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"Au bonheur d'Elise"
28 octobre 2016

A Thiais, une jeune mère de famille se tue en sautant du 8e étage

article publié dans Le Parisien


F.D.|26 octobre 2016, 21h04 | MAJ : 26 octobre 2016, 21h46|1
C’est aux pieds de cet immeuble situé au 9, rue du pavé de Grignon qu’une jeune femme a été retrouvée morte mercredi après-midi. LP/FD.
F.D.

Une jeune femme âgée de 32 ans s’est défenestrée mercredi en fin d’après-midi dans le quartier Grignon à Thiais. Son corps a été découvert par des enfants du quartier en contrebas d’un l’immeuble situé au 9, rue du Pavé de Grignon, une imposante barre de quatorze étages.

Ils ont d’abord cru qu’elle avait fait un malaise, mais elle venait en réalité de sauter. Malgré les massages cardiaques, les pompiers n’ont pas réussi à la réanimer. Le décès a été prononcé sur place à 16 h 39.

Après la découverte du corps, des policiers sont montés jusqu’à l’appartement familial. Ils ont été obligés de forcer la porte et ont découvert dans le logement les deux jeunes enfants de la famille, âgés de moins de dix ans, livrés à eux-mêmes.

« Il s’agit de deux jeunes enfants autistes, précise une résidente de l’immeuble, qui connaît bien ces voisins. C’est une famille adorable mais qui connaît quelques difficultés. La maman s’occupait de ses enfants tous les jours et pour elle le quotidien était parfois difficile à gérer… »

Il aurait été question depuis quelque temps, d’après un témoin, que ces enfants soient retirés à leurs parents. Cette éventualité a-t-elle un rapport avec le geste de la jeune femme ? D’après ce même témoin, cela faisait en tout cas plusieurs jours qu’elle semblait dans une situation de « fragilité » psychologique.

A Thiais, cette tour de quatorze étages était déjà tristement connue pour avoir abrité deux hommes condamnés en avril dernier pour leur participation à une filière d’acheminement de combattants vers la Syrie, en août 2013.

  leparisien.fr

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28 octobre 2016

Aux armes citoyens ! No pasaran !

Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un pédopsychiatre de CMPP a fait un mauvais rêve : "Sur la grille il y a trois panneaux de chantier où il est écrit « interdit aux juifs », « interdit aux chiens », « interdit au packing »…" L'occasion d'insulter les associations de parents d'autistes, puis de hurler à la censure par les technocrates de l'ARS, au totalitarisme.

Sur cette base, il s'est cru autorisé à décrire les associations de parents d’autistes comme étant d'extrême-droite, représentants des lobbys « fortunés », de mettre dans le même sac les films antisémites des nazis et « Le Mur ». Il a parlé de pensée totalitaire, de régime nazi, de dictatures militaires, de lobotomie et de camps.

Les confrères ne seront pas épargnés : « (pédo)psychiatres techno-numérisés, neuro-pédiatres évangélisateurs ou neuropsychologues asser(vis)mentés (…) apprentis-sorciers obscurantistes »

Critiquer la culpabilisation des mères reviendrait à critiquer la « juiverie internationale ».

C'est incroyable ! Vous pouvez encore consulter ce délire dans les archives du Web.

Ce texte a été publié sur le site du collectif des 39. J'ai sympathisé avec l'idée de la lutte contre la nuit sécuritaire, mais cette dérive enlève tout crédit à la démarche de ce collectif et des associations qui l'ont fondé.

En 1933, les staliniens décrivaient la social-démocratie comme étant « social-fasciste ». On a vu le résultat devant cet aveuglement.

Prétendre voir le fascisme dans les associations de défense des personnes autistes est certes seulement débile, mais n'est pas la meilleure façon de lutter contre le fascisme là où il est réellement.

A défaut de lutter contre le fascisme, on va lutter contre l'Etat bourgeois, les technocrates de l'ARS.

On va crier à la censure et aux attaques contre la démocratie.

Rien de tel qu'un amas de conneries pour conduire à des prophéties autoréalisatrices.

Ces élucubrations ont conduit à des protestations des associations visées.

Ciel ! L'ARS nous censure !

Certes, l'ARS s'en est inquiété auprès de l'employeur et de la HAS. Résultat : rien.

Par contre, l'union régionale Autisme France a porté plainte auprès de l'ordre des médecins. Vous pouvez en lire la conclusion sur le site du collectif des 39 :

http://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=8400

Le texte est retiré à la demande de la présidente de l’union régionale Poitou-charentes d’Autisme France suite à la réunion de conciliation organisée par le conseil départemental de l’ordre des médecins de Gironde.

Il est remplacé par le texte suivant de Philippe Rassat :

« Sincèrement je n’ai jamais eu l’intention, en m’exprimant comme je l’ai fait, dans le cadre d’un débat d’idée, de heurter quiconque.  Si tel est le cas je le regrette et je présente mes excuses aux parents qui ont pu être affectés. »

Ainsi, il n'est pas justifiable sur le plan déontologique qu'un médecin insulte les associations d'usagers.

Autant que ce soit l'Ordre des Médecins qui le dise.

Quand je lis Pierre Delion et Jacques Hochmann, je sais – j'ai au moins l'impression – que je ne me retrouve pas en face de « psychanalystes furieux » décidés à insulter une mère d'autiste. Je n'ai pas eu l'occasion d'en rencontrer directement, mais j'ai regardé en 2006 un film projeté par Bernard Golse où Serge Lebovici, assis sur une chaise, maltraitait la mère d'un enfant avec syndrome de Rett assise à ses pieds.

Jacques Hochmann décrit les dérives de ses collègues (pour mieux traiter d'autistes ou de communautaristes les parents et les associations).

Pierre Delion défend la nécessité de donner le diagnostic, et dit qu'il laisse libre les parents de pratiquer l'ABA.

S'ils veulent être crédibles, ils devraient s'occuper des délires de leur confrère, délires appuyés au nom de la liberté d'expression par le collectif des 39.

Des psychiatres doivent quand même être capables d'analyser les rapports de force entre patients, parents et professionnels – qu'ils parlent de transfert, de contre-transfert ou d'autres appréciations sociologiques. La situation d'inégalité est partiellement compensée par la constitution des personnes concernées en associations. Prétendre mettre en contradiction la relation individuelle et les positions des associations est puéril. C'est trop facile : avant et après le diagnostic, c'est la plupart du temps dans les associations que les personnes concernées trouvent des solutions et des ressources.

Christiane Jean-Bart a bien analysé ces questions.

http://www.ouest-france.fr/societe/autisme-les-parents-doivent-etre-ecoutes-3891239

http://livre.fnac.com/a8852928/Jean-Bart-Christiane-Autisme-le-sacrifice-invisible

http://medias.dunod.com/document/9782100716449/JEAN-BART-Laccompagnement-de-lenfant-autiste.pdf

Je ne comprends décidément pas comment des professionnels peuvent s'enferrer dans de telles logorrhées. Un, d'accord. Mais un collectif de 39 associations ?

Ce qui résulte des menaces de signalement : http://www.leparisien.fr/thiais-94320/a-thiais-une-jeune-mere-de-famille-se-tue-en-sautant-du-8e-etage-26-10-2016-6255975.php

PS : Je ne trouve pas très malin l'attitude d'un humoriste qui sablerait le champagne à l'occasion du suicide de Bettelheim.

Ne pas oublier cependant qu'il avait dit à la TV : «  "Dans le cas de ces enfants extrêmement perturbés, non seulement personne ne s'en souciait, mais il y avait un souhait que ce serait beaucoup mieux si l'enfant ne vive pas."

Et que cette thèse est défendue encore aujourd'hui dans la formation d'éducateurs, que « La Forteresse Vide » est le premier livre proposé à ceux-ci. 

28 octobre 2016

J'ai fait un mauvais rêve. Texte du pédopsychiatre Philippe Rassat, membre des 39 - Mai 2016

Le Collectif des 39 publie, à nouveau, le texte qui a été confié à son Blog par le pédopsychiatre Philippe Rassat, afin de mener dans cet espace, dédié à la réflexion des professionnels et des proches des patients en psychiatrie, un débat autour des questions, des tensions, voire des tempêtes, concernant la pratique du packing.

En effet, sa publication avait été suspendue par prudence durant cet été, suite aux actions surprenantes de l’ARS d’ Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente qui a non seulement condamné les opinions de Philippe Rassat (ce qui, en soi et sous cette forme, est déjà surprenant pour une agence publique), mais qui a décidé d’intervenir auprès de ses deux employeurs d’une façon qui aurait pu aboutir aux licenciements de ce professionnel ! Cela nous a paru extrêmement inquiétant et incompréhensible, et nous avons donc pris le temps nécessaire de réflexion et de conseil juridique.

Le Collectif des 39 tient à préserver, malgré ces attaques qui témoignent d’une ambiance de plus en plus anti-démocratique, l’existence d’un espace d’expression respectueux à la fois de la liberté des opinions et du droit.

Nous tenons toutefois à faire remarquer, que les actions de l’ARS qui visent l’auteur du texte semblent, sur certains points, confirmer les préoccupations exprimées dans son texte par Philippe Rassat – acteur de terrain attentif, citoyen engagé et professionnel apprécié – sur la dimension idéologique autoritariste, antidémocratique, du management qui se répand dans le champ du soin. Les épisodes des Plans autisme, et celui plus récent de la création des GHT, en sont des exemples criants expérimentés par tous les professionnels.

Nous tenons à rappeler également que le film « Le Mur », soutenu par un collectif qui comprend à la fois des parents et des tenants des «thérapies» cognitivo-comportementales, dont parle Philippe Rassat dans son texte, a d’abord été condamné à l’interdiction de diffusion. A notre connaissance cette interdiction a été levée en appel, en vertu de la liberté d’expression, sans pour autant que le tribunal d’appel désavoue le fait qu’il s’agit d’un montage manipulateur, qui nous apparaît digne des films de propagande des régimes extrémistes des années 30-40. L’immense majorité des familles des enfants autistes et des professionnels ne peut se reconnaître dans ces procédés condamnables.

J’ai fait un mauvais rêve.

