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"Au bonheur d'Elise"
23 juin 2017

4ème plan autisme : au travail dès le 6 juillet 2017 !

article publié sur handicap.fr

Résumé : C'est le 6 juillet 2017 que sera officiellement lancée la concertation en vue du 4ème plan autisme. Vaste chantier où, malgré 3 plans précédents, tout reste à faire. La France affiche toujours un retard important...

Par , le 23-06-2017

 

Le 6 juillet 2017 sera officiellement lancée la concertation en vue du 4ème plan autisme. Au programme de ce chantier ambitieux : démarche inclusive, accompagnement des personnes, co-construction…

Un retard important

Malgré trois plans qui se sont succédé (le 3ème s'achève fin 2017), « la France continue d'avoir un retard important qu'il convient de rattraper, pour les enfants mais aussi pour les adultes avec autisme », affirme Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat en charge du handicap lors de son premier discours devant le CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) le 19 juin 2017.

L'Igas pointe des dysfonctionnements

Sur la base de l'évaluation du 3ème plan que l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) a rendu public en avril et qui faisait état de nombreux « dysfonctionnements » (article en lien ci-dessous), le nouveau gouvernement compte mettre en œuvre une large consultation avec les personnes concernées, leurs familles, l'ensemble des professionnels, qui respecte les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé.

4ème plan avant fin 2017

« Nous allons construire des actions ambitieuses pour mieux repérer, mieux dépister, mieux diagnostiquer, mieux accompagner les personnes avec autisme, ajoute Sophie Cluzel. Il nous faut aussi renforcer la recherche et la formation de tous les professionnels qui sont concernés. Je peux vous dire l'ambition, tant du Président de la République que du Premier ministre en la matière. » Fera-t-il mieux que le précédent ? Il promet un 4ème plan avant fin 2017. Premières pistes dès le 6 juillet…

©  freshidea/Fotolia

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Sur Handicap.fr

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23 juin 2017

Autisme. L'âpre parcours d'une famille brestoise

Publié le 23 juin 2017 à 00h00
Modifié le 23 juin 2017 à 06h43

 

« Je n'ai aucune nouvelle du Conseil départemental et ils ne m'ont rien envoyé, ni argent, ni explication », dit Sylvie, mère d'un jeune autiste.
« Je n'ai aucune nouvelle du Conseil départemental et ils ne m'ont rien envoyé, ni argent, ni explication », dit Sylvie, mère d'un jeune autiste.

Une famille brestoise se débat dans des difficultés administratives et financières à la suite du départ de son fils aîné autiste en famille d'accueil. Une solution à laquelle il a fallu se résoudre, mais qui a compliqué la donne.

Depuis plusieurs semaines, Sylvie, la maman d'un jeune garçon autiste de 13 ans, se débat dans une situation inextricable.

Cris et agressivité

« Le placement en famille d'accueil de notre fils devait nous permettre de nous reposer, mais ce n'est pas le cas. J'ai arrêté de travailler pour pouvoir m'occuper de lui, mais fin février dernier, il a fallu un placement en famille d'accueil. La situation n'était plus tenable, nous avons un deuxième enfant plus jeune qui était perturbé par l'agressivité et les cris de notre aîné. Face à des crises quasi constantes et à ses hurlements, il a fallu une hospitalisation. Notre état d'épuisement était tel que l'on nous a conseillé un placement en famille d'accueil, que nous avons accepté », dit Sylvie, qui ne s'attendait pas aux complications administratives dans lesquelles elle se débat, entre la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et le Conseil départemental du handicap.

Le jeune garçon autiste, par ailleurs très bon élève, revient chez ses parents les week-ends et une grande partie des vacances. Mais dernièrement la famille d'accueil a jeté l'éponge et il a fallu trouver une solution en urgence en foyer d'accueil.

Mais depuis plusieurs mois, le problème est désormais aussi financier, la famille continuant à payer les soins, notamment les séances avec une psychologue, pour un montant mensuel de 450 €, sans recevoir d'allocation.

Quatre mois sans aide

« Depuis mars, je ne touche plus rien, on ne me paie plus l'Allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) et pas encore la Prestation compensatoire de handicap (PCH) pour laquelle j'ai opté. Elle doit m'être versée au prorata du temps que notre enfant passe à la maison. Cela nous laisse dans une situation financière catastrophique et ce n'est pas légal. La MDPH n'a statué que le 27 avril sur notre dossier, le Conseil départemental aurait dû continuer à me verser l'allocation ».

L'association Asperansa, qui rassemble des familles d'enfants autistes, estime que dans la mesure où la famille continue à financer les soins, l'enfant ne peut être considéré comme en internat et que sa maman devrait continuer à percevoir l'AEEH.

Pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance

Le Conseil départemental, que nous avons joint, répond : « C'est une situation qui est connue chez nous, nous avons exceptionnellement décidé de verser tous les trois mois et non tous les six mois la PCH au prorata du temps de présence de l'enfant chez ses parents. Comme l'enfant dépend de l'ASE (Aide sociale à l'enfance) aujourd'hui, tous les soins sont pris en charge par l'ASE pour qu'il n'y ait pas de rupture de prise en charge thérapeutique pour l'enfant ».

Problème, cela fait quatre mois que la mère de famille n'a pas été payée. « J'ai envoyé mes factures de consultations de psychologue au Conseil départemental et je n'ai toujours pas été remboursée. Je n'ai aucune nouvelle du Conseil départemental, et ils ne m'ont rien envoyé, ni argent, ni explication. Faut-il monter en haut d'une grue pour se faire entendre ? Mon fils est toujours en foyer, au moins jusqu'en milieu de semaine ».

23 juin 2017

Seine-Saint-Denis : à cause de son handicap, son fils n’est plus accepté en centre de loisirs

article publié dans Le Parisien

Jeremy Denoyer|19 juin 2017, 14h42 | MAJ : 19 juin 2017, 17h09|0

Pierrefitte, mercredi. Le fils de Stéphane Grevat est atteint de troubles envahissants du comportement. Depuis l’automne 2016, il n’est pas plus accepté en centre de loisirs. LP/J.D.
Jeremy Denoyer

L'enfant de 7 ans, atteint de troubles envahissants du comportement, n'est plus accepté au centre de loisirs de la ville pendant les vacances. 

 

Depuis plus de six mois, les parents de Florian Grevat multiplient les demandes de rendez-vous et les courriers. Ils veulent comprendre pourquoi leur fils de 7 ans ne peut plus être inscrit en centre de loisirs à Pierrefitte.

