article R. 143-13 du code de la sécurité sociale, a été rendu en audience.

SUR LA FORME

Aucune discussion n'a été soulevée sur la recevabilité du recours.

Les formalités prévues à l'article R. 143-8 ont bien été accomplies, les parties ne soulèvent aucune contestation sur ce point. La procédure d'instruction est régulière en la forme.

Les parties ont été régulièrement convoquées à l'audience de ce jour.

SUR LE FOND

Le médecin expert désigné par le tribunal a présenté son rapport oral dont il a dressé, ce jour, les observations annexées au présent jugement.

Il conclut :

"Compte tenu du handicap, l'enfant justifiait d'une orientation en ULIS + auxiliaire de vie scolaire".

"La demande de matériel pédagogique adapté est justifiée, ordinateur pertinent".


Après cet exposé. Monsieur et Madame L maintiennent la demande initiale.

MOTIFS DE LA DECISION

Sur l'irrecevabilité des pièces produites par la Maison départementale des personnes handicapées des Côtes-d'Armor

L'article 16 du Code de procédure civile précise que le juge doit, en toutes circonstances, faire observer et observer lui-même le principe du contradictoire. Il ne peut retenir, dais sa décision, les moyens, les explications et les documents invoqués ou produits par les parties que si celles-ci ont été à même d'en débattre contradictoirement.

L'article 446-1 du même code précise que les parties peuvent être autorisées à formuler leurs prétentions et leurs moyens par écrit sans se présenter à l'audience. Le jugement rendu est alors contradictoire.

La Maison départementale des personnes handicapées des Côtes-d'Armor absente et non représentée produit des pièces transmises par courrier. La procédure étant orale, la comparution des parties obligatoire et n'ayant pas sollicité une dispense de comparution, les pièces produits par la Maison départementale des personnes handicapées des Côtes-d'Armor sont déclarées irrecevables.

Sur l'orientation an sein d'une unité localisée pour l'inclusion scolaire

L'article 3 de la Convention de New York relative aux droits de l'enfant précise que dans toutes les décisions qui concernent le enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.

L'article 371-1 du Code civil précise que l'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant.

Les unités localisées pour l'inclusion scolaire accueillent des enfants handicapés qui nécessitent un enseignement adapté dans le cadre de regroupement et qui ont besoin en inclusion, des apprentissages adaptés à leurs potentialités et à leurs besoins et d'acquérir des compétences sociales et scolaires, même
lorsque leurs acquis sont très réduits.

En l'espèce, il ressort des conclusions claires, précises et non ambiguës déposées par le médecin-expert et des pièces versées aux débats que l'enfant Cassandra L souffre d'une maladie génétique qui exige une surveillance et un accompagnement dans les apprentissages scolaires qui peuvent être parfaitement assurés au sein d'une unité localisée pour l'inclusion scolaire. Elle ne souffre ni de déficience mentale, ni de troubles de développement qui relèveraient d'une orientation au sein l'un institut médico-éducatif.

Surabondamment, il ressort des pièces versées aux débats, confirmées par le médecin-expert le jour de l'audience, que l'équipe pédagogique est unanime pour admettre que l'orientation sollicitée correspond aux besoins de l'enfant.

En conséquence, sans qu'il soit besoin d'exiger des pièces complémentaires, le tribunal dispose d'éléments suffisants pour considérer que l’enfant Cassandra L a besoin d'être orientée au sein d'une unité localisée pour l'inclusion scolaire, à compter de la prochain: rentrée scolaire, pour une durée d'un an.

Sur le matériel adapté

Il ressort des conclusions déposées par le médecin-expert que l'enfant Cassandra L ne peut tenir un crayon de manière correcte et appropriée. Cette restriction fonctionnelle handicape l'enfant dans ses apprentissages et un ordinateur apparaît de manière incontestable totalement adapté au handicap
fonctionnel de l'enfant pour lui permettre de corriger sa déficience.

En conséquence, il convient de faire droit à la demande des parents de l'enfant et d'ordonner la prise en charge d'un ordinateur portable, adapté et limité aux apprentissages scolaires d'un enfant âgé de 9 ans.

L'urgence de la situation commande d'ordonner l'exécution provisoire de la présente décision.

PAR CES MOTIFS

Le tribunal statuant publiquement, par jugement réputé contradictoire, en premier ressort, après en avoir délibéré conformément à la loi, déclare recevable en la forme le recours de Monsieur et Madame L,

infirme les décisions de la C.D.A.P.H. des Côtes d'Armor (Pôle Enfance),

dit que, suite à la demande en date du 1er décembre 2015, l'enfant Cassandra L justifie d'une orientation en. ULIS, pour une durée d'un an, à compter de la rentrée scolaire 2016/2017,

et dit que, suite à la demande en date du 1er décembre 2015, l'enfant Cassandra L doit bénéficier de la prise en charge, au titre du matériel pédagogique adapté, d'un ordinateur portable,

ordonne l'exécution provisoire du présent jugement.