J’arrive devant la grille du CMPP, elle est fermée, elle qui est toujours ouverte jour et nuit, je n’ai pas la clef, je ne peux pas rentrer. Sur la grille il y a trois panneaux de chantier où il est écrit « interdit aux juifs », « interdit aux chiens », « interdit au packing »…elle devient immensément grande, je ne peux pas l’escalader…
Je me réveille. 
Je me suis dit que comme d’habitude mon inconscient me disait la vérité et …j’ai écrit ce texte.

Interdit au packing

La circulaire mise en ligne le 3 mai 2016 interdit la conclusion des CPOM (Contrat Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens) avec les ESSMS (Etablissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux) recourant au packing.
C’est la conséquence somme toute logique du troisième plan autiste qui préconisait l’interdiction du packing tandis qu’il n‘infligeait qu’un « non consensuel » à la psychanalyse et à la psychothérapie institutionnelle.

Carton rouge pour le packing, carton jaune pour les deux autres.

Le premier est dangereux et maltraitant, les seconds sont moins dangereux mais potentiellement tout aussi maltraitants.

Deux logiques soutiennent ces décisions : la haine de l’inconscient et l’incompétence démagogique sur fond de maitrise budgétaire. La haine de l’humain et la démagogie du je m’en foutisme pourvu que ça rapporte des voix.
Marisol Touraine et Ségolène Neuville pourraient être gênées, avoir un peu honte, se faire modestes.
Mais non, elles sont très contentes d’elles et, pire, elles sont adoubées et soutenues par les plus grands médias publics et privés qui, surfant sur la dictature du politiquement correct, mêlent leurs bêlements à cette logique qui fut celle de tout les totalitarismes et de toutes les dictatures et qui reprend un discours, des anathèmes, et des humiliations qui furent ceux du pire de tous, du régime nazi.

Seuls les nazis et quelques dictatures militaires ont brulé les livres de Freud, et ont dit que l’inconscient n’existait pas.
Qu’il n’existait que la volonté, l’éducation, la rééducation, la mise aux normes, la mise aux pas.
En s’appuyant sur un discours médical et scientifique qui conduisait, également… à la lobotomie… et aux camps.

Que proposent d’autres les associations de parents d’autistes d’extrême droite qui ont produit le film « le mur » et qui ont pesé de tout leur poids de lobbys influents et fortunés pour imposer ces interdictions à cette autre curiosité, toute droite issue d’une même pensée totalitaire, la Haute Autorité de Santé ?
Que proposent d’autre, les imposteurs de l’Association Fondamental en prenant petit à petit le pouvoir dans tous les secteurs universitaires psychiatriques ou psychologiques ?
Quelles différences de dire que les autistes sont des handicapés d’origine génétique ou de dire qu’ils sont dégénérés. Il faut les rééduquer pour qu’ils ne fassent plus honte ni à leurs parents ni à l’état. On va leur apprendre à se tenir dans la société « presque » comme tout le monde ?
Quelles différences de dire que l’avenir du 21éme siècle sera à la nano chirurgie qui permettra d’intervenir sur la foi de l’imagerie cérébrale, pour bloquer les neurones « atteints » génétiquement, d’avec le dire que les troubles mentaux étaient éradiqués en enlevant les lobes frontaux du cerveau au début du 20ieme siècle ?
Quelle différence de pensée entre observer les circonvolutions externes du cerveau des condamnés à morts ou des « fous » au 19ème siècle et l’observation de l’onde électrique dans le cerveau des délirants grâce à une IRM ou un scanner ?

Rien.

Au vingtième siècle cette pensée a amené aux films «  Le juif Suss » ou « Le triomphe de la volonté », aujourd’hui elle amène aux films « le mur » ou à des vidéos truquées sur les souffrances provoquées par le packing.

C’est cela qui est en question dans la pantalonnade misérable que nous jouent depuis le début du millénaire des élus et des gouvernants instrumentalisés par des lobbys financiers, pharmaceutiques et familiaux et seulement préoccupés par la démagogie des sondages.

Au Parti socialiste quand on n’est pas au pouvoir «  ça ne pense pas, monsieur, ça ne pense pas », alors quand on y arrive, on se met dans le sens du vent, dans le sens du vent de la société du spectacle et du capital numérique, celui qui est orchestré par les médias de tout poil.

Or les médias, et ce n’est pas le sujet ici d’en trouver la raison, ont un penchant irrépressible pour la défense des animaux et des mères culpabilisées. Depuis le début du troisième millénaire le qualificatif « culpabilisateur » de mères a atteint un degré de mépris et de défiance et d’opprobre équivalent à ceux de « cosmopolite » ou de « juiverie internationale » » qui ont eu le succès que l’on sait au siècle dernier.

Dire simplement que tous les parents, à commencer par nous, se sentent responsables de ce que deviennent leurs enfants, de ce qu’ils sont ou de ce qui leur arrive ce serait commettre un crime de maternophobie !
Nous nous souvenons cruellement d’un journaliste – qui se fait passer pour un humoriste (ou c’est l’inverse) – qui dans une émission à France inter au lendemain de la mort de Bettelheim (qui s’est suicidé en s’étouffant dans un sac et qui était un survivant des camps nazis) avait amené une bouteille de champagne pour fêter sa mort parce que il avait culpabilisé les mères.

Cette ritournelle est une manipulation idéologique perverse qui empêche tout débat, toute réflexion, tout pensée. Comment des élus de la république peuvent-ils en arriver là, qu’ils soient « socialistes » bretons ou « républicains » du nord de la France.

Le packing serait une maltraitance au nom de toute cette idéologie nauséabonde.

Comment un enveloppement humide froid qui saisit le corps perçu, qui recentre tout l’attention sur ce corps qui était devenu si insensible qu’il pouvait être automutilé à la mesure du malheur de celui à qui il appartient, et qui se réchauffe par lui même et par la chaleur de la parole de ceux, présents autour de lui, qui l’accompagnent, doucement, lentement, chaleureusement justement, peut-il être une maltraitance ?

Mme Neuville, Mme Touraine et avant vous Mme Carlotti ou Mme Pinville que savez-vous du malheur des enfants autistes, ou des enfants psychotiques ? Savez-vous que dans les services ou les établissements où nous travaillons nous n’accueillons que des enfants malheureux qu’ils soient sans langage, qu’ils soient déprimés, qu’ils soient agités, qu’ils soient figés dans leur angoisse, que des enfants malheureux nous vous disons, qui ne demandent pas à être rééduqués, à être transformés en objet présentables, en robots obéissants, ou à faire jolis sur la photo. Non, ils demandent à ce que leur malheur humain soit accueilli, écouté, entendu, ils demandent à être portés, regardés, soutenus, à ce qu’on leur donne du temps, de l’attention, de la disponibilité, toutes choses qui ne peut s’évaluer, se quantifier en termes marchands, monétaires, budgétaires ou en termes de qualité, de conformation, de traçage.

Souvent vous utilisez des termes ignobles : « le patient traceur », par exemple, si cher aux directeurs des ARS. La traçabilité des viandes dans les supermarchés vous l’appliquez par l’intermédiaire de vos «  ingénieurs qualités » pour suivre à la trace la vie de ces humains qui vous dérangent.
Vous les ramenez à de la viande.
Est-ce que vous vous êtes arrêtées une seule fois sur les mots que vous employez…

Votre langage est l’horreur même.

On aurait envie de vous excuser : elles (ils) ne savent pas ce qu’elles (ils) font. Ils sont incompétents, peut-être un peu limités, pas intellectuellement, non, mais culturellement, ça si peut-être, ou alors ils n’ont pas de mémoire, c’est vrai nous vivons au temps des grandes épidémies : les autistes, les tadahs (les agités en langage numerico-classificateurs), les alzheimers… leur mémoire est peut-être touchée…elles ne se souviennent plus du temps où la bête immonde avait inventé la nuit la plus noire de l’occident, ou on leur a pas appris, ou c’était il y a si longtemps.

Mais non elles (ils) n’ont pas d’excuses car cette circulaire sort au moment où démarre la campagne pour les présidentielles de 2017, puisqu’au PS ils sont tous à ne penser qu’à ça. C’est que ça peut rapporter des voix les mères culpabilisées, les journalistes et les people touchés dans leur famille, et tous ceux qui ont peur des « fous », des « étrangers », des « autres », ça en fait du monde qui pourrait voter pour les réincarnations de jeanne d’arc au lieu de voter pour le PS.
Le premier ministre de droite Fillon avait déjà fait le coup en novembre 2011 en déclarant 2012 année de l’autisme (bon ça n’a pas marché mais ça aurait pu et ce coup ci ça peut réussir).

Surtout que ce sursaut anti-packing arrive en même temps que l’assaut pour la mise en place des GHT (Groupements hospitaliers de territoires),
Et que, dans une certaine confusion, on entretient que les services publics ou médico-sociaux qui s’occupent de ces enfants couteraient trop chers, alors… Que l’on menace ces invertis et ces sorciers (ères) aux pratiques étranges et peu recommandables de leur couper tout financement ! Pour sauver la sécurité sociale, pour qu’elle ne coûte plus, pour qu’on puisse s’en débarrasser sans honte ni crainte et la livrer aux assurances et aux fonds de pension.
Et bien, ainsi, on ferait d’une pierre deux coups.
Allez, messieurs dames, directeurs et directrices des ARS, qui n’y connaissaient rien, vous non plus, en avant ! Boutez hors de la science marchande tous ces galleux sans foi dans notre technologie, tous ces laïcs de la parole et de l’écoute qui sont payés à ne rien faire.

Nous connaissons un directeur d’ARS, qui fut même missionné par la ministre, qui préconise comme référence de sa pratique une petite application de la théorie du chaos : si il y en a qui résistent, vous les isolez, vous leur couper les vivres, et vous faites semblant de ne pas vous en occuper, et quand ils n’en peuvent plus vous « n’avez plus qu’à les pousser pour qu’ils tombent »…Alors surtout n’écoutez rien !, ne pensez plus !, pas de remise en question dispendieuse de temps et d’argent !, appliquez les recommandations ! Quoi qu’on vous disent elles sont bonnes ! Pas de réponses, pas de discussions, attendez et…hop quand ils n’en pourront plus…poussez les ! Ils disparaitront en fumée…

Alors, non, vous n’avez pas d’excuses.