Atteint de troubles envahissants du comportement, une pathologie généralement associée à l’autisme, l’enfant fréquentait entre 3 et 6 ans l’école maternelle Ethel-Rosenberg et l’accueil de loisirs Juliot-Curie pendant les vacances. « Il n’avait pas besoin d’une personne très spécialisée autour de lui, juste de quelqu’un qui puisse le comprendre », soutient Stéphane Grevat, son père.

Après avoir redoublé sa grande section de maternelle, le garçon a intégré l’an dernier l’Institut médico-pédagogique (IMP) Henri-Wallon de Stains. Florian poursuit aujourd’hui sa scolarité dans cet établissement adapté. Mais lorsque les vacances arrivent, la situation devient plus compliquée.

« La directrice du centre de loisirs Fréville de Pierrefitte a fait un rapport à charge contre notre fils. Elle ne voulait plus l’accepter, assure Stéphane Grevat. Le rapport disait qu’il sentait mauvais et que cela était détestable pour les animateurs. » Depuis fin 2016, les parents de Florian contactent la mairie de Pierrefitte. « On nous a dit qu’il était impossible d’inscrire Florian pour les vacances de février… sans justification. »

« Nous ne sommes pas armés pour l’accueillir dans de bonnes conditions »

Malgré un entretien avec un maire adjoint, le 4 février, puis le maire (PS) de Pierrefitte lui-même, Michel Fourcade, le 12 avril, la famille Grevat reste dans l’impasse. Un responsable de la mairie a informé, le 9 juin, que Florian n’était une nouvelle fois pas inscrit sur le planning des centres de loisirs cet été.

Contacté mercredi dernier, Michel Fourcade estime que les structures municipales ne sont plus en mesure d’accueillir le jeune Pierrefittois : « Nos animateurs n’ont que le BAFA (NDLR : brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs), ils n’ont pas de formation pour s’occuper d’un handicap lourd. Nous ne sommes pas armés pour l’accueillir dans de bonnes conditions. Nous avons des auxiliaires de vie scolaire (AVS) pour encadrer les enfants dans les groupes scolaires, mais pas dans les centres de loisirs », reconnaît l’élu.

Néanmoins, l’édile explique que la municipalité pourrait « participer au financement de l’accueil de l’enfant » dans une autre structure. La mairie aurait proposé, début juin, « une aide pour un séjour en centre de vacances cet été » destinée à Florian. Mais les parents du jeune garçon estiment que cela « ne correspond absolument pas à (leur) demande initiale ». Ils ont déposé un dossier pour que leur fils puisse être accueilli en centre de loisirs… dans la ville voisine de Stains.

  leparisien.fr

22 juin 2017

L’État une nouvelle fois condamné pour ne pas avoir « pris en charge » un enfant handicapé

article publié dans Faire-face

L’État une nouvelle fois condamné pour ne pas avoir « pris en charge » un enfant handicapé
L'État a été condamné car il n'a pas recruté l'auxiliaire de vie scolaire dont la jeune fille autiste avait besoin. Il ne lui a pas non plus attribué de place en Sessad.
Publié le 21 juin 2017

L’État doit indemniser une jeune fille et ses parents parce qu’il n’a pas respecté les décisions de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Cette condamnation, rendue par le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, n’est pas une première… Et sans doute pas une dernière, vu les dizaines de milliers de personnes sans solution.

C’est en passe de devenir un classique des palais de justice. Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a condamné l’État à indemniser une jeune fille autiste et ses parents pour n’avoir pas mis en œuvre les décisions de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). « Cette décision a été rendue le 29 juin 2016 mais la famille a souhaité, à présent, la rendre publique », explique Maître Alexandra Grévin, leur avocate.

Pas d’auxiliaire de vie scolaire et pas de Sessad

Premier manquement : l’inspection académique n’a pas recruté l’auxiliaire de vie scolaire dont cette élève avait besoin. La CDAPH lui avait pourtant accordé, dès 2011, six, puis douze, puis vingt-quatre heures d’accompagnement.

De plus, la jeune fille n’a pas non plus bénéficié d’une prise en charge par un service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (Sessad) vers lequel la commission et le tribunal du contentieux de l’incapacité l’avaient orientée, en 2013. En attendant qu’une place se libère, et juste avant la saisine du tribunal administratif, elle a commencé à être suivie par un service de soutien à l’éducation familiale et à l’intégration scolaire (Ssefis). Mais « l’absence de prise en charge spécifiquement adaptée à ses troubles révèle une carence de l’État », précise le jugement.

55 000 € d’indemnisation pour le préjudice moral

Le tribunal administratif n’a pas donné suite aux demandes de remboursement des frais engagés par les parents pour palier cette « absence de prise en charge ». Il estime en effet que le coût de la tierce personne employée est couvert par le complément de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé. En revanche, le père et la mère recevront 20 000 € chacun et leur fille 15 000 €, au titre du préjudice moral.

Condamné à au moins huit reprises en 2015

Cette décision fait suite à d’autres. En avril 2015, le Tribunal administratif de Poitiers avait condamné l’État à indemniser une jeune fille handicapée et ses parents parce qu’il ne lui avait pas octroyé une place en Sessad. Et le 15 juillet 2015, le Tribunal administratif de Paris avait statué en faveur de sept familles d’enfants en situation de handicap. Pour deux d’entre elles, en raison de l’éloignement de leur enfant accueilli en Belgique. Pour les autres, en raison d’une « absence » ou d’une « insuffisance de prise en charge », en France.

Vers une réponse accompagnée pour tous ?

La France manque en effet cruellement de places en établissements et services. Pour faire face à ce problème, le gouvernement Valls a commencé à déployer, en 2015,  une réponse accompagnée pour tous. Ce dispositif est censé permettre aux MDPH de proposer une solution immédiatement opérationnelle à chaque personne handicapée ayant besoin d’un accompagnement. Il doit être étendu à l’ensemble du territoire d’ici 2018.

En grève de la faim pour qu’une solution soit trouvée à leur proche handicapé.