Jugement prononcé en audience publique le vendredi 17 juin 2016 par Monsieur Patrick LEROY, Président qui a signé la minute avec Madame Viviane SERRANO, secrétaire d'audience.

La Secrétaire le Président,

NOTIFIÉ LE 30 JUIN

_________________
parent d'une fille SA de 33 ans
1 septembre 2016

Plus de la moitié des demandes de PCH refusées

Plus de la moitié des demandes de PCH refusées
En 2015, les Maisons départementales des personnes handicapées ont rejeté 53 % des demandes de PCH adulte et 57 % des demandes de PCH enfant.

Publié le 1 septembre 2016

Le taux d’accord aux demandes de Prestation de compensation du handicap (PCH) a chuté depuis 2008 pour se stabiliser en dessous de 50 %. Pour l’aide humaine, le nombre d’heures accordées est à peine supérieur à 2h30 par jour, en moyenne.

evolution taux accord PCHObtenir la PCH n’est pas tâche facile… En effet, en 2015, moins d’une demande de prestation de compensation du handicap (PCH) sur deux a été acceptée par les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), soit 123 000 sur 271 000. Le taux d’accord a drastiquement chuté depuis 2008 pour se stabiliser un peu au-dessus de 45 % depuis 2013.

C’est ce que montre une récente étude de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Il atteint, en 2015, 47 % pour les adultes et 43 % pour les enfants. « Les pratiques départementales (information des personnes et des partenaires, orientation des demandes, dialogue préalable avec les personnes) et la nature des demandes (premières demandes ou renouvellements) ont probablement un impact sur les résultats des décisions prises en CDAPH », précise la CNSA.

837 € par mois, en moyenne, pour l’aide humaine

Montants moyens attribués PCH

De plus, l’étude de la CNSA dévoile les montants moyens attribués en 2015 pour chacun des éléments de la PCH et de leurs composantes. Certaines font l’objet d’un versement mensuel (comme l’aide humaine), d’autres sont attribuées ponctuellement (aides techniques, par exemple) :

– aide humaine : 837 € par mois ;

– aides techniques : 835 € par demande ;

– aménagement d’un logement : 3 007 € par demande ;

– aménagement du véhicule : 2 481 € par demande ;

– frais de transport :

les surcoûts liés aux frais de transport mensuels (89 % de l’ensemble des surcoûts) : 133 € par mois ;

les surcoûts liés aux frais de transport ponctuels (billet de l’accompagnant pour un ou des déplacements, par exemple) : 3 453 € par demande. Ce montant élevé n’est pas représentatif mais lié aux pratiques hors normes de quelques MDPH. 75 % des MDPH attribuent un montant moyen inférieur à 619 euros ;

– charges spécifiques, c’est-à-dire des dépenses permanentes et prévisibles (contrat d’entretien d’une aide technique, protections pour incontinence, etc.) : 60 € par mois ;

– charges exceptionnelles (réparation d’une aide technique, surcoût pour des vacances adaptées, etc. ) : 587 € par demande ;

– aides animalières : 49 € par mois.

Près de 60 % des heures accordées pour des aidants familiaux

En 2015, la durée moyenne d’attribution de l’aide humaine est de quatre ans. Pour un volume de 79 heures et 40 minutes (tous statuts d’aidant confondus), c’est-à-dire à peine plus de deux heures et demie par jour. La PCH peut être attribuée pour recourir à des aidants professionnels (via un prestataire, un service mandataire et/ou en emploi direct) et/ou à des aidants familiaux dédommagés. En moyenne, 58 % des heures sont accordées pour le recours à un aidant familial, 30 % à un prestataire, 10 % à de l’emploi direct et enfin 2 % à un mandataire.

De grands écarts d’un département à l’autre

Cette répartition varie beaucoup d’un département à l’autre. Ainsi, dans le Jura, les aidants familiaux dédommagés représentent près de 80 % des heures accordées et les services prestataires, à peine plus de 10 %. Deux records nationaux. Quant à la Gironde, elle se distingue avec 30 % pour les aidants familiaux et plus de 55 % pour les prestataires.

Cela a bien évidemment un impact sur le montant moyen de l’aide humaine accordée car le tarif PCH pour le dédommagement des aidants familiaux est à minima trois fois moins élevé que celui pour un service prestataire. L’écart est même souvent plus important. Plus les bénéficiaires ont recours à des aidants familiaux, moins la charge financière sera lourde pour le conseil départemental. Et certains l’ont bien compris. Franck Seuret

Faire Face pour tout savoir sur la PCH

Vous allez bientôt déposer une demande de PCH ? Pour vous aider à mettre toutes les chances de votre côté, Faire Face publie, dans son numéro de septembre-octobre 2016, un guide de 14 pages sur la PCH pour les aides techniques, l’aménagement de la maison et du véhicule et les autres charges liées au handicap. De plus, le dossier de notre numéro de mai-juin 2016 donnait tous les conseils pour préparer au mieux votre demande de PCH aide humaine.

