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"Au bonheur d'Elise"
25 mars 2019

A 26 ans, il vit sa vie d'autiste comme il l'entend

article publié dans Le Progrès

Le 24/03/2019 à 06:15
mis à jour à 07:22
Léo Werner et ses parents. Photo MARTINE SAILLARDLéo Werner et ses parents. Photo MARTINE SAILLARD

« Mes parents ont envie que je vole de mes propres ailes. Moi aussi, je vais y arriver.» C'est un jeune homme plein de bon sens qui répond. Il s'appelle Léo Werner, il a 26 ans, il est Jurassien, et il est autiste. Il était dans le public lors de la conférence de ce vendredi 22 mars tenue par un philosophe lui même autiste, à Juraparc, à Lons-le-Saunier. 

Un philosophe qui sait de quoi il parle

L'association Relai Autisme de Lons-le-Saunier a invité vendredi 22 mars, le philosophe Josef Schovanec, devant plus de 400 personnes à Juraparc. Écrivain français, et voyageur autiste, comme il aime se qualifier, Josef Schovanec est lui même autiste. Diplômé de sciences politiques, titulaire d'un doctorat en philosophie et sciences sociales, il donne des conférences sur l'autisme, et, toujours avec humour témoigne de sa vie d'autiste. Tout au long de son exposé, il aborde l'autisme en comparaison avec le rat du film "Ratatouille".

Dans le public, Léo a écouté avec attention, ses parents aussi.  Ces derniers ont appris l'autisme de leur fils lorsqu'il avait douze ans.

«Je l'appelais mon petit extra-terrestre, dit sa maman. Il rangeait tout le temps, avait ses petites manies, et jouait toujours avec les mêmes jeux. La communication entre nous était difficile. Durant sa scolarité, il a été très bien suivi, avec un accompagnement scolaire jusqu'en 5ème au collège de Nozeroy.»

A 18 ans, Léo part en maison familiale et rurale à Les Fins dans le Doubs, et obtient deux CAP, un de service à la personne en milieu rural, et l'autre de petite enfance.

Les élus locaux avaient aussi bien relayé l'information

"Actuellement je cherche du travail, si possible sur Lons-le-Saunier, en rapport avec les écoles maternelles. J'aime bien les enfants de deux à six ans. Je suis fier de moi, car j'ai mon appartement ,et mes parents m'aident encore un peu. Je sais me faire à manger, et avec mes copains, je vais souvent au cinéma, et à la médiathèque. J'adore les livres."

Une vie quasi-presque normale pour le jeune homme qui a toujours connu le soutien également de l'association Relai Autisme. "Elle a toujours été à mes côtés, je les aime tous", précise Léo.

Contact: Association Relai autisme au 07.72.88.24.39.

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25 mars 2019

VIDEO. Quand Yvonne et Charles de Gaulle font le choix courageux à l'époque de garder avec eux Anne, leur fille trisomique

article publié sur France info

Le couple aurait pu cacher Anne dans un hôpital psychiatrique, comme cela se faisait. Il a aimé passionnément cet enfant, disparu en 1948, à l’âge de vingt ans. La Fondation Anne-de-Gaulle accueille depuis plus d’un demi-siècle des jeunes filles handicapées mentales sans ressources… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 24 mars 2019.

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France 2France Télévisions

Mis à jour le 24/03/2019 | 16:36
publié le 24/03/2019 | 16:22

A la fin des années vingt, Yvonne et Charles de Gaulle vivent heureux avec leurs deux enfants Philippe et Elisabeth. Leur troisième va tout changer. Anne naît le 1er janvier 1928 et ses parents comprennent après quelques mois qu’elle est différente. La trisomie est alors une énigme pour la médecine. Pour les familles, c’est une épreuve : Anne de Laroullière, petite-fille du couple, porte le même prénom que sa tante handicapée dont elle a toujours entendu parler : "Cette naissance a été un bouleversement terrible, dit-elle au magazine "13h15 le dimanche" (replay). Elle parlait très peu, se déplaçait avec difficulté et tout changement la terrorisait."

"En même temps, il y avait une communication, rappelle-t-elle. Il y a cette fameuse photo où l’on voit mon grand-père avec elle sur les genoux. Cela montre bien qu’à l’époque mes grands-parents ne disaient pas qu’ils allaient la laisser dans un coin, mais qu’ils allaient essayer de développer les capacités de cet enfant, à son rythme." Yvonne et Charles aiment avec passion cette petite fille fragile. Ils décident de la garder avec eux. Un choix courageux car, à l’époque, ces enfants sont cachés dans des hôpitaux psychiatriques.

Anne de Gaulle est le premier acte de résistance du couple

"Le Général a tout fait pour comprendre sa fille trisomique, explique Jean-Paul Ollivier, auteur de Charles de Gaulle. Un destin pour la France (éd. Larousse). Il essayait de la faire parler et lui chantait des chansons, des comptines, pour tenter de l’éveiller un peu." Anne a encore plus soudé le couple. Elle est leur premier combat, leur premier acte de résistance. "On a dit que cela avait donné beaucoup de force à mon grand-père et je pense que c’est vrai, affirme Anne de Laroullière. C’était quelqu’un de très croyant et je pense que cette enfant très particulière l’a peut-être aidé à se battre encore plus pour la France dans ses moments difficiles."

Pour protéger leur benjamine du regard des autres, le couple achète la Boisserie à Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne, au cœur d'une campagne austère dans une maison vaste, mais sans eau courante ni électricité. Yvonne de Gaulle dépose en mai 1945 les statuts de la Fondation de-Gaulle pour l’accueil de jeunes femmes handicapées mentales sans ressources, afin qu’elles bénéficient des mêmes soins que leur fille chérie. L'institution prend le nom de Fondation Anne-de-Gaulle en 1948, année du décès de la jeune fille, à âge de vingt ans.

25 mars 2019

IME ECLAIR -> Aménagement de la parcelle de jardins partagés de la ville de Collégien

25 mars 2019

Les impressions des neurotypiques ne dépendent pas des personnes autistes, mais d'eux

 

Les impressions des neurotypiques ne dépendent pas des personnes autistes, mais d'eux

Un article de Phan Tom, à partir d'une étude chez des étudiants en psycho US : les premières impressions - souvent essentielles - ne sont pas déterminées par le comportement des personnes autistes, mais par l'information des neurotypiques. D'où l'importance de la déstigmatisation (information générale sur l'autisme), et de l'annonce de la condition (diagnostic).

https://blogs.mediapart.fr

 

24 mars 2019

Nathan, le cheval et l’autisme .....

 

L’équithérapie aide Nathan dans sa vie d’autiste en lui assurant un bon équilibre et lui apportant un certain bonheur de vivre.

Très surprenant et surtout très attachant de voir Nathan avoir une belle complicité avec Ifta, une ponette du Manège de la Tuilerie à Dracy-le-Fort. Il est vrai que ce Centre équestre du Chalonnais s’est spécialisé également dans l’Equi-handi mental afin d’apporter un soutien physique et psychique, pour un public varié allant de 5 à 80 ans, dans différentes pathologies.

« Pour Nathan, âgé de 19 ans, qui a pratiqué dans un premier temps en groupe, nous avons préféré en accord avec sa maman, passer en cours individuel mieux adapté à son handicap. Force a été de constater que le changement s’est avéré concluant. Il s’agit d’un travail à pied autour du cheval sous forme de balade et pour permettre une bonne maniabilité du cheval. » souligne Jérôme Capuran, diplômé d’Etat, pour cette pratique Equi-handi, au sein du club, mais aussi animateur de la Commission Handicap sur le plan Comité Régional d’Equitation.