En grève de la faim depuis le 19 juin

Mais sa montée en puissance doit s’accompagner de la création de places en établissements et services. Le rythme actuel – 4 000 par an – est insuffisant pour combler rapidement le déficit, comme l’expliquait récemment faire-face.fr. « Je ne veux plus de personnes en situation de handicap sans solution », a martelé Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Un chantier urgent, alors que deux proches de personnes handicapées dans l’impasse ont entamé une grève de la faim, lundi 19 juin, place de la République, à Paris. Franck Seuret

22 juin 2017

L'AAH sera augmentée « massivement » en 2018

article publié sur Vivre FM

Mercredi 21 Juin 2017 - 17h20

Le montant de l’allocation aux adultes handicapés va croitre de manière « concrète » et « massive », c’est ce qu’a annoncé Sophie Cluzel le 19 juin, la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées.

Sophie Cluzel
Sophie Cluzel

Le candidat Emmanuel Macron s’y était engagé, l’allocation aux adultes handicapés va augmenter d’une centaine d’euros mensuels. Sophie Cluzel, la secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées indique que cette décision interviendra dès 2018 et que la hausse sera « concrète » et « massive ». L’objectif est de faire en sorte que les personnes handicapées qui ne perçoivent que l’AAH aient un revenu situé au-dessus du seuil de pauvreté. Le gouvernement va également éviter « un étalement dans le temps à l’échelle du quinquennat ». En même temps qu’une augmentation, l’exécutif travaille à une meilleure articulation de cette prestation avec les revenus d’activité : « il ne s’agirait pas de créer avec cette mesure une "trappe à inactivité" et exclusion alors même que nous souhaitons construire une société inclusive qui fasse pleinement sa place à l’ensemble de ses membres » précise Sophie Cluzel.

Lancement d'un quatrième plan autisme

Cette annonce a été faîte lundi lors devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées, Sophie Cluzel a donné une autre précision attendue ces jours-ci : la concertation sur le quatrième plan autisme sera lancée le 6 juillet.

En matière de scolarisation et notamment celle des élèves sans accompagnement, la secrétaire d’État affirme avoir mis en place un comité de pilotage avec l’Education nationale, pour recenser les difficultés et trouver des réponses. Elle affirme vouloir « une rentrée scolaire fluide ».

Rezki Mammar

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21 juin 2017

Allocution de Sophie CLUZEL, secrétaire d’État chargé des personnes handicapées, devant le CNCPH le 19 juin 2017

21 juin 2017

Elle n'arrivait plus à payer les soins pour sa fille handicapée, la justice lui en retire la garde

article publié sur BFM TV

21/06/2017 à 08h31

La maman de Myléna, 7 ans, atteinte de dysphasie, est en fuite avec sa fille depuis une décision de justice, le 19 mai dernier, qui la prive de la garde de son enfant. Une décision qui choque et mobilise de nombreuses associations, pour lesquelles cette affaire est "un emblème" pour les parents d'enfants handicapés en situation précaire.

21 juin 2017

Domitille Cauet, l'amie d'enfance qui inspire les Macron

Dans l'ombre

Si Emmanuel Macron a fait du handicap une priorité du quinquennat, c’est grâce à elle. Claude Askolovitch raconte le combat quotidien de Domitille Cauet, ancienne élève de Brigitte et mère d’un enfant autiste, qui a touché le couple présidentiel.

Il y eut ces jours, à l’automne 2016, où Domitille tournait autour de leur maison au Touquet et se demandait si elle glisserait un mot dans la boîte aux lettres au cas où elle ne les croiserait pas. Domitille n’aimait pas cela : solliciter, espérer de ces gens qu’elle avait connus, avant, et dont les vies resplendissaient dans l’actualité. Les importunerait-elle, Brigitte qui avait été son professeur et Emmanuel son camarade de lycée ? Adolescente, elle n’imaginait pas qu’elle serait un jour une mère au combat. Domitille Cauet portait autre chose que ses scrupules. Paul, son fils, savait enfin lire. Paul avançait. Paul montait à cheval. Paul s’ouvrait et elle ne savait jusqu’où irait son petit bonhomme. Solliciter ? Elle lui devait ça et, au-delà, à tous ces enfants que l’on appelle autistes et dont elle serait peut-être l’avocate.

« J’ai appris à demander dès que je connais quelqu’un de bien placé, parce que je n’ai pas le choix », me disait Domitille Cauet au printemps. On lui avait donné le numéro de Brigitte; elle lui avait envoyé un long SMS. « Chère Brigitte. Je voudrais tout d’abord te dire que je suis admirative de votre engagement à tous les deux. Dans le cadre de ce projet qu’Emmanuel construit pour la France, j’aimerais vous exposer la situation particulière des personnes avec autisme dans notre pays, véritable scandale sanitaire, social, humain. C’est un combat que je mène depuis sept ans car mon fils Paul est atteint d’un trouble du spectre autistique. Je n’ose imaginer dans quel tourbillon vous vous trouvez actuellement mais s’il était possible de se voir pour en parler... » À la fin du texto, elle embrassait Brigitte. C’était en octobre 2016. Brigitte avait répondu aussitôt.

Il y a plein de manières de raconter une histoire. Celle-ci croise la splendeur du pouvoir, les espérances qu’il inspire, en bas, les raisons qu’on se donne, en haut ; sinon, à quoi bon ? « Si je dois servir à quelque chose pendant la présidence d’Emmanuel, ce sera à changer le sort des handicapés et de leurs familles », m’a dit Brigitte Macron. L’épouse du nouveau président, faisant vœu de discrétion médiatique, affirmait ne faire une exception que pour une juste cause : « Je ne vous parle que pour cela, pour que vous nous aidiez à faire comprendre l’enjeu. Personne n’imagine ce que vivent les familles, les parents de ces enfants. »

L’histoire raconte aussi Paul, petit garçon délicieux et subtilement entêté, à qui j’ai parlé doucement, comme on manipule un objet de cristal. Il est le deuxième des trois garçons de Domitille, qui les élève seule pas loin d’Abbeville, dans la lumière presque trop nette de la baie de Somme. Depuis qu’il lit, élève de CE2 à 10 ans, Paul affirme qu’il n’est plus autiste, puisqu’un univers est venu à lui. Ses différences sont une poésie. Il peut regarder des voitures des heures durant. L’autisme – il en est tant de formes – est aussi cette capacité à se concentrer sur ce qui échappe aux autres et à faire un monde d’un simple décor. Paul est chanceux : il va à l’école, dans l’institution privée où Domitille enseigne. C’est rare. Quatre autistes sur cinq sont exclus du système scolaire, que leur handicap soit trop profond ou que leur famille n’ait pas réussi à affronter le maquis administratif qui s’oppose à l’insertion. Une auxiliaire de vie scolaire (AVS) accompagne Paul à l’école; elle est la condition même de ses apprentissages. Obtenir une AVS, trouver la bonne personne, voilà le graal des parents d’autistes. Tous ont connu les avanies de l’AVS indifférente, qui laisse l’enfant s’oublier; ou de l’AVS qui démissionne un mois avant la fin de l’année scolaire et alors l’enfant est nu. Celle de Paul est formidable. Elle gagne 549 euros par mois pour dix-huit heures de travail hebdomadaire. Le soir, Domitille fait travailler son garçon, ce qui va bien au-delà des devoirs. Redoute-t-elle d’en être injuste avec ses deux frères ? Elle n’a guère de loisir pour les angoisses. Domitille, professeur certifié, gagne 1 550 euros nets. Elle s’est repliée sur un temps partiel, à 80 %, pour donner du temps à Paul. L’autisme appauvrit.

