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"Au bonheur d'Elise"
22 juin 2018

A Nice, une entreprise où s’épanouissent les autistes

VIE AU TRAVAIL. La start-up Avencod développe des services numériques. Sept de ses onze salariés sont atteints de troubles du spectre de l’autisme.

Laurence Vanbergue et Laurent Delannoy, fondateurs d’Avencod’. 

Laurence Vanbergue et Laurent Delannoy, fondateurs d’Avencod’. / Avencod’

N’étaient quelques menus détails, il serait impossible de deviner la singularité d’Avencod, une entreprise niçoise de services au numérique. Sur les portes, des panneaux rouges prient de « Ne pas déranger » ; sur les bureaux, aucun téléphone n’est visible, mais çà et là sont rangés des casques à réduction de bruit.

À l’évidence, les salariés d’Avencod sont sensibles au bruit. Hypersensibles même, à en croire le silence qui règne dans les locaux de l’entreprise. « Nous employons onze salariés », explique Laurent Delannoy, qui a fondé la société en 2016 avec Laurence Vanbergue. « Quatre sont en situation de handicap et sept sont atteints de troubles du spectre de l’autisme. C’est ce qui explique l’attention que nous portons aux sons : les autistes détestent être dérangés ! »

Des méthodes de travail libres

Sensibilisés au handicap par leur histoire familiale, les deux fondateurs ont fait le choix de ne recruter que des personnes en situation de handicap, et de leur donner un travail à la hauteur de leurs compétences.

À lire aussi

Un café Joyeux qui ouvre les portes de l’emploi pour les handicapés

Chez Avencod, les salariés – autistes Asperger à haut potentiel dans leur grande majorité – exercent le métier d’analystes-programmateurs, développeurs ou testeurs et sont placés au cœur de l’activité. « Un autiste fait toujours un effort pour évoluer dans notre monde dit ordinaire, poursuit le directeur. Mais ici, ils sont majoritaires : nous les laissons donc élaborer leurs propres systèmes de communication et de méthode de travail. »

S’il loue le « perfectionnisme » de ses employés, Laurent Delannoy veille aussi à ce que cette envie de bien faire ne se retourne pas contre eux. « Il faut par exemple leur imposer de récupérer les heures supplémentaires, sinon certains ne s’arrêteraient jamais », souligne Laurent Delannoy, qui compte parmi ses clients Amadeus, leader mondial des solutions de traitement des réservations pour l’industrie du voyage, mais aussi Dassault ou certaines filiales de Thales.

Toutes les deux semaines environ, des neuropsychiatres passent aussi chez Avencod pour s’assurer du bien-être des « Avencodeurs », comme les appelle le directeur.

Un sens de la rigueur et du détail

Grande, blonde et souriante, Isabelle Richez est l’une de ces salariés autistes. Âgée d’une quarantaine d’années, elle a travaillé dans le marketing, l’audit, l’enseignement avant de rejoindre Avencod. Là, elle a trouvé un écrin à même de lui permettre de s’épanouir professionnellement.

« Le monde neurotypique (non autistique, NDLR) est complexe pour nous. Ici, on laisse s’exprimer notre fonctionnement Et il y a une vraie efficacité dans ce que l’on produit ensemble », apprécie-t-elle.

« Ces personnes ont des capacités intellectuelles incontestables, un sens de la rigueur et du détail qui doivent servir à quelque chose », poursuit Laurent Delannoy, qui rappelle qu’il y a chaque année en France 10 000 à 15 000 emplois non pourvus dans le secteur du numérique.

C’est pourquoi la start-up niçoise compte développer son modèle innovant en ouvrant en janvier prochain sa première antenne à Marseille. Guidée par le credo de l’entreprise : « La nature crée des différences, Avencod en fait de talents. »

Coralie Bonnefoy, à Nice (Alpes-Maritimes)
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22 juin 2018

Autisme -> Vidéo sur une journée exceptionnelle organisée par l'association A.I.M.E 77 d'Eric Ticana - 16.6.2018

 

22 juin 2018

L'Ordre des médecins prend position contre l'homéopathie

 

L'Ordre des médecins prend position contre l'homéopathie

Par Cécile Thibert VIDÉO - Pour la première fois depuis la publication de la tribune contre les médecines alternatives en mars dans Le Figaro, le Conseil national de l'Ordre des médecins a pris position contre l'homéopathie, sans lui fermer la porte.

http://sante.lefigaro.fr

 

22 juin 2018

Handicaps et travail. « Apprendre à mieux cerner l’autisme »

Publié le 21 juin 2018 à 10h17 Modifié le 21 juin 2018 à 12h18
Atteinte du syndrome d’Asperger, Danielle Dave est devenue consultante sur l’autisme.
Atteinte du syndrome d’Asperger, Danielle Dave est devenue consultante sur l’autisme. (Photo Anthony Berthou)

Venue de Belgique, la scientifique Danielle Dave participe au colloque « Handicaps et travail », qui se tient ce jeudi et ce vendredi au Quartz, à Brest. Elle témoigne de sa propre expérience familiale liée à l’autisme, un syndrome souvent difficile à identifier.


Quel est votre rapport à l’autisme ?

« Je suis directement concernée, puisqu’on m’a diagnostiqué le syndrome d’Asperger à l’âge de 37 ans. J’en ai aujourd’hui 53 et j’ai appris à vivre avec. J’ai découvert cette affection tardivement, à la suite de l’autisme sévère dont est atteinte ma seconde fille. Dans mon cas, cela se manifeste par une difficulté relationnelle et émotionnelle dans la vie de tous les jours, malgré un quotient intellectuel élevé : 155. Sur le moment, j’ai accueilli ce diagnostic avec soulagement. Les troubles dont je souffre depuis l’enfance ont longtemps été masqués par cette forme d’intelligence que je qualifie d’anormale. »


Comment avez-vous surmonté les obstacles ?

« Issue d’un milieu ouvrier, j’ai eu la chance de réussir de brillantes études universitaires, dans les sciences dures, avant de m’intéresser aux sciences humaines par le biais de l’autisme. J’ai notamment collaboré avec des associations de parents chez moi, à Liège, et aussi obtenu un diplôme spécifique à Toulouse, afin de crédibiliser ma démarche. Après une période de remise en question, j’ai ouvert un cabinet de coaching, Consultance Autisme & TED, il y a deux ans. Dans ce cadre, je rencontre toutes sortes de publics pour les sensibiliser à l’autisme, et je participe volontiers à des rassemblements comme celui-ci, dans toute l’Europe, pour apporter mon point de vue sur cette affection encore méconnue dans nos sociétés. »


Comment s’y prendre ?

« En Belgique comme en France, des structures existent pour accompagner les autistes lorsqu’ils ont besoin d’un cadre adapté. Mais il reste beaucoup à faire pour mieux cerner tous les syndromes liés à cette maladie, qui n’est pas forcément génétique. Le gouvernement Macron vient de lancer un Plan Autisme 2018-2022, ce qui prouve bien qu’il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique. En France, cela concerne 700 000 personnes, dont 600 000 adultes. »

 
Pratique

Colloque « Handicaps et travail : regards croisés européens », ce jeudi et ce vendredi, de 9 h à 17 h, au Quartz, à Brest. Renseignements complémentaires et contact via le site www.handicaps-et-travail.bzh

22 juin 2018

MDPH : enfin un système simplifié et uniformisé en France ?

article publié sur Handicap.fr

Résumé : SI commun MDPH, c'est son nom. Le déploiement des nouveaux systèmes d'information commence en juin 2018 qui vise à moderniser les MDPH. Selon la CNSA, il va permettre un meilleur accès aux droits des personnes handicapées.