La maman de Nathan a organisé l’emploi du temps de son fils en l’intégrant dans un foyer d’accueil de jours à Sennecey-le-Grand durant trois jours. Les autres autres jours sont consacrés en direction de la piscine le vendredi; des cours de batterie le jeudi ou encore, depuis peu, l’apprentissage de la langue des signes afin d’aider Nathan à mieux être compris du fait de son absence de parole.

Un dernier point qui permet à Nathan de s’exprimer par le geste, la réalisation de petits objets de décoration qu’il vend à partir de sa page Facebook : les créations de Nathan autiste. Sachez que le produit des ventes est reversé à l’association « Systèmes Bis » rue de Mirande à Varennes le Grand.
On sent un vrai bonheur en tout cas de voir Nathan promener Ifta dans le Centre équestre, un bonheur partagé par sa maman qui, comme beaucoup d’aidants, a besoin de voir un peu d’épanouissement dans la vie d’un proche en position de handicap.

JC Reynaud

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24 mars 2019

Sortir avec l'association Envol Loisirs -> Voici le programme ...

logo envol loisirs

Actualités publiées sur le site d'Envol Loisirs

Le Château de Cagliostro - samedi 30 mars - Kosmos à Fontenay sous-bois (14h30 démarrage du film. Ouverture des portes 20 mn avant) - la séance sera suivie d'un goûter

 

 

 

 

A partir de 6 ans :

Le célèbre Lupin dévalise un casino mais s’aperçoit que les billets volés sont des faux. En compagnie de son acolyte Jigen, Lupin enquête sur cette fausse monnaie qui le conduit au château de Cagliostro. Ils apprennent alors qu’une princesse, enfermée dans le château, détiendrait la clé d’un fabuleux trésor...

 

Tarif groupe à 2.30 € l'entrée

Dites "Envol Loisirs"

Pour nous permettre d'organiser au mieux la séance, merci de bien vouloir nous informer de votre venue. Cliquez ICI 


Samedi 6 avril - Atelier de danse en Famille

Jeudi 18 avril - Less Is More à partir de 19h15.


La soirée inaugurale des Handicapades, campagne de sensibilisation aux situations de handicap de la ville de Fontenay sous bois est l'occasion de voir le spectacle Less Is More de la Cie Kalam' dont les créations s'appuie sur des talents divers.  Sa dernière création éprouve un espace singulier où normalité et différence fusionnent pour tisser un paysage inattendu vers une quête du sensible.
Cette soirée se terminera par un pôt de l'amitié.
Jeudi 18 avril dès 19h15.
Entrée libre.
En présence de Jean-Philippe Gautrais, maire de Fontenay sous bois
Salle Jacques Brel-164 bd de Galieni - 94120 Fontenay sous bois Salle accessible à toutes les formes de handicap.

24 mars 2019

Établissements pour le handicap : Le médico-social connaît un tournant

Christiane-Jean-Bart évoque l'évolution de secteur médico-social et des établissements pour le handicap.
© by © DR HAS WEB

HAS :  » Le secteur médico-social connaît un véritable tournant tout comme l’organisation des établissements pour le handicap « 

Christiane Jean-Bart est chef de service de la mission handicap pour le secteur social et médico-social au sein de la HAS (Haute Autorité de Santé). D’abord responsable du secteur handicap à l’ANESM (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux), elle a intégré la HAS en avril 2018 lorsque l’ANESM y a été rattachée. Elle nous parle de l’évolution du secteur médico-social et des établissements pour le handicap.

Le secteur médico-social au regard du handicap : Le médico-social, qu’est-ce que c’est ?
Le secteur médico-social, c’est un ensemble de services et d’établissements. Aujourd’hui, par exemple pour les personnes âgées, on compte environ 7400 EPHAD. Pour le secteur du handicap, on rescence environ 11 250 établissements et services. Cela peut sembler énorme mais on intervient souvent sur l’ensemble des parcours de vie, cela comprend le suivi et l’accompagnement des enfants puis celui des adultes. Enfants et adultes compris, cela n’est donc pas démesuré.

Depuis quelques années le secteur médico-social évolue davantage vers la création de plateforme de services . Nous sommes donc actuellement dans un virage inclusif, avec la mise en place de services coordonnés avec les acteurs du territoire.
Cette construction de services pour le handicap a commencé notamment avec les SESSAD, où une coordination nécessaire rend les professionnels très mobiles : ils interviennent auprès de différents acteurs/partenaires comme la famille ou encore l’Éducation nationale.

Les établissements pour le handicap s’étaient construits en étant par définition un peu fermés sur eux-mêmes, et avec cette émergence des services, les professionnels se déploient beaucoup plus sur le territoire et rencontrent les acteurs complémentaires avec lesquels ils se coordonnent et répondent aux besoins des personnes. Dans ce changement de paradigme, le service est vraiment le début d’une meilleure inclusion sociale.

Aujourd’hui quel est le rôle du secteur médico-social au regard du handicap ?
Dans le cadre du handicap, le médico-social a pour rôle d’accompagner au mieux les personnes et de répondre à leurs besoins, leurs attentes et leurs aspirations.
La loi de 2002 a mis en avant la nécessité de mettre l’usager au cœur du dispositif.  Ensuite la loi de 2005 sur l’égalité des chances a réaffirmé le droit pour chacun d’aller à l’école et de s’intégrer dans la société. Aujourd’hui avec ces lois, qui ne sont peut-être pas encore bien abouties, on est sur un vrai objectif d’inclusion sociale.

Le rôle du médico-social est de permettre une meilleure articulation de tous les éléments qui composent la vie sociale d’un individu en situation de handicap. Dans le changement de paradigme actuel, on est sur un modèle écologique où l’on part du principe que la personne en situation de handicap est amenée à évoluer dans différents systèmes (scolaire  politique…).  Une évaluation des besoins de la personne est réalisée, à partir de laquelle vont émerger les attentes, choix et aspirations de la personne. Elle sera ensuite accompagnée dans les différents systèmes en se basant uniquement sur ses besoins qui auront été donc évalués au préalable. C’est vraiment un changement pour les professionnels du médico-social : il ne s’agit plus de partir de ce que l’établissement peut proposer, mais de partir de la personne et d’évoluer avec elle à l’endroit où elle « veut ». Cela signifie que si on ne se coordonne pas, on aura des difficultés pour répondre aux besoins de la personne.
Autre chose importante : À une époque, les établissements pour le handicap étaient construits pour essayer de répondre à tous les besoins en même temps – mais on sait que c’est impossible et que cela entraîne des ruptures dans les parcours de vie. En 2014, le rapport Piveteau « zéro sans solution » a d’ailleurs pointé le problème des personnes qui étaient en rupture de parcours. Désormais, lorsqu’un établissement/service qui accompagne une personne ne dispose pas de toutes les ressources et compétences pour le faire, il doit mettre à profit la coordination avec les autres acteurs du territoire, afin de compléter avec eux le panel de services délivrés à la personne accompagnée et ainsi couvrir l’ensemble de ses besoins.