Vous n’avez pas d’excuses non plus (pédo)psychiatres techno-numérisés, neuro-pédiatres évangélisateurs ou neuropsychologues asser(vis)mentés, vous n’avez pas d’excuses, experts voyageurs au frais des laboratoires pharmaceutiques, vous tous qui êtes prêts à faire allégeance à l’idéologie du jour, du moment qu’on encense votre science, votre savoir, votre pouvoir de maitrise sur les autres…c’est ce que promettait le régime nazi, et en Allemagne 70% de vos confrères du passé y adhérèrent joyeusement. Et il s’en est trouvé plus d’un parmi eux pour aller au bout de cette logique innommable.

Qu’est ce donc qui pâtit dans la formation médicale de ne pouvoir guère se supporter de l’existence de l’inconscient ?

Vous n’avez aucune excuse de prêter allégeance à l’association Fondamental et de laisser ces apprentis-sorciers obscurantistes s’approprier toute la recherche universitaire au nom d’une imposture extrémiste, régressive et inhumaine.

Freud l’avait dit « j’apporte la peste » en arrivant aux USA en 1910, et cela s’est retourné, les américains ont achevé d’éradiquer cette peste « blanche » par la classification numérisée, fonctionnelle, rentable et gérable de toutes les souffrance psychiques. Par une curieuse alchimie, la perversion du capital à renverser les choses et ceux qui refusent de dénier l’existence d’un inconscient pour tout être parlant, c’est à dire pour tout être humain, sont devenus des pestiférés qu’il faut éliminer par tous les moyens possibles. Normal ! Ceux qui apportent la peste sont des pestiférés, « protégeons la France et nos familles, nous les exterminerons un jour, en attendant… interdisons le packing ! »

Nous devons dénoncer ces imposteurs, ces menteurs, ces manipulateurs qui sont prêt à sacrifier une, deux, trois générations d’enfants sur l’autel de leurs ambitions, de leurs calculs, de leurs dénis, de leur paresse intellectuelle et de leur lâcheté éthique.

Nous devons défendre le respect que l’on doit à notre travail et le respect des plus faibles d’entre nous, les enfants, qui ne peuvent même pas se défendre face au refus de l’accueil de leur souffrance.

Honte à vous, ministres, secrétaires d’état, élus de toutes étiquettes qui depuis le début du millénaire vous faites les héraults de l’idéologie du pire, de l’inhumanité et de l’obscurantisme.

Nous ne gagnerons peut-être pas demain mais vous avez déjà perdu au regard de l’histoire. La question de la folie ne se résoudra jamais dans un quelconque gêne ou une quelconque rééducation et continuera d’être une interrogation absolument nécessaire sur la condition de la parole humaine et sur sa transmission.

Philippe Rassat
Membre des 39
Mai 2016

27 octobre 2016

Autisme : les bénéfices d'une intervention dès 2 ans

article publié sur Handicap.fr

Résumé : Intervenir auprès d'un enfant atteint de troubles autistique dès 2 ans permettrait de diminuer ses symptômes et d'améliorer sa communication de manière durable. Une étude britannique le confirme et révèle des résultats "encourageants".

Par , le 26-10-2016

Une intervention précoce dès l'âge de 2 ans pour aider les parents à communiquer avec leur enfant autiste permet de diminuer les symptômes de l'autisme, avec des résultats qui persistent six ans après la fin de la prise en charge. C'est ce que montre une étude britannique publiée le 26 octobre 2016 dans la revue médicale The Lancet.

En deux groupes

L'étude compare 152 enfants répartis en deux groupes, l'un bénéficiant d'une intervention précoce et l'autre (groupe témoin) d'une prise en charge habituelle dans des centres spécialisés. Les enfants ont été suivis pendant six ans en moyenne après l'arrêt de ces prises en charge. Selon la revue, l'étude est la première à identifier un effet sur le long terme d'une intervention précoce pour l'autisme. Les résultats sont « encourageants », estime le responsable de l'étude, le professeur Jonathan Green (Université de Manchester), qui souligne l'amélioration observée pour les principaux symptômes de l'autisme. Ce n'est pas un « remède », en ce sens que les enfants qui ont montré des améliorations conservent des symptômes dans des proportions variables, note-t-il toutefois.

Par tirage au sort

En pratique, des vidéos des parents interagissant avec leur enfant sont commentées par des thérapeutes afin de les aider à mieux le comprendre et mieux communiquer avec lui. Les parents prennent part à 12 séances de thérapie pendant plus de 6 mois, suivies par des sessions mensuelles de soutien pendant les 6 mois suivants. En outre, ils étaient d'accord pour se consacrer chez eux pendant 20 à 30 minutes par jour à des activités de communication et de jeux planifiés avec leur enfant. Une durée moins contraignante que celle exigée par certaines thérapies controversées. 152 enfants autistes âgés de 2 à 4 ans ont été répartis au départ par tirage au sort pour recevoir les 12 mois d'intervention précoce ou le traitement habituel.

Des améliorations de la communication

Globalement, les auteurs observent une réduction de 17% de la proportion d'enfants présentant des symptômes graves dans le groupe d'intervention par rapport au groupe témoin. Lors du suivi, dans le groupe d'intervention, des améliorations de la communication des enfants avec leurs parents ont été relevées. En outre, les parents du groupe d'intervention ont signalé des améliorations dans les relations avec les autres enfants, la communication sociale et les comportements répétitifs. Cependant, il n'y avait pas de différence significative sur la santé mentale des deux groupes d'enfants (anxiété, dépression, troubles d'opposition...). Ces enfants, en grandissant, continueront à avoir besoin de soutien dans de nombreux aspects de leur vie selon les auteurs, qui travaillent à améliorer leur méthode.

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

27 octobre 2016

La plaie des "faux" autistes

Les adultes autistes sont accusés d'être de « faux autiste » depuis plus de 30 ans. Il est temps que celà cesse. 

J’ai rencontré et écouté toutes sortes de professionnels de santé ces derniers temps. Des gens bien, des gens moins bien. Dans cette dernière catégorie, certains défendent leur corporation avec tant de véhémence qu’ils sont persuadés que le syndrome d’Asperger serait une invention américaine, imposée de force dans leur précieuse CFMTEA (classification française des troubles mentaux) par de « faux » autistes et des chercheurs anglo-saxons leurrés. Le psychanalyste Jacques Hochmann va plus loin, dans un papier où il estime que la quasi-totalité des adultes qui demandent un diagnostic d’autisme enfileraient « un vêtement social, sous l’influence du communautarisme ». En d’autres termes, ils ne seraient pas autistes (Voir Jacques Hochmann, « Le communautarisme dans la bataille de l’autisme », PSN, vol. 14, no 3,‎ septembre 2016, p. 7-17, résumé)

Cette petite catégorie de « psys » français reste sur l’idée que l’autisme concernerait uniquement des enfants mutiques, et disparaîtrait par on ne sait quel miracle à l’âge adulte. Certains s’opposent avec force à la notion de « spectre » autistique, pourtant définie depuis 1981 par Lorna Wing et acceptée dans le monde entier, en disant que la notion d’autisme est devenue « trop extensive » ! On se croirait dans un village d’irréductibles psys gaulois cerné par l’envahisseur ! Sauf que ce village gaulois n’a pas raison contre le monde entier. Et que les notions psychanalytiques de psychoses infantiles, et autres dysharmonies psychotiques, toujours d’usage en France, ont plus que fait leur temps. Il est temps, plus que temps de les enterrer. De préférence sans douleur !

Petit cours d’Histoire.

Dès qu’un autiste adulte prend la parole, il est accusé de « ne pas être assez autiste », d’avoir « guéri » de l’autisme, ou d’être un imposteur. C’est une quasi-constante, tout au long de ces 30 dernières années. Lorsque Temple Grandin a écrit son autobiographie Emergence en 1986, Bernard Rimland l’a préfacée en la présentant comme… « le premier livre écrit par une personne qui a guéri de l'autisme » (voir : Ma vie d'autiste, Paris, Odile Jacob, 1994).

Lorsqu’Oliver Sacks en a entendu parler, il a soupçonné Temple Grandin d’avoir fait appel à un nègre pour écrire son autobiographie, considérant impossible qu’une femme autiste adulte ait un doctorat, vive d’un métier et soit capable d’introspection. Il a changé d’avis après l’avoir rencontrée en 1991, ce qui a débouché sur son ouvrage à succès Un anthropologue sur Mars. Il a eu la sagesse et l’intelligence de laisser évoluer sa position, de ne pas défendre à tous prix ses convictions antérieures (voir Steve SilbermanNeuroTribes : The Legacy of Autism and the Future of Neurodiversity, Avery, 2016, p. 429)

Lorsque Jim Sinclair a créé l’autism network international, et prononcé son discours à Totonto en 1993 :

« L'autisme n'est ni quelque chose qu'une personne a, ni une coquille dans laquelle elle se trouve enfermée. Il n'y a pas d'enfant normal caché derrière l'autisme. L'autisme est une manière d'être […]. »

… lui aussi a été accusé d’être un « faux » autiste, ou d’avoir guéri (voir : Brigitte Chamak, « Autisme et militantisme : de la maladie à la différence », Quaderni. Communication, technologies, pouvoir, no 68,‎ 2009, p. 61-70 (lire en ligne

Lorsque les quelques adultes autistes français qui ont le courage de prendre la parole le font (je ne vais pas tous les citer : Josef Schovanec, Hugo Horiot, Julie Dachez, etc), eux aussi sont accusés de ne pas être de vrais autiste. Ou alors, « de trop haut niveau » pour avoir le droit de parler d’autisme. Pire, on les accuse de donner envie à davantage d’adultes autistes de recevoir un diagnostic comme « vêtement social » , une « étiquette » d’autisme, après tout ils présentent l’autisme comme un truc tellement « cool », ça donne envie, non ?

J’ai moi aussi reçu cette accusation, et vais dévoiler ici une (petite) partie de mon histoire. 