 

Vous avez lu 15% de cet article. La suite est à retrouver dans le numéro 48 (Juillet 2017) de Vanity Fair France

20 juin 2017

"Séparer un enfant de sa mère au prétexte de sa 'fragilité' ou de condition sociale est insupportable"

article publié dans le JDD
18h57 , le 20 juin 2017, modifié à 19h00 , le 20 juin 2017

TRIBUNE - Anne n’avait pas payé les honoraires d'orthophonie et de psychomotricité de sa fille. Le 29 mai, à Montpellier, un juge des enfants a décidé du placement de Mylena, 7 ans, atteinte de troubles dysphasiques (du langage) en s’appuyant sur un rapport défavorable de l'Aide sociale à l'enfance (Ase). Alertée par l’avocat de la mère, Olivia Cattan, présidente de l’association SOS autisme France, prend sa défense.

Olivia Cattan (à gauche) photographiée en 2011.

Olivia Cattan (à gauche) photographiée en 2011. (Sipa)

"Anne est une maman, un parent isolé comme beaucoup de femmes d’aujourd’hui. Son parcours n’a pas été facile : de petits boulots en petits boulots avec un ex petit-ami qui ne donne pas de nouvelles. Son rayon de soleil, c’est sa fille Mylena, une petite princesse comme elle l’appelle, âgée de 7 ans à peine. Anne lui consacre ses jours et ses nuits, elle lui consacre toute sa vie. Mylena aurait pu être autiste, c’est ce que des médecins avaient d’abord pensé mais elle est dysphasique. Anne a passé beaucoup de temps à chercher la meilleure éducation pour elle. Voilà pourquoi elle avait décidé de la mettre dans une école privée, de lui faire suivre des séances d’orthophonie et de psychomotricité. Elle n’a pas été soutenue dans ses démarches parce que l’information et le soutien que l’on rencontre lorsque l’on a un enfant handicapé en France est difficile à trouver. Et les prises en charge sont rares et hors de prix.                                                                

"Le parcours de beaucoup de ces mères seules est compliqué" 

Le parcours de beaucoup de ces mères seules est compliqué avec toutes ces démarches à entreprendre auprès de la Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), ces dossiers fastidieux à remplir... Alors on court, on ne fait pas toujours les choses dans les temps parce que les informations manquent et que s’occuper quotidiennement d’un enfant handicapé est épuisant, et qu’il n’y a aucun répit. Anne faisait tout ce qu’elle pouvait, se débattait avec les difficultés quotidiennes puisant toute son énergie dans l’amour qu’elle vouait à sa fille. Mais voilà, un grain de sable s’est glissé dans la machine : une personne a fait un signalement, estimant que cette maman n’était "pas apte à gérer le handicap de sa fille", et le rouleau compresseur de la justice a été lancé…

Le 9 mai, à Montpellier, un juge des enfants a ordonné une mesure d’investigation éducative puis une enquête a été diligentée. Et sans disposer de preuves étayant une quelconque maltraitance, l’Aide sociale à l'enfance a rendu un rapport défavorable préconisant un placement de la fillette. La magistrate a considéré qu’au regard des troubles de l'enfant, "le non-paiement de ces séances serait un manquement suffisant à la mesure d'assistance éducative". Elle en a conclu que cette mère était inapte à s’occuper de sa fille et qu’il valait mieux les séparer. Elle a ordonné le placement assorti d’un droit de visite hebdomadaire. Une décision contestée en appel par l’avocat de la mère, Me Marc Gallix. Pour lui, "le dossier est vide, à part quelques factures impayées de séances d’orthophonie et de psychomotricité".

"Etre "fragile" n’implique pas que l’on ne puisse pas s’occuper de son enfant"

Anne n’aurait rien d’autre à se reprocher que quelques dettes, ce que tendent à confirmer les témoignages favorables du médecin de famille ou de la nouvelle directrice de l’école dans laquelle Myléna avait parfaitement bien réussi son intégration. Alors certaines personnes, comme moi, qui croient en la justice de notre pays, penseront que la machine ne se déclenche pas ainsi et qu’il est impossible que l’on retire un enfant à sa mère, juste pour quelques factures impayées ou pour un statut, pourtant devenu si courant, de mère célibataire. Mais, pour avoir été alertée par d’autres avocats sur différentes affaires, j’en viens aujourd’hui à me demander pourquoi la plupart d’entre elles concernent des foyers monoparentaux. Les services sociaux de notre pays penseraient-ils qu’une mère seule est incapable de s’occuper de son enfant handicapé, surtout lorsqu’elle ne travaille pas? Mais comment trouver un emploi quand on a un enfant handicapé? Arrache-t-on aujourd’hui un enfant à sa mère parce qu’elle n’a pas trouvé le temps ou l’argent nécessaire pour régler quelques factures?

Je m’interroge sur le regard qui est porté aujourd’hui dans notre pays sur les mères, et plus largement sur les femmes. Outre le sexisme, les violences qui leur sont faites, faudrait-il être mariée ou sous l’autorité d’un homme pour être déclarée "apte" à élever un enfant handicapé ? Une mère qui s’arrête de travailler pour se consacrer à son enfant serait-elle coupable parce que jugée "trop en fusion avec sa fille" comme certaines personnes ont pu le susurrer à l’oreille de Me Gallix? J’aimerais dire à tous ceux qui pensent cela que ces fameuses mères "en fusion" n’existent pas. Et que cette expression sexiste et d’un autre temps devrait être bannie définitivement des cabinets médicaux et des prétoires parce que ce cliché est insupportable et qu’il est préjudiciable. Nous portons nos enfants 9 mois dans nos entrailles, ils se nourrissent de nous, parfois encore pendant de longs mois après leur naissance. Alors il est normal de les aimer de façon charnelle et instinctive. Et lorsqu’un handicap les touche, notre instinct nous pousse à les protéger encore plus. Cela s’appelle l’amour maternel.