Il peut s’agir de faire appel à une orthophoniste, de se mettre en lien avec le dentiste d’un secteur, avec des associations, des écoles… Le professionnel doit anticiper, identifier ses compétences et celles dont il a besoin pour compléter son offre, puis aller expliquer autour de lui ce qu’il développe dans son établissement, à quel public il s’adresse et faire des autres acteurs du territoire ses partenaires. Dans cette perspective, un établissement/service est amené à inscrire cette coordination dans son projet d’établissement et ne pourra théoriquement plus refuser d’accepter une personne du fait qu’il lui manque telle ou telle compétence pour l’accueillir. Les ressources et compétences manquantes sont apportées pour d’autres acteurs du territoire qui auront été identifiés en amont. Comme nous l’indiquons dans nos recommandations sur la coordination : il faut que les professionnels se considèrent comme une ressource du territoire. C’est encore nouveau mais les choses commencent à se mettre en place.

État des lieux : Quelles sont les problématiques actuellement rencontrées dans le secteur médico-social, plus particulièrement au regard du handicap ?
On peut citer deux grandes problématiques : celle de la coordination, évoquée plus haut, et celle des « comportements problèmes ».
Les comportements problèmes peuvent se manifester par de l’agressivité ou un repli sur soi, c’est une problématique très forte au niveau du handicap qui conduit parfois à des ruptures de parcours. C’est  pourquoi nous avons élaboré une recommandation à ce sujet. . Au niveau du handicap, nous avons la chance de bénéficier à ce jour d’une littérature scientifique assez riche qui explique les choses de manière spécifique par rapport à des types de handicap donnés. Il est donc plus facilement possible à présent de se documenter sur ces comportements problèmes et les professionnels du médico-social commencent à mieux les appréhender.
Certaines personnes ont été renvoyées d’un établissement parce qu’elles développaient ce type de comportements. Quand les services et établissements mettent en place un plan de prévention et d’intervention des comportements-problèmes, il est beaucoup plus aisé pour les professionnels d’accompagner les personnes en situation de handicap. Face à cette problématique il faut penser aux  évaluations et à la formation des professionnels. On peut estimer qu’il y a un avant et un après.
Avant, souvent, les personnes handicapées pouvaient être accueillies dans les établissements pour le handicap sans que l’on évalue la manière dont elles communiquaient, le type d’aménagements adéquats par rapport à leur sensorialité et habitudes de vie.…  cela pouvait générer des comportements problèmes. La littérature nous a également montré que la majorité des personnes qui développaient ces comportements étaient des personnes qui avaient eu des problèmes somatiques non diagnostiqués.
On se rend compte par exemple que certains dossiers de patients sont un peu vides sur les bilans de santé : certains n’ont jamais vu de dentiste depuis leur petite enfance, d’autres n’ont eu aucun bilan de santé depuis plusieurs années alors qu’un bilan annuel est préconisé… À cela s’ajoute le fait que ces personnes prennent parfois des neuroleptiques depuis plusieurs années et développent des effets secondaires, également sources de comportements problèmes. Il est donc important pour les professionnels d’être très vigilants lorsqu’une personne prend des médicaments, de connaître l’hygiène de vie à mettre en place et en parallèle de bien connaître la personne et son handicap pour pouvoir l’accompagner au mieux.

Pourriez-vous nous donner votre point de vue sur ces différents sujets au regard du secteur médico-social ?

  • La modernisation du secteur médico-social
    C’est un sujet très large dans lequel je vais évoquer plus particulièrement certains points.
    – L’habitat connaît actuellement un vrai tournant. À travers nos recommandations sur l’autisme, nous préconisons de créer des habitations prévues pour 4 à 5 personnes. À l’époque où l’on a pensé la collectivité, dans les années 1970, on a créé de grands établissements pour le handicap avec d’immenses baies vitrées… et finalement on ne sait pas si cette architecture correspond à un endroit où les gens ont envie de vivre, s’y sentent bien qu’ils aient ou non un handicap.
    Aujourd’hui on peut remarquer une évolution positive sur ce point puisque les architectes sur ce type de projet ont travaillé pour essayer de construire :
    * soit des unités de petite taille, pour respecter le bien-être et l’intimité ;
    * soit des « logements éclatés », pour promouvoir un habitat dans la cité. On parle d’habitat inclusif – au lieu de trouver un foyer médicalisé comme c’était le cas auparavant. Il s’agit de trouver des logements vides, pour lesquels le gestionnaire de l’établissement va signer une convention avec un bailleur social pour disposer de quelques appartements dans un immeuble. Avec cette formule, les éducateurs ne sont plus cantonnés à un établissement, ils se déplacent au domicile des personnes pour leur apporter les services d’accompagnement dont ils ont besoin. Ce changement de paradigme est très important car il signifie que l’on ne voit plus ces personnes uniquement sous l’angle du handicap mais comme des personnes qui ont des capacités, une autodétermination et qui sont capables de vivre dans un appartement où l’on va respecter leur intimité. Il sera tout autant possible de répondre aux attentes des personnes, par exemple en leur apportant des repas lorsqu’elles ne sont pas en mesure de cuisiner, en adaptant un appartement au bruit si la personne le supporte mal… Ce type de démarche permet de personnaliser davantage l’accompagnement et de sortir de l’établissement, ce qui est très positif et qui fonctionne bien à l’étranger (au Québec et en Suède par exemple).
    – Le secteur de l’emploi connaît également des changements. Auparavant, notamment pour le handicap psychique, on cherchait surtout à accompagner la personne et mettre en place des choses avant de lui proposer un emploi. Seulement ensuite, une évaluation était réalisée pour savoir si les personnes étaient capables ou non d’intégrer un emploi. On oubliait parfois d’évaluer, en première intention, les capacités d’apprentissage des personnes et leurs aspirations.
    Aujourd’hui, on évalue davantage ces deux aspects et on constate que dans certains cas les personnes obtiendront des résultats très positifs si elles intègrent directement un emploi, alors que d’autres auront besoin d’une insertion progressive avec un travail plus long sur la définition de leurs projets.
    – Le même changement s’observe au niveau de l’école. Pour certains enfants, on sait qu’à partir d’un certain âge il ne sera pas possible de les scolariser. Mais pour les autres, le fait d’aller à l’école, d’être en interaction avec d’autres enfants, peut être bénéfique aussi bien pour les enfants que pour les professionnels qui peuvent réfléchir à ce qu’ils doivent évaluer dans une classe. L’école plus inclusive est possible et se développe de plus en plus. On observe notamment la création d’unités maternelles pour des enfants autistes, où les professionnels se questionnent sur les aménagements et les accompagnements à mettre en place pour permettre à ces enfants d’aller à l’école et d’intégrer des classes classiques. Une dynamique est en marche et on voit qu’elle fonctionne à l’échelle internationale, avec davantage d’enfants handicapés accueillis dans les écoles chez nos voisins. Un enfant en situation de handicap scolarisé aura certainement une palette d’interactions plus riches et variées dans son quotidien que s’il reste dans un centre. Bien entendu, cela passe également par un travail sur nos représentations sociales, sur le regard que la société française porte sur le handicap. Le développement de la mixité dans les écoles peut également entrainer une évolution de l’entraide et de la solidarité.
  • La formation : Les formations des professionnels sont-elles adaptées à la réalité du terrain ?
    Il y a beaucoup de professionnels dans le secteur médico-social. Toutefois, certaines choses sont à revoir au niveau de la formation. La littérature existante sur le sujet donne des informations très spécifiques sur l’accompagnement à réaliser, par exemple sur l’addictologie, les personnes traumatisées accueillies dans un établissement… et les professionnels des établissements pour le handicap ne connaissent pas forcément ces informations parfois cruciales. Aujourd’hui, lorsque les professionnels terminent leur cursus de formation, ils manquent d’immersion avec les publics qu’ils vont rencontrer sur le terrain. Il y a donc quelque chose à revoir, soit dans la formation initiale en permettant une meilleure connaissance des différents handicaps ; soit dans la formation continue au moment où une situation spécifique se présente – par exemple lors de l’accueil d’une personne autiste dans un établissement novice en la matière.

