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"Au bonheur d'Elise"
4 octobre 2017

L'autisme n'est pas un trouble de comportement

En tant que parents d’enfant autiste, nous sommes souvent confrontés aux nombreuses crises magistrales et déstabilisantes de notre enfant.

 

Les crises sont un sujet qui revient fréquemment chez les enfants, particulièrement chez les enfants autistes. L’intensité des crises peut atteindre un niveau très angoissant pour les enfants. On se retrouvent souvent désemparés devant des telles crises et sans ressource pour aider l’enfant à surmonter la crise adéquatement. Les crises peuvent survenir à tout moment et n’importe où, même en public !

Avec quatre enfants, nous avons eu (et aurons encore !) plusieurs crises à gérer. Il est vraiment difficile de vivre ces situations quotidiennement, même avec les meilleurs outils et la meilleure compréhension possible de l’autisme. Nous avons toujours l’impression d’être détectives des comportements et des émotions de nos enfants. Nous avons ce sentiment anxiogène quasi permanent comme d’être assis sur une bombe prête à exploser n’importe quand. Être en état d’alerte, intervenir rapidement, gérer les coups de pieds, les claques, les morsures, trouver le déclencheur, en parler et recommencer plusieurs fois par jour, c’est épuisant !

Il y a par contre quelques petits outils à mettre en pratique afin d’aider nos enfants à comprendre leur fonctionnement et ainsi, avec un travail à long terme, nous pouvons les aider à mieux gérer cette tempête intérieure.

Ces crises et leurs expressions sont difficiles à comprendre, surtout pour une personne non autiste. Et comment bien intervenir dans ces situations est encore plus ardu.

Il faut garder en tête qu’en aucun cas, il s’agit d’un trouble de comportement, de crise de colère, de caprice ou d’un manque « d’autorité » parentale.

Il s’agit d’un effondrement autistique. Ces effondrements peuvent également survenir chez les adultes autistes. L’environnement et la société dans lesquels nous vivons ne sont pas conçus pour des autistes. Tout est basé sur le fonctionnement majoritaire : le fonctionnement neurotypique.

Ainsi, les autistes se sentent souvent agressés par leur environnement et par leur entourage. Trop de bruits, trop de lumière, des contacts physiques, des non-sens, des incompréhensions face à l’autisme, des interventions non adéquates, etc.

Lorsqu’une personne autiste se frappe sur la tête, il ne s’agit pas d’un trouble de comportement nommé automutilation. Un autiste n’a aucune intention d’automutilation ou d’autostimulation ! Il s’agit plutôt d’une manifestation autistique dû à l’effondrement qu’il subit.

La personne autiste vie une déstabilisation à l’intérieur. Par ces manifestations, elle essaie de retrouver son équilibre interne. Effectuer une pression sur la tête est le moyen rapide qu’un autiste a pour essayer de retrouver la paix intérieure.

L’autiste essaie généralement de comprendre une information complexe qu’il a reçue de son environnement et qui est extrêmement difficile pour lui de traiter. C’est un peu comme si son cerveau venait d’éclater en mille miettes et qu’il essayait de replacer les morceaux en se tapant ou cognant la tête. La personne autiste, peut ressentir un mélange d’émotions difficilement exprimable et contrôlable, souvent, il s’agit d’une énorme peur intérieure.

La personne autiste essaie par tous les moyens d’enrayer son mal-être intérieur. Elle lance un véritable appel à l’aide car elle est dépourvue d’outils pour gérer son malaise interne et d’outils pour nous le communiquer.

Il est important d’intervenir adéquatement sans quoi, nous accentuons ce malaise interne de la personne autiste. Un autiste agressé deviendra un autiste « agressif » parce qu’il sera en mode d’autodéfense. L’agressivité est bien involontaire.

Lors de ces effondrement l’enfant autiste (ou l’adulte autiste) est en perte de contrôle et il n’est pas en mesure de comprendre et de gérer les conséquences de ses gestes posés. L’autiste est incapable de faire une pause, de prendre du recul et de penser à une stratégie pour résoudre le problème. La peur (en apparence, la colère) est en puissance maximale et il peut avoir une réaction physique instantanée et irréfléchie.

Il ne s’agit aucunement d’un trouble de comportement. La modification de ces manifestations, les punitions ou encore les systèmes de récompenses sont totalement inutiles et non appropriés. La crise autistique est hors du contrôle de la personne autiste. C’est un mécanisme automatique que la personne utilise pour survivre.