Par , le 20-06-2018

Comment améliorer l'accompagnement des personnes en situation de handicap ? En modernisant les systèmes d'information des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). La CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) a lancé ce vaste chantier de rénovation en 2016 car, jusqu'alors, toutes les MDPH n'utilisaient pas les mêmes logiciels,  ni la même version d'un logiciel. Ce programme, qui bénéficie d'un budget de 19 millions d'euros, doit donc permettre d'harmoniser tous ces systèmes d'information grâce à un socle commun de fonctionnalités. On parle ainsi  de « SI commun des MDPH ». Une nouvelle phase est engagée le 19 juin 2018 avec le déploiement des nouvelles fonctionnalités.

Simplifier le système

Cette refonte vise, selon le communiqué de la CNSA, à « améliorer le service rendu aux personnes handicapées et à leur famille, recentrer les activités des professionnels sur l'accompagnement des usagers, simplifier les échanges d'information avec les partenaires, améliorer la connaissance des besoins des personnes handicapées ». A titre d'exemple, ce système a donné l'opportunité d'harmoniser les courriers de notification de décisions, qui sont aussi simplifiés pour être mieux compris par  les usagers.

De nouvelles fonctionnalités

Les logiciels métiers des MDPH s'harmonisent donc et s'enrichissent de nouvelles fonctionnalités. Celles du « palier 1 » intègrent :

  • les étapes du processus, de l'instruction de la demande d'une personne handicapée jusqu'au suivi de la décision,
  • les échanges d'informations avec les partenaires, avec l'outil de suivi des orientations (pour la mise en place de l'accompagnement de la personne handicapée par les établissements et services),
  • les échanges d'informations avec la caisse d'allocations familiales (pour l'attribution ou le renouvellement de l'allocation adulte handicapé ou de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé)
  • les échanges d'informations avec l'Imprimerie nationale (pour la conception de la carte mobilité inclusion - CMI).

Pour plus de fiabilité, l'ensemble des données relatives aux personnes s'appuient sur l'utilisation du NIR (numéro de sécurité sociale) comme identifiant national de santé de la personne.

Le palier 2 intégrera des fonctionnalités complémentaires destinées à faciliter les échanges de la MDPH avec l'Éducation nationale et Pôle emploi, et à recueillir des données sur les besoins des personnes handicapées. Par ailleurs, Sophie Cluzel, secrétaire d'État au handicap, a missionné la CNSA pour proposer un service de demande en ligne aux MDPH qui n'ont pas déjà développé un portail de services aux usagers.

Quelles MDPH concernées ?

Sept MDPH volontaires ont participé à la construction et au développement de la nouvelle version des logiciels : Ain, Gers, Nord, Calvados, Haute-Savoie, Paris et Seine-Maritime. Pour tenir compte des contraintes propres à chaque MDPH, le déploiement se fera en 3 vagues. La mise en service des logiciels dans les 23 MDPH* de la vague 1 est prévue dès la fin 2018-début 2019. Elle s'échelonnera jusqu'à la fin 2019 pour celles des vagues 2 et 3. Pour tenir ces délais contraints, toutes les MDPH doivent engager les activités de pré-déploiement dès 2018.

* Les 23 MDPH de la vague 1 : Ariège, Aube, Charente-Maritime, Côtes-d'Armor, Dordogne, Doubs, Finistère, Gironde, Ille-et-Vilaine, Loir-et-Cher, Mayenne, Moselle, Pas de Calais, Hautes-Pyrénées, Métropole de Lyon, Savoie, Seine-et-Marne, Yvelines, Yonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Guadeloupe.

 

Handicap.fr vous suggère les liens suivants :

Sur Handicap.fr

Sur le web

 

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22 juin 2018

Retour sur la superbe Fête de Trott'Autrement au Haras de Maison Blanche à Lésigny - 17 juin 2018

Nouveau LOGO Trot 25Une merveilleuse journée qui restera dans les cœurs !

Les familles sont venues nombreuses à ce rendez-vous qui ponctue la fin de la saison ... Nous avions une aile réservée avec sa carrière dans le prestigieux Haras de Maison Blanche à Lésigny qui est un des centres équestres partenaire de l'association.


Remerciements à Thierry ZIRAH qui a bien voulu nous accueillir, à Véronique pour la mise au point du programme avec notre intervenante Elodie dont les séances se déroulent en ce lieu tout au long de l'année.
Merci enfin à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette magnifique journée.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir l'album photos de la journée & 2 petites vidéos ...

émoticone yeux bleux

Actualités

Fête de Trott'Autrement 17 juin 2018 au Haras de Maison Blanche à Lésigny

https://www.trottautrement.org

 

Rappelons que Trott'Autrement fonctionne grâce à l'engagement :

=> Pour adhérer ou soutenir l'association c'est ici

21 juin 2018

Handicap : une Rémoise attend depuis deux ans une place pour son fils en institut spécialisé

 

Handicap : une Rémoise attend depuis deux ans une place pour son fils en institut spécialisé

C'est un nouvel exemple de la difficulté de scolariser un enfant handicapé. Une Rémoise attend depuis deux ans que son fils de 11 ans et demi obtienne une place en institut médico-éducatif, indispensable pour lui apprendre à devenir autonome. Elle témoigne et dénonce le manque d'humanité du système.

https://www.francebleu.fr

 

21 juin 2018

Lancement de la certification Services et établissements Autisme

logo andéoarticle publié sur le site d'Handéo

Le 19/06/2018

Télécharger le dossier de presse

Cap’Handéo, la garantie de trouver un service de confiance et de qualité
Le but d’Handéo ? Faciliter la vie quotidienne des personnes handicapées ou en perte d’autonomie et de leur proches aidants pour une meilleure inclusion dans la cité. Handéo vous aide à identifier les services et établissements médico-sociaux accompagnant les personnes autistes, pour que chacun puisse bénéficier d’un accompagnement sur mesure et adapté à son projet de vie. La certification vient compléter un panel d’offres de qualité que propose Handéo : la certification Services à la personne, les labels Aides Techniques et Services de mobilité. Les marqueurs qualité Cap’Handéo sont complémentaires les uns des autres et cherchent tous à répondre au leitmotiv de Handéo «Bien vivre chez soi et dans la cité» ; quelque soit le domicile, qu’il soit ordinaire, partagé, regroupé ou en établissement.


Le gage d’un accompagnement de qualité
Le service ou l’établissement certifié s’engage à : permettre aux personnes autistes de faire des choix et de prendre des décisions relatives à leur propre qualité de vie, soutenir et accompagner les proches aidants, appliquer les recommandations de bonnes pratiques de l’ANESM et de l’HAS. Les établissements et services concernés par la certification sont notamment les SAVS, SAMSAH, MAS, FAM, ESAT, EPHAD, SESSAD, IME, SAAD, accueil de jour etc...


Pour des interventions comportementales et développementales sur mesure adaptées et précises
La certification s’appuie sur un référentiel composé de 6 thématiques et 27 caractéristiques. Ce référentiel a été rédigé collectivement pour répondre aux besoins et attentes des personnes autistes et de leurs familles. Le service ou l’établissement candidat à la certification s’engage à participer au renforcement de l’autodétermination des personnes autistes et des familles ainsi qu’à leur inclusion dans la cité. Le service ou l’établissement garantit des interventions sur mesure (particularité de la personne, ses besoins, ses centres d’intérets, son profil d’autisme, son âge, ...).