Aujourd’hui, lorsque les professionnels terminent leur cursus de formation, ils manquent d’immersion avec les publics qu’ils vont rencontrer sur le terrain. Il y a donc quelque chose à revoir, soit dans la formation initiale en permettant une meilleure connaissance des différents handicaps ; soit dans la formation continue au moment où une situation spécifique se présente – par exemple lors de l’accueil d’une personne autiste dans un établissement novice en la matière.

  • Le vieillissement de la population et ses conséquences sur le secteur médico-social
    Depuis plusieurs dizaines d’années, l’espérance de vie des personnes en situation de handicap augmente. Le vieillissement de la population et celui des personnes en situation de handicap est donc une réelle problématique sur laquelle les réflexions et les évaluations sont nécessaires. Les transitions liées à l’âge sont toujours importantes à considérer dans le parcours d’une personne en situation de handicap, notamment lors du passage de l’adolescence à l’âge adulte et lors du vieillissement, périodes durant lesquelles se produisent des ruptures de parcours. Cela implique aux professionnels de se questionner  et d’être vigilants à réaliser des évaluations. A titre d’exemple, pour une personne ayant des troubles cognitifs, il sera nécessaire d’évaluer si ces troubles ont diminué ou se sont aggravés avec le temps. Pour une personne présentant différents troubles qui a travaillé durant sa vie, comment adapter son accompagnement lorsqu’elle sera à la retraite ? Par ailleurs, toutes les personnes âgées en situation de handicap ne pourront pas aller dans des EPHAD car ce type d’accompagnement n’est pas toujours approprié. Ces aspects doivent donc être pris en compte dans le cadre du projet personnalisé élaboré pour chacun. Finalement, selon que les personnes soient enfants, adultes, en âge et en capacité de travailler, vieillissant, etc., les évaluations sont indispensables pour pouvoir adapter leur accompagnement de manière adaptée à leurs besoins. Beaucoup de choses restent à penser, d’autant que les établissements n’ont pas été pensés de cette manière au moment de leur création.

Ce vieillissement de la population en situation de handicap peut-il booster l’évolution du médico-social ?
Probablement car cela va nécessiter de réadapter, réorganiser et revoir toutes les routines qui ont été mises en place et qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui. Pour accompagner convenablement les personnes, nous devons davantage anticiper et réaliser plus d’évaluations pour prévenir le vieillissement.

  • Le quotidien et la vie privée dans les établissements pour le handicap
    Là aussi les choses évoluent. Aujourd’hui, beaucoup d’architectes travaillent sur de nouveaux établissements pour le handicap ou sur leur réaménagement pour mieux répondre aux besoins des personnes. Auparavant, on pouvait avoir deux personnes dans une petite chambre avec deux lits et une salle de bain collective. À présent, on essaye de personnaliser davantage et de mieux respecter les besoins d’espace et d’intimité de chacun. Le concept de petit appartement ou d’unité évoqué plus haut fait partie des réponses qui vont dans ce sens. Pour les grands établissements qui sont encore très nombreux, une réflexion a été menée pour savoir comment les espaces peuvent être pensés pour permettre aux personnes de se retirer, de conserver leur intimité, leurs droits et leur liberté d’aller et venir. Cette problématique de réussir à concilier les espaces collectifs et l’espace privé des personnes est constante pour les professionnels. C’est pourquoi, les recommandations sur ce thème ont été réalisées, thème qui reste en pleine évolution.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Aujourd’hui, on avance dans une « approche positive » du handicap.  Cette approche nécessite de mieux connaître le handicap et ses spécificité, de mettre en place une réflexion éthique pour accompagner les personnes en respectant leur projet personnalisé. Elle nécessite également un travail sur la posture professionnelle (au niveau de l’attitude et du langage) à adopter envers chaque personne en situation de handicap accompagnée, que ce soit au sein des établissements pour le handicap ou à l’extérieur.

Plus d’infos sur : www.has-sante.fr

En photo : Christiane Jean-Bart, chef de service de la mission handicap pour le secteur social et médico-social au sein de la HAS © DR/HAS



La Haute Autorité de Santé
– La Haute Autorité de santé (HAS) est une autorité publique indépendante à caractère scientifique, créée par la loi du 13 août 2004 relative à l’Assurance maladie. Depuis le 1er avril 2018, son périmètre s’est élargi aux champs social et médico-social avec l’intégration de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm). La HAS envisage ainsi la santé dans sa globalité, y compris sur le plan des établissements pour le handicap.
– La HAS a pour but d’assurer aux personnes un accès pérenne et équitable à des soins et des accompagnements pertinents, sûrs et efficients.
– La HAS travaille en liens étroits avec les pouvoirs publics auprès de qui elle a un rôle de conseil, avec des professionnels pour optimiser leurs pratiques et leurs organisations, et au bénéfice des usagers pour renforcer leurs capacités à faire leurs choix.
– La HAS a trois grandes missions :
* évaluer les produits de santé en vue de leur remboursement ;
* recommander les bonnes pratiques auprès des professionnels de la santé, du social et du médico-social, recommander des politiques de santé publique ;
* mesurer et améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux et cliniques, des accompagnements dans les établissements pour le handicap, sociaux et médico-sociaux.
Source : HAS.

Les recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l’Anesm
« Pratiques de coopération et de coordination du parcours de la personne en situation de handicap », mars 2018

« Qualité de vie : Handicap, les problèmes somatiques et les phénomènes douloureux », avril 2017

« Les comportements-problèmes » : Prévention et réponses au sein des établissements et services intervenant auprès des enfants et adultes handicapés, décembre 2016

« Les espaces de calme-retrait et d’apaisement », décembre 2016

« Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie de l’adulte », décembre 2017

« Trouble du spectre de l’autisme : interventions et parcours de vie de l’adulte, guide d’appropriation des recommandations de bonnes pratiques professionnelles », mars 2018

24 mars 2019

Dossier INSERM sur l'autisme

 

Autisme | Inserm - La science pour la santé

Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) résultent d'anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l'âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours.

https://www.inserm.fr

 

24 mars 2019

Céline Boussié a travaillé 6 ans dans un institut pour enfants polyhandicapés, elle raconte la maltraitance ...

 

23 mars 2019

Autisme - Un article paresseux de Brigitte Chamak

23 mars 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Brigitte Chamak avait publié des articles de sociologie intéressants. Ce n'est plus le cas : son engagement pour la psychanalyse l'aveugle, et elle pond des articles sans intérêt. Dommage.