Qu’il soit impératif de protéger les enfants de mères maltraitantes, c’est un fait, mais séparer un enfant d’une mère au prétexte de sa "fragilité" ou de sa condition sociale, cela est insupportable. Le traumatisme qui en résulterait pour l’enfant serait bien trop profond et aurait des conséquences terribles. Etre "fragile" n’implique pas que l’on ne puisse pas s’occuper de son enfant.  Etre précaire n’empêche pas une maman d’aimer. Alors Mesdames et Messieurs les juges, ne condamnez pas la vulnérabilité de ces mères qui se battent au quotidien. Soutenez-les plutôt en vous rappelant la force et le courage que ces femmes doivent avoir, aujourd’hui en France, pour élever seules un enfant handicapé."

20 juin 2017

Les Mureaux : des vols d’initiation pour des personnes en situation de handicap

article publié dans Le Parisien
Benjamin Derveaux|17 juin 2017, 19h48|0
Les Mureaux, ce samedi. Evelyne et son fils Thibault, atteint d'autisme. LP/B.D.
Benjamin Derveaux
YvelineshandivolHandicapvol en avionaerodrome des mureaux

« Si jamais il y a le moindre souci, vous me faites signe et on redescend. » Devant son avion, un Piper PA-32, Patrick donne les dernières instructions à Evelyne et ses enfants, Thibault et Guillaume, tous les deux atteints d’autisme non verbal. Quelques minutes plus tard, la famille est dans les airs. De retour sur terre après un vol de trente minutes, Evelyne se félicite. « Ca s’est très bien passé. Ils n’ont pas arrêté de regarder par la fenêtre. C’était une découverte très intéressante pour eux ! »

Ce samedi était organisé, par l’association régionale des aveugles et malvoyants d’Ile-de-France (Aram), une session d’handivol à l’aérodrome des Mureaux. En partenariat avec l’aéroclub de Neuilly-sur-Seine, cet événement avait pour but d’initier une quinzaine de personnes en situation de handicap, physique ou mental, à un vol dans un avion léger.

« Ca nous permet de découvrir de nouvelles sensations, d’appréhender comment fonctionne un avion et de sortir de notre monde », indique Richard, malvoyant et membre de l’Aram.

« Ce n’est pas avec un avion de ligne qu’on peut ressentir ça, car handicapé ou non, c’est un peu comme le TGV », ajoute Jean-Christian Poitiers, président de l’association, également malvoyant. Pour le pilote, Patrick, paraplégique, le but est d’aller au-delà du handicap. « C’est un bonheur que de se retrouver dans une troisième dimension, où l’on ne compte plus sur ses sens habituels ».

 

  leparisien.fr
20 juin 2017

Formation sur l'autisme pour les aidants proposée par le CRAIF

Information publiée sur le site du Centre de Ressources Autisme Ile-de-France (CRAIF)

CRAIF - Formation sur l'autisme pour les aidants

Formation sur l'autisme pour les aidants familiaux Du 22 avril au 16 décembre 2017 S'informer pour mieux comprendre En savoir plus 1 Dans le cadre du 3e plan autisme, un programme de formation a été élaboré par des associations de familles, des familles et le CRAIF, à destination des aidants familiaux.

http://aidants-craif.org

 

20 juin 2017

En allant voter, Brigitte Macron converse sur l'autisme

article publié sur handicap.fr

Résumé : C'est en allant voter dans le Pas-de-Calais que Brigitte Macron a échangé quelques mots avec le député sortant LR Daniel Fasquelle. Leur conversation informelle a alors porté sur l'autisme...

Par , le 19-06-2017

Le dimanche 18 juin au matin, Brigitte Macron allait voter au Touquet lorsqu'elle a été accueillie par Daniel Fasquelle. Leur conversation « informelle » a porté sur l'autisme, rapporte le site de La voix du Nord (article en lien ci-dessous). « Je reçois chaque jour de nombreuses lettres à ce sujet », a confié le député qui a créé, avec quelques parents, l'EPEAM (École parentale pour enfants autistes du Montreuillois). En France, la prise en charge des enfants avec autisme reste particulièrement difficile, notamment par manque de places dans des structures adaptées.

Fasquelle : engagé en faveur de l'autisme

Daniel Fasquelle, député sortant de cette quatrième circonscription du Pas-de-Calais pour Les Républicains, également maire du Touquet, s'est illustré pour ses actions dans le domaine de l'autisme en France. En 2010, il crée un groupe d'étude parlementaire sur ce thème et obtient en 2012 le label Grande Cause nationale. En janvier 2012, il présente une « proposition de loi visant l'arrêt des pratiques psychanalytiques dans l'accompagnement des personnes autistes, la généralisation des méthodes éducatives et comportementales et la réaffectation de tous les financements existants à ces méthodes », favorisant la prise en charge comportementaliste au détriment de la psychanalyse. Fin 2016, il propose une nouvelle résolution « invitant le Gouvernement à promouvoir une prise en charge de l'autisme basée sur les recommandations de la Haute autorité de santé » (article en lien ci-dessous). Cette résolution, qui a eu le don de faire hurler les psychanalystes, est rejetée.

Brigitte Macron : des actions en faveur du handicap ?

De son côté, Brigitte Macron s'est exprimée à plusieurs reprises dans les medias sur sa volonté de jouer un rôle dans le domaine de l'éducation... mais pas seulement. Elle dit vouloir également s'investir sur d'autres sujets comme la culture, la condition des femmes ou encore le handicap. Dans la logique des annonces faites par son mari qui a déclaré vouloir faire du handicap l'une des priorités de son quinquennat ? Reste à savoir quel rôle et marge de manœuvre seront accordés à la nouvelle Première dame. Daniel Fasquelle aura, quant à lui, tout loisir de poursuivre son combat puisqu'il conserve son siège de député. Il était opposé au tandem En Marche ! Thibaut Guilluy et Tiphaine Auzière, qui n'est autre que la fille de… Brigitte Macron ! Et donc la belle-fille du Président.