Un réseau d’expert
La structure d’accueil et/ou d’accompagnement engagée dans la démarche, met en relation les différents acteurs locaux : qu’ils soient du secteur médico-social et sanitaire, droits communs (loisirs, scolarité, emploi, séjour, commerces de proximité, etc.). Elle reconnait et s’appuie sur l’expertise des familles afin de garantir la qualité de l’accompagnement.


Bien vivre chez soi et dans la cité
Handéo délivre des certifications et labels (Services à la personne, services de mobilité, aides techniques) dans la perspective d’accroître et renforcer la confiance des personnes handicapées dans les organismes qui les accompagnent.

 

 

20 juin 2018

Autisme - Un trouble du neurodéveloppement affectant les relations interpersonnelles

Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) résultent d'anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours. Les personnes concernées semblent souvent isolées dans leur monde intérieur et présentent des réactions sensorielles (auditives, visuelles, cutanées...) particulières. Malgré la diversité des troubles et les capacités d'insertion sociale très variables de ces personnes, l'autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 1996. Il nécessite une recherche pluridisciplinaire pour comprendre ses mécanismes et améliorer sa prise en charge.

Environ 700 00 personnes concernées en France, dont 100 000 ont moins de 20 ansDes premiers signes manifestes apparaissant chez le nourrisson entre 18 et 36 moisUne origine multifactorielle et largement génétique


Dernière mise à jour

18.05.18


Dossier réalisé en collaboration avec Catherine Barthélémy, Prix d'honneur Inserm 2016, professeure émérite (Faculté de médecine et université de Tours), membre de l'Académie nationale de médecine.

Loupe comprendre Comprendre l’autisme

L'autisme "typique", décrit par le pédopsychiatre Leo Kanner en 1943, est aujourd'hui intégré dans un ensemble plus vaste, celui des troubles du spectre de l'autisme (TSA), qui rendent mieux compte de la diversité des situations.

Ces troubles rassemblent un ensemble de conditions caractérisées par :

  • des altérations des interactions sociales
  • des problèmes de communication (langage et communication non verbale)
  • des troubles du comportement correspondant à un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif
  • des réactions sensorielles inhabituelles

Autant de particularités souvent à l'origine de difficultés d’apprentissage et d'insertion sociale.

L’autisme (et les TSA en général) se manifeste le plus souvent durant la petite enfance, avant l’âge de trois ans, puis persiste tout au long de la vie. Au total, les TSA concernent environ 700 000 personnes en France, qui vivent toutes un handicap social. En revanche, contrairement à une idée répandue, l'autisme n'est pas systématiquement associé à un retard intellectuel. Le syndrome d'Asperger, par exemple, est un TSA associé à un très bon développement intellectuel. Cependant, un tiers des personnes concernées par un TSA présente une déficience intellectuelle, de gravité très variable. Des troubles associés à des handicaps intellectuels sévères, comme le syndrome de Rett, le syndrome du chromosome X fragile et les retards mentaux liés au X, font partie des TSA.

Picto Dialogue Des troubles affectant les relations interpersonnelles, la communication et le comportement

Les personnes atteintes d’autisme semblent peu accessibles aux autres. Elles établissent difficilement les contacts nécessaires à la construction d’une relation interpersonnelle, en particulier les contacts visuels. Le plus souvent, elles ne répondent pas lorsqu’on les appelle. Elles sourient très rarement et semblent ne pas comprendre les sentiments et les émotions des autres.

Les troubles de la communication associés à l’autisme touchent à la fois le langage et la communication non verbale. Une importante proportion – mais pas une majorité – des personnes atteintes de TSA présente des troubles du langage : répétition incessante des mêmes phrases, modulation et formulations inhabituelles, non utilisation de termes abstraits, etc. Une partie d'entre eux ne parle pas du tout. Au total, beaucoup d'autistes peinent à entrer dans un dialogue. Par ailleurs, ils ne comprennent et n’utilisent pas les éléments de communication non verbale tels que les gestes, les expressions du visage, le regard ou le ton de la voix.

Les personnes atteintes d’autisme ont souvent des comportements répétitifs (balancements du corps, battements des mains, tournoiements …), auto-agressifs (se mordre les mains, se cogner la tête…) ou inappropriés (pleurer ou rire sans raison apparente…). Elles s’attachent souvent à des objets qu’elles utilisent de manière détournée, par exemple en les alignant ou en les faisant tourner inlassablement. En général, elles tolèrent mal le changement (de lieux, d’emplois du temps, de vêtements, d'alimentation …). Une situation imprévisible peut provoquer une réaction d’angoisse ou de panique, de colère ou d’agressivité. Ces personnes qui semblent souvent indifférentes aux monde extérieur peuvent donc, de manière paradoxale, y être extrêmement sensibles: la lumière, le contact physique ou certaines odeurs peuvent déclencher des réactions de rejet très fortes.

L’autisme et les autres TSA s’accompagnent souvent de troubles du sommeil, de problèmes psychiatriques (dépression, anxiété), de troubles du développement (trouble de l'apprentissage ou de l’attention/hyperactivité). Près d'un autiste sur cinq souffre également d’épilepsie.

Les premiers signes, avant 3 ans

Les premiers signes évocateurs de l’autisme se manifestent le plus souvent entre 18 et 36 mois.
L’enfant est trop calme ou au contraire trop excité. Il semble indifférent au monde sonore et aux personnes qui l’entourent. Il ne répond pas à son prénom et ne réagit pas (ou peu) aux séparations et aux retrouvailles. Il ne sourit pas (ou rarement) et reste silencieux. Il ne regarde pas dans les yeux, ne joue pas à faire "coucou", ne pointe pas du doigt et ne cherche pas à imiter les adultes.

Picto ADN Une origine multifactorielle, largement génétique

L'autisme et les autres TSA sont liés à des anomalies très précoces – d'origine anténatale – du neurodéveloppement.

L'imagerie médicale, entre autres techniques, a mis en évidence chez ces personnes des défauts de mise en place et d'organisation de certains réseaux cérébraux spécialisés, dédiés à la communication sociale et à la modulation du comportement en fonction de l'environnement et de ses changements. La biologie moléculaire a pour sa part identifié plusieurs centaines de gènes dont l’altération semble conduire à une plus grande susceptibilité à l’autisme. Ces gènes sont impliqués dans des processus biologiques divers, mais nombre d’entre eux participent précisément à la formation du système nerveux et des connexions synaptiques, ainsi qu'à la synthèse de substances chimiques indispensables au bon fonctionnement du cerveau.

Il est désormais bien établi qu'il s'agit de maladies d'origine multifactorielle, avec cependant une forte composante génétique. Etre un garçon et présenter des antécédents familiaux sont d'ailleurs deux facteurs de risque reconnus. Cela n'exclut pas l'intervention de facteurs environnementaux – neuroinflammation, virus, toxiques ... – durant la grossesse, mais leur nature exacte n'est pas connue actuellement. La naissance prématurée constitue un autre facteur de risque reconnu et important. Par ailleurs, certains médicaments antiépileptiques administrés à la mère durant la grossesse, comme la Depakine, sont actuellement sur la sellette.

Quatre garçons pour une fille?

Si les garçons sont plus souvent atteints d’autisme que les filles, ce chiffre très souvent cité doit être relativisé. En effet les outils de détection et d'évaluation de ce trouble ont été essentiellement validés sur des populations de garçons, avec le risque d'occultation de signes propres aux filles. Une méta-analyse récente évoque plutôt un rapport de trois garçons pour une fille, rapport qui pourrait encore évoluer avec les progrès de la détection.