Mon pré-diagnostic de syndrome d’Asperger, je l'ai eu l'an dernier, à 32 ans. Auparavant, j’ai collectionné une série d’étiquettes farfelues, allant d’« enfant indigo » à « dysharmonie psychotique » (censée disparaître miraculeusement à l’âge adulte), en passant par des plus rigolotes, comme « syndrome du savant » et « syndrome de Peter Pan », ce qui emmerdait d’ailleurs beaucoup le « psy » qui m’a parlé de cela, puisque le syndrome de Peter Pan n’est pas censé exister chez les femmes... En fait, je lui avais dit que je prenais mes petits boulots de survie et certaines situations sociales comme un jeu de rôle, en « faisant semblant » d'être une adulte responsable.

Aucune de ces étiquettes ne m’a aidée. Pire, j'ai cru que j'avais un « sacré grain ». Encore pire, des adolescents ou jeunes adultes autistes ont reçu un faux diagnostic de schizophrénie, et toute la batterie de pilules rigolotes avec effet secondaires qui va avec. L'un de mes « psys » jurait par Saint Temesta, le Grand Assommeur, pour résoudre mes soucis de sommeil. 

Recevoir enfin le bon diagnostic a été une libération. Une reconnaissance que mes hypersensibilité, mon équilibre pourri et mes difficultés de respect des codes sociaux n’étaient pas des inventions de ma part. Mais à cause de cette guéguérre de corporation de certains professionnels de santé, et même de certains parents contre la notion d’autisme « léger », nombre d’adultes n’ont pas cette chance. Ils continuent à se croire « fous », ou « gravement idiots ». Certains pourraient se tourner vers des sectes comme celle des enfants indigos, en espérant y trouver une réponse à leurs problèmes.

Il est temps de les prendre en considération.

Merci.

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25 octobre 2016

Samedi 10 décembre 2016 - conférence "L'autisme au quotidien" organisée par AURA 77

25 octobre 2016

Le blog "Au bonheur d'Elise" a passé le cap des 10 ans

élise et son papa (culte)

Que le temps passe vite en votre compagnie ...
Suivent les trois premiers articles publiés et une conclusion d'étape ...
avec en bonus une photo culte


02 février 2006

Définition de l'autisme

Définition de l'autisme A. La découverte de l'autisme B. Différentes explications C. Apparition du terme TED D. Deux conceptions différentes: l'européenne et l'américaine E. Définition F. Prévalence et troubles associés G. Causes     I. Historique et définition A. La découverte de l'autisme En 1943, Leo Kanner, psychiatre américain, publie un article décrivant 11 enfants présentant un ensemble de symptômes particuliers, qu'il regroupe en sept caractéristiques essentielles: - la... [Lire la suite]

20 février 2006

Pourquoi je publie ce blog ?

Je suis le père d'Elise et je suis fier de ma fille même si dans certaines circonstances elle peut paraître "encombrante". Je pense avoir développé avec elle une très forte relation, avoir été, être sa référence à travers les nombreuses activités que nous faisons ensemble. Elise a besoin d'être accompagnée, encouragée, rassurée pour accomplir la plupart des activités qu'elle fait à l'extérieur de la maison. Ce qu'elle a commencé à faire pour moi, elle le fait maintenant pour elle ... mais je dois être là, pas trop... [Lire la suite]

20 février 2006

le profil d'Elise

Ma fille Elise est une merveilleuse jeune fille de 20 ans classée "autiste". C'est de fait une belle plante vigoureuse qui a du mal à intégrer les règles de notre société très codifiée.Elle est la spontanéité personnifiée ne réfrénant que très difficilement ses envies, ses craintes, ses sentiments. On peut dire aussi qu'elle souffre de "troubles de la personnalité". En société, cela ne va pas sans poser de nombreux problèmes car les codes sont le gage de l'harmonie qui est censée y régner ...

 


 

Conclusion d'étape

=> A ce jour ce sont 5435 articles publiés

Ce blog s'avère être un outil efficace et souple. Construit au fil du temps, il me permet de rassembler & partager en toute simplicité un certain nombre d'informations que je juge pertinentes ...

L'onglet "Toutes les archives" donne l'aperçu de l'architecture.

Jean-Jacques Dupuis

 

25 octobre 2016

Mediapart, les conflits d'intérêts et l'humour

25 oct. 2016
Par Jean Vinçot
Mediapart ne parle de l'autisme qu'en relayant les campagnes des professionnels partisans de la psychanalyse. Par quelques articles, et aussi en mettant en valeur les « contes de la folie ordinaire » ou les publications du RAA « HP ». On peut comprendre l'intérêt commercial de cette orientation.

Le dernier article est assez caractéristique. Il ne révèle rien de scandaleux, mais le titre le laisse croire.

Mediapart a très justement – à mon avis – mis l'accent sur la conception particulière que la nouvelle présidente de la HAS a des conflits d'intérêts. Voir par exemple http://le-gotha.com/index.php/2016/03/07/les-petits-arrangements-de-la-nouvelle-presidente-de-la-haute-autorite-de-sante/

Cependant, la journaliste de Mediapart n'a pas jugé utile de mentionner que le Pr Bonnet n'avait pas fait mention dans sa déclaration d'intérêts qu'il était au bureau du RAA »HP», et qu'il ne fait pas mention non plus du financement par l’industrie du sucre de ses études.

Bien que ce ne soit pas, à mon avis, l’essentiel, il n'est jamais fait mention de données pourtant connues de la journaliste, à savoir les intérêts financiers de psychanalystes.

Dans l'article, il est indiqué "Jean-Pierre Drapier pratique des cures psychanalytiques avec les enfants, ce qui est rare. " Il fait payer ses conférences. C'est bien joli de mener une campagne contre le refus du compte administratif par l'ARS d'une dépense de 80 € : il aurait été plus honnête de dire qu'il était le bénéficiaire de cette dépense.

Si on comprend bien la suite de l'histoire, l'ARS d'Ile-de-France a cédé ...

Il est vrai que JC Maleval a déclaré à Lorient en janvier 2013 que la cure ne marchait pas pour les autistes - sur la base de son expérience avec 2 personnes autistes.

Mais si on prend le couple dirigeant du RAA »HP » : M. Sadoun et Mme Rollux, seuls membres d'Autisme Liberté, les deux ont été en cure (2 à 3 fois par semaine) pendant que leur fils Boris avait ses 3 séances hebdo - avec un psy membre du CA du RAA"HP". 

"Vingt ans et bien des séances de psychanalyse plus tard, je me sens apaisé, Boris aussi est beaucoup plus calme, il a lui-aussi été soutenu par des psychanalystes (...)" https://blogs.mediapart.fr/.../culpabilite-sentiment-de...

Cela fait beaucoup de séances - et de littérature en évitant d'indiquer qu'il s'agit du même Boris dans les conférences du couple.

La journaliste de Mediapart a eu l'occasion de prendre connaissance des chiffres d'affaire des officines psychanalytiques. Aucun intérêt pour elle !

Elle met sur le compte de l'humour les réactions de professionnels.

L'humour du Pr Hochmann

Depuis longtemps, le Pr Hochmann, professeur émérite de pédopsychiatrie et spécialiste de l'autisme, disait que les parents étaient contaminés par l'autisme de leur enfant. Il pérore aujourd’hui en parlant de communautarisme et de laïcité, termes employés pour discréditer quelqu'un sans argumenter.

Il ne se limite plus aux parents.

  • Tout mouvement sectaire porte en lui sa contradiction. Au communautarisme des familles s’ajoute et s’oppose aujourd’hui un communautarisme propre aux autistes, au moins à ceux dits de « haut niveau » ou syndrome d’Asperger (une entité qui s’est fondue dans le « spectre autistique » depuis qu’au DSMIV a succédé un DSMV qui donne la priorité à l’approche dimensionnelle sur l’approche catégorielle). Non contents de revendiquer simplement une « expertise profane » [4] qui leur permet de faire entendre leur voix dans les commissions où se décident les « plans autismes » successifs, ces sujets réclament, au nom de la « neurodiversité », le statut légal d’une minorité, sur le modèle des homos ou transsexuels. Regroupés en associations, les plus extrêmes nient être atteints de troubles quelconques et s’opposent non seulement aux approches dites psychanalytiques mais à toute forme d’éducation spécialisée. Ce sont les plus farouches opposants des approches comportementales. Leur souffrance éventuelle vient seulement, selon eux d’une société incapable de tolérer leurs particularités et de s’y adapter. À bien observer ces particularités, telle qu’elles sont exposées dans des livres à succès [2, 8] ou dans des témoignages au cours de congrès professionnels où leur présence est de plus en plus souvent sollicitée, on est frappé par une sorte de concordance stéréotypée entre elles et une fidélité au tableau symptomatique développé sur Internet à partir des systèmes de classification internationaux. On peut se demander alors si, comme l’hystérie aux temps de Charcot dont les patientes manifestaient les symptômes attendus par le Maître, l’autisme de haut niveau ne serait pas, au moins dans une certaine mesure, une création sociale, un vêtement proposé par la diffusion médiatique des descriptions de Kanner et d’Asperger, endossé par un certain nombre de personnes qui trouvent ainsi une façon de sortir de leur solitude et de faire entendre, autrement que dans le registre de la maladie, leurs difficultés existentielles.

Je me rappelle d'abord d'une discussion avec le Dr Jacques Constant, partisan de la psychanalyse mais aussi auteur du « permis de conduire en pays autiste ». Il expliquait que les professionnels n'ont appris ces dernières années qu'avec les autistes de haut niveau, qu'ils en ont tenu compte pour agir avec tous les autistes, et qu'ils ont vu que çà marchait.