© Photo d'illustration générale prise lors de la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à la mairie de Paris.

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Sur Handicap.fr

Sur le web

 

19 juin 2017

Sensible à la cause de l’autisme, Brigitte Macron s’en ouvre à Daniel Fasquelle

Daniel Fasquelle, Brigitte Macron et sa fille Tiphaine Auzière se sont entretenus quelques minutes avant que ces deux dernières n’aillent voter, dimanche matin.
Daniel Fasquelle, Brigitte Macron et sa fille Tiphaine Auzière se sont entretenus quelques minutes avant que ces deux dernières n’aillent voter, dimanche matin.

Avant que la première dame n’entre dans le bureau de vote, ils se sont entretenus de manière informelle du problème des enfants autistes. Un sujet qui tient à cœur à Brigitte Macron. «  Je reçois chaque jour de nombreuses lettres à ce sujet  », a confié la première dame au maire du Touquet, très investi dans la cause de l’autisme pour avoir créé avec des parents l’EPEAM, l’école parentale pour enfants autistes du Montreuillois.

La prise en charge des enfants atteints par ce syndrome est difficile, peu de places étant disponibles dans les structures adaptées.

19 juin 2017

Les recommandations HAS pour les adultes autistes - Document préparatoire -

19 juin 2017 | Communiqué de presse

Autisme à l’âge adulte : une consultation publique pour recueillir l’avis des organisations concernées

-> voir précisions sur le portail de la HAS

Dès aujourd’hui, les organismes, associations ou institutions impliqués dans l’accompagnement et le suivi des adultes autistes sont invités à participer à une consultation publique. Jusqu’au 31 juillet prochain, ils pourront donner leur avis sur une version préliminaire des recommandations de bonnes pratiques qui sont en cours d’élaboration par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) et la Haute Autorité de santé (HAS). Tous les avis recueillis seront publiés et serviront à enrichir et finaliser ces recommandations.

Cliquez sur l'image pour accéder au document => DOCUMENT PREPARATOIRE SUJET A MODIFICATIONS ULTERIEURES

Recommandations adultes autisme 19

19 juin 2017

Autisme à l’âge adulte : une consultation publique pour recueillir l’avis des organisations concernées

19 juin 2017 | Communiqué de presse publié sur le site de la Haute Autorité de santé

Dès aujourd’hui, les organismes, associations ou institutions impliqués dans l’accompagnement et le suivi des adultes autistes sont invités à participer à une consultation publique. Jusqu’au 31 juillet prochain, ils pourront donner leur avis sur une version préliminaire des recommandations de bonnes pratiques qui sont en cours d’élaboration par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) et la Haute Autorité de santé (HAS). Tous les avis recueillis seront publiés et serviront à enrichir et finaliser ces recommandations.

logo Anesm Logo HAS

 

Depuis 2011, l’Anesm et la HAS collaborent pour favoriser l’adoption de meilleures pratiques en France, du diagnostic de l’autisme à la mise en place d’interventions adaptées à toutes les personnes et à tous les âges. Dans le cadre du Plan Autisme 2013-2017, les deux institutions élaborent actuellement des recommandations de bonnes pratiques sur les interventions et le parcours de vie de l’adulte ayant un trouble du spectre de l’autisme.

Des recommandations pour améliorer la qualité de vie des adultes autistes

L’objectif de ces recommandations est d’améliorer la qualité des interventions tant sanitaires que médico-sociales auprès des adultes autistes pour favoriser une plus grande inclusion sociale et in fine une meilleure qualité de vie. Pour élaborer ces recommandations, l’Anesm et la HAS ont réuni différents groupes de travail constitués d’usagers et de professionnels. Ces groupes de travail ont élaboré une version préliminaire de recommandations, aujourd'hui soumise à consultation publique.

Différents sujets y sont abordés, notamment :

  • le passage de l’adolescence à l’âge adulte ;
  • la participation de l’adulte autiste aux décisions qui le concernent et à la vie sociale ;
  • les interventions à mener sur l’environnement de la personne (accompagnement de la famille et des professionnels, aménagement de l’habitat et du cadre de vie) ;
  • l’accompagnement de la personne et l’évaluation des effets attendus ;
  • le parcours de santé (accès aux soins somatiques et psychiatriques et transitions en cas d’hospitalisation) ;
  • la prévention et la gestion des comportements-problèmes ;
  • le vieillissement.

Comment donner son avis et participer à la consultation publique ?

Du 19 juin au 31 juillet 2017, la version préliminaire des recommandations est consultable sur les sites internet de l’Anesm et de la HAS. Tous les acteurs impliqués dans l’accompagnement et le suivi des adultes autistes sont invités à donner leur avis : associations accompagnant des adultes autistes, associations de professionnels, établissements de santé, établissements et services médico-sociaux, structures de professionnels libéraux, sociétés savantes, institutions publiques, agences sanitaires, syndicats, industriels…

Un seul avis par organisme, association ou institution est attendu et sera pris en compte. Les particuliers ne peuvent pas répondre à titre individuel et sont donc invités à se rapprocher de leurs organisations associatives ou professionnelles.

L’intégralité des avis sera rassemblée et communiquée de façon anonyme aux groupes de travail en charge de l’élaboration des recommandations puis publiée sur le site de l’Anesm et de la HAS. Ils serviront à enrichir et à finaliser ces recommandations.

Mis en ligne le 19 juin 2017
19 juin 2017

Hyperacousie : facteur de handicap, encore mal diagnostiqué

article publié sur handicap.fr

Résumé : L'hyperacousie, qui se traduit par une sensibilité accrue au bruit, peut devenir réellement handicapante pour la personne qui en est atteinte. "Trop entendre" devient alors nocif au quotidien... Focus sur une pathologie qui reste assez méconnue.

