Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
16 février 2019

Adultes handicapés : "On s’attaque aux plus faibles, c’est facile"

Publié le 15/02/2019 à 8h50. Mis à jour à 9h03 par Séverine Joubert.

 Adultes handicapés : "On s’attaque aux plus faibles, c’est facile" Denis Tainturier est père d’un adulte autiste

S. J.
Exemple en Charente-Maritime d’allocations qui ont été diminuées ou supprimées… à tort.

Comme d’autres parents d’adultes handicapés, le Saintais Denis Tainturier a bondi en prenant connaissance d’un courrier de la Caisse d’allocations familiales (CAF) adressé à son fils de 34 ans, Vivien, autiste. Le trentenaire est en foyer occupationnel le jour et rentre chaque soir chez ses parents.

Il était indiqué que le calcul de l’Allocation adulte handicapé (AAH) était fonction des revenus de ses parents. Conséquence immédiate : son allocation a été suspendue. D’autres familles ont vu leur allocation tronquée.

Denis Tainturier, adhérent de l’Union départementale des affaires familiales (Udaf) et membre d’Autisme Charente-Maritime, a vite réagi et pu contester cette disposition, en se renseignant auprès de l’Unafam ou de l’Unapei (1) et écrivant un courrier circonstancié. Ce qui a supposé les bons contacts et du temps.

Transmis par le fisc

Denis Tainturier pense aux familles qui n’ont pas les moyens de déployer cette énergie :

« On s’attaque aux plus faibles. C’est facile. Les familles ne font pas de l’argent sur cette allocation »

Le nouveau formulaire de la CAF, basé sur des renseignements transmis par l’administration fiscale, a en effet engendré de nombreuses inquiétudes, d’ailleurs relayées par les associations qui ont appelé à la vigilance, comme l’Unapei.

Sont précisément concernées les familles qui déclarent à leur charge fiscale un enfant adulte, en situation de handicap avec une majoration de part sur leur quotient.

Le courrier de la CAF demande de remplir « le montant de revenus de placement pour le foyer (revenus de capitaux mobiliers, plus-values, revenus fonciers, etc.) ». Or, il est acté que le montant de l’AAH ne tient pas compte de ces revenus. Et ce, pour la simple et bonne raison que la personne en situation de handicap n’est pas dans une « obligation alimentaire ». Elle ne peut pas venir en aide financièrement à ses parents. Dans le cas de Denis et son fils, par exemple, ce dernier n’est pas en mesure de travailler.

Denis Tainturier, lui, ne décolère pas. « Comme si les familles n’avaient que ça à faire ! »

(1) Union nationale des familles et amis de personnes malades et ou handicapées psychiques (Unafam) ou Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis).

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
"Au bonheur d'Elise"
Visiteurs
Depuis la création 2 397 679
Newsletter
"Au bonheur d'Elise"
Archives
Publicité