Faux coupables

Les données actuellement disponibles montrent que, contrairement à des croyances tenaces, ni les maladies cœliaques secondaires à une intolérance au gluten, ni la vaccination combinée contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), ni les caractéristiques psychologiques des parents (en particulier les prétendues "mères réfrigérateurs") ne sont des facteurs de risque de TSA.

Picto Famille Une prise en charge globale

L’autisme ne se soigne pas mais une prise en charge adaptée à l’enfant améliore ses capacités fonctionnelles à interagir avec le monde qui l’entoure et à s’y adapter. Cette prise en charge, pluridisciplinaire et individualisée, est un parcours de soin qui évolue avec l'enfant, puis l'adolescent et l'adulte. L'autisme persistant toute la vie, sa prise en charge doit "suivre" le patient.

Des troubles à dépister au plus tôt

Pour prendre en charge les autistes, encore faut-il les reconnaître comme tels. A cet égard, un dépistage précoce – autant que possible dès 18 mois – est essentiel : plus tôt est démarrée la prise en charge et meilleurs en seront les résultats. Une prise en charge précoce permet en effet des progrès supérieurs et évite l'apparition de sur-handicaps. Dans ce domaine, entre autres, la France doit rattraper un retard certain. La nouvelle stratégie nationale pour l'autisme le prend en compte (voir plus loin).

Prix d'honneur Inserm 2016 pour Catherine Barthélémy
Catherine Barthélémy, Prix d'honneur Inserm 2016, professeure émérite de la faculté de médecine de Tours, et ancienne directrice de l’équipe Autisme de l’unité de recherche Inserm 930 "Imagerie et Cerveau" à Tours.

Fondée sur une approche comportementale et développementale, la prise en charge comprend des dimensions sanitaires, médico-sociales et sociales. Le développement de l’enfant est régulièrement évalué (au moins une fois par an), de manière à pouvoir ajuster sa prise en charge. L’enfant reçoit des soins psycho-éducatifs, basés sur le jeu, qui l’aident à développer son langage, ses compétences cognitives, sensorielles et motrices, à adapter son comportement, à gérer ses émotions… Cela se fait à la maison – dans le lieu habituel de vie – et avec la famille. L’objectif est de lui donner (ainsi qu'à son entourage) les outils pour interagir avec les autres et à acquérir de l’autonomie.

Dans toute la mesure du possible, la prise en charge est conçue et réalisée avec la personne concernée et non pour elle. Un des enjeux actuels est de scolariser les autistes et de les aider à s'insérer dans la société plutôt que les cantonner dans des institutions. Pour une minorité de personnes ne pouvant pas s'insérer socialement, des centres d'accueil spécialisés sont apparus en France en 1996 mais ils restent peu nombreux. Beaucoup trop d'adultes autistes sont actuellement placés dans des lieux inadéquats (hôpital psychiatrique, institution pour personnes mentalement déficientes) ou laissés à la charge de parents vieillissants.

Des médicaments ?

A ce jour, aucun traitement médicamenteux ne guérit l’autisme. Toutefois, certains médicaments sont utilisés pour traiter les pathologies souvent associées aux TSA, comme l’épilepsie.

Pictogramme microscope Les enjeux de la recherche

La recherche française sur l’autisme et les autres TSA se structure désormais autour de l'Institut thématique multi-organismes Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie, qui regroupe des équipes de l’Inserm, de CNRS, des Universités, des CHRU, de l’Institut Pasteur, de l’Inra, du CEA, etc. Des chercheurs et des praticiens de différentes disciplines – imagerie, biologie moléculaire, génétique, recherche clinique, psychologie, sciences cognitives, sciences sociales, etc. – collaborent pour tenter de comprendre les mécanismes de l'autisme, les relier à la clinique, esquisser de meilleures méthodes de détection et de prise en charge et comprendre comment la société pourrait mieux inclure ces personnes.

Rouages Comprendre

Pour mieux comprendre le développement très précoce des circuits cérébraux et leur lien avec le tableau clinique, la recherche s'articule autour de quatre axes:

  • la période pré et périnatale, où il s'agit d'étudier les interaction gènes-environnement au cours de la mise en place des réseaux cérébraux
  • l'enfance, avec sa trajectoire de développement et ses éventuelles régressions : il faut identifier les réseaux neuronaux concernés et faire le lien avec les manifestations cliniques. Cela suppose l'identification de nouveaux marqueurs et le développement d'outils diagnostiques.
  • l'adolescence : le devenir des troubles du développement durant cette période charnière de la maturation cérébrale est peu exploré. Or ils peuvent évoluer très favorablement... ou s'aggraver, allant parfois jusqu'à une transition vers la schizophrénie. A l'inverse, durant cette période, des troubles psychiques ou cognitifs préexistants peuvent "réveiller" un autisme passé inaperçu jusque-là.
  • les adultes sont les "grands oubliés" de la recherche. La biologie et les manifestations cliniques de l'autisme ne sont pas forcément les mêmes que chez les enfants. Il s'agit donc d'explorer tous les aspects de l'autisme adulte: tableau clinique, troubles associés, mécanismes de compensation, biologie, aspect sociologiques ...  

Pictogramme bloc notes diagnostic et stéthoscope Détecter et prendre en charge

Etude de suivi du regard "eye tracking"
Etude de suivi du regard "eye tracking". Etude sur l'autisme au service Explorations fonctionnelles et neurophysiologie en pédopsychiatrie, équipe Autisme, unité Inserm 930 Imagerie et cerveau, Centre hospitalier universitaire Bretonneau, Tours. © Inserm/Patrice Latron

De nouveaux outils (analyse automatique de films, suivi du regard...) sont à l'étude pour détecter l'autisme à la maison, dans le cadre habituel de vie du bébé et non dans un environnement étranger (cabinet, hôpital). La linguistique est aussi mise à contribution pour mieux analyser les particularités formelles du langage dans les TSA.

Un champ de recherche nouveau s'ouvre également pour développer un corpus de connaissances sur l'éducation de ces enfants : comment les aider à acquérir des connaissances, à devenir réellement des apprentis à l'école. Il fait appel aussi bien à la psychologie du développement et de l'apprentissage qu'aux neurosciences cognitives, voire à l'imagerie cérébrale fonctionnelle.

Les sciences humaines et sociales (sociologie, économie, psychologie) sont aussi mises à contribution pour comprendre comment la société accueille – ou pas – ces personnes.

Pictogramme gélule Traiter ?

Quelques molécules, en particulier des diurétiques, ont donné des résultats intéressants, mais très préliminaires, sur certains traits comportementaux. Il reste à mieux mesurer leur effet et à visualiser et comprendre les mécanismes de restauration du fonctionnement des circuits cérébraux. La voie menant à d'éventuelles aides médicamenteuses à la prise en charge (si elles existent un jour) reste très longue.

La stratégie nationale pour l'autisme (2018 -2022)

Présentée au public le 6 avril 2018, la stratégie nationale pour l'autisme prend la suite de trois plans nationaux successifs. 

Dotée d'environ 350 millions d'euros, elle s'articule autour de quatre grandes ambitions:

  • inclure les personnes autistes dans la société
  • intervenir de manière adaptée et respectueuse de leurs choix et de ceux de leur famille
  • donner aux professionnels les moyens d'agir
  • placer la science au cœur de la politique publique en créant un réseau de recherche d'excellence et en assurant la diffusion des connaissances. Il s'agit également de favoriser les méthodes de prise en charge réellement évaluées.
19 juin 2018

Dimanche 17 juin 2018 - Très belle journée pour la fête de l'association Trott'Autrement

 

19 juin 2018

Entre les neurosciences et la psychanalyse, la fin des hostilités

Avertissement : Je ne cautionne pas cet article très habile comme souvent ... La théorie sans démonstration est facilement adaptable quelle que soit l'époque ... La psychanalyse excelle dans l'art de convaincre, de séduire ... Une étude de cas (souvent biaisé) suivi d'une publication par un "Maître" vénéré et des écoles de pensée avec des disciples ...