Vous n’êtes pas abonné(e) et souhaitez acheter ce(s) numéro(s) ? Vous pouvez télécharger le numéro de mai-juin et celui de septembre-octobre pour 5,70 euros chacun. Vous voulez vous abonner à Faire Face ? Profitez dès aujourd’hui de toutes nos offres d’abonnement !

1 septembre 2016

Le bulletin d'information d'Autisme France - Le lien juillet-août 2016

Pour accéder au bulletin d'information d'Autisme France, version pdf : Cliquez ici

le_lien_aiw_07.08.2016

 

Pour adhérer à Autisme France (adhésion et service de protection juridique)

 

Congrès Autisme France 2016

Palais des Congrès de Paris

Samedi 3 décembre 2016

Autisme : il est urgent de sortir de l’ignorance

Faisons confiance aux professionnels bien formés

 

  • Sur le site d’Autisme-France

Réflexion sur les pôles de compétence : la grande désillusion

 

Convention relative aux droits de l'enfant – observations finales concernant le cinquième rapport périodique de la France

 

Note DGESCO sur l'aide humaine en ULIS

 

Formations et colloques

 

Toutes les newsletters d’Autisme France

 

  • Actualités de l’autisme

Affaire Tim : l’Irlande rejette la demande d’extradition

 

Affaire Rachel : triste anniversaire. Un an déjà.

 

Scandale de la Dépakine® :

Rapport d’étude « Exposition à l’acide valproïque et ses dérivés au cours de la grossesse en France de 2007 à 2014 : une étude observationnelle sur les données du SNIIRAM »

 

Spécialités pharmaceutiques comprenant de l’acide valproïque (Dépakine® et dérivés) : Marisol Touraine annonce la mise en place d’un dispositif d’indemnisation pour les familles

 

Quelques-uns des nombreux articles consacrés :

L'Express

Europe 1

 

Département du Calvados : Si elle ne s’inscrit pas à Pôle Emploi, une mère d’enfant autiste risque de perdre le RSA

 

En Seine-et-Marne : Un centre d’accueil filmait les résidents à leur insu

 

Le Rotary Clud Dinard Côte Émeraude a organisé le dimanche 17 juillet une Rando Gourmande et Découverte autour des polders de la baie de Ploubalay et de Lancieux

 ​

  • Rentrée scolaire

Circulaire n° 2016-117 du 8-8-2016 : Parcours de formation des élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires

 

Analyse de cette circulaire par Toupi

 

Les conseils de Toupi sur l’affectation des AVS

 

Instruction interministérielle N° DGCS/SD3B/DGESCO/CNSA/2016/192 du 10 juin 2016 relative à la modification du cahier des charges national des unités d’enseignement en maternelle prévues par le 3ème plan autisme (2013-2017)

 

  • Scolarisation

Transport scolaire des personnes handicapées : Proposition de loi portant transfert du département vers la région de la compétence transport scolaire spécial des personnes handicapées

 

Jugement : l’aide étendue au temps périscolaire

 

Assemblée des Français de l’Étranger : coordination entre les différents intervenants gérant les dossiers de demande d’aide des élèves à besoins particuliers

 

  • Écouter, lire et voir

Newsletter du Craif :

N° 443
N° 444

 

Articles de Jean Vinçot sur Médiapart :

Sur le RAA « HP »
Réponse à David Cohen sur le packing - article du « Monde » :
Sur l’éditorial de l’ARAPI

Réponse de l'ARS de Bretagne à l'Union Régionale Autisme France (URAFB)

Lettre ouverte au directeur de la CNAF à propos de la PCH et du RSA

 

Franck Ramus : Article sur le cognitif

 

Discours de Ségolène Neuville : « Une réponse accompagnée pour tous »

 

L’article de la CNSA : Réponse accompagnée pour tous, une dynamique en marche dans les territoires

 

Handéo :

Baromètre Handéoscope

Newsletter d’Handéo

 

Chirurgie et handicap mental sévère Résultats d’enquête et plan d’actions de Réseau-Lucioles

 

Newsletter d’Hoptoys :

Juillet

Août

 

Newsletter d’AFD : Spécial Temple Grandin

 

Lettres de l’ASH-hebdo :

15/07/2016
22/07/2016
29/07/2016

05/08/2016

 

  • Formations, colloques, événements

XIe congrès d’Autisme Europe du 16 au 18 septembre 2016 à Edimbourg 

 

DU Autisme Pau : Accompagnement des personnes avec autisme

 

6ème Colloque régional à l’initiative de l’URAFA : Jeudi 10 novembre 2016 8h45 - 17h Palais Beaumont – Pau

« AUTISMES : Intervenir précocement, scolariser… pour une vie adulte plus autonome »

 

DU comportements-problèmes Metz : Handicaps et TSA : analyse, accompagnement, prévention des « comportements problèmes »

 

Colloque national d’Handéo le 23 novembre prochain à Paris sur le thème :  « Ni domestique, ni super-héros... Repenser les politiques publiques des services d'aide à domicile accompagnant des personnes handicapées »