Il s’agit d’une réaction physique, d’une manifestation autistique en lien avec des stimuli trop intenses provenant de son environnement. Nous devons par conséquent l’outiller afin de lui apprendre à comprendre ce qui se passe à l’intérieur d’elle et lui permettre progressivement de mieux gérer ces manifestions.

Il ne faut en aucun cas brimer un autiste qui tente de retrouver son équilibre interne. On ne doit jamais bloquer ses mouvements et ses gestes. Jamais ne nous devons intervenir physiquement en contraignant les mouvements de la personne. Il est préférable de l’amener dans un endroit calme, sans le toucher et de veillez à sa sécurité. L’effondrement autistique passera par lui-même, généralement, assez rapidement.

Ne pas tenter de modifier directement ces manifestations ne signifie pas de ne rien faire, de n’apporter aucune aide à la personne autiste et de la laisser à elle-même.

Il s’agit d’une part d’accepter que l’autiste ait une structure interne totalement différente des non autistes et que les réactions et interventions ne sont pas les mêmes. L’interprétation que les neurotypiques peuvent donner de la crise n’est pas nécessairement juste et bonne. Ces effondrements autistiques ne sont pas un non-sens exemptant d’explication logiques : ils sont des appels à l’aide et un mécanisme de survie. Essayer de les faire disparaître est complètement illogique.

Lorsqu’il s’agit de jeunes enfants autistes, il faut toujours garder en tête également que ces effondrements autistiques sont également combinés à un cerveau encore immature pour comprendre et exprimer toutes les émotions qui l’envahissent. Il est ainsi de notre devoir en tant qu’adulte d’apprendre à l’enfant à mettre des mots sur ces ressentis ET de comprendre comment fonctionne son cerveau autistique. Il s’agit d’un double travail !

Sur un travail à long terme, il est important que la personne autiste puisse communiquer, peu importe le moyen et nous devons l’aider à apprivoiser son fonctionnement interne. Et pour ce faire, il est important d’attendre que l’effondrement soit complètement passé et d’attendre l’accord de la personne autiste pour revenir sur l’événement afin d’en trouver les déclencheurs, les émotions et les méthodes pour éviter les prochains effondrements.

 

Mélanie Ouimet

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3 octobre 2017

Lettre ouverte au Président de la République de la Ligue Française des Droits de l'Enfant

 

NOTRE LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

La Ligue française des droits de l'enfant adresse une lettre ouverte au Président de la République Emmanuel Macron afin qu'il prenne les mesures nécessaires pour mettre un terme aux placement abusifs et au harcèlement criminel en réseau qui en découle.

https://www.ligue-francaise-droits-enfant.fr

 

3 octobre 2017

The Good doctor : un jeune chirurgien autiste à l'écran

article publié sur handicap.fr

Résumé : Depuis le 25 septembre 2017, la série "The Good doctor", du créateur de " Dr House ", raconte le parcours d'un chirurgien atteint du syndrome d'Asperger, fraîchement débarqué à l'hôpital. Une nouvelle manière de présenter l'autisme à l'écran.

Par , le 01-10-2017

Dr House est achevée mais le créateur de la série, David Shore, n'est pas à cours d'idées. La preuve avec The Good doctor, une nouvelle série médicale dont le personnage principal est un jeune homme… porteur du syndrome d'Asperger.  Le pitch ?  Dr Sean Murphy, chirurgien brillant et autiste, doit être accepté dans le service d'un grand hôpital mais le débat entre les parties prenantes de l'institution fait rage…

Un personnage qui doit faire ses preuves

Peu d'adaptation sociale, avance médicale stupéfiante, véritable don pour soigner, stigmatisation dans le milieu professionnel… Le personnage de Sean est dévoilé en 45 minutes dans un épisode pilote. La première saison, qui laisse présumer qu'il n'y en aura pas beaucoup d'autres, selon certaines critiques, dévoile un personnage au tout début de son histoire ; Murphy doit gagner ses galons à l'hôpital, y faire ses preuves, apprendre à côtoyer ses collègues. En clair, il doit lutter pour trouver sa place.

Disponible sur Netflix

Officiellement diffusée depuis le 25 septembre 2017, la série est disponible sur Netflix, et à l'écran sur la chaîne américaine ABC tous les lundis soirs. Elle aborde avec un ton décalé, parfois cynique, des thématiques liées au handicap très actuelles : comment gérer son handicap dans le milieu professionnel, comment est perçu l'autisme par ceux qui n'en connaissent que les stéréotypes ? L'idée de David Shore est à saluer ; aux spectateurs de juger la crédibilité de sa nouvelle production.