Rappelons une évidence : la science démontre et évalue. La psychanalyse séduit par des concepts théoriques sans jamais les démontrer ... pratique non !

Concernant l'autisme : c'est en France un véritable scandale qui dure depuis des années : de nombreux professionnels se réclament encore de ce genre de propos alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) a tranché en faveur des approches comportementales & éducatives ... !!!

Jean-Jacques Dupuis

article publié par Non fiction

[dimanche 17 juin 2018]



Les récents développements des neurosciences donneraient à la psychiatrie scientifique et à la psychanalyse les moyens de se rapprocher sans confondre leurs approches.

Dans leur introduction aux dix contributions qui composent Epistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie, Bernard Golse et Alain Vanier fixent le cadre du vrai débat avec les neurosciences que nombre d’observateurs appellent de leurs vœux. Dans les années 80, après deux décennies d’ascendance de la psychanalyse sur la psychiatrie, la théorie freudienne a cessé d’être la référence obligée pour les jeunes psychiatres. Depuis près de 40 ans maintenant, la connaissance du cerveau domine la recherche psychiatrique, sans pour autant que la clinique s’y réduise. Entre une psychanalyse déboulonnée de son piédestal et une psychiatrie aspirée par les avancées des connaissances sur les neurones, le temps est venu d’un débat pacifié. Telle était en tout cas l’ambition du séminaire animé par Bernard Golse et Alain Vanier au CHS de Sainte-Anne, entre 2008 et 2011, dont sont issues plusieurs contributions de ce recueil.

Tous les deux psychiatres et psychanalystes, Golse et Vanier défendent depuis longtemps la thèse selon laquelle les maladies prises en charge par la psychiatrie s’expliqueraient par un faisceau de plusieurs facteurs de natures différentes. La nouveauté selon eux, c’est que les avancées scientifiques permettent désormais d’étayer l’interaction entre les facteurs endogènes (génétiques, neurologiques, etc.) et exogènes (psychiques, notamment). Les neurosciences ouvriraient donc la possibilité d’un « vrai » dialogue entre des approches réputées incompatibles.

Trois grandes séries de questions organisent les contributions du recueil. Que disent, pour commencer, les développements récents des neurosciences sur les hypothèses de la théorie psychanalytique ? Si convergences il y a, quelle est la spécificité des plans sur lesquels se déploient la psychanalyse et les neurosciences ? Enfin, puisque l’autisme est depuis longtemps l’objet des tensions les plus vives entre les tenants de la génétique et ceux de la causalité psychique, quelle idée pouvons-nous nous en faire aujourd’hui ? Cette dernière question revient finalement à interroger la capacité des approches génétiques, neuroscientifiques et psychanalytiques à proposer une description synthétique de la plus grave des affections de la relation à autrui.

 

Les concepts freudiens à la lumière des neurosciences

Si des pistes s’ouvrent en faveur d’un dialogue entre neurosciences et psychanalyse, on le doit d’abord au principe désormais admis de la « plasticité cérébrale ». L’article de F. Ansermet, M. Arminjon et P. Magistretti  livre des clés essentielles pour comprendre la suite du recueil. Le réseau synaptique tel qu’on le connaît actuellement rend intelligibles les liens de détermination entre le traumatisme et le symptôme. Mais il permet aussi de concevoir un certain jeu entre eux et de penser le remaniement des symptômes par le travail thérapeutique. Tel est le pas majeur effectué par les neurosciences en direction de la psychanalyse.

Jean-Pierre Bourgeois tire des conséquences plus neuves de la plasticité cérébrale en introduisant le concept d’« organisation synaptoarchitectonique ». Ce que le généticien entend par là, c’est la coexistence d’une organisation de réseaux neuronaux programmée par le génome d’un côté et les fluctuations des « états fonctionnels » des synapses de l’autre. La génétique avait déjà connu une révolution avec la mise en place de l’« épigénétique », cette discipline nouvelle qui permet désormais de penser l’action modificatrice de l’environnement sur le génome. Mais la « synaptoarchitectonie » introduit un troisième niveau, selon lequel le changement de cadre pourrait avoir un effet sur les liaisons synaptiques établies. Dans cette perspective, la cure psychanalytique pourrait susciter de nouvelles associations et constituer un « environnement » apte à replastifier l’architecture synaptique. Quant elle fait bouger des lignes, la psychanalyse serait un opérateur de renouvellement de la « synaptoarchitectonie ».

Dans la dernière intervention de cette première partie, Bernard Golse propose de dresser un état des lieux de ce que les récentes recherches en neurosciences permettent d’affirmer au sujet de la théorie psychanalytique. Pour Golse, les neurosciences n’ont pas bouleversé le cadre du corpus freudien. C’est plutôt à des reformulations ponctuelles que l’on peut s’essayer. On sait par exemple que les liens entre les synapses ne sont pas fixes et que la réactivation d’un groupe neuronal après une expérience passée – ce qu’on appelle le « frayage neuronal » – fait appel en réalité à une re-création. Pareille description correspond bien aux effets de l’après coup freudien, selon lequel une nouvelle expérience peut remanier les souvenirs inconscients auxquelles le psychisme l’a associée.

Bernard Golse dresse ainsi une longue liste de « ponts » entre les deux disciplines. Parmi eux, nous retiendrons surtout l’approche de Jean-Pierre Bourgeois, évoquée plus haut. En introduisant l’idée selon laquelle les synapses se mettent en place dans le temps, par vagues successives (la fameuse « synatoarchitectonie »), le neuroscientifique donne les moyens de penser l’articulation entre les facteurs exogènes et endogènes.

 

Entre psychanalyse et neurosciences, une différence de méthode

Pour autant le rapprochement entre les notions ou concepts issus de différentes disciplines atteint vite ses limites si l’on ne rappelle pas les spécificités de leurs démarches. D’où une série de trois articles, très différents dans leurs arguments, mais qui invitent tous trois les psychanalystes à en rabattre sur leurs prétentions scientifiques.

C’est au statut de la preuve que s’intéresse Daniel Widlöcher dans « Un cas [clinique] n’est pas un fait [scientifique]». En psychanalyse, le cas tient fréquemment lieu de preuve. Or, qu’il soit longuement développé comme ceux de Freud dans les Cinq psychanalyses ou qu’il se réduise à une vignette, le cas reste toujours descriptif. Il témoigne des progrès de la pratique par la pratique. Sa valeur est d’abord persuasive. Jamais, en revanche, il ne saurait être regardé comme un fait scientifique. D. Wildlöcher affirme clairement qu’un cas ne fait pas progresser le savoir en réfutant – ou pas – les connaissances qui l’ont précédé.

Cette tension entre deux logiques, narrative et expérimentale, la psychiatrie la vit au sein de sa propre discipline où se bousculent les deux orientations. Alors que les cliniciens s’appuient fréquemment sur l’art du récit, les chercheurs étayent de plus en plus souvent leurs thèses sur les outils scientifiques de la génétique, des modèles statistiques complexes et, désormais, de l’imagerie cérébrale. Opposition trop binaire pour qu’on s’en contente, considèrent les auteurs de « La place des mots et des nombres en recherche ». C’est pourquoi, à la dichotomie entre les études quantitatives et qualitatives, ils substituent une taxinomie plus fine.