 

  • Utile

CRA Rhône-Alpes : Tutoriels d’applications

 

Psychomédia : Autisme : des Google glass pour aider à la reconnaissance des émotions

 

Vidéos sur l’autisme « vu de l’intérieur » : « Le comportement de mon enfant vous surprend ? »

 

INSHEAObservatoire des ressources numériques adaptées

 

Tab’Lucioles, application sur tablette pour personnes très dépendantes

 

  • Appels à projets et à contributions

L’IReSP lance la troisième session de l’appel à projets de recherche (AAP) Autisme, financé par la CNSA dans le cadre du troisième Plan autisme (2013-2017), qui fait du développement de la recherche en sciences humaines et sociales spécifiquement consacrée aux troubles du spectre de l’autisme (TSA) une de ses quatre priorités de recherche (Mesure 28 du plan autisme 2013-2017). Elle fait suite aux appels à projets proposés par l’IReSP en mars 2014 et mars 2015.

Cet appel s’articule autour de deux grands axes thématiques :

Les parcours des personnes avec troubles du spectre de l’autisme ;
L’accompagnement des proches aidants dans le parcours de l’enfant ou de l’adulte présentant un TSA.

 

ARS IDF : appel à candidature pour 4 unités renforcées autisme

 

ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie : appel à candidatures d'équipes diagnostic autisme de proximité (EDAP)

 

ARS Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : Appel à candidature pour la création de pôles de compétences et de prestations externalisées (PCPE) sur 6 territoires de la grande région

 

La Carsat Centre Ouest lance un appel à projets pour accorder une aide financière sous forme de subvention de fonctionnement aux porteurs de projets œuvrant dans le domaine sanitaire et social dans un but d'intérêt général, telles que les associations

 

Auvergne-Rhône-AlpesAppel à candidature pôles de compétences

 

Fondation Orange : appel à projets : les outils numériques au service de l’autisme

 

La DGCS lance un questionnaire sur l'utilisation et les usages des nomenclatures Serafin-PH

 

Quels usages du numérique dans les travaux sur les Handicaps et la perte d'Autonomie ? : Appel à soumissions dans le cadre du Colloque international francophone qui se déroulera les 15 et 16 février 2017 à Nantes

 

  • Recherche

Autisme Information Science

 

Fegapei : Des outils numériques pour l'accompagnement des personnes avec autisme. Une expérimentation démontre l'intérêt des outils numériques dans la prise en charge de l'autisme

 

Femme actuelleUn spray nasal à l’ocytocine d’ici 5 ans ?

 

  • Actualités du handicap

Lettre de mission - Évaluation de la politique de contrôle et d’amélioration : Une évaluation du contrôle et de l'amélioration de l’offre sociale et médico-sociale

 

L’emploi accompagné pour les personnes handicapées : un dispositif désormais reconnu juridiquement

 

Places supplémentaires pour les personnes âgées ou handicapées en 2015 : Douze mille places supplémentaires, le bilan

 

FinancesQuatre millions de personnes âgées ou handicapées exonérées de la taxe d'habitation en 2016

 

Accessibilité : le Conseil d’État censure un nouveau motif de dérogation

 

Le Conseil de la CNSA échange avec Pascale Boistard et élit un troisième vice-président

 

Ségolène Neuville :

Handicap, faire tomber les préjugés

Osez recruter des travailleurs handicapés… une richesse pour l’entreprise !

 

En santé mentale, un outil d'évaluation de l'OMS « élaboré avec les usagers »

 

Travailleur handicapé Avec le jeu, Eram libère la parole sur le handicap : Afin de changer le regard de ses 11 000 collaborateurs sur le handicap, le groupe Eram s’est appuyé sur un jeu de cartes développé par  Tell Me The Truffe. Appelé « T’Handi quoi ? »

 

Secteur protégé et adapté : ces abus passés sous silence. Jean-Michel a dénoncé les conditions de travail dans son entreprise adaptée ; il a été licencié. Il déplore l'omerta protégeant les brebis galeuses. Les travailleurs handicapés sont-ils partout "protégés" ? 

 

Taintignies Incendie mortel dans un établissement belge accueillant principalement des Français

 

  • Nouvelles de l’étranger

Terrible drame : Le Japon touché par l’attaque au couteau la plus meurtrière depuis 1945

 

  • Documents administratifs

Rapports CNSA :

2015 : territoires et politiques d’autonomie
Chiffres-clés de l’aide à l’autonomie 2016
Rapport d’activité des CAMSP
Analyse de la montée en charge de la PCH en 2015
Réforme de la tarification Serafin-PH

 

Décret n° 2016-942 du 8 juillet 2016 relatif à l'organisation du développement professionnel continu des professionnels de santé

 

Instruction N° DGCS/3C/CNSA/2016/209 du 24 juin 2016 relative au financement des Centres Régionaux d'Etudes, d'Actions et d'Informations (CREAI) en faveur des personnes en situation de vulnérabilité en 2016

 

