Emoi autour d'un écolier autiste près de Noyon
« Ses camarades l’appelaient à venir jouer. Ça m’a vraiment fait mal au cœur... » La mère du petit Évan, élève en deuxième année de maternelle à l’école de Genvry, près de Noyon, se dit choquée par un incident survenu avant-hier. Ce matin-là, elle s’est présentée devant l’établissement avec son fils qui, souffrant de troubles autistiques, est assisté d’un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), en classe, neuf heures par semaine. Mais l’AESH était en retard.
« Nous sommes arrivés pour 8 h 15, l’heure d’ouverture de l’école. La direction de l’établissement a refusé de laisser entrer Évan, devant ses camarades et les autres parents, en l’absence de l’accompagnante. Laissés sur le trottoir, nous avons vécu cela comme une humiliation », raconte la mère de famille. L’AESH est finalement arrivée, dix minutes plus tard, et les choses sont rentrées dans l’ordre. Mais Isabelle, une représentante des parents d’élèves du regroupement scolaire de Genvry, Bussy et Beaurains-lès-Noyon, s’insurge : « Cette maman et son fils ont dû rester seuls devant la grille. C’est une aberration. »
Jacky Crépin, directeur des services de l’Éducation nationale de l’Oise, confie avoir demandé, auprès de l’inspecteur de la circonscription de Noyon, un rapport sur les circonstances précises mercredi matin.
Deux situations peuvent se présenter, détaille-t-il, pour les cas d’élèves dont la situation de handicap a été prononcée par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) : « Si l’absence d’un accompagnant se produit, l’école doit prendre contact avec nous afin de voir s’il y a la possibilité d’un remplacement de celui-ci. En revanche, s’il s’agit simplement d’un retard, ce qui peut se concevoir, un temps d’attente est prévu avec les parents, accueillis dans l’école, pour évoquer les solutions. »