 

La webothèque de CLE-Autistes permet d'accéder à beaucoup d'articles, dont plusieurs de Brigitte Chamak. Cela vaut le coup d'en prendre connaissance. Particulièrement de celui : L'autisme dans un service de pédopsychiatrie

Son dernier article publié est : Brigitte Chamak. Modifications des représentations sociales de l’autisme et introduction du conceptautism-friendly ”. Enfances et psy, ERES, 2019. <hal-02018363>

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02018363/document

Je sais bien qu'il y a une pression sur les chercheurs pour publier à tout prix pour faire leur trou et obtenir un emploi stable et correctement rémunéré. Mais est-ce que cette excuse s'applique à Brigitte Chamak ?

Exemples :

P.3 : « Les changements de définition et la diversité des représentations culturelles « 

Après avoir rappelé :

  • « L’autisme est passé du statut de maladie rare à celui de syndrome fréquent incluant des formes très diverses et de la catégorie de trouble psychiatrique à celui de maladie d’origine génétique impliquant un développement atypique du système nerveux (Bumiller, 2009; Hacking, 2009; Murray, 2008; Nadesan, 2005). Les parents ont adopté ces explications biologiques qui contribuaient à diminuer leur sentiment de culpabilité (Chamak, 2008; Farrugia, 2009). Dans les années 1960, un discours psychanalytique avait construit l’autisme comme le résultat d’un comportement inadéquat des parents, et plus particulièrement de la mère. Cette théorie psychogénétique a été combattue dès 1964 par Bernard Rimland, psychologue, lui-même père d’un enfant autiste, qui a proposé une explication alternative basée sur la neurobiologieet qui a fondé en 1965 l’American Society for Autism. . " 

Brigitte Chamak fait ensuite référence à la vision de l'autisme en Afrique, chez les Pygmées d'Afrique centrale, chez les parents d'enfants autistes au Québec originaires du Maghreb, en Corée, en Iran, dans la communauté ultra-orthodoxe d'Israël. Un tour de la planète très excitant (j'imagine Josef Schovanec y mettre les pieds avec son esprit curieux).

Cela ne semble pas voulu, mais cette description semble rapprocher et assimiler la psychanalyse à la sorcellerie, à la communication facilitée, aux explications métaphysiques et aux « traitements alternatifs (homéopathie, réflexologie, biofeedback, chiropractie, delphino-thérapie...) ».

Face à cela : « Depuis les années 1990, la majorité des associations de parents d’enfants autistes adoptent la vision et les discours des neuroscientifiques et des généticiens pour redéfinir l’autisme comme un problème neurodéveloppemental présentant des composantes génétiques fortes ». Vraiment, quel manque d'imagination, quel prosaïsme de la part de toutes (pas la majorité!) les associations !

Même le RAAHP (un dix millième des parents) semble admettre l'origine génétique de l'autisme (pas dans tous les cas, quand même - à vrai dire, moi non plus, car il peut y avoir des troubles de développement du cerveau liés au déroulement de la grossesse et à l’accouchement)- alors que plus de la moitié de son conseil d'administration est composé de professionnels partisans de la psychanalyse. On ne peut plus compter sur personne, dirait ma grand-mère !

p.4 : « En France, les membres de l’association SAtedI(Spectre Autistique troubles envahissants du développement International) sont consultés par les pouvoirs publics. »

Il faudrait se tenir au courant. Au Comité national de la stratégie de l'autisme au sein des TND, constitué en 2018, ce sont l'AFFA et PAARI qui représentent spécialement les personnes autistes. Personne de SAtedI.

Il suffit de s'intéresser à l'une d'entre elles, Stef Bonnot-Briey, pour prendre connaissance de l'entretien (publié en 2003) avec le Dr Jacques Constant (psychiatre de tendance psychanalyste).

Ce dernier a justifié d'avoir obtenu son « permis de conduire en pays autiste » grâce notamment aux témoignages et aux discussions avec les personnes autistes dites de « haut niveau de fonctionnement ». Cela l'a conduit à modifier sa pratique avec les personnes autistes de niveau plus modeste : et çà marchait !

Il nz faut pas négliger l'apport des personnes autistes à la modification des pratiques. L'association AFG Autisme, par exemple, a su s'en saisir.

Sur la question de la neurodiversité, elle n'a jamais fait l'objet d'un consensus dans la francophonie chez les personnes autistes, en commençant par la position défavorable d'Emmanuel, premier président de SAtedI. Un article devrait au moins le mentionner.

P.5 : « Il est toutefois important de souligner que la sélection est rude et que seules les personnes sans déficience intellectuelle et avec des capacités particulières peuvent accéder à ce type d’emplois. (…) Cependant, le constat est toujours le même: ceux qui présentent les plus grandes difficultés ne trouvent pas de solution et ce sont les familles qui doivent assumer, souvent seules, les problèmes soulevés par un adulte dépendant (Howlin et coll., 2013). « 

Et l'entreprise Andros ? Le secrétariat d'Etat aux Personnes Handicapées, dès 2017, n'a-t-il pas fait assez de pub sur le site gouvernemental pour montrer que des personnes autistes, même non verbales, peuvent travailler en milieu ordinaire ? Dans l'équipe, il y a un seul Asperger, qui est le seul à parler à la caméra, bien sûr.

Il faudrait parler d'Avencod (entreprise adaptée), d'Auticonsult, d'Aspertise, qui sont en France dans le sillage de Specialisterne et de Passwerk (Belgique). Mais aussi de Pass P'As qui assurent une formation  sur un an.

Mais aussi du Chalet au zoo de Pont-Scorff (56) qui fonctionne depuis 20 ans.

D'après les statistiques présentées dans le rapport de la Cour des Comptes, c'est dans les ESAT qu'il y a le plus de personnes autistes (environ 40% des personnes autistes accueillies dans un établissement médico-social).

Il faudrait peut-être actualiser son moteur de recherche avant de publier un article aujourd'hui dans une revue à vrai dire peu regardante.

Note : le RAAHP, tant vénéré par Brigitte Chamak, n'a réussi à mobiliser que 60 parents (ou couples de parents) pour plus de 600.000 personnes autistes.

23 mars 2019

Bretigny : dans ce groupe, les autistes sont des musiciens comme les autres

article publié dans Le Parisien

|Pauline Darvey| 20 mars 2019, 19h38 |0
À Antony, le 20 mars 2019. Le groupe Percujam a été créé en 1999 par Laurent Milhem (à gauche). Des musiciens atteints de troubles autistiques y jouent aux côtés de leurs éducateurs. LP/PAULINE DARVEY

Dans le cadre du festival « La différence dans tous ses états », le groupe Percujam se produit ce vendredi sur la scène du Rack’am, la salle de concerts de Bretigny. Un groupe composé de musiciens autistes et de leurs éducateurs.

« On ne voit pas l’autisme dans Percujam, on voit tout le monde. » Raphaël Sigogne sourit. Ce violoniste-chanteur-bassiste-batteur de 38 ans pourrait parler de son groupe de musique pendant des heures. « C’est génial ce qu’on a fait avec Percujam, reprend ce musicien, atteint de troubles autistiques. Mon bonheur, c’est quand on joue et que je voie que ça rend le public heureux. »

Ce jeudi, à 20 heures, le documentaire sur Percujam, « Artiste, autiste, une lettre d’écart », sera projeté au Ciné 220 de Bretigny, à partir de 4 €. Et surtout, vendredi soir, ce sera au tour du public du Rack’am, la salle de concerts de Bretigny-sur-Orge, de venir découvrir ce groupe de musique atypique, qui joue des styles aussi variés que le rap, du rock ou de la chanson française. Sa particularité ? Huit artistes souffrant de troubles autistiques et hébergés au foyer d’accueil médicalisé Alternote à Antony (Hauts-de-Seine) y jouent aux côtés de 6 de leurs éducateurs spécialisés.