Selon eux, neuf approches peuvent être distinguées à partir du croisement entre deux séries de critères que sont la description de l’objet et la relation d’objet. La description de l’objet pourra être « littéraire », « localement mathématisable » ou « globalement mathématisable ». Les relations d’objet de leur côté se caractériseront comme « herméneutiques », « mathématisables par des statistiques », ou « par des équations ». Relevons quelques exemples pour illustrer l’intérêt de ce classement. L’interprétation herméneutique d’un objet décrit de façon littéraire correspondrait à la démarche la plus fréquente chez les psychanalystes. Les comportementalistes, de leur côté, construiraient une approche herméneutique d’objets « localement mathématisables ». Et l’imagerie cérébrale procèderait par traitements statistiques d’objets « localement mathématisables ».

Distinctes, les approches psychanalytiques et neuro-psychiatriques ne sont pas pour autant contradictoires, indique Daniel Cohen. Le Professeur de psychiatrie et membre de l’institut des systèmes intelligents et robotiques pose la question de savoir si les piliers de la théorie freudienne (l’inconscient, le rêve, le refoulement) sont confirmés par les neurosciences. L’efficacité du traitement est-elle validée ? demande-t-il encore. Si tel est le cas, a-t-on a les éléments pour affirmer que la technique freudienne doit ses succès à ses propres concepts et outils ? A toutes ces questions, le Dr. Cohen répond par l’affirmative et, en conséquence, en appelle à la formation de réseaux multidisciplinaires, incluant psychanalyse, méthodologie statistiques, développementalisme, etc.

 

Quand l’autisme fait dialoguer

Restait à parler de l’autisme, ce lieu de cristallisation des oppositions les plus irréductibles. Qualifié de « handicap », l’autisme est aujourd’hui contesté comme objet de médicalisation et de psychiatrisation par de nombreuses familles qui leur préfèrent une approche essentiellement éducative. Dans ce contexte, le temps n’est plus aux dissensions. Et de fait, si les tensions avec les associations des familles restent brûlantes, un troisième temps semble se dessiner entre les psychanalystes et les tenants des sciences dures.

Bernard Golse décrit cette catégorie complexe en tentant de faire la synthèse des connaissances. Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que l’enfant comme l’adulte autiste ne parviennent pas à « modaliser » les « flux sensoriels » provenant de l’autre. Plus précisément, la synthèse du traitement de ces flux (leur "co-modelisation") échoue. L’opération étant largement localisée dans la zone cérébrale du lobe temporal, le fonctionnement du cerveau se trouve toujours impliqué, que ce soit à titre de cause ou de conséquence. Aux yeux du responsable d’un des huit centres de diagnostic de l’autisme et des troubles envahissants du développement qu’est B. Golse, les facteurs endogènes et exogènes interviennent toujours dans l’autisme, mais dans des proportions différentes selon chaque enfant.

Si B. Golse prend position sur le sujet, c’est aussi pour revenir, avec le recul d’une dizaine d’années, sur la polémique suscitée par deux études neurologiques publiées en 2004 par les services de neuro-imagerie de l’hôpital Necker. L’une d’entre elles consistait à comparer les IRM d’adultes autistes écoutant des signaux vocaux avec ceux des adultes témoins ; l’autre visait à chercher des anomalies du sillon temporal. En 2004, ces travaux menés avec la collaboration de B. Golse avaient soulevé les plus vives contestations. Pourtant, ces résultats « ne nous gênent en rien », ne cesse de répéter B. Golse, tant qu’on ne réduit pas l’autisme à un déficit du fonctionnement du sillon temporal supérieur (STS).

Dans le modèle de B. Golse, la subjectivation en échec dans l’autisme serait partiellement pré-programmée (le bébé aurait en lui une ébauche de l’autre), et nécessiterait ensuite un processus de co-modalisation des flux sensoriels venus de l’autre. Pour cette opération, les soins maternels jouent un rôle essentiel et pourraient, selon les cas, soutenir ou entraver cette co-modalisation. Plutôt que d’opposer la théorie de la programmation génétique à la thèse du développement de l’autisme, le combat à mener aux yeux de B. Golse est celui des catégories nosologiques. Des concepts aussi flous que les troubles envahissants du développement (TED) ou les troubles du spectre autistique (TSA) entravent l’avancée de nos connaissances.

 

Les neurosciences sont-elles une caution ?

Incontestablement, ce recueil témoigne d’une volonté de pacification entre des disciplines se réclamant à divers titres de la science d’un côté, et une psychanalyste descendue de son piédestal de l’autre. On s’étonnera néanmoins du sous-titre, « Pour un vrai débat avec les neurosciences », car c’est surtout à un dialogue des neurosciences avec la psychanalyse qu’on a l’impression d’assister. La tentation est forte pour plusieurs auteurs de convoquer les concepts et avancées des sciences dures pour venir valider les théories de Freud. En témoigne en particulier l’article de D. Cohen dont l’intervention tend à chercher dans les données neuroscientifiques une caution pour la psychanalyse. L’écueil est fréquent chez ceux qui tentent d’établir ce type de rapprochement, rappelle Lisa Ouss, l’une des contributrices du recueil.

Mais B. Golse n’est pas loin d’une telle orientation, lui qui souligne le caractère étonnamment « moderne » des intuitions de Freud . Avec la « modernité », ne risque-t-on pas de valoriser a priori les connaissances scientifiques les plus recevables par un public contemporain, sans en interroger ses prémisses ? Ne risque-t-on pas, plus généralement, de céder à la séduction de la catégorie très mal définie qu’est celle des sciences ? Les distinctions introduites par les auteurs de « La place des mots et des nombres en recherche » se révèlent précieuses pour rappeler la fragilité du statut de preuve des statistiques, pourtant fréquemment utilisées en psychiatrie. Fondées sur l’observation quantitative de rapprochements, elles font l’hypothèse des corrélations, bien plus qu’elles ne peuvent affirmer un lien de causalité. Autrement dit, l’écart est grand entre l’idéal de la science et les réalités de la science expérimentale.

 

Et pourtant, ils coopèrent

Sans doute est-ce à plus d’humilité que ce recueil invite, rappelant comme le fait Lisa Ouss que, au-delà des querelles, ce sont leurs difficultés devant les comportements des enfants autistes qui contraignent les professionnels à essayer d’articuler les différents niveaux du cognitif, du neuropsychique et de l’intrapsychique. Ce sont les enfants eux-mêmes qui les obligent en quelque sorte à travailler ensemble, quel que puisse être le caractère parfois irréductible des prémisses de leurs disciplines.

Dans le dernier article du recueil, R. Pottier et O. Putois donnent un exemple très convaincant de l’éclairage mutuel que peuvent s’apporter les sciences dures et la psychanalyse. Chez les enfants dont on a diagnostiqué le syndrome de 22q11.2, le risque de développer un épisode psychotique à l’adolescence est de 40%. Et quand un médecin fait ce type de diagnostic, dès lors qu’il qualifie de génétique l’affection dont souffre un enfant, c’est d’un transfert très spécifique qu’il devient l’objet. S’il veut aider la famille et les enfants, il ne saurait occulter les effets produits par un diagnostic qui engage à chaque fois le récit des origines de chacun.

C’est par ce bel article, narratif plus que scientifique, que se clôture le recueil. C’est par lui aussi que s’éclaire le mieux la différence de plans entre les sciences « dures » et la psychanalyse, en même temps que la nécessité pour ces deux approches d’une reconnaissance mutuelle.