Quand j'ai lu l'article du Pr Hochmann, je me suis attendu que Brigitte Chamak saute sur sa page Facebook pour le démentir. En effet, elle avait écrit :

  • L’étude de la dynamique historique des associations de personnes autistes au niveau international révèle une remise en cause de la représentation de l’autisme comme une maladie. Les mouvements activistes redéfinissent l’autisme comme un autre mode de fonctionnement cognitif, et insistent sur les aspects positifs et créateurs de la neurodiversité. L’association francophone de personnes autistes, Satedi, n’adopte pas de positions aussi radicales. Ses membres ont intégré la notion de handicap et adoptent une attitude de coopération avec les pouvoirs publics et non de résistance au modèle médical de l’autisme. Alors qu’au niveau international, les associations de personnes autistes se structurent en mouvement social qui remet en question les normes en vigueur, en France, il se constitue autour de la défense d’intérêts visant l’aide aux personnes autistes et à leur famille. La spécificité du système associatif français, caractérisé par le partenariat entre l’État et les associations de parents, le contexte historique et culturel, et en particulier l’opposition au communautarisme, apparaissent comme des éléments peu propices au développement de revendications radicales dans le domaine du handicap.

http://www.em-consulte.com/en/article/251841

Emmanuel Dubrulle, président de Satedi de 2003 à 2012, a bien exprimé sa position sur la neurodiversité : http://www.unapei.org/IMG/pdf/emmanueldubrulle.pdf

Comme communautarisme, çà laisse à désirer.

Une incidente sur le RAA »HP »

Cette association, dont le CA est composé en majorité de professionnels, prétend représenter les familles. Pour « justifier » la présence de ces professionnels, il a été fait état de l'intérêt scientifique de ceux-ci par Christine Gintz. Je suis donc étonné des propos qu'elle tient au sujet du bumétanide (nom commercial : burinex). Elle retire du fait que cette molécule soit efficace pour son enfant la conclusion que son autisme est lié à une anomalie génétique précise. Cela me semble présomptueux, car le bumétanide aurait des effets chez ¾ des personnes autistes, anomalies génétiques identifiées (800 possibilités) ou non. Elle remercie le Pr Ben Ari, mais fait semblant d'ignorer que le Dr Lemonnier, à l'origine de l'application du bumétanide dans l'autisme, a été purgé du CRA de Bretagne par les partisans de la psychanalyse.

25 octobre 2016

Les petits arrangements de la nouvelle présidente de la Haute autorité de santé

Buzin

Agnès Buzyn, la nouvelle présidente de la Haute Autorité de santé. © DR

Agnès Buzyn, qui prend ce lundi ses fonctions à la tête de la haute-autorité de santé (HAS), acteur clé du système de santé français, considère que les liens d’intérêt entre experts et laboratoires pharmaceutiques sont un gage de compétence. Plusieurs militants de la transparence comme le docteur Irène Frachon, à l’origine du scandale du Mediator, s’inquiètent auprès de Mediapart.

guillemets_Gris30Au moins, les choses sont claires. « L’industrie pharmaceutique joue son rôle, et je n’ai jamais crié avec les loups sur cette industrie. Il faut expliquer que vouloir des experts sans aucun lien avec l’industrie pharmaceutique pose la question de la compétence des experts» Tels furent les propos tenus par le professeur Agnès Buzyn, alors présidente de l’Institut national du cancer (INCA) et qui vient d’être nommée ce lundi à la tête de la Haute Autorité de santé (HAS), lors d’une réunion organisée par le Nile, un cabinet de lobbying, en février 2013. Entendue au Sénat le 20 janvier dernier, dans le cadre de travaux de la commission des affaires sociales, elle n’a pas changé de position.

guillemets_Gris30Intitulée « Prévention des conflits d’intérêts en matière d’expertise sanitaire », cette table ronde, loin de chercher à limiter les conflits d’intérêts en santé publique, avait au contraire pour cible la loi Bertrand. Adoptée en décembre 2011, à la suite du scandale du Mediator, cette loi vise à prévenir les conflits d’intérêts et à renforcer l’indépendance de l’expertise sanitaire publique. Elle rend obligatoire pour les professionnels de santé et décideurs publics la déclaration publique de leurs liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique. De leur côté, les laboratoires doivent déclarer les avantages consentis aux professionnels de santé, aux associations et aux fondations.

guillemets_Gris30Mais cette avancée dans la prévention des conflits d’intérêts ne fait pas l’unanimité. Une partie de ses détracteurs n’ont pas hésité à faire entendre leur voix devant les sénateurs. Parmi eux, Agnès Buzyn a longuement expliqué que l’obligation de déclarer tout lien d’intérêt est devenue trop « handicapante » pour certains chercheurs. « Ils ne le supportent plus et refusent de venir aux expertises de l’INCA. On passe notre vie à écrire des mails d’excuses aux experts pour leur expliquer pourquoi on n’a pas pu les retenir à l’analyse de leurs déclarations. » Agnès Buzyn regrette de ne pouvoir prendre des chercheurs qui ont, avec l’industrie pharmaceutique, des liens d’intérêt pourtant susceptibles d’influencer leurs expertises.

guillemets_Gris30Selon la nouvelle présidente de la HAS, agence sanitaire en charge de l’évaluation et du remboursement des médicaments, le fait de ne pas travailler avec des laboratoires met en doute la qualité de l’expertise. « Quand on voit les débats que nous avons avec nos tutelles (…), l’indépendance des experts est mise en avant et personne ne semble se soucier de la qualité de l’expertise. (…) On commence à avoir des experts institutionnels qui n’ont plus aucun lien avec l’industrie pharmaceutique et dont on peut se demander, à terme, quelle va être leur expertise, puisqu’ils ne sont plus à aucun “board” [conseil de direction – ndlr] », a déploré Agnès Buzyn.

guillemets_Gris30En quoi consiste exactement la mission de l’expert dans un “board” ? Cette question, aucun sénateur n’a eu la curiosité de la poser… Participer au “board d’un laboratoire pharmaceutique ne relève pas de la recherche scientifique, mais consiste à conseiller l’industrie sur sa stratégie de marketing de développement d’un médicament. C’est, aussi, intervenir dans des colloques. Est-ce vraiment là un gage de compétence ? Si l’intérêt scientifique semble minime, en revanche, le gain financier n’est pas négligeable. Certains professeurs peuvent être rémunérés 2 000 euros la journée, pour une réunion.

guillemets_Gris30L’industrie pharmaceutique propose, en général, ces contrats à des médecins hospitalo-universitaires qui ont déjà le statut de leader d’opinion et qui peuvent ainsi asseoir leur renommée, voire l’étendre au niveau international. Un bon plan de carrière en somme. En février 2009, l’Inspection générale des affaires sociales avait déjà pointé ce problème : seule une part marginale des contrats liant les laboratoires pharmaceutiques aux professionnels de santé concerne des travaux de recherche. Plus de 90 % des liens d’intérêt publiés relèvent de contrats de marketing (contrats d’orateurs ou de consultants).

guillemets_Gris30Les propos d’Agnès Buzyn ne sont d’ailleurs pas sans rappeler ceux de Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, syndicat des industries pharmaceutiques : « Un expert sans conflit d’intérêts est un expert sans intérêt. » Sans intérêt pour les laboratoires, mais non pour la santé publique. Le scandale du Mediator a pu être révélé grâce au travail de médecins ou pharmaciens indépendants rédacteurs de la revue Prescrire, ou à celui de la pneumologue Irène Frachon.

Agnès Buzyn, la nouvelle présidente de la Haute Autorité de santé. © DR

Agnès Buzyn, la nouvelle présidente de la Haute Autorité de santé. © DR

guillemets_Gris30Cette dernière, interrogée par Mediapart, regrette vivement les positions d’Agnès Buzyn : « La solution n’est pas, comme l’affirme Agnès Buzyn, de passer outre ces liens d’intérêt. L’affaire du Mediator le démontre de façon tragique : des experts indiscutablement “compétents” sont restés solidaires d’un industriel lourdement criminel, en minimisant notamment les dégâts de ce poison. Il faut donc se doter d’une expertise vraiment indépendante. Une des solutions, comme le proposent les membres de l’association Formindep, [Association pour une formation et une information médicales indépendantes – ndlr] est de créer des filières d’études de haut niveau d’expertise qui puissent assurer de belles carrières et des rémunérations suffisantes afin de prévenir la captation par l’industrie. »

guillemets_Gris30Mais on ne pourra pas reprocher à Agnès Buzyn de ne pas mettre en pratique ses propos. De 2009 à 2011, alors même qu’elle venait d’être nommée membre du conseil d’administration puis vice-présidente de l’Institut national du cancer, elle n’a pas pour autant renoncé à participer aux boards de deux laboratoires, Novartis et Bristol-Meyers Squibb.

guillemets_Gris30Doit-on parler de conflit d’intérêts ou de souci de parfaire ses compétences en tant que chercheuse ? Interrogée par Mediapart, Agnès Buzyn a minimisé le rôle de vice-présidente de l’INCA : « C’est au cas où le président tombe malade. C’est purement honorifique. » À l’entendre, on pourrait finalement se passer d’un vice-président à l’INCA. Pour Novartis et Bristol-Meyers Squibb, Agnès Buzyn a dispensé des formations à des médecins, participé à des réunions de marketing pour des traitements contre le cancer et est également intervenue dans des colloques.

guillemets_Gris30Concernant le montant de ces contrats passés avec les laboratoires, elle n’en a pas gardé un souvenir précis. Pourtant, ce travail a duré de 2007 à 2011. Une seule estimation nous a été donnée pour l’année 2009 : 10 000 euros. Si elle affirme aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’une situation de conflit d’intérêts, elle a néanmoins jugé nécessaire, en mars 2011, de cesser tout travail pour les laboratoires pharmaceutiques. À cette date, sa future nomination à la présidence de l’INCA devenait officielle et, en plein scandale du Mediator, une série de rapports sur les conflits d’intérêts était rendue publique.

guillemets_Gris30Selon Anne Chailleu, présidente du Formindep, association présente à la table ronde organisée au Sénat, « la conception de l’expertise d’Agnès Buzyn va à l’encontre du sens de l’Histoire mais également de la rigueur scientifique. Alors que la loi de santé vient de renforcer la transparence des liens entre industrie et professionnels de santé, et que le Conseil constitutionnel a rappelé récemment qu’elle était un principe fondateur de la sécurité sanitaire, de tels propos sont anachroniques et démontrent que toutes les leçons du Mediator n’ont pas été tirées ».

guillemets_Gris30Effectivement, lors de la présentation de sa candidature à la présidence de la Haute Autorité de santé (HAS), le 27 janvier dernier devant l’Assemblée nationale, Agnès Buzyn a totalement passé sous silence l’importance de garantir l’indépendance des experts de la Haute Autorité de santé. Il avait fallu l’intervention de la députée Catherine Lemorton, présidente de la commission affaires sociales, pour rappeler que la HAS doit être une agence « indépendante » des laboratoires pharmaceutiques.

