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"Au bonheur d'Elise"
24 février 2018

Adultes avec autisme et demande d’aide

Formuler une demande d’aide, pour la personne avec autisme et quel que soit son « niveau de fonctionnement », n’est bien souvent pas quelque chose de spontané ou de facile. On l’enseigne aux enfant, par exemple en passant par ce type de procédure.

Mais qu’en est-il des adultes qui n’ont pas pu bénéficier de prises en charge et à qui cette compétence n’a pas été enseignée, puisqu’il y a quelques décennies, il n’y avait pas vraiment de travail fait dans ce sens? Ces personnes qui ont du se conformer à ce qu’on leur demande depuis toujours, et donner l’illusion en société qu’elles étaient « capables de », alors que de retour chez-elles, elles se retrouvent seules face à leur(s) difficulté(s)?

Je vais vous parler ici surtout des personnes avec autisme dit « de haut niveau » / asperger qui sont « à peu près » incluses dans la société et font illusion, parce qu’elles sont de celles pour qui  le besoin d’aide peut être le difficile à remarquer. Il se peut également qu’elles n’ en aient pas toujours conscience elles-mêmes ou que la tâche leur soit particulièrement difficile en raison de mauvaises expériences antérieures, ou encore du fait d’une vision trop globale et non découpée en sous-étapes, ce qui entraîne la perspective d’être face à une tâche irréalisable.

Il va de soi que nous attendons tous d’une personne visiblement adaptée qu’elle nous demande de l’aide si elle en a besoin. Or, le fait d’être confronté à une difficulté peut mener la personne à des comportements que vous ne comprendrez pas. Ils ne sont pas volontaires. Ils ne sont pas dirigés contre vous mais contre le problème qui, probablement, deviendra envahissant au point que la personne sera potentiellement « figée » et empêtrée dans cette difficulté qui prendra des proportions inhabituelles.

 

On peut, par exemple, observer:

-un repli sur soi

-des symptômes dépressifs

-une forte anxiété

-de l’agacement

-des crises/pleurs

-une rupture de la communication

-des tentatives maladroites d’attirer l’attention

-des conversations qui tournent massivement autour du problème

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Tout l’enjeu ici est de « débloquer » la personne, de la détourner de ses pensées envahissantes et d’obtenir son adhésion pour qu’elle continue d’avancer.

Imaginons que sa pensée envahissante soit un rouage… il s’agira alors de mettre un caillou dedans pour stopper la machine, mais attention:

Ce caillou doit être bienveillant.

Il ne doit pas être infantilisant.

Il convient d’aider la personne à identifier qu’elle a besoin d’aide en lui disant par message clair: « tu as besoin d’aide pour… » plutôt que de lui demander « Que puis-je faire pour t’aider? ». Ceci risquerait de l’angoisser davantage, si elle ne connait pas la réponse.

Il convient de ne pas juger ses comportements, mais plutôt d’être présent pour la personne et de lui montrer comment faire pour régler son problème.

Il suffit parfois d’une action simple pour détourner la personne de ses pensées envahissantes et d’obtenir son adhésion, ce qui lui permettra de se relancer.

Par la suite, quand la personne parviendra à demander de l’aide, il conviendra d’y répondre -dans la mesure de nos possibilités, bien entendu- mais aussi d’utiliser le renforcement positif afin de lui donner envie de recommencer à le faire. Rappelons nous que si une tâche est associée à une conséquence négative, alors la personne n’aura pas envie de réitérer l’expérience.

Je posterai un article ultérieurement sur la demande d’aide concernant un ado / adulte avec une forme d’autisme plus typique.

❤ Je dédie cet article à F.  J. et B.

Angélique

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