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"Au bonheur d'Elise"
9 mai 2018

CHU de Montpellier : un gène de déficience intellectuelle identifié

article publié dans Métropolitain

Le CHU de Montpellier est à la pointe dans le domaine de découvertes majeures pour la santé. Témoin, la découverte du gène Rora.

Le docteur Claire Guissart travaille dans le Laboratoire de Génétique Moléculaire du CHU de Montpellier, dirigé par le professeur Michel Koenig de l’Institut Universitaire de Recherche Clinique. Elle est à la tête d’une équipe internationale ayant identifié un nouveau gène impliqué dans une forme de déficience intellectuelle associant de façon variable une épilepsie, un autisme et/ou une atrophie cérébelleuse. Il s’agit du gène Rora. « Cette découverte vient d’être publiée dans la revue « American Journal of Human Genetics » une des toutes premières revues de génétique humaine et médicale », se félicite ce jeudi la direction générale du CHU de Montpellier.

C’est le deuxième gène impliqué dans la déficience intellectuelle et cérébelleuse identifié par ce docteur d’ici, et d’autres sont à venir. Le Pr Michel Koenig a identifié depuis 30 ans plus d’une dizaine de gènes en lien avec des affections neuro-dégénératives, en particulier celles touchant le cervelet, d’abord à Strasbourg et depuis 5 ans, à Montpellier. Le présent travail a été réalisé en collaboration avec les équipes de neuro-pédiatrie (Pr François Rivier) et de neuro-radiologie (Dr Nicolas Leboucq) du CHU de Montpellier.

Collaboration entre 21 centres

« La déficience intellectuelle touche 1 personne sur 40 et a le plus souvent une cause héréditaire ou chromosomique. Les formes héréditaires constituent une entité d’une complexité redoutable avec plus de 800 gènes identifiés à ce jour, dont certains responsables de formes extrêmement rares. Une partie importante de ces formes sont dites « syndromiques », lorsque la déficience intellectuelle est associée à d’autres troubles cognitifs, neurologiques et/ou extra-neurologiques, ou à des signes dysmorphiques. L’identification de l’implication du gène Rora dans la déficience intellectuelle chez l’homme est le fruit d’une collaboration entre 11 centres européens et 9 centres américains, soit 21 centres, menée par les Universités de Montpellier, Nantes, Rennes et Durham, en Caroline du Nord », révèle le CHU de Montpellier.

L’implication du gène Rora, codant un récepteur nucléaire orphelin, c’est à dire dont le ligand est encore inconnu, vient d’être publiée dans la revue « American Journal of Human Genetics », une des toutes premières revues de génétique humaine et médicale.

Des cas de « néo-mutations »

Le gène RORA semble être un gène majeur lié à une forme de déficience intellectuelle puisque cette première publication rapporte les cas de pas moins de 16 individus issus de 13 familles différentes, ce qui devient de plus en plus exceptionnel pour la description des nouvelles maladies héréditaires.

Il s’agit, dans la plupart des cas, de « néo-mutations » c’est à dire de mutations absentes des deux parents mais survenues dans la lignée germinale (gamètes) de l’un des deux. Dans un seul cas, il s’agissait d’une mutation transmise chez 4 individus avec déficience intellectuelle légère, sur 3 générations. Les patients souffrent le plus souvent de déficience intellectuelle « syndromique » c’est à dire associée de façon variable à une épilepsie, un autisme et/ou une atrophie cérébelleuse.

La collaboration avec l’équipe de l’Université de Durham a notamment permis d’identifier des mécanismes pathologiques différents en fonction de la présence ou non de l’atrophie cérébelleuse, ceci grâce à l’étude d’un modèle animal de la maladie chez le poisson Danio rerio.

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