 

***Pascale Pascariello / Mediapart

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25 octobre 2016

MAS AUTISME dans les Pyrénées Orientales - Communiqué de presse n° 1 du 24 octobre 2016

25 octobre 2016

Le langage stéréotypé et répétitif des autistes : un mode d'apprentissage unique

article publié dans le Huffington Post

Mélanie Ouimet Headshot
Publication: 23/10/2016 22:27 EDT Mis à jour: 23/10/2016 22:27 EDT

Pour la majorité des autistes, leur langage a un caractère qualifié de stéréotypé et répétitif auquel certains professionnels semblent n'accorder aucune fonction d'apprentissage logique et intelligente. Ces derniers vont même jusqu'à affirmer que ce langage atypique est inapproprié et nuisible pour le développement de l'enfant. L'ignorance de ces vocalises est donc souvent recommandée.

Pourtant, loin d'être sans but, ce langage dit stéréotypé et répétitif est la base même de l'apprentissage du langage verbal. Suivant la neurologie autistique, c'est en passant par l'écholalie qu'une majorité d'autistes apprennent à parler. C'est en répétant en boucle des mots ou des bouts de phrases entendus auparavant ou encore en répétant spontanément les paroles de son interlocuteur que l'enfant autiste apprend, à son rythme, le langage verbal.

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À la base, tous les enfants apprennent le langage en répétant des mots. L'écholalie est donc un processus d'apprentissage normal. Pourtant, lorsqu'associé avec l'autisme, l'écholalie prend une connotation négative. L'imitation verbale des autistes est considérée comme non fonctionnelle et sans but communicatif. Comme les autistes apprennent le langage verbal plus tardivement que la moyenne, l'écholalie est souvent perçue comme nuisible au développement du langage réciproque.

Ces vocalises et cette écholalie, sans relation avec les indices socio-communicatifs, ne sont pas des comportements parasites, mais bien le début de l'acquisition du langage oral suivant un chemin de développemental particulier spécifique à la neurologie autistique. C'est ainsi qu'après une période d'environ 3 ans de mutisme, un enfant autiste commencera à utiliser le langage verbal communicatif. Conformément à la neurologie autistique, nous ne pouvons pas parler de retard de langage à proprement parler, mais plutôt d'un développement chronologique atypique du langage. Bien que l'évolution du langage oral demeure imprévisible pour les autistes, la majorité d'entre eux auront «rattrapé» le langage oral vers 4-6 ans. La majorité aura donc un langage verbal communicatif à l'âge adulte, mais ce ne sera pas le cas pour tous.

Ainsi, la communication des autistes est très variable. Nous retrouvons des autistes très volubiles avec un vocabulaire digne d'une encyclopédie, mais avec un discours parfois hors contexte, d'autres qui parlent très peu, mais qui écrivent beaucoup, d'autres non verbaux qui communiquent seulement par écrit ou avec des pictogrammes, d'autres qui communiquent par des gestes ou par des comportements et d'autres qui utilisent une ou plusieurs de ces communications. Tout comme l'autisme, le langage a plusieurs visages.

Les autistes n'ont pas une communication absente ou déficitaire, ils ont simplement une manière particulière de communiquer qu'il est important de respecter.

Le langage est un concept abstrait. En communication verbale, les mots sont éphémères: on ne voit pas les mots et ils disparaissent aussitôt prononcés. Les autistes sont des personnes de perception. Ils voient ce qu'ils voient : le concret. La communication écrite est souvent plus facile, car elle est concrète et plus claire. Bien des autistes comprendront que les sons sont des mots lorsqu'ils auront accès à du matériel imprimé. Pour ces raisons, l'acquisition du langage ainsi que des codes sociaux sont un processus d'apprentissage long, complexe et ardu pour les personnes autistes.

Donc, ce n'est pas tant qu'ils ne comprennent pas les interactions sociales et les codes sociaux, mais bien qu'ils doivent les apprendre, au même titre qu'une nouvelle matière à l'école. Tout ce qui a trait à la communication n'est pas inné pour les autistes. Ils doivent les apprendre pour les comprendre.

Les autistes n'ont pas une communication absente ou déficitaire, ils ont simplement une manière particulière de communiquer qu'il est important de respecter. Un autiste ne communiquera jamais de la même manière qu'un neurotypique. Ce n'est pas naturel pour lui. Laisser un autiste libre de ses mots et de ses gestes pour s'exprimer sans le réprimer lui fera gagner en confiance et son apprentissage de la communication en sera facilité. En aucun cas, un geste ou un comportement que l'on juge inapproprié devrait être ignoré sous prétexte «que ça ne veut rien dire».

Nous associons souvent, à tort, les autistes non verbaux comme étant des autistes profonds («sévères»), voire déficients intellectuels. Mais il n'en est rien. Plusieurs facteurs dans le temps et même dans chaque situation donnée peuvent influencer la communication d'un autiste. L'environnement, les méthodes d'apprentissage, les surcharges sensorielles, le nombre de personnes présentes, les situations émotionnelles, etc.

Malgré toutes ces difficultés liées à la communication, certains autistes sont de véritables petits moulins à paroles. Dans certaines situations, ces mêmes autistes, pourtant très volubiles et riches en vocabulaire, se retrouvent incapables de prononcer un seul mot, même pas leur nom. Il s'agit de mutisme sélectif. On peut alors penser que l'enfant est oppositionnel, provocateur, manipulateur et que l'adulte est snob, stupide, désintéressé. Il n'en est rien. La personne n'a aucun contrôle sur son mutisme et il peut survenir à tout moment: anxiété sociale, stimulations trop intenses, émotions trop vives, sentiment d'être incompris, etc. Dans ces situations, nous pouvons parfois aider l'enfant en répondant aux questions à sa place ou en l'aidant à mettre des mots sur ses ressentis. Ces gestes simples pourront l'aide à prendre confiance et lui donneront des outils de communication pour le futur. Nous pourrions également permettre à l'enfant ou l'adulte de s'exprimer par écrit, par pictogrammes dans ces situations difficiles.
Il ne faut jamais l'obliger à parler. Son humiliation, son sentiment d'incompétence et son anxiété ne feraient qu'augmenter.

Il est important de donner à chaque partie les outils nécessaires pour se comprendre. La communication, quelle qu'elle soit, demeure essentielle dans bien des domaines de la vie et est un grand facteur de limitation du potentiel autistique et de l'autonomie. L'écriture, les pictogrammes, les iPad, le langage des signes par exemple, sont des moyens de communication valables qui mériteraient d'être plus largement tolérés dans notre société.

La communication, c'est beaucoup plus que le verbe «parler» et beaucoup plus que des mots. Les mots, les paroles, les écrits, les gestes et les comportements sont tous des moyens de communication et méritent notre attention. Peu importe notre langage, les autistes s'expriment et ont des opinions à nous véhiculer.

Mélanie Ouimet est la fondatrice du mouvement de La Neurodiversité - L'autisme et les autres formes d'intelligence autistes qui milite en faveur de la reconnaissance positive de l'autisme.

24 octobre 2016

Troubles d'apprentissage. Des signes encourageants

Publié le 24 octobre 2016

 

Patrick Sanson et les stagiaires de Lud'autisme nous passent le bonjour.
Patrick Sanson et les stagiaires de Lud'autisme nous passent le bonjour.

Pas évident de nouer un dialogue avec une personne souffrant de troubles d'apprentissage et de communication. Des méthodes apportent pourtant leurs preuves. Comme celle à base de signes, enseignée par un éducateur spécialisé invité par Lud'autisme.

Née il y a sept ans, à Logonna-Daoulas, dans le but de constituer un fonds de prêts de jouets et matériels adaptés « à toute personne en difficulté d'apprentissage ou d'autonomie », Lud'autisme a, depuis, bien grandi. « Nous avons réuni une collection de plus de 880 jeux. Plus de 80 familles et professionnels sont abonnés », détaille Cindy Defontaine, l'une des vice-présidentes de l'association. Les emprunts et les retours s'opèrent un mardi par mois, de 20 h à 22 h, à la Maison des familles, au sous-sol de la MPT de Landerneau, où la structure a déménagé son siège, voici quelques années. En pratique, la permanence mensuelle s'étire souvent au-delà de 22 h, tant les familles apprécient, au-delà des emprunts d'articles sur mesure qu'ils n'auraient pu s'offrir, de pouvoir échanger avec d'autres parents et des bénévoles de l'asso.

Attirer l'attention

Le besoin de se serrer les coudes mais aussi de se refiler des bons conseils paraît compréhensible. C'est d'ailleurs dans cet esprit de diffusion d'information que l'association organise régulièrement des conférences ou des formations (payantes), en lien avec sa raison sociale. Dernier exemple en date, la semaine dernière, avec une « aide à la communication plurimodale pour des personnes avec autisme », dispensée par Patrick Sanson.
L'éducateur spécialisé a présenté une méthode associant le système des pictogrammes, mis au point par un outil comme le « makaton », et des signes empruntés au langage des sourds et malentendants, « mais simplifiés. L'idée est d'attirer l'attention de la personne qui a des troubles de la communication, de se montrer accessible à elle et de l'encourager à s'exprimer sur cet autre support de langage ».

Déclencheur de conversation courante

Vendredi matin, après trois jours d'initiation, les 20 stagiaires inscrits à la formation (moitié parents, moitié professionnels en contact d'enfants en souffrance), ne paraissaient pas largués. « Nous apprenons 350 signes et la façon de les utiliser en liant avec des supports comme des pictogrammes, des photos, des objets, des mots écrits. L'ensemble de ce dispositif permet d'engager une conversation courante », détaille l'éducateur devenu formateur il y a une dizaine d'années.