19 juin 2018

Manuel complémentaire à la formation TEACCH par Autisme Belgique APEPA

 

Autisme Belgique APEPA actus

(Manuel complémentaire à la formation TEACCH). Avec la relecture de l'APEPA ; toutes nos suggestions ont été intégrées. Cliquez sur l'image pour atteindre la page de téléchargement du guide.

https://autisme-belgique.wixsite.com

Pédagogie adaptée à l'autisme : un outil précieux.

19/06/2018

Pour une pédagogie adaptée aux élèves autistes.

(Manuel complémentaire à la formation TEACCH).

Avec la relecture de l’APEPA ; toutes nos suggestions ont été intégrées.

Cliquez sur l'image pour atteindre la page de téléchargement du guide.

 

 

18 juin 2018

Adoption par les couples homosexuels : "Uniquement pour des enfants atypiques" en Seine-Maritime

article publié sur France Bleu

lundi 18 juin 2018 à 7:08 Par Coralie Moreau, France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure) et France Bleu

Depuis la loi sur le mariage pour tous, les couples homosexuels peuvent adopter, en théorie. Mais dans la réalité, le parcours est très compliqué. En Seine-Maritime, ces couples ne sont pas exclus... s'ils sont "ouverts aux profils d'enfants atypiques".

En Seine-Maritime, les dossiers d'adoption des couples homosexuels ont très peu de chances d'aboutir

En Seine-Maritime, les dossiers d'adoption des couples homosexuels ont très peu de chances d'aboutir © Radio France - Radio France

Seine-Maritime, France

Le mariage pour tous devait donner aux couples homosexuels les mêmes droits qu'aux couples hétérosexuels. C'est en partie le cas mais des discriminations persistent, notamment en ce qui concerne l'adoption, en Seine-Maritime.

Les témoignages sont nombreux, de couples homosexuels désireux d'adopter et découragés, souvent, durant leurs démarches pour obtenir l'agrément. Le parcours est le même pour tous les postulants, seuls ou en couple. Il faut passer par le département qui accorde ou non l'agrément après plusieurs rencontres, avec des psychologues notamment. Les dossiers sont ensuite soumis au Conseil de famille, instance constituée de personnes de la société civile, qui choisit la famille qui pourra accueillir l'enfant en attente d'adoption.

Pour les couples homosexuels, obtenir un agrément n'est pas compliqué mais c'est après que ça se corse. Selon Pascale Lemare, responsable du service adoption au département de Seine-Maritime, 

"Les couples homosexuels ne sont pas exclus mais ils ne sont pas prioritaires"

Pour les couples homosexuels, "des enfants dont personne ne veut"

Ce que confirment des couples homosexuels, candidats à l'adoption. "On nous a dit que, pour avoir une chance, nous devions nous préparer à accueillir _un enfant à besoins spécifiques, c'est-à-dire grand ou avec un problème de santé, un handicap_", témoigne une jeune femme.  Des propos confirmés par la responsable de l'adoption au département : "Eux-mêmes sont un peu atypiques par rapport à la norme sociale mais aussi la norme biologique [donc il faut que] leur projet supporte des profils d'enfants atypiques".

Un discours qui choque. Pour cette autre femme qui a choisi d'abandonner les démarches, l'homosexualité souffre encore de fortes discriminations au sein même des institutions et des collectivités.

"On a un peu l'impression que autant les parents homosexuels que les enfants à besoins spécifiques sont un peu des sous-citoyens aux yeux des institutions"

En Seine-Maritime, selon le service de l'adoption, un couple d'hommes a accueilli un enfant... à besoins spécifiques.

18 juin 2018

Journée de sensibilisation à l'autisme ville de Bussy-Saint-Georges

18 juin 2018

Prise en charge des enfants handicapés : des éducateurs du Puy-de-Dôme dénoncent un manque de moyens

Prise en charge des enfants handicapés : des éducateurs du Puy-de-Dôme dénoncent un manque de moyens
Saint-Eloy : les salariés de l'IME en grève depuis lundi matin. © Poulain Denis
Depuis ce lundi matin, les salariés de l'Institut médico-éducatif de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), spécialisé dans la prise en charge d'enfants autistes, sont en grève. Très remontés, ils dénoncent un manque de moyens et partagent leur frustration. 

Après le mouvement de grève initié par les salariés de l'Adapei 63 contre leur direction ce lundi, le personnel de l'Institut médico-éducatif de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme) a emboité le pas. Avec dans le viseur, la réduction du temps de travail annoncé par deux des leurs.

En grève depuis samedi, des salariés de l'Adapei 63 reprochent à leur direction « un climat de terreur »

" C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! On est dejà limite. On ne sort plus la tête de l'eau... alors si on réduit encore l'effectif... Cela deviendra injouable ", s'agace Etienne (*), éducateur spécialisé à l'IME La maison des couleurs de Saint-Eloy-les-Mines.

Comme lui, l'équipe a voté la grève. Frustrée de ne plus pouvoir exercer sa mission auprès des enfants handicapés. "Aujourd'hui, on fait de la garderie. On assure le confort mais les prises en charges spécifiques des autistes ont du mal à être réalisées."

"On ne sort plus la tête de l'eau... alors si on réduit encore l'effectif... Cela deviendra injouable"

Exemple à l'appui, le salarié enfonce le clou : " On a notamment une thérapie d'échange et de développement qui se déroule en individuel et qui est reconnue par l'Agence régionale de la santé. C'est simple, je n'ai pas pu en faire une seule cette année ! ".

Des familles inquiètes

Et si les salariés ont bien conscience des réalités économiques du système de santé, la récente création de poste dans la hiérarchie de l'Adapei, organisme qui les gère, passe mal. "Pendant que nous on tire la langue, des postes de cadres sont créés... Il serait bien que les moyens soient enfin déployés sur le terrain. L'Adapei nous traite comme une entreprise. Or, nous, on est dans l'humain. Dans la réalité, avec un public qui en a vraiment besoin."

"On pensait échapper au modèle de l'hôpital qui va de plus en plus mal... Mais on y vient."

Une situation que les familles vivent mal. A l'image de ce père de famille qui a quitté la Creuse pour offrir les meilleurs soins à son enfant autiste. "On s'est rapproché pour la qualité des soins. L'IME est réputé et le personnel dévoué. Aujourd'hui, on est inquiet. On pensait échapper au modèle de l'hôpital qui va de plus en plus mal... Mais on y vient."

Solidaires du mouvement de grève, certains parents commencent pourtant à trouver le temps long. Comme ce papa, qui a dû poser des jours pour veiller sur son petit garçon. "La prise en charge décousue se voit immédiatement sur le comportement des enfants comme les nôtres. Et à notre niveau, un caprice n'a pas les proportions d'un enfant normal. On espère que les choses vont s'améliorer vite. Le personnel mérite vraiment de la reconnaissance."

"Certaines familles ont été prévenues à la dernière minute lundi et ont dû improviser."

Guy mayet (Président de l'Adapei 63)

À l'IME de Vertaizon, la grève perturbe aussi le quotidien des familles. Didier « comprend » que les salariés fassent grève pour dénoncer leurs conditions de travail mais regrette d'être « prévenu au jour le jour ». « On nous a demandé d'aller chercher nos enfants lundi soir, alors qu'ils doivent y rester toute la semaine. Ces chamboulements, ça a aussi des conséquences sur nos enfants », s'inquiète le père de famille.