L'autisme dans deux séries

David Shore n'est pas le premier à vouloir aborder le sujet de l'autisme dans une série télévisée. On pense à Atypical, réalisée par Robia Rashid (auteur de How I met your mother), elle aussi diffusée sur Netflix (lire article en lien ci-dessous). Celle-ci met en scène, avec beaucoup d'humour, le quotidien d'un lycéen atteint de troubles autistiques et sa famille quelque peu déjantée. Plus cynique, moins proche du registre de la comédie, The Good doctor pourrait séduire les adeptes de séries médicales désireux de voir plus de personnages « originaux ».

© The Good doctor / David Shore


 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

 

2 octobre 2017

« Plongez En Nos Troubles » webdocumentaire sur la scolarité des enfants TDAH

extrait du site plongez en nos troubles le webdocumentaire "Les enfants avec TDAH vous parlent de leur scolarité"

Le projet

Dernier ajout : 24 septembre.

samedi 16 septembre 2017, par Benjamin Laurent

« Plongez En Nos Troubles » (PENT) est un webdocumentaire sur la scolarité des enfants présentant un Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) produit par HyperSupers TDAH France.

Il s’attache à travers une narration interactive à répondre aux questions :

  • Comment s’exprime le TDAH en classe ?
  • Quelles sont les difficultés liées à l’inattention ?
  • Quelles sont les solutions ?

« Plongez en nos troubles » sera visible gratuitement à l’adresse : www.plongezennostroubles.com

« Plongez en nos troubles » vous invite à suivre le quotidien de Lalie, Jules, Matéo, Mélissa, Alexandre, Lucas, Enzo, Marius, et Bastien, pour nous aider à comprendre ce trouble qui concerne 1 à 2 enfants par classe.
De l’école primaire au lycée, "Plongez en nos troubles" décrit le quotidien de ces enfants avec des entretiens et scènes de vie captées sur « le vif ».
C’est également un outil de formation via sa chaîne thématique dont les vidéos permettent d’informer les parents, les professionnels de l’éducation et de la santé. A travers ces vidéos, les professionnels de santé apportent un éclairage scientifique et une meilleure compréhension des mécanismes en jeu dans le trouble.

Véronique Le Normand est écrivaine. Auteure de nouvelles, de récits de voyages et de romans pour la jeunesse, elle est connue aussi

véronique le normand

sous le nom de Minne, avec lequel elle signe des albums pour les enfants.

Elle vit à Paris et travaille aussi comme tuteur à Ecriture Factory, l’atelier d’écriture en ligne.
Pour en savoir plus, l’écouter et la voir : rendez-vous sur son site :
www.veroniquelenormand.com

 

1 octobre 2017

Création d'unités renforcées d'accueil de transition Autisme | Agence régionale de santé Ile-de-France

 

Création d'unités renforcées d'accueil de transition Autisme | Agence régionale de santé Ile-de-France

Les unités renforcées seront réparties ainsi : - une unité à vocation régionale pour adolescents et jeunes adultes - deux unités pour .

https://www.iledefrance.ars.sante.fr

 

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1 octobre 2017

Sur le site du Gouvernement : 4ème plan autisme : la méthode

 

4ème plan autisme : la méthode

Le lancement du 4ème Plan autisme constitue un engagement du Président de la République dont le caractère prioritaire a été rappelé dans le cadre de la communication en conseil des ministres relative au handicap, priorité du quinquennat, le 7 juin dernier.

http://handicap.gouv.fr

 

1 octobre 2017

Reportage France 24 : Diagnostiquer, accompagner, soigner : les défis de l'autisme

Vidéo publiée sur le site de France 24

 

à 17h45.

Dernière modification : 29/09/2017

© France 24
L'autisme est un trouble du développement du cerveau qui touche entre 300 et 600 000 Français. Il se manifeste entre autres par un retard de langage, une faible attention à l'entourage ou encore des gestes répétitifs. Cette semaine, nous sommes à Neurospin, près de Paris, l'un des plus grands centres de recherche sur le cerveau, pour essayer de comprendre ce qu'est l'autisme, comment aider les patients qui en souffrent et comment le traiter.
1 octobre 2017

Les œuvres de jeunes artistes ayant une déficience intellectuelle au Musée des beaux-arts

article publié sur radio-canada

Publié le dimanche 4 juin 2017 | Mis à jour le lundi 5 juin 2017

Un groupe de jeunes de l’école Irénée-Lussier
Un groupe de jeunes de l’école Irénée-Lussier    Photo : Fondation Les Petits Rois

Les élèves de l'école spécialisée Irénée-Lussier exposeront leurs créations, inspirées par la métropole, au Musée des beaux-arts de Montréal dès cet automne dans le cadre du 375e de Montréal. Ce vernissage sera l'aboutissement d'une activité décrite comme unique en son genre.