À diffuser

Une longévité qui lui offre du recul sur l'efficacité du système : « L'outil se développe depuis 1995. Toutes les équipes qui s'en sont servi ont noté une évolution certaine. Cela va du simple apaisement d'une tension à la prise de parole d'une personne jusqu'alors mutique », rapporte Patrick Sanson, promoteur convaincu d'une méthode dont il assure ne tirer aucun profit commercial. « Je n'ai pas de copyright. Lors de mes interventions, je donne le livret comportant les signes pour que les stagiaires disposent d'une source de révision que l'on peut aussi trouver sur internet (nous n'avons pas trouvé, NDLR). J'invite toujours les personnes qui ont suivi la formation à la diffuser ensuite ».


24 octobre 2016

Autiste, on le reste toute sa vie. Il ne faut pas un remède, mais de l'accompagnement

article pubié dans le Nnouvel Observateur

Publié le 24-10-2016 à 12h22 - Modifié à 12h22

LE PLUS. Ce 18 octobre 2016, Autism Speaks - la plus importante fondation américaine de soutien à la recherche sur l’autisme - a enlevé la recherche d'un remède à l'autisme de la liste de ses objectifs. Le signale que l'autisme n'est pas une maladie à soigner, mais plutôt une particularité humaine à accompagner, explique le comédien, réalisateur et écrivain Hugo Horiot.


Édité par Barbara Krief  Auteur parrainé par Rozenn Le Carboulec

 Mathis, trois ans et demi, est atteint d'autisme. Image d'illustration. (FlickrCC/Chanlone)

Ce 18 octobre 2016, Autism Speaks, la plus importante fondation américaine de soutien à la recherche sur l’autisme, a modifié ses statuts pour la première fois depuis 2005, en ôtant la recherche d'un remède à l'autisme de la liste de ses objectifs.

Steve Silberman a salué ce changement comme étant une petite avancée vers l'acceptation de la neuro-diversité.

On ne devient pas autiste, on naît autiste

À l’âge de 2 ans, on a proposé à ma mère de m’enfermer en hôpital psychiatrique pour le restant de mes jours en lui déclarant :

"Faites le deuil de votre enfant. Votre enfant est bien plus malade que n’importe qui."

Je fais partie de ceux qui étaient considérés comme étant apparemment suffisamment "sévères" ou encore "sévèrement atteints" pour être condamnés.

On ne devient pas autiste, on naît autiste, on le reste toute sa vie et on meurt autiste.
On ne souffre pas d’autisme. On souffre du regard des autres.

Les enfants autistes deviennent des adultes autistes

Les pouvoirs publics et les diverses instances officielles oublient souvent ce que les parents savent très bien : les enfants autistes deviennent inévitablement des adultes autistes. Ce n’est pas une fatalité. C’est un fait.

Tous les adultes autistes en mesure de témoigner et la communauté scientifique internationale savent qu’on ne "guérit" pas de l’autisme.

Il est temps de cesser de regarder l’autisme comme une mystérieuse maladie incurable. L’autisme n’est pas une fatalité. L’autisme est une spécificité du genre humain appartenant à la neuro-diversité. L’autisme n’est pas un trouble mais une condition.

Une condition, comportant certes une grande variété d’un autiste à un autre, pouvant se révéler plus au moins "troublante", voir "handicapante" au regard des codes résultant d’une contrainte de "normalité", inévitablement imposée par la vie en collectivité. Mais lorsqu’une "contrainte de normalité" tend vers le rejet systématique de tout ce qui ne lui ressemble pas, elle devient alors dictatoriale, totalitaire, dangereuse et mortifère.

L'autisme doit être accompagné pas stigmatisé ou caché

La condition de l’autisme nécessite, à l’instar de beaucoup d’autres, non pas d’être cachée, stigmatisée et ghettoïsée mais au contraire d’être accompagnée afin de lui donner toutes ses chances de prendre part à la vie en société et pourquoi pas, parfois, remettre cette même société en question.

Plutôt que de tenter d’éradiquer l’autisme, une remise en question d’ordre culturel et sociétal, touchant à l’éducatif et l’ouverture du "milieu ordinaire" s’impose.

Tout ce qui touche au suivi médico-social et au soin, ne devrait jamais être envisagé comme première solution et encore moins tendre vers un aller simple fataliste, systématique et destructeur en institution spécialisée.

Record mondial du nombre d'autistes enfermés à vie

L’autisme aux États-Unis représente une naissance sur 68. Selon une autre étude, l’autisme en Corée du sud concerne même un enfant sur 38. Et de nombreuses études s’accordent pour dire que cela augmente.

De son côté, la France détient le record mondial du nombre d'autistes enfermés à vie. Selon l'IGAS, "60% des séjours longs sont le fait d'autistes", affirme un rapport rendu par le groupe d'études autisme de l'assemblée nationale, le 8 avril 2015.

Ce sont des autistes qui, bien sûr, dés leur petite enfance n’ont jamais eu la moindre chance d’inclusion.

Allons nous continuer à condamner à l’enfermement, à la mort sociale toutes ces personnes ?

Surtout quand nous savons aujourd’hui, fort de la recherche de la communauté scientifique internationale, que l’ouverture du milieu ordinaire et un accompagnement adapté dés la petite enfance sont les meilleures garanties pour que cette part de l’humanité prenne part à la société ?

 

23 octobre 2016

Les chevaux & Elise : une écoute attentive et un échange permanent ...

Photos prises cet après-midi au centre équestre municipal de Bry-sur-Marne

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Pas certain qu'Elise se souvienne => http://dupuiselise.canalblog.com/archives/2015/05/04/32000014.html

Pour ma part j'étais en ballade au parc des sports tout proche ...

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23 octobre 2016

L'Astrologie sera-t-elle bientôt une aide efficace pour nos tribunaux ?

article publié sur le site de l'université Paris Diderot

Une toute nouvelle formation d’Expert Psychologue à l’UFR d’Études Psychanalytiques !

L’ UFR d’Études Psychanalytiques lance le tout premier diplôme d’université « Expertise Psychologique » avec orientation psychanalytique dès janvier 2017 !

L’expertise psychologique est un examen ordonné par un magistrat afin d’obtenir des éclaircissements dans un domaine particulier qui ne relève pas de sa compétence, celui de la psychologie. Suivant les règles de la procédure pénale, le magistrat désigne pour cela un psychologue professionnel confirmé, l’ expert (le juge peut confier l’expertise conjointement à plusieurs experts, on parlera alors de collège d’experts), qui devient un véritable acteur judiciaire. Le produit de l’expertise prend la forme d’un rapport répondant strictement aux questions du magistrat. L’expert peut être amené à intervenir au procès.

Ce D.U s’adresse aux psychologues déjà titulaires d’un titre et justifiant d’au minimum 2 ans de pratique.

Il s’agit de former les psychologues cliniciens aux méthodes d’investigation psychologique de personnalité dans les différentes procédures judiciaires en intégrant le savoir issu de l’expérience de la psychanalyse.

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Les objectifs visés par ce D.U sont divers :

  • Évaluation de l’état de la victime
  • Évaluation des préjudices psychologiques des victimes
  • Examen des victimes d’infractions sexuelles
  • Analyse des auteurs d’infractions à caractère sexuel / infractions au code pénal
  • Examens dans le cadre des affaires familiales
  • Évaluation de la dangerosité et de la récidive
  • Evaluation du préjudice pour la victime

 

Au cours des 120 heures de cours seront abordés :

  • Histoire de la psychologie légale en France
  • Juridique et psycholégal
  • Technique psychologique et psychanalytique
  • Ethique et déontologie
  • Etudes de cas

Vous souhaitez en savoir plus sur la formation et sur la candidature ? Consultez la brochure en ligne ici !

Attention, vous avez jusqu’au 28 novembre 2016 pour candidater !

23 octobre 2016

RAPPEL - Ségolène Neuville => La psychanalyse ne fait pas partie des méthodes recommandées pour les enfants autistes !

 

ségolène NEUVILLE

Vidéo publiée sur LCP le site de l'Assemblée Nationale

01/04/2016

par Vincent Kranen

Autisme Ségolène Neuville

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre la discrimination est invitée sur le plateau de Ça vous regarde vendredi soir. Ségolène Neuville juge qu’il n’est "plus admissible que l’on culpabilise les mères" d’enfants atteints d’autisme. La secrétaire d'Etat s’en prend également à la psychanalyse, une méthode qui n'est pas recommandée par la Haute Autorité de santé. "Il faut des méthodes éducatives" pour "apprendre" à ces enfants "à communiquer", et non "des parcours de soins", tranche Ségolène Neuville.


23 octobre 2016

Fin élémentaire : 3 élèves handicapés sur 4 hors de l'école

article publié sur Handicap.fr

Résumé : La quasi-totalité des élèves en situation de handicap fréquentent l'école maternelle et une majorité d'entre eux entrent en CP à 6 ans mais ils sont moins d'un quart à accéder en CM2 4 ans plus tard, orientés vers le milieu spécialisé.

Par , le 21-10-2016

Dans une étude publiée le 21 octobre 2016 (en lien ci-dessous) pour la première fois sur ce thème, l'agence chargée des statistiques au ministère de l'Education nationale (Depp) analyse les parcours scolaires à l'école primaire d'élèves en situation de handicap, en suivant ces enfants, nés en 2005, depuis la maternelle jusqu'en CM2.

Orientés vers le milieu spécialisé

La quasi-totalité des enfants en situation de handicap ont fréquenté l'école maternelle mais un sur dix n'était pas encore scolarisé à trois ans et deux sur cent à quatre ans. À six ans, six élèves sur dix sont en CP, un sur quatre est encore en maternelle, sept sur cent sont en CLIS et sept sur cent en établissement médico-social, soit 85% encore en classe ordinaire. A dix ans, un tiers des enfants en situation de handicap entrés « à l'heure » au CP atteint le CM2 « à l'heure », environ un quart atteint le CM1 avec un an de retard. Si plus de huit sur dix de ces enfants étaient en classe ordinaire à six ans, moins d'un sur deux s'y trouve encore à dix ans, les autres ayant intégré une structure spécialisée, principalement des Clis (classe pour l'inclusion scolaire), mais aussi des établissements médico-sociaux (EMS).