Arrêté du 4 juillet 2016 pris en application de l'article L. 174-8 du code de la sécurité sociale et fixant la répartition des sommes versées aux établissements et services mentionnés à l'article L. 162-24-1

 

Arrêté du 24 juin 2016 portant reconnaissance de correspondance partielle entre le référentiel de certification de services Qualicert RE/SSD/01 pour les services de soins infirmiers à domicile de la société générale de surveillance (SGS) et le cahier des charges pour la réalisation des évaluations externes prévu à l'annexe 3-10 au code de l'action sociale et des familles

 

Instruction N° DGCS/2A/5A/5C/2016/206 du 27 juin 2016 relative aux orientations de l'exercice 2016 pour la campagne budgétaire des services mandataires judiciaires à la protection des majeurs et des services délégués aux prestations familiales

 

Décret n° 2016-919 du 4 juillet 2016 relatif aux fonctions d'appui aux professionnels pour la coordination des parcours de santé complexes

 

Décret no 2016-994 du 20 juillet 2016 relatif aux conditions d’échange et de partage d’informations entre professionnels de santé et autres professionnels des champs social et médico-social et à l’accès aux informations de santé à caractère personnel

 

Décret no 2016-996 du 20 juillet 2016 relatif à la liste des structures de coopération, d’exercice partagé ou de coordination sanitaire ou médico-sociale dans lesquelles peuvent exercer les membres d’une équipe de soins

 

Décision n° 2016-07 du 24 juin 2016 fixant pour 2016 le montant des contributions aux budgets des agences régionales de santé pour le financement des groupes d'entraide mutuelle et de la méthode d'action pour l'intégration des services d'aide et de soins dans le champ de l'autonomie mentionnés au I de l'article L. 14-10-5 du code de l'action sociale et des familles

 

Arrêté du 29 juin 2016 relatif à la subvention spécifique et à l'aide au démarrage dans les entreprises adaptées et les centres de distribution de travail à domicile à Mayotte

 

Arrêté du 19 août 2016 fixant pour 2016 les dotations régionales limitatives de dépenses médico-sociales des établissements et services médico-sociaux publics et privés mentionnés à l'article L. 314-3-3 du code de l'action sociale et des familles

 

 

Isabelle RESPLENDINO

Danièle LANGLOYS

Christian SOTTOU

​Anne FREULON

 

 

 

Autisme France
Association  loi 1901 reconnue d’utilité publique. 
1175 avenue de la République - 06550 LA ROQUETTE SUR SIAGNE
e-mail : autisme.france@wanadoo.fr
Tél : 04 93 46 01 77 - Fax : 04 93 46 01 14

1 septembre 2016

L'autisme handicapé par son diagnostic

article publié dans L'imprévu

On les dit « dans leurs bulles » quand ils ne sont pas « dans la Lune ». Cette vision poétique et sans nuance de l’autisme, partagée par le grand public mais aussi certains médecins, a des conséquences sur les jeunes patients. Entre diagnostic trop tardif et solutions pas toujours adaptées à une prise en charge efficace, la France accuse un retard considérable en la matière.

31.08.2016 par Anne-Laure de Chalup
10 min
Faute de diagnostic, les familles se retrouvent dans le flou. (Illustration CC BY Surian Soosay) Faute de diagnostic, les familles se retrouvent dans le flou. (Illustration CC BY Surian Soosay)

Dans la rue, ils passent inaperçus, aucun signe physique ne trahit le trouble neurologique du développement dont ils sont atteints. Ils seraient près de 600 000 en France, mais les chiffres sont à prendre avec des pincettes tant le diagnostic est encore délicat à poser et les causes des troubles du spectre autistique encore méconnues. Qu’il s’agisse de syndromes d’Asperger ou de Rett, les différents types d’autisme se caractérisent par des difficultés dans les interactions sociales, la communication et le comportement. Une réalité plus complexe que l’image donnée par des films comme Rain man. En 2012, la France a décidé de briser les tabous et a fait de l’autisme une « grande cause nationale ». Une mesure symbolique suivie l’année suivante d’un vaste plan de lutte, le troisième, à l’échelle du pays.

Et cette fois, Anne-Marie de Belleville, pédiatre et référente autisme au sein de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Aquitaine, l’assure : pour la première fois, les objectifs ont été clairement définis. Ils tournent autour de cinq axes : soutien aux familles, accompagnement, recherche, formation et diagnostic. « Les autres plans n’étaient pas aussi tranchés dans leur volonté d’avancer », se satisfait cette conseillère médicale.

Un diagnostic tardif

Le diagnostic, souvent tardif, pose bien des problèmes. C’est avant les deux ans de l’enfant qu’il faut agir : après, le cerveau perd de sa plasticité et donc sa malléabilité. Avant 18 mois, les neurones se connectent entre eux et des évolutions majeures sont encore possibles, en matière de psychomotricité, mais pas seulement. Gloria Laxer, orthophoniste et directrice de recherche à l’Université de Lyon II, assure qu’il est possible de « démutiser », c’est-à-dire de redonner la parole à un enfant mutique à 8-10 mois, pas après. Le diagnostic de l’autisme doit donc être précoce, à l’âge où les enfants sont encore suivis par leurs pédiatres. C’était l’un des engagements du plan autisme. Problème, ces acteurs de premier plan n’ont pas été formés au diagnostic de l’autisme.