Par , le 18-06-2017

Encore difficilement diagnostiquée, l'hyperacousie, liée à des troubles de l'audition tels que les acouphènes, se traduit par une grande fragilité de l'ouïe et une sensibilité accrue au bruit. Caroline Rémond, auteure du Guide à l'attention des personnes gênées par le bruit, en est atteinte. Pour elle, obtenir un diagnostic relève encore du parcours du combattant. « J'ai rencontré six ORL et aucun n'a pu me fournir un diagnostic complet, confie-t-elle. J'ai trois sources physiologiques avérées d'hypersensibilité au bruit qui se cumulent. Aucun spécialiste n'a intégré les trois sur un seul et même diagnostic. Il m'a fallu environ 15 ans pour faire diagnostiquer les trois séparément. »

Possible lien avec l'occlusion dentaire

Comment mieux vivre face au bruit ? Comment gérer l'aspect plus psychologique de la souffrance ? Comment réagir face à des voisins bruyants ? De nombreuses personnes hyperacousiques mettent du temps avant de savoir qu'elles sont atteintes d'une réelle pathologie handicapante. « Certaines peuvent souffrir d'hyperacousie sans le savoir car elles n'ont peut-être jamais eu le bon diagnostic », précise Mme Rémond, pour qui les personnes les mieux formées rencontrées au cours de son parcours étaient audioprothésistes ou… dentistes. « Ces professionnels peuvent être formés sur le lien entre l'occlusion dentaire et la sensibilité au bruit. Si de nombreuses personnes hyperacousiques n'ont pas ce problème, d'autres en souffrent et mettent parfois du temps avant de faire le lien ».

Hyperacousiques et surdoués ?

Autre fait marquant établi par l'auteure : les facultés intellectuelles largement développées de nombreuses personnes atteintes. « En écrivant ce livre, j'ai appris des choses stupéfiantes, comme par exemple le fait que l'hyperacousie est parfois l'indicateur d'une personne que l'on qualifie de surdouée, ou d'un taux de créativité plus important que la moyenne… »

Une pathologie négligée

Dans son livre-témoignage, qu'elle qualifie de « généraliste » pour pouvoir informer une majorité de personnes concernées, Caroline raconte également ses années de lutte contre la douleur. « Aucun médecin n'avait vraiment pris mon problème au sérieux, et les examens les plus pertinents n'ont pas pu être faits en temps et en heure, raconte-t-elle. J'ai entendu, comme de très nombreuses personnes sensibles au bruit et hyperacousiques, que ce problème était en tout ou partie psychologique, et ce pendant des années. Les conséquences sur ma vie ont été assez abyssales…» Après dix ans de lutte, Caroline Rémond a finalement obtenu une RQTH (Reconnaissance qualité travailleur handicapé).

Phénomène plutôt répandu

Difficile à diagnostiquer, encore peu médiatisée, l'hyperacousie serait en fait plus répandue qu'on ne le pense. Et ouvrirait la porte à des situations réellement handicapantes au quotidien. C'est ce que constate Caroline lorsqu'elle consulte son entourage : « Chaque fois que j'évoque ce sujet de la sensibilité au bruit autour de moi, les gens parlent de leur expérience. Un de leurs enfants est très sensible au bruit ; certains ont dû déménager suite à des nuisances sonores ; d'autres, encore, ne supportent pas les bruits de pot d'échappement... ». Des données à prendre en compte pour identifier ses maux… et sensibiliser davantage les professionnels de santé !

© Fotolia

19 juin 2017

La mère d’un enfant autiste lance un appel à l’aide

article publié sur ici-radio canada

Publié le samedi 17 juin 2017

 

Une mère qui cherche à placer son fils autiste dans un centre intermédiaire d'hébergement se sent abandonnée par le système de santé. Épuisée et à bout de ressources, elle reproche aux autorités de ne pas avoir pris sa demande au sérieux et de ne pas avoir respecté leur engagement.

Un texte de Louis Gagné

Chantal Belley n’est plus en mesure de s’occuper seule d’Olivier, son fils de 19 ans atteint du spectre de l’autisme. S’il est capable de faire certaines choses par lui-même, Olivier n’est pas autonome et requiert par conséquent une assistance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

« C'est très exigeant d'être avec un enfant autiste, ça demande de la patience, de la tolérance. On s'oublie souvent soi-même aussi, confie Mme Belley. En plus, on n'a pas de ressources financières, alors c'est encore plus difficile de joindre les deux bouts parce qu'on a très peu d'aide du gouvernement, puis on n'a pas de répit qui nous est fourni. »

Je n’en peux plus. Une chance que j’ai encore ma santé et que j’ai du soutien moral de ma famille parce que sinon, je n’y arriverais pas.

Chantal Belley, mère d’un enfant autiste

En février, la mère monoparentale a fait une demande pour que son fils soit admis dans un centre d’hébergement intermédiaire. Elle raconte avoir obtenu l’assurance qu’Olivier aurait une place d’ici le 22 juin. Or, à quelques jours de l’échéancier, elle est toujours à la recherche d’une résidence capable de répondre aux différents besoins de son fils.

Résidence inadaptée

Après s’être retrouvée en situation de surmenage, Chantal Belley a été placée en « mode d’urgence ». Les autorités ont alors envoyé son fils dans une ressource d’hébergement, mais selon Chantal Belley, celle-ci n’était pas du tout adaptée à sa condition.

« J'ai été obligée de le (faire) ressortir après trois heures, parce que sinon, c'est moi qui n'allais pas dormir, raconte-t-elle. Il y avait énormément de choses qui traînaient, il y avait des animaux, des oiseaux qui criaient, et les autistes comme Olivier, quand ils se retrouvent dans des endroits comme ça, ils vont s'automutiler, ils vont tomber dans une anxiété extrême parce qu'ils sont stimulés par le bruit, ils sont stimulés visuellement. »

Chantal Belley a récemment visité une seconde résidence, mais la personne responsable ne souhaitait pas accueillir son fils entre 8 h et 17 h. Un refus qu’elle qualifie d’« aberrant ».

« Moi, visiter une maison et me faire dire : "Je ne veux pas votre garçon entre 8 h et 17 h." Je trouve que c'est un non-sens, ce n'est pas acceptable, surtout que c'est des résidences permanentes, 24 heures sur 24 », dénonce-t-elle.


Chantal Belley regarde son fils Olivier utiliser une tablette informatique.
Chantal Belley et son fils Olivier Photo : Radio-Canada

« Difficile à accepter »

L’approche du 22 juin commence à inquiéter grandement la mère d’Olivier, qui souffre de stress et d’anxiété. Elle reproche aux autorités de ne pas avoir saisi l’urgence de sa situation et de ne pas avoir trouvé une résidence adaptée aux besoins de son fils dans les délais qui avaient été convenus.

« Qu'on fixe un deadline et que le gouvernement ne le respecte pas […] c'est très difficile à vivre, très difficile à accepter, explique Chantal Belley. C'est comme s’ils n’ont pas travaillé le dossier, qu’ils ont pris pour acquis que comme je suis la mère, je suis prête à le garder jusqu'à tant que je sois à bout ou à l'hôpital. »

Je leur ai dit : "Dites-moi où je vais le déposer le 22 juin, parce que c'est une question de santé et que c'est une question de survie".