 

Bande-annonce du film "Percujam" from Département des Hauts-de-Seine on Vimeo.

L’Olympia en 2016

Raphaël a-t-il le trac pour le concert ? « Ça va », glisse-t-il en haussant les épaules. Il faut dire qu’il en a vu d’autres avec Percujam. Depuis sa création, le groupe sillonne les salles de concerts en France et à l’étranger. Et pas des moindres. « Le meilleur, c’était l’Olympia en avril 2016, se souvient le trentenaire. Là, j’avais énormément le trac. Mais une fois sur scène, j’étais heureux, j’étais bien. Ça change le regard des gens sur l’autisme. » « Et la musique canalise et apaise », ajoute Rémi Grignon, un éducateur guitariste, qui a rejoint la structure et le groupe en 2016.

Avant de se produire à l’Olympia ou dans différentes salles en Belgique, en Allemagne, au Maroc ou encore en Allemagne, Percujam a débuté plus modestement, dans un institut médico-éducatif (IME) de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), une structure qui accueille des jeunes autistes de moins de 20 ans.

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Le groupe Percujam a fait les premières parties de nombreux groupes comme Tryo, La Rue Ketanou ou K2R Ridim./DR

Sortir des frontières de l’autisme

En 1999, Laurent Milhem, jeune batteur amateur de 22 ans, est embauché comme éducateur dans cette structure. « Il y avait un petit groupe composé de 2 éducs et de 3 jeunes qui existaient déjà, explique celui qui est aujourd’hui responsable du groupe et chef de service à Alternote. Mais l’éduc en charge du groupe partait. » La directrice des lieux propose alors à Laurent de reprendre le groupe. Des jeunes et des éducateurs rejoignent la bande de musiciens. Percujam était né.

Quelques mois plus tard, Laurent qui connaît bien les membres du groupe Tryo passe un coup de fil à Guizmo, le chanteur. « Il est venu assister à une répèt », rappelle le responsable du groupe. Résultat ? « Il m’a proposé qu’on fasse leur première partie au Cabaret Sauvage (une salle de spectacle parisienne, N.D.L.R) en 2001. » Ce sera le déclic. S’en suivront des premières parties de groupes comme La Rue Ketanou, Sergent Garcia, Ben l’Oncle Soul, etc. et trois albums. « C’est ça qui nous a permis de faire sortir Percujam des frontières de l’autisme », assure Laurent.

« C’est lesquels les autistes ? »

Mais au fil des années, les jeunes musiciens, qui étaient en 2001 des adolescents, grandissent. Et atteignent bientôt l’âge de quitter l’IME. C’est comme ça qu’un soir, après un concert à Moscou, l’idée d’une maison pour musiciens autistes a germé. Alternote, rattachée au foyer d’accueil médicalisé Alternat d’Antony, a été créée en 2009.

Depuis la création du groupe, des jeunes et des éducateurs sont partis, d’autres arrivés. Mais Percujam est toujours là. Et sur scène, plus d’éducateurs ou d’autistes. Uniquement des musiciens. « Vous savez ce qu’on me demande toujours à la fin d’un concert », interroge Laurent. « C’est lesquels les autistes ? » Une question qui a d’ailleurs donné son nom au premier album du groupe.

Ce vendredi, à 20h30 au Rack’am, 12, rue Louis-Armand à Bretigny-sur-Orge, 10 €.
23 mars 2019

Les petits buxangeorgiens du CME sont allés visiter l'IME (l'Institut Médico-Educatif) de Bussy Saint-Georges.

article publié sur la page Facebook de la ville de Bussy Saint-Georges

IME ECLAIR Visite du conseil municipal enfants

Ville de Bussy Saint-Georges 15 h · Mercredi 20 mars, les petits buxangeorgiens du CME (Conseil Municipal des Enfants) sont allés visiter l'IME ECLAIR (l'Institut Médico-Educatif) de Bussy Saint-Georges. Ils ont eu plaisir à échanger et à jouer avec les enfants atteints d'autisme. De l’avis de tous, cette rencontre a été agréable et enrichissante pour tous les enfants. Nul doute que nos jeunes élus, en tant qu’ambassadeurs de l'autisme, sauront sensibiliser leur entourage et leurs camarades sur ce trouble. L’objectif sera de faire changer le regard sur la différence et d’encourager la bienveillance.

23 mars 2019

Troubles du spectre de l'autisme et maladies neurogénétiques de l'enfant et de l'adolescent.

 

Troubles du spectre de l'autisme et maladies neurogénétiques de l'enfant et de l'adolescent. | Le sommeil de l'enfant

Il n'existe pas de caractéristiques spécifiques aux troubles du sommeil (TDS) dans les TSA et les maladies neurogénétiques (Cohen et al. 2014). Les éléments les plus fréquents sont une latence d'endormissement allongée, un sommeil total réduit, des réveils nocturnes fréquents (notamment des réveils d'une durée longue) et une tendance au réveil précoce (Tordjman et al.

https://sommeilenfant.reseau-morphee.fr

Lien vers la brochure : https://sommeilenfant.reseau-morphee.fr/wpcontent/uploads/sites/5/2019/02/brochure-TDS-des-TSA-web-JAUNE.pdf

23 mars 2019

L'EPS Barthélémy Durand d’Etampes (91) et le CRAIF proposent des sessions de sensibilisation aux habitudes de santé

Logo-CRAIFInformation publiée sur le site du CRAIF

Il reste des places !

02/01/2019
L’Etablissement Public de Santé Barthélémy Durand d’Etampes (91) et le CRAIF s’associent pour proposer des sessions de sensibilisation aux habitudes de santé- à destination des aidants familiaux.

Le programme :
Habituation aux soins, préparation aux consultations, constipation, hygiène bucco-dentaire, sommeil, obésité…
…autant de sujets abordés par des infirmières spécialisées du Centre Régional Douleur et Soins Somatiques en Santé Mentale et Autisme.

Pour qui ? Pour les aidants familiaux (parents, grands-parents, frères, sœurs, conjoints,…) résidant en Ile de France. Ces sessions ne sont pas ouvertes aux professionnels.

La participation est gratuite.
Les places sont limitées : groupes de 10 personnes.
L’inscription est obligatoire.

Quand ? Une séance de sensibilisation unique (de 10h à 13h) disponible chaque mois.
Prochaines sessions programmées :

- vendredi 12 avril 2019 de 10h à 13h
- vendredi 17 mai 2019 de 10h à 13h
- vendredi 05 juillet 2019 de 10h à 13h

Comment ?
Les inscriptions se font via ce formulaire: https://goo.gl/forms/YFxtmRmpiuKdHVYJ3
Ou en envoyant un mail à : formationaidant@craif.org (précisez de quelle formation il s’agit).

Nous examinerons alors votre demande d’inscription dans la limite des places disponibles.