Un texte de Marie-France Bélanger

« Wow! » s’exclame un jeune en regardant une œuvre dans la section art actuel du musée. C’est le début de la visite pour 18 élèves de 12 à 21 ans de cette école de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) qui accueille une clientèle souffrant de déficience intellectuelle moyenne, sévère ou profonde.

Le petit groupe déambule calmement dans le musée, bavarde un peu, découvre les œuvres choisies et s’exclame par moment à leur contact.

« J’adore voir leurs réactions. Ils réagissent même à l’architecture. Ça me rend encore plus convaincue [que le projet] est porteur de sens », souligne Louise Giroux, responsable des programmes éducatifs au musée.

Des élèves de l'école spécialisée Irénée-Lussier créent leurs oeuvres au Musée des beaux-arts de Montréal. Des élèves de l'école spécialisée Irénée-Lussier créent leurs oeuvres au Musée des beaux-arts de Montréal.   Photo : Fondation Les Petits Rois

Par la suite, dans un local du musée, stimulés par ce qu'ils ont vu, ils créent leurs propres œuvres, qu'ils pourront ensuite terminer à l'école. Au menu aujourd'hui : peinture, découpage et collage inspirés de l’artiste Jean-Michel Basquiat.

Ces élèves sont venus au musée à 11 reprises au cours de l’année scolaire pour contempler et créer, comme c’est le cas aujourd’hui. Le modus operandi est toujours le même : coup d’oeil à des œuvres sélectionnées pendant une vingtaine de minutes, pause dîner, puis création artistique dirigée. Au total, ils sont 200 à avoir participé à cette activité depuis ses débuts, il y a deux ans.

Vânia Aguiar et son fils Henri-Louis Vânia Aguiar et son fils Henri-Louis Photo : Radio-Canada/Marie-France Bélanger

C’est Vânia Aguiar, maman de Henri-Louis, 21 ans, inscrit à Irénée-Lussier, qui est à l’origine de ce projet. Sa fondation, baptisée « Les Petits Rois », contribue à son financement.

En créant cette fondation, je tenais à ce que ces jeunes soient visibles. On n’est plus dans le siècle passé. Il faut être capable d’accepter la différence dans un environnement public.

Vânia Aguiar

Elle voulait aussi permettre aux élèves de l’école d’intégrer l’art dans leur vie. « La plupart d’entre eux ne parlent pas. L’art est un grand moyen d’expression », dit-elle.

L’enseignante d’arts plastiques Catherine Girard constate les effets bénéfiques de l’activité pour ses élèves, qui sont maintenant plus intéressés par la chose artistique. « Il n’y a pas de mauvaises réponses ici quand on regarde une œuvre. Ils sont toujours bons en arts plastiques. C’est stimulant », dit-elle.

Ces sorties au musée, ajoute-t-elle, favorisent aussi la socialisation des élèves. « Ils se tiennent les mains pour ne pas toucher aux toiles. On dirait que le musée fait partie de leurs habitudes. C’est ça qui est beau à voir », précise Louise Giroux avec émotion.

Louise Giroux, responsable du programme éducatif au Musée des beaux-arts et Catherine Girard, enseignant d’arts plastiques à l’école Irénée-Lussier Louise Giroux, responsable du programme éducatif au Musée des beaux-arts et Catherine Girard, enseignant d’arts plastiques à l’école Irénée-Lussier Photo : Radio-Canada/Marie-France Bélanger

Louise Giroux, responsable des programmes éducatifs et mieux-être au Musée des beaux-arts de Montréal, ne connaît pas d’autres projets d’une telle nature et d'une telle envergure dans d’autres musées de la province. Pour le musée, le défi a été d’être à l’écoute des jeunes, d’observer et d’y aller petit à petit, sans rien bousculer, et de ralentir la cadence. Elle est fascinée par le degré de complexité de certaines œuvres que les jeunes sont parvenus à réaliser. « Je me dis, ils ont fait ça eux. Wow! Ils m’épatent chaque fois », dit-elle.

Des dizaines d’œuvres réalisées par les élèves de l’école Irénée-Lussier dans le cadre de ce projet seront présentées cet automne au Musée des beaux-arts de Montréal. Ces créations ont pour thème la ville de Montréal, qui fête cette année son 375e anniversaire. Les élèves passeront donc du statut de visiteurs à celui d'exposants.

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