Emmanuel Macron l'avait promis pendant la campagne: il permettrait à chaque enfant en situation de handicap d'être scolarisé, grâce à l'accompagnement d'un ou d'une auxiliaire de vie scolaire (AVS). Le président, après son élection, a aussi fait du handicap une des priorités du quinquennat, et lancé en juillet le quatrième plan autisme.
Deux mois après la rentrée 2017, les comptes ne semblent pourtant pas y être dans les établissements scolaires. Depuis septembre, des parents et associations alertent sur le manque d'AVS dans certains établissements, et l'absence d'accompagnement pour de nombreux enfants. Sur 164.000 enfants nécessitant un ou une AVS ou accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH), 3.280 n'en avaient pas en septembre, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, que certaines associations estiment en-dessous de la réalité.
"Certains n'ont pas d'AVS parce que tant que l'on sera sur un système précaire avec des contrats aidés (pour moitié des accompagnants, ndlr), il manquera toujours des AVS. On a des problèmes de recrutement (alors que) les budgets sont là", a déclaré sur RTL Sophie Cluzel.
Plaidant pour une "professionnalisation des accompagnants", elle a annoncé une accélération des recrutements, et la création de 11.200 postes à la rentrée 2018.
"C'est-à-dire qu'on accélère de 4.800 postes par rapport à la Conférence nationale du handicap de 2016", a expliqué la secrétaire d'Etat.