Où ? Les sessions de sensibilisation se déroulent au Centre Ressources Autisme Ile de France (CRAIF), 6 Cour St Eloi -fond de l’impasse- 75012 PARIS.
https://www.google.fr/maps/place/Centre+Ressources+Autisme+Ile+de+France/@48.8467344,2.3884414,15z/data=!4m5!3m4!1s0x0:0xe25af0784fa470ef!8m2!3d48.8467344!4d2.3884414

23 mars 2019

16 mai 2019 -> Forum des associations de familles et/ou de personnes autistes organisé par le CRAIF

Logo-CRAIF

information publiée sur le site du CRAIF

Le Centre de Ressources Autisme d’Ile de France organise le forum des associations de familles ou des associations de personnes autistes, le jeudi 16 mai 2019.

Cet évènement sera l’occasion pour vous, familles de personnes autistes, proches, de venir rencontrer les associations de familles d’Ile de France, dans un esprit d’échanges et de convivialité.

Tiendront un stand, les associations suivantes : Asperger aide, Sur les bancs de l’école, Autisme Ensemble 95, Entraide autisme Val d’Oise, Détours 91, IdéOtistes, Ikigai, Tous solidaires autismes 93, Envol loisirs, PAARI, Add’autiste.

D’autres encore doivent nous rejoindre !!

En effet, ces associations de familles proposent entre autre des informations, des conseils, organisent des conférences, des sorties, des formations et sensibilisations…

Venez les rencontrer, échanger, discuter, à partir de 14h00, le jeudi 16 mai 2019. Le lieu vous sera communiqué ultérieurement.

Si vous souhaitez participer à ce forum, merci de remplir le formulaire d’inscription suivant avant le vendredi 5 avril :
https://docs.google.com/forms/d/1XkWyshrdTcxVliN-ZUB9a2iYnQvqHVYUNSzP2kqq83c/edit

Vous êtes une association de familles et vous souhaiteriez tenir un stand, contactez-nous par mail : p.retif@craif.org ou par téléphone au 01 49 28 54 20.

22 mars 2019

Le CRAIF met en ligne un livret sur les SESSAD Autisme TED et TSA en Île-de-France

22 mars 2019

Pour rappel -> Les chiffres de l'autisme - Avril 2018 - Cour des comptes

 

INFOGRAPHIE - Les chiffres de l'autisme - Source Cour des comptes -

article publié dans La Croix Une personne sur cent en France aurait des troubles autistiques, deux fois plus aux États-Unis. Cette forte prévalence est due en partie au fait que ce trouble neuro-développemental est aujourd'hui mieux détecté, mais ses causes restent difficiles à cerner.

http://dupuiselise.canalblog.com

 

22 mars 2019

Emploi accompagné : l'Etat promet une montée en puissance

article publié sur Handicap.fr

L'emploi accompagné est-il vraiment efficace ? Oui, assure le gouvernement qui souhaite la "montée en puissance" de ce dispositif au service de l'insertion professionnelle des personnes handicapées. En 2019, 12 millions d'euros seront dédiés.

13 mars 2019 • Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco

Illustration article

Le comité de pilotage national de « l'Emploi accompagné », s'est réuni pour la quatrième fois à Paris le 13 mars 2019 -le précédent avait eu lieu en octobre 2018-, présidé par Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées. Objectif de cette rencontre ? Faire un point sur le déploiement de ce dispositif et fixer les grandes orientations pour l'année. Rappelons que, depuis le 1er janvier 2017, les travailleurs handicapés et les entreprises du milieu ordinaire peuvent bénéficier d'accompagnement et de soutien, via un « référent EA » chargé de suivre les deux parties, aussi longtemps que nécessaire. Récemment introduit en France, il a fait ses preuves dans d'autres pays.

Quel bilan ?

Selon le secrétariat d'Etat au handicap, le bilan à fin 2018 confirme la « nette » montée en puissance de l'EA. Le nombre de personnes accompagnées a progressé de 42 % au cours du 4e trimestre (1 019 contre 592 à fin septembre) et le nombre d'employeurs accompagnés s'élève désormais à 441 contre 284 fin septembre. Les personnes accompagnées sont, pour plus de 45 %, âgées de moins de 30 ans, et la grande majorité (60 %) faiblement diplômées (absence de diplôme ou niveau V de formation). Elles relèvent pour 80 % de troubles psychiques, de déficience intellectuelle ou de troubles du spectre autistique. « Le suivi du dispositif confirme sa forte efficacité dans les parcours d'insertion professionnelle des personnes, se félicite Sophie Cluzel, puisque 43 % des personnes accompagnées fin 2018 avaient accédé à un emploi, les deux tiers dans un délai de six mois. »

17 millions en 2020

Dans le cadre de la Stratégie nationale pour l'autisme, l'engagement a été pris de doubler les crédits affectés à l'emploi accompagné. En 2019, plus 12 millions d'euros y seront ainsi consacrés, financés par l'Etat, l'Agefiph et le Fiphfp. Cette enveloppe devrait atteindre 17 millions d'euros en 2020. « L'objectif est de parvenir à une couverture généralisée du territoire d'ici 2020, les nouveaux dispositifs conventionnés devant être en capacité d'accompagner des personnes autistes », explique le communiqué. En plus de ces crédits supplémentaires, le gouvernement promet un « pilotage renforcé permettant d'assurer un suivi régulier et opérationnel de l'activité et des partenariats au niveau territorial. »

Vers 50 000 personnes accompagnées

« Les enseignements tirés de cette première année de mise en œuvre viennent alimenter les réflexions engagées dans le cadre de la réforme de l'offre de service pour l'emploi des personnes handicapées avec l'objectif de parvenir à 50 000 personnes accompagnées en 2020, s'appuyant notamment sur les acteurs du service public de l'emploi », conclut le communiqué. Un élan appréciable mais que, selon Marc Desjardins, directeur du Fiphfp, « il faudrait multiplier par 10 » pour qu'il puisse réellement porter ses fruits. De son côté, Didier Eyssartier, directeur de l'Agefiph explique que « c'est bien de l'inscrire dans la loi et la mentalité mais il faut une prise en charge progressive qui prendra des années. » Selon lui, c'est « une voie importante qu'il faut continuer à développer ».

22 mars 2019

Le Phallus et “Dieu, l'amour et la psychanalyse”

30 juil. 2018
Par
Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer

Le psychanalyste lacanien Jean-Pierre Winter écrit : « Convoiter le bien du prochain, c'est lui attribuer le phallus. C'est s'imaginer que c'est lui qui l'a et que si on parvenait à le lui prendre, on pourrait en faire le même usage que lui ». Commentaire d’un ex-psychanalyste freudo-lacanien.

 

Le psychanalyste Jean-Pierre Winter écrit dans “Dieu, l'amour et la psychanalyse”, à propos du Xe Commandement du décalogue : “Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni tout ce qui est à ton prochain.” (Exode 20,17) :

« Convoiter le bien du prochain, c'est lui attribuer le phallus. C'est s'imaginer que c'est lui qui l'a et que si on parvenait à le lui prendre, on pourrait en faire le même usage que lui » [1].

Pour trouver cela évident il faut, comme disait un surréaliste, “chausser des testicules en guise de lunettes”.