Le grand public connaît encore très mal l'autisme. (Illustration CC BY Surian Soosay)Le grand public connaît encore très mal l'autisme. (Illustration CC BY Surian Soosay)

C’est ainsi que Jacky Gratecap, président de l’association de parents d’enfants atteints d’autisme Lo Camin, et son épouse se sont entendus dire à la fin des années 1990 que tout allait bien alors que les colères de leur fille Clémentine n’avaient rien d’habituel. Un cas parmi tant d’autres, conséquence de l’absence de mention de l’autisme dans les cursus de médecine. Le troisième plan autisme prévoyait en 2013 de former 5 000 professionnels du secteur médico-social. Des modules spécifiques sur l’autisme ont été créés, mais ils ne s’adressent qu’aux professionnels sur la base du volontariat.

Une formation des médecins à repenser

Les médecins du monde entier ont longtemps pensé que l’autisme relevait de la psychose et qu’il fallait en chercher les causes dans la relation parents – enfants. Selon cette conception, les blocages mentaux des enfants autistes seraient liés à des peurs ou des traumatismes, qu’il faut dépasser par la psychanalyse. À savoir faire parler le patient ou observer son comportement. Conception abandonnée par la communauté internationale à l’exception de l’Argentine et de la France.

La formation universitaire obligatoire évoque certains troubles autistiques, avec une approche largement imprégnée par la culture psychanalytique. Une situation que Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, juge très sévèrement : « on dit qu’il faut attendre que les mentalités changent, c’est scandaleux, un enfant n’a qu’une seule fois 1 an ou 2 ans. »

Diagnostiquer l'autisme, un enjeu aussi pour les parents. (Illustration CC BY Surian Soosay)Diagnostiquer l'autisme, un enjeu aussi pour les parents. (Illustration CC BY Surian Soosay)

Le terme « psychose infantile » est encore quelquefois employé au sujet des troubles du spectre autistique et des méthodes controversées continuent d’être enseignées dans les facultés de médecine. Mais une volonté de réforme a été émise par Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion. Au sujet du plan autisme, elle déclarait en 2015 : « Je le redis devant vous : il est inacceptable que des contenus pour le moins obsolètes et contraires aux connaissances scientifiques soient encore délivrés. »

"Si je vous parle d’autisme, qu’est ce que ça va changer ?"

Jacky Gratecap se remémore les années « perdues » à arpenter un hôpital de jour de tradition lacanienne. Sa fille Clémentine, autiste, a tardé à être diagnostiquée comme telle. « Le personnel l’observait, il n’y avait aucune stimulation cognitive. » Le père de famille se souvient d’un psychiatre lui demandant, incongru : « si je vous parle d’autisme, qu’est ce que ça va changer ? » Pour certains professionnels, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre que l’enfant dépasse de lui-même les blocages qui le freinent. À leurs yeux, les parents doivent être exclus du processus. Refus d’un diagnostic clair et établi, aussi. « C’était terrible, mais il n’y avait rien d’autre à l’époque » raconte le père de Clémentine, véritablement diagnostiquée autiste à 12 ans, en 2007 dans un centre de ressources autisme (CRA).

Un espoir pour les familles

Ces établissements publics ont été impulsés par Simone Veil en 1995. Quatorze ans après, la France comptait 24 CRA. Ils tendent aujourd’hui à devenir les lieux de référence en matière d’autisme, se démarquant par la pluridisciplinarité de leurs membres. S’y côtoient en effet des pédopsychiatres, psychomotriciens, orthophonistes, psychologues et documentalistes. Ils réalisent ensemble les nombreux tests cliniques – entretiens avec les parents et observations des enfants – utiles au diagnostic. Ils assurent également une fonction d’accompagnement des familles et de formations des aidants et professionnels de première ligne, comme les médecins de famille.

Un but commun à tous les CRA, mais des modalités de fonctionnement différentes : les équipes sont formées de spécialistes de différentes branches et les approches varient. Modalités qu’a promis d’harmoniser le 3e plan autisme, lequel est mis en branle par des agents de terrain comme l’ARS qui transmettent annuellement leur bilan à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Leur priorité, comme le rappelle Anne-Marie de Belleville de l’ARS, est de « veiller au respect des recommandations de bonnes pratiques de la HAS et de l’Anesm ». Avec ce guide, une distance est, pour la première fois établie avec l’approche psychanalytique de l’autisme. Une avancée majeure pour Anne-Marie de Belleville. Auparavant, « on était encore à cheval entre l’ancien modèle et le nouveau », souligne-t-elle. En dépit de ces mesures d’harmonisation, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a cette année encore pointé du doigt les disparités régnant entre les différents CRA, l’un des principaux déséquilibres territoriaux concerne le délai de diagnostic.