Ça dépend des troubles

Les auteurs de l'étude soulignent l'influence de la nature du trouble dans le parcours scolaire de l'élève en situation de handicap. À 6 ans comme à 10 ans, les élèves présentant un trouble visuel, moteur ou viscéral (cardiaque, respiratoire ou cancéreux) sont les plus nombreux à intégrer des classes ordinaires. À l'inverse, les enfants atteints de troubles psychiques, intellectuels ou cognitifs sont plus souvent orientés vers des structures spécialisées. Enfin, l'étude révèle l'impact de l'origine sociale de l'élève en situation de handicap dans son parcours scolaire. Cet impact s'amplifie avec les années. Ainsi, 61% des élèves handicapés de 6 ans d'origine très défavorisée sont scolarisés en classe de CP, contre 65% lorsqu'ils sont issus de milieux très favorisés (écart de 4 points). À 10 ans, 15% des élèves handicapés issus de milieux très défavorisés sont scolarisés en CM2, contre 39% de ceux d'origine favorisée (écart de 24 points).

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

21 octobre 2016

Bonneuil-sur-Marne : l'Agence Régionale de Santé ne veut plus d'autistes adultes dans l'Ecole expérimentale

article publié sur le site de France Bleu

Par Martine Bréson, France Bleu Paris Région et France Bleu vendredi 21 octobre 2016 à 5:00

(photo d'illustration) (photo d'illustration) © Maxppp - Camille Mazoyer

Dans le Val-de-Marne, les parents d'enfants autistes adultes sont inquiets. L'Agence Régionale de Santé (ARS) ne veut plus d'autistes adultes dans le Centre de Bonneuil-sur-Marne. Certains parents se demandent s'ils ne vont pas être obligés de quitter leur travail pour s'occuper de leurs enfants.

La décision de l'ARS (Agence Régionale de Santé) de ne plus financer le centre d'autistes adultes de Bonneuil-sur-Marne dans le Val-de-Marne a déclenché une vague d'inquiétude chez les parents de ces jeunes. Ce type de structure est très rare en Ile-de-France. Si celui de Bonneuil ferme, les parents se demandent qui va prendre en charge leurs enfants. Certains envisagent même d'arrêter leur travail pour s'en occuper. Sept familles sont concernées.

Cécile Mexandeau est la maman d'un enfant de 22 ans qui est autiste. Il est accueilli à l'école expérimentale de Bonneuil-sur-Marne depuis 14 ans. Cette semaine, dans sa boite aux lettres, elle a trouvé un courrier qui lui indiquait que son fils devait quitter l'établissement dans deux mois, le 16 décembre 2016. "Il n'y a eu aucune réunion, aucune rencontre" déplore Cécile Mexandeau. Dans ce courrier, elle apprend que l'ARS somme l'école de ne plus accueillir d'adultes autistes. Les familles qui ont rencontré la direction de l'école, ont appris jeudi avec stupeur que leurs enfants "mettaient en péril la sécurité de l'école" et "qu'aucun délai supplémentaire ne serait accordé dans l'accueil de ces jeunes autistes adultes". Aucune solution de remplacement n'est proposée, souligne cette maman qui indique que toutes les familles concernées sont à la recherche d'un nouvel établissement pour leurs enfants depuis deux ans. Sans succès.

Il n'y a aucune solution proposée aujourd’hui en France pour accueillir ces adultes autistes : Cécile Mexandeau

Les familles sont démunies, elles ne savent pas quoi faire. Toutes les possibilités sont envisagées, y compris quitter son emploi. Les délais sont tellement courts, explique Cécile Mexandeau, que ceux qui voudront quitter leur travail ne pourront pas respecter les préavis et partiront sans indemnités.

Les familles ont rédigé un courrier commun qui va partir cette semaine. Il est adressé au directeur de l'ARS. Certaines familles avaient déjà fait des démarches mais elles n'ont eu aucun retour de l'ARS. La secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et la ministre de la Santé ont été alertées. "S'il le faut, nous engagerons aussi une procédure aux contentieux en prenant un avocat, affirme Cécile Mexandeau en précisant que la situation ne va pas être tenable très longtemps".

Pas de places et beaucoup de listes d'attente

En région parisienne, les familles, qui ont cherché une place ailleurs, n'ont eu que des refus. On leur a indiqué qu'il y avait des listes d'attente, qu'il n'y avait aucune place même pour les enfants. "Il y a 80% des enfants autistes qui ne sont pas scolarisés, dénonce Cécile Mexandeau. "Pour les adultes, c'est encore plus simple, on ne sait pas combien ils sont et on ne sait pas où ils sont". Les familles ont été orientées vers la Belgique mais Cécile Mexandeau souligne qu'elle a déjà été trois fois en Belgique et qu'elle n'a pas trouvé de solution.

Comme toutes les familles concernées, Cécile Mexandeau est très en colère. "C'est déjà pas simple pour les parents de gérer la situation au quotidien, dit-elle, et on nous facilite vraiment pas la vie. On fait des plans "Autiste", ça devient cause nationale mais concrètement, pour les familles, il ne se passe rien".

Bonneuil-sur-Marne, France

21 octobre 2016

Décret concernant la droit de désigner une personne de confiance

 

Décret n° 2016-1395 du 18 octobre 2016 fixant les conditions dans lesquelles est donnée l'information sur le droit de désigner la personne de confiance mentionnée à l'article L. 311-5-1 du code de l'action sociale et des familles | Legifrance

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https://www.legifrance.gouv.fr

 

20 octobre 2016

Quand le cheval murmure à l'oreille des hommes

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Le cheval est la plus noble conquête de l’homme. Et si c’était aussi un excellent médiateur pour soigner le corps et l’esprit ? C’est ce que démontre l’équithérapie, une méthode qui fait ses premiers galops d’essai en Nouvelle-Calédonie.

Benjamin Bernard en convient volontiers. Il a « le plus beau bureau du monde », même si celui-ci n’a ni climatisation, ni fenêtre. Ce jeune praticien de 37 ans fait partie des rares thérapeutes à travailler en plein air, plus précisément au beau milieu d’une carrière, avec pour unique collègue un cheval. « Je ne vois pas cet animal comme un outil mais comme mon associé professionnel. Nous sommes tous les deux des thérapeutes. »

Issu d’une famille originaire de Nessadiou du côté maternel et d’un père passionné de chevaux, Benjamin Bernard a traîné ses guêtres dans les paddocks depuis tout minot. Pourtant, ce n’est pas moniteur d’équitation que rêvait de devenir le jeune Calédonien mais maïeuticien* ou infirmier puériculteur. En travaillant au contact des enfants autistes, il reprend goût pour sa passion du cheval et mesure combien le contact de l’animal peut être bénéfique pour les personnes en situation de souffrance ou de handicap. « C’est un animal puissant, qui incarne la stabilité psychologique. Il nous aide à développer le sens des responsabilités, la patience, la volonté, le calme, la rigueur et la confiance en soi. »

Le miroir de nos émotions

Pendant deux ans, Benjamin Bernard se forme à l’Ifeq, l’Institut de formation en équithérapie, en Métropole, puis part durant six mois comme bénévole au Sénégal pour faire découvrir le cheval aux enfants des rues de Saint-Louis.

De retour au pays, en 2015, il se rapproche de l’association des Cavaliers de Nouville, de la Cravache d’or à Plum et du Yala Ranch de Dumbéa, où la relation à l’animal et le contact humain correspondent à ses valeurs. Puis il commence à proposer peu à peu ses services d’équithérapeute à plusieurs structures œuvrant dans le social et le handicap comme le foyer Reznik ou le CCAS de Nouméa.

Mais le public de Benjamin est bien plus large. Grâce à l’équi’coaching, il accompagne quiconque souhaite apprendre à gérer son stress, à se relaxer ou à gagner confiance en soi. « Le cheval est le miroir de nos émotions. Il a une capacité naturelle à nous ramener dans l’instant présent et à percevoir nos nuances de comportement. Et surtout, il ne juge pas. »

Affirmer son leadership

Cette approche peut se faire de manière individuelle ou en groupe, notamment pour travailler sur la cohésion d’une équipe et l’affirmation du leadership. Si les séances sont adaptées aux besoins de chacun, elles se construisent généralement selon les mêmes étapes. Après un entretien avec l’équithérapeute pendant une petite heure, le patient entre en contact avec l’animal en le pansant, en le caressant. « Il y a comme un dépassement de soi à prendre soin d’une bête de 350 kilos. Cela débloque les mécanismes de défense. C’est souvent dans cette phase qu’il peut y avoir un lâcher prise », observe Benjamin.

Puis vient le moment du travail avec le cheval. Le patient apprend à diriger l’animal, à interpréter ses réactions. Ce travail peut se faire de manière montée (équilibre, relaxation…) ou à pied. « Le portage est la sensation la plus proche de la gestation. Il nous ramène à l’enfant que nous étions dans le ventre de notre mère. Cette posture aide à chercher les souvenirs, à verbaliser. » La séance se termine par du soin, de nouveau, et l’au revoir avec l’animal.

Contrairement à l’équithérapie destinée aux personnes handicapées, qui nécessite des séances régulières et sur du moyen terme, l’équi’coaching peut se résumer à quelques séances suivant les besoins du patient. Bonne nouvelle : « C’est également très bénéfique pour l’animal. Les chevaux sont utilisés à d’autres fins. Ils reprennent confiance en l’humain. »

* Le masculin de sage-femme.

C. Cochin 

©M.D 

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Couché sur le cheval à califourchon, dans le sens opposé de la marche, le patient apprend à lâcher prise et à se relaxer.


Aux origines de l’équithérapie 

Si cette pratique s’est développée aux États-Unis après la guerre du Vietnam pour soigner le stress post- traumatique des soldats, Lis Hartel fait partie des pionnières à avoir utilisé le cheval en tant qu’outil thérapeutique. Bien qu’atteinte d’une poliomyélite, cette cavalière danoise fut la première femme médaillée en équitation aux Jeux olympiques de Helsinki en 1952.


Contact

Benjamin Bernard, tél. : 89 20 86 bernard.benjamin899@gmail.com

Facebook : Benjamin Bernard.

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