Du côté de la direction de l'Adapei 63, la colère semble être montée d'un cran. Guy Mayet, le président de l'association n'a pas mâché ses mots : "Les grévistes ne sont pas majoritaires. Vous trouvez normal de ne pas assurer de service minimum auprès de personnes handicapées ? Certaines familles ont été prévenues à la dernière minute lundi et ont dû improviser. Croyez-moi, la situation est déjà bien assez douloureuse pour eux."

Interrogé sur la baisse des effectifs, le chef de file de l'association renvoie la balle aux autorités compétentes en la matière : "Je ne me sens pas responsable de cet état de fait. Les effectifs sont définis par l'ARS et le Conseil départemental. L'Adapei traduit en effectifs les budgets alloués."

Carole Eon-Groslier
(*) Les prénoms ont été changés.

17 juin 2018

Le calendrier du collectif Autisme Val de Marne - Juin 2018


Mardi 26 juin : Le collectif est reçu par Mme Jeanvoine, vice-présidente au Conseil départemental en charge de la solidarité et l'autonomie des Personnes Handicapées et des Personnes Agées.


Lundi 25 juin : L’école de TED et ses amis, centre expérimental pour enfant autistes, et membre du collectif, reçoit la visite de M. le député Guillaume Gouffier Cha. Il fait parti du groupe de travail sur l'autisme et du groupe handicap-inclusion à l'assemblée nationale.  


Lundi 4 juin : Marilyne Lantrain, membre volontaire (mère) et Conseillère municipale à Bry sur-Marne a interpelé Mme Catherine Procaccia, sénatrice du Val de Marne sur le manque de structures pour les adultes autistes dans le département.  La ville de Bry sur Marne s’est par ailleurs positionnée pour accueillir un Foyer Accueil Médicalisé pour adultes autistes auprès du département. 


Jeudi 7 juin : réunion du Collectif. 14 membres volontaires. Après une lecture collective de la charte, un Plan d'action en direction des élus a été élaboré.


17 juin 2018

Vidéo -> Les Tambours Parleurs adaptées de l’école FOLA PERCUSSIONS - journée AIME 77

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"Les Tambours Parleurs" : percussions adaptées de l’école FOLA PERCUSSIONS lors de la journée organisée par l'association AIME 77 à Bussy-Saint-Georges le 16 juin 2018 sur la grande place ...

17 juin 2018

Un superbe après-midi avec l'association AIME 77 sur la Grande place de Bussy-Saint-Georges cet après-midi ... !!!

P1070961Voir le site ci-dessous & le contexte ...

IME - ECLAIR / AIME 77 - Page d'accueil de AIME77 Et de l'IME ECLAIR

44, boulevard Antoine Giroust - 77600 Bussy-St-Georges Réservez votre après-midi pour venir assister aux différentes animations et rencontres autour de l'autisme sous le parrainage du chef Guillaume GOMEZ, Meilleur Ouvrier de France et chef du Palais de l'Élysée. En effet, cette journée sera aussi sous le signe de la gastronomie grâce à des démonstrations culinaires et des ateliers de cuisine.

https://aime77.fr

 

Nous y étions naturellement avec Elise qui a beaucoup apprécié ! ... L'occasion de rencontrer de belles personnes, de faire la fête & de s'informer sur l'autisme ... naturellement !

=> Plus de photos ici

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Un rappel du programme:

24 grands chefs réunis pour la bonne cause ! Sur la grande place de Bussy-Saint-Georges en face de l’hôtel MERCURE (RER A 25mn de Nation)
AU PROGRAMME:

DEMONSTRATIONS DE CUISINE

• De 13:15 à 14:10 : Gérard Sallé, Chef étoilé et Romain Schaller, Lauréat de grands concours de cuisine. Démonstration autour du saumon SALMA®
• De 14:10 à 15:15 : Ilham Moudnib, Cheffe pâtissière,
• De 15:45 à 16:20 : David Gomes Mof, poissonnier, Meilleur Ouvrier de France et Foued Kaidouchi écaillé : Préparation de l’huître PERLE BLANCHE® et de la daurade ou bar Bio OSO®
• De 16:20 à 17:00 : Céline DE SOUZA – Bavoir et Tablier – Cheffe de La Maison Maternelle sur France 5

ATELIERS DE CUISINE

• De 13:00 à 14:00: Sylvain Herviaux MOF, Meilleur Ouvrier de France en boulangerie transmet ses connaissances aux apprentis boulangers de Ploufragan mais aussi à travers le monde.
• De 14:30 à 15:30: Jennifer Taieb Chef – TOP CHEF (saison 2014)
• De 16:00 à 17:00: Jérémy Moscovici Top Chef 2015

FILM – CONFERENCE – TABLE RONDE

• De 14:00 à 15:20 : Projection du film de Sophie Robert « Quelque chose en plus » dans le hall de l’hôtel MERCURE MARNE-LA-VALLÉE
• De 17:00 à 18:00 :
• L’association Ado’tistes: «Qu'est-ce que l'autisme ?» Tristan Yvon et Sandra Goulmot échangeront sur le thème de l’autisme, du handicap et de la différence
• Maître Sophie Janois, Avocate spécialisée dans le droit des enfants autistes et leurs familles, auteur du livre « La cause des autistes » ;
• Mme Amandine ROCHEDY, Sociologue. Son travail universitaire apporte des éléments de compréhension sociologique des particularités alimentaires chez les personnes avec autisme. Auteur de la postface du livre « Je cuisine un jour bleu » de Josef SCHOVANEC & Claude CARAT – Préface de Guillaume Gomez II et Michel ROTH, Meilleurs Ouvriers de France.
• De 18:00 à 19:00 :
Table ronde avec Le Dr Diane Fraser, pionnière dans l’autisme, a participé à la création de l’IME ECLAIR, auteur du livre « Comme font les autres enfants » ; Mme Olivia Cattan, journaliste, auteur du livre « D’un monde à l’autre : l’autisme, le combat d’une mère, Présidente de l’association SOS Autisme France ; Le Dr Stéphanie LACOSTE, pédopsychiatre dans le service spécialisé « Autisme » à l’hôpital de Jossigny, Présidente d’Hand-AURA et les représentants de l’association AIME77 dont Mme Liora CRESPIN, fondatrice de l’association AIME 77 et de l’IME ECLAIR et Mme Nathalie DOUSSINEAU, Présidente de l’association AIME 77, Sophie JANOIS, Les Ado’tistes et Amandine ROCHEDY

ANIMATIONS :
• De 13:00 13:30 : « Les Tambours Parleurs » percussions adaptées de l’école FOLA PERCUSSIONS
• De 15:15 à 15:45 : Show de danses sportives par la Cie Skydance Show
• De 17:00 à 17:30 : Démonstration de Hip-hop et de Zumba par l’association POLYDANCE
• De 17:30 à 18:00 : « Les Tambours Parleurs » percussions adaptées de l’école FOLA PERCUSSIONS

STANDS PRÉSENTS SUR LA GRANDE PLACE DURANT TOUTE L’APRÈS-MIDI

Stand AURA77 – Stand Ado’tistes – Stand « arts créatifs » tenu par l’association RESONANCES – Stand maquillage tenu pour les enfants – Stand FOLA PERCUSSIONS adaptées – Stand Art floral, réservé aux personnes avec autisme – Stand de massages de bien être – Stand pour la réalisation d’une fresque par l’artiste PIKANOA

Organisateurs: Eric Ticana Jeremy Vivet et Mercure Marne-La-Vallée Bussy St-Georges

15 juin 2018

Droit -> Application du tarif de cantine « Extérieur » aux enfants porteurs de handicap scolarisés dans un dispositif ULIS

15 juin 2018

Demain c'est la fête à Bussy-Saint-Georges mais pas seulement ... Le programme !

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