Plus d'un an d'attente pour un diagnostic

Dans ce guide de bonnes pratiques à destination des professionnels de santé est précisé que le « temps d’attente pour réaliser une évaluation ne devrait pas dépasser 3 mois ». La durée moyenne est aujourd’hui de 387 jours, soit plus d’un an, d’après l’enquête de l’IGAS. Alors que les parents suspectant des troubles du spectre autistique chez leurs enfants se tournent de plus en plus vers ces centres ressources, le nombre de professionnels médicaux, quant à lui, n’augmente pas ou peu et de manière inégale à l’échelle du territoire.

Plusieurs facteurs expliqueraient cette situation selon Gloria Laxer, orthophoniste et auteure de plusieurs ouvrages sur les troubles du développement. Le premier serait, selon elle, le numerus clausus : le quota qui limite le nombre d’étudiants en médecine. Seuls 19 % des étudiants parviennent à intégrer la deuxième année de médecine, le début du cursus étant particulièrement sélectif. Un écrémage qui se répercute naturellement sur le nombre de médecins spécialistes obtenant leurs diplômes. Le nombre de places en deuxième année de médecine a cependant été revu à la hausse dans certaines régions à la rentrée 2016. Une hausse de 136 places seulement qui ne portera pas ses fruits avant que soit diplômée cette nouvelle génération d’étudiants.

Diagnostiquer l'autisme signifie avoir des praticiens formés pour le faire (Illustration CC BY Surian Soosay)Diagnostiquer l'autisme signifie avoir des praticiens formés pour le faire (Illustration CC BY Surian Soosay)
"Le pire ce n’est pas l’ignorance, c’est le refus de connaître"

La solution pourrait être de se tourner vers le réseau de psychologues français, mais là aussi, les demandes sont immenses et en constante augmentation. « Il y a de plus en plus de psychoses adolescentes à prendre en charge, la drogue n’y est pas pour rien », analyse Gloria Laxer, « et puis, le recours à des cellules psychologiques se multiplie également en ce moment », conclut-elle.
Face à cette pénurie, les CRA proposent des formations, aussi bien aux professionnels du secteur médico-social qu’aux familles. Une plateforme à destination des aidants a aussi été lancée sur Internet. Sous forme ludique, le site TSARA propose aux familles un jeu de rôle. Chaque situation du quotidien donne lieu à un questionnement sur la bonne pratique à adopter.

Des solutions efficaces, mais qui surviennent tard dans le processus de diagnostic. Quand les parents arrivent aux CRA, l’errance diagnostique dénoncée par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) touche à sa fin. C’est le chemin vers ces centres ressources qui doit être dégagé. Or, les médecins ne disposent aujourd’hui pas de tous les outils pour assurer ce rôle de guide et la remise en cause est difficile. Preuve qu’en France, comme le disait Jean-Claude Ameisen, le président du CCNE, cité dans Télérama « le pire ce n’est pas l’ignorance, c’est le refus de connaître ».

Le défi de la sensibilisation

Reste une nécessaire sensibilisation. Avec des spots appelant à « porter un regard juste » sur l’autisme, diffusés notamment dans les cinémas, le gouvernement a offert à l’autisme la médiatisation dont la maladie manquait. Une première qu’il faudra nécessairement renouveler pour que les mentalités changent. Danielle Langloys, d’Autisme France, confirme que la France est à la traîne : « À Montréal, la population est complètement habituée, mon fils a été identifié comme autiste sans problème. Au restaurant, on m’a demandé si je souhaitais un repas particulier pour lui, car les autistes souffrent souvent des troubles intestinaux. »

L’ARS d’Aquitaine a par exemple initié une campagne de sensibilisation sous forme d’affiches et de plaquettes visibles chez les médecins généralistes et les centres de Protection maternelle et infantile (PMI). Une mesure simple visant à aider le grand public à identifier les signes de l’autisme, exigée depuis longtemps par les associations, mais qui tarde à se mettre en place. À Bordeaux, « les plaquettes sont prêtes », assure Julie Dutauzia de l’ARS d’Aquitaine. « Mais nous souhaitions y ajouter une liste de professionnels compétents en matière d’autisme, le recensement a pris du temps », poursuit-elle. Le pédiatre Michel Gilot milite quant à lui pour une refonte du carnet de santé. Regrouper les signes alarmants (comme l’absence de regard dans les yeux, les colères pour des changements mineurs ou l’absence de communication) et prévoir un point d’étape à 18 mois est plus qu’urgent pour ce spécialiste de la petite enfance. « Dans le carnet de santé, rien n’est prévu pour inciter les médecins à repérer un trouble du développement à 18 mois », déplore-t-il. Entre 2005 et 2017, la France aura mis en œuvre 3 plans autisme. 12 années qui n’auront pas suffit pour lever les verrous.

