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"Au bonheur d'Elise"
22 novembre 2017

IME de Moussaron : la lanceuse d'alerte Céline Boussié relaxée

article publié sur France 3

Céline Boussié devant le tribunal de Toulouse, ce mardi. / © Marie Martin / France 3 Occitanie

Céline Boussié devant le tribunal de Toulouse, ce mardi. / © Marie Martin / France 3 Occitanie

Par Laurence BoffetPublié le 21/11/2017 à 15:22Mis à jour le 21/11/2017 à 19:00

Céline Boussié avait dénoncé des actes graves de maltraitance envers des patients polyhandicapés accueillis à l'IME Moussaron de Condom, dans le Gers. Cette ancienne salariée de l'établissement était depuis poursivie par son ex employeur pour diffamation. Elle a été relaxée ce mardi par le tribunal correctionnel de Toulouse. 

En 2013, Céline Boussié avait dénoncé à l'agence régionale de santé (ARS) des actes de maltraitance envers les enfants, adolescents et jeunes adultes pensionnaires de l'Institut Médico-Educatif (IME) Moussaron. Après cette dénonciation, une enquête avait été diligentée par l'ARS. Elle avait conclu en juillet 2013 à de graves dysfonctionnement et à une situation de maltraitance institutionnelle. Le ministère des personnes handicapées avait ensuite demandé le placement de l'IME sous administration provisoire et avait porté plainte contre X pour abus de bien social et abus de confiance dans la gestion de la société.
Poursuite en diffamation
Cela n'avait pas empêché l'établissement de porter plainte en diffamation contre son ancienne salariée. Son procès s'est tenu devant le tribunal correctionnel de Toulouse le 19 septembre dernier. A l'audience, le procureur n'avait pas requis de peine à son encontre, indiquant s'en remettre à la décision du tribunal.
Une victoire pour les lanceurs d'alerte
Cette relaxe est une victoire pour tous les lanceurs d'alerte. Céline Boussié qui milite pour la reconnaissance de ce statut dans le domaine de la santé et du social n'a pas caché sa joie et son soulagement à la sortie du tribunal. "C'est un signal fort que la justice de Toulouse a envoyé aujourd'hui" a-t-elle déclaré, "parce que c'est une des premières fois qu'un lanceur ou une lanceuse d'alerte est relaxé et ça veut dire qu'enfin, on peut parler et il faut parler". 
L'IME de Moussaron n'a pas encore indiqué s'il comptait faire appel de la décision du tribunal.

Voir ici le reportage de Marie Martin et Martin Vanlaton
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