Chantal Belley, mère d’un enfant autiste

Ressources disponibles

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale reconnaît que les résidences qui ont été offertes à Chantal Belley ne sont pas optimales. L’établissement soutient toutefois qu’il s’agissait de la ressource d’hébergement disponible la plus adaptée aux besoins d’Olivier.

« C'est sûr que l'idéal, c'est de trouver la meilleure ressource au bon moment, mais ce n’est pas toujours possible, surtout dans des situations urgentes ou dans un délai court, ça peut être difficile, mais on répond quand même à l'ensemble des besoins », affirme Guylaine Lacroix, coordonnatrice en déficience intellectuelle, trouble du spectre de l'autisme et déficience physique au CIUSSS.

Même si le fils de Chantal Belley a été envoyé dans une résidence qui n’était pas du tout adaptée à ses besoins selon elle, notamment en raison de la présence d’animaux, Guylaine Lacroix assure que l’état d’Olivier a été pris en compte.

« Toutes les situations sont regardées en fonction des besoins de l'usager et les ressources disponibles qu'on a », dit-elle.

Mieux former le personnel

La directrice générale de l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec, Johanne Pratte, mentionne que le cas de Chantal Belley et de son fils illustre la rareté des ressources spécialisées en autisme.

Elle affirme que son association réclame depuis plusieurs années des budgets pour former le personnel des centres d’hébergement intermédiaires afin qu’il soit en mesure de répondre aux besoins des clientèles qui demandent un encadrement particulier.

« Intégrer une personne autiste, avec d'autres personnes qui auraient par exemple une problématique plus au niveau de la santé mentale, ça demande vraiment une organisation de services très particulière, fait-elle valoir. Donc oui, à ce titre-là, c'est plus compliqué, et c'est important d'avoir un milieu complètement adapté pour ce type d'intervention. »

Avec les informations d’Alexandra Duval et de Maxime Corneau

18 juin 2017

Le patient autiste a-t-il été empoisonné?

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L’aide médicale a-t-elle volontairement administré un traitement dangereux à un patient autiste, résidant du foyer Le Chemin de Margny-lès-Compiègne ? C’était l’objet de l’audience, mardi 13 juin, au tribunal de Compiègne.

En février 2013, un aide médicale se rend compte qu’un des patients régurgite une bave bleutée. Sa collègue, chargée de la toilette du résidant, lui dit qu’il doit s’agir de dentifrice.

Vidéosurveillance

Plus tard, des comprimés sont découverts dans la salle de bain de la victime, qui est alors hospitalisée. Les expertises démontrent qu’il a avalé du Tercian (un neuroleptique) et du Seresta (un anxiolytique). Deux médicaments qui auraient pu avoir de lourdes conséquences sur le patient, s’il n’avait pas été hospitalisé à temps.

Une information judiciaire est alors ouverte par le juge d’instruction de Senlis, afin de savoir comment ce patient, le plus dépendant du centre, incapable de retirer un médicament de son emballage seul, a pu ingurgiter ces médicaments.

La vidéosurveillance de l’établissement est alors exploitée. Elle montre plusieurs entrées dans la chambre, mais avec une présence furtive. Sauf celle de la prévenue, chargée de la toilette du patient. Sur les images, on la voit également se rendre à plusieurs reprises à l’infirmerie, à l’endroit même où sont entreposés les médicaments. À la barre, la jeune femme explique que ce jour-là, elle était malade, qu’elle s’est rendue plusieurs fois aux toilettes pour vomir. Des toilettes qui se trouvent justement dans l’infirmerie. Dans la poubelle de ces toilettes, des plaquettes de Tercian et de Seresta seront retrouvées. Quant aux boîtes vides de ces médicaments, elles seront récupérées dans le casier d’une collègue de la prévenue, avec laquelle elle est en conflit.

Pour faire accuser une collègue gênante ?

Pour la procureure de Compiègne, Virginie Girard, ce conflit serait d’ailleurs le mobile parfait : utiliser le patient le plus vulnérable du foyer, pour faire accuser une collègue gênante.

À l’audience, la prévenue répond sereinement à chaque question du président. La vidéo ? N’importe qui aurait pu couper les images. Ses allers et venues entre la chambre du patient et à l’infirmerie ? À cause des nausées qu’elle subissait depuis trois jours. Les médicaments retrouvés par terre ? «  Ce n’est jamais moi qui étais chargée de donner le traitement au patient, ce n’était pas dans mes missions  » Pourquoi ne pas avoir signalé la bave bleue du patient ? «  Je pensais que c’était du dentifrice. »

Le parquet, qui qualifie ces réponses de «  mensonges éhontés  », requiert trois ans de prison ferme.

L’avocat de la famille qui souhaite que cet épisode «  soit reconnu, qu’il ne soit pas passé sous silence  », réclame un euro symbolique en guise de dommages et intérêts. «  La famille a perdu confiance. On sait la difficulté de placer un adulte autiste. Ils étaient soulagés de le savoir bien, en sécurité. Maintenant, ils ne seront plus tranquilles  ».

Quant à la victime, «  Il ne peut rien exprimer mais refuse désormais d’ouvrir la bouche, il a la mémoire de ce traumatisme.  »

Le tribunal rendra sa décision le 11 juillet.

18 juin 2017

Grand banquet ABO avec les balladins ce dimanche 18 juin 2017 à Saint-Benoît-sur-Loire

Anne-Sophie accompagnait Elise pour ce week-end de fête où joie, chants & danses jusqu'au bout de la nuit étaient à l'honneur samedi. Le dimanche les parents étaient invités au banquet !!!

Superbe partage ! Merci à toute l'équipe des Balladins - A Bras Ouverts est comme je l'ai déjà écrit la seconde famille d'Elise ...

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La photo ci-dessous, devant l'Abbaye de Fleury au loin, regroupe Mathilde, Anne-Sophie & Henry, le beau gosse du groupe particulièrement apprécié par Lisou. invitation-parents abo banquet we fête balladins 18

17 juin 2017

Vidéo -> Les autistes ont la parole

Ajoutée le 16 juin 2017

Conférence du 23 mars 2017, à la fac de lettres de Brest, de Raven et Guillaume, avec Sandrine.

https://forum.asperansa.org/viewtopic...

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