1 septembre 2016

Rentrée scolaire : le pari gagné de la maman de Johan, autiste

article publié dans Le Figaro

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Mis à jour le 31/08/2016 à 21:21
Publié le 31/08/2016 à 20:23
Capture-écran de la vidéo de Laura-Julia Fiquet, une mère qui dénonce «l'exclusion sociale» de son fils handicapé.

Pour dénoncer le manque d'organisation et de moyens déployés par l'Education nationale pour scolariser les enfants handicapés, Laura-Julia Fiquet avait lancé un appel à la ministre de l'Education sur les réseaux sociaux. Najat Vallaud-Belkacem accompagnera son fils pour sa rentrée des classes.

Johan a 5 ans, il est autiste. Pour sa rentrée des classes, le 1er septembre, à 8h45, c'est Najat Vallaud-Belkacem qui l'accompagnera à l'école. Un déplacement de la ministre de l'Éducation Nationale qui fait suite à l'appel lancé par la maman du petit garçon. Dans une vidéo postée sur Youtube la semaine dernière, Laura-Julia Fiquet dénonce «l'exclusion sociale» de son fils par le système éducatif. «L'ennemi numéro 1, quand on a un enfant handicapé, n'est pas le handicap en lui-même, mais l'Éducation Nationale», dit-elle. Depuis deux ans, la mère de famille se bat pour que son fils ait pleinement droit à un Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS), un assistant d'éducation chargé de suppléer l'enseignant et d'accompagner l'enfant en situation de handicap.

Elle explique les longues démarches auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapés (MDPH) du Calvados, l'absence d'AVS à la rentrée, l'obtention tardive en 2015 d'un assistant d'éducation pendant «seulement une heure par jour», ou encore l'exclusion de son fils lors d'une sortie de fin d'année, en juin dernier. Au terme de son récit, la jeune maman interpelle trois membres du gouvernement, dont Najat Vallaud-Belkacem, qu'elle invite à accompagner son enfant pour sa rentrée des classes, à l'école de Louvigny, près de Caen. Un rendez-vous qui a été pris, donc.

La mère de famille se réjouit de cette visite. Depuis deux ans, elle est présidente de l'Union des Mamans d'Enfants Handicapés (UMEH), une association qui permet aux parents d'enfants handicapés, «de communiquer, de s'informer de leurs droits et de ceux de leurs enfants». Sur le groupe Facebook qui lui est dédié, de nombreuses mères de famille témoignent. «Depuis 4 ans déjà et cette année encore, rien n'est mis en place pour la rentrée. Le dossier de mon fils, déposé en avril, n'est toujours pas passé en commission», se désole Vanessa. Même chose pour Ouarda: «On ne sait toujours pas si l'Éducation nationale a recruté un AVS ni quel sera son planning pour mon fils qui rentrera en petite section de maternelle. Impossible pour nous de s'organiser. Où ira mon fils s'il n'est pas accepté à l'école? Qui le gardera?».

«Effectivement, il arrive que certains élèves soient sans AVS à la rentrée, cela fait suite à des procédures longues et des réajustements», admet-on au ministère de l'Education nationale, qui assure par ailleurs que la durée hebdomadaire de prise en charge d'un enfant handicapé par un Auxiliaire de Vie Scolaire est toujours établie selon les besoins de l'enfant, en conformité avec la prescription de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), chargée de l'étude des dossiers. Cette prise en charge est d'ailleurs passée de 12h à 15h hebdomadaires maximum en 2016. «Les enfants handicapés ont des besoins particuliers, il est donc normal que leur temps scolaire soit aménagé. Souvent, leur journée est divisée entre scolarité le matin, et accompagnement dans une structure médicale», précise le ministère. Quant à Johan, le fils de Laura-Julia Fiquet, le directeur de cabinet du recteur de Normandie a assuré que l'enfant serait scolarisé tous les matins avec un accompagnant pour cette rentrée.

37 % des enfants handicapés scolarisés «seulement à temps partiel»

Le ministère de l'Education nationale a consacré en 2013 le «principe d'inclusion scolaire» dans sa loi sur la Refondation de l'école, estimant que «le droit à l'éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental». Environ 280 000 élèves ont ainsi été scolarisés en «milieu ordinaire» pour l'année 2015-2016, contre 226 000 en 2012-2013. Pour autant, en 2015, le rapport du Commissaire aux droits de l'homme indiquait que 20 000 enfants handicapés se trouvaient sans solution de scolarisation en France. Nils Muižnieks s'inquiétait d'une «qualité de la scolarisation en milieu ordinaire» laissant à désirer. 37 % des enfants handicapés scolarisés le seraient «seulement à temps partiel» et 65 % d'entre eux n'auraient «pas accès aux activités périscolaires».

En mai dernier, François Hollande a annoncé lors de la quatrième Conférence nationale du handicap la création de 32 000 postes d'accompagnants supplémentaires sur les cinq prochaines années, dont plus de 6 000 dès la rentrée 2016. Aujourd'hui, ces accompagnants sont près de 90 000 en France (AVS et Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap (AESH) confondus).

*Chiffres issus de la Conférence nationale du Handicap 2016

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