Les symboles du pénis selon Freud

Pour Freud tout objet allongé est, en rêve et en d’autres circonstances, le symbole du pénis. Pour des détails et des références précises :

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2617

Le Phallus “Signifiant ultime du Désir”

Lacan (rappelons que Freud écrit que “La canne” est un symbole très typique du pénis [2]) a cru accomplir un progrès décisif en parlant moins de pénis que de Phallus (vu la majesté de la chose, la majuscule est préférable). C’est ce qu’expliquait le lacannien Serge Leclaire : “En employant le terme de phallus, il faut bien souligner l'extrême singularité de ce mot, qui désigne en même temps l'objet pénien comme partie du corps et organe de la copulation, et, en même temps, une lettre qui peut être dite alpha et oméga de l'alphabet du désir. Cette deuxième implication, littérale, du mot, qui impose en notre langue de préférer phallus à pénis, met en évidence son caractère tout à fait exceptionnel de lettre originelle ou lettre de la lettre” (Psychanalyser. Seuil, 1968, p.163).

Leclaire est plus clair que Maître Lacan, qui “expliquait” : “Le phallus, soit l’image du pénis, est négativité à sa place dans l’image spéculaire. C’est ce qui prédestine le phallus à donner corps à la jouissance, dans la dialectique du désir. […] L’organe érectile vient à symboliser la place de la jouissance, non pas en tant que lui-même, ni même en tant qu’image, mais en tant que partie manquante à l’image désirée : c’est pourquoi il est égalable au √-1 de la signification plus haut produite, de la jouissance qu’il resitue par le coefficient de son énoncé à la fonction de manque de signifiant : (-1)” (Écrits, 1966, p. 822).

Chez Winter, comme pour ses coreligionnaires, le culte de la phallicité est compulsif. À titre d’exemple, sur cette vidéo, à 4m16 vous pouvez l’entendre dire que “le corps de la femme est phallique” :  https://www.youtube.com/watch?v=NlBDrjbw1ws

Etonnant n’est-ce pas ?

Depuis les années 1960, la phallomanie a déferlé chez les psychanalystes, mais aussi chez des littéraires comme Roland Barthes, suiveur de Freud et de Lacan : https://blogs.mediapart.fr/jacques-van-rillaer/blog/110118/roland-barthes-suiveur-de-freud-et-de-lacan

Bouvard et Pécuchet précurseurs de la phallomanie

Dans les années 1870, alors que Freud n'avait pas encore écrit une ligne de psychanalyse, Flaubert raillait le décodage phallique intempestif. Lorsque ses personnages Bouvard et Pécuchet deviennent archéologues amateurs, ils découvrent que « la pierre levée symbolise l'organe mâle. » « En effet, où il y a des menhirs, un culte obscène a persisté. Témoin ce qui se faisait à Gérande, à Chichebouche, au Croisic. » Forts de cette révélation, les deux bonshommes extrapolent aussitôt : « Anciennement, les tours, les pyramides, les cierges, les bornes des routes et même les arbres avaient la signification de phallus — et pour Bouvard et Pécuchet tout devint phallus. Ils recueillirent des palonniers de voiture, des jambes de fauteuil, des verrous de cave, des pilons de pharmacien. Quand on venait les voir, ils demandaient “À quoi trouvez-vous que cela ressemble ?”, puis confiaient le mystère — et si l'on se récriait, ils levaient de pitié les épaules » [3].

Certes une pierre dressée peut représenter l'organe mâle. Certaines, notamment en Bretagne, ont eu cette fonction, mais les historiens montrent qu'elle peut également symboliser la présence divine, l'âme des ancêtres et bien d'autres choses [4]. Un arbre peut représenter le phallus, mais aussi les rapports entre ciel et terre, le renouvellement cyclique, la croissance d'une communauté, etc. [5].

Le moyen pour croire tout ce que l'on veut en psychologie

Il faudrait sans cesse rappeler la mise en garde de William James, qui fut le premier professeur de psychologie des États-Unis. En 1890, dans son monumental traité de psychologie, il examinait la façon dont Schopenhauer, von Hartmann, Janet, Binet et d'autres avaient utilisé les termes « inconscient » et « subconscient » (il ne citait pas Freud qui, en 1890, n'avait encore rien publié sur le sujet). Il reconnaissait évidemment l’existence de processus inconscients. Il ajoutait cependant : « La distinction entre les états inconscients et conscients du psychisme est le moyen souverain pour croire tout ce que l'on veut en psychologie » [6].

Autre échantillon de l’interprétomanie winterienne : sur Mélanchon qui, lui, le considère comme un « huluberlu » : https://www.youtube.com/watch?v=9alie4leLwQ

 

pk-sommeil-winter-jean-pierre

J.-P. Winter (Source : RTS)

 Références

[1] Cité dans https://blogs.mediapart.fr/mithra-nomadeblues/blog/050718/pour-ceux-qui-cherchent-interesses-par-la-psychanalyse-deux-livres

[2] « La verge trouve d’abord ses substitutions symboliques dans des objets qui lui ressemblent par la forme, à savoir, cannes, parapluies, tiges, arbres, etc., ensuite… » Introduction à la psychanalyse. Payot, 1962, p. 139.

[3] Flaubert G., Bouvard et Pécuchet, 1881 (posthume). Gallimard, coll. Folio, 1979, p. 179s.

[4] Chevalier J. & Gheerhaut A., Dictionnaire des symboles. Laffont, coll. Bouquins, 1994, p. 751-58.

[5] Ibid., p. 62-68.

[6] James W., Principles of psychology, New York, Holt ; Londres, Macmillan, 1890, vol. 1, p. 163.

22 mars 2019

Glyphosate : l'exposition des bébés aux pesticides associée à l'autisme

L’exposition du fœtus à des pesticides courants (dont le glyphosate) pendant la grossesse, et du nouveau-né la première année de vie, vient d'être associée à un sur-risque d’autisme, en particulier de sa forme la plus grave.

Glyphosate : l'exposition des bébés aux pesticides associée à l'autisme
alffoto / istock.


Publié 21.03.2019 à 14h00

L'exposition aux pesticides agricoles avant la naissance et au cours de la première année de vie est associée à un risque d’autisme, selon une nouvelle étude publiée dans le BMJ. De précédentes données avaient déjà suggéré que les pesticides pouvaient affecter le développement du cerveau. Cependant, les recherches portant sur l'exposition aux pesticides des enfants dans le monde réel sont rares.

11 pesticides couramment utilisés

Des chercheurs californiens ont donc utilisé les dossiers médicaux de 2 961 patients ayant été diagnostiqués autistes - dont 445 atteints d'une déficience intellectuelle - et 35 370 personnes saines de la même année de naissance et du même sexe. Tous les membres de la cohorte sont nés entre 1998 et 2010 dans une vallée du centre de la Californie, une région très agricole.   

L’exposition prénatale et infantile à 11 pesticides couramment utilisés dans cette zone géographique a ensuite été évaluée. Les chercheurs ont alors constaté une légère augmentation du risque d’autisme chez les enfants exposés avant et après la naissance à plusieurs pesticides, comme le glyphosate, le chlorpyrifos, le diazinon, le malathion, la perméthrine, la bifenthrine et le bromure de méthyle.  Cette association était plus forte chez les personnes atteintes d’autisme et de déficience intellectuelle, ce qui représente l'extrémité la plus grave du spectre autistique.

Nécessité d'éviter l'exposition prénatale et infantile aux pesticides

Pour les scientifiques, leur étude est de loin, à ce jour, la plus importante jamais effectué sur le sujet, et leurs résultats viennent étayer des travaux antérieurs dans ce domaine. "Nos résultats indiquent que le risque d’autisme peut augmenter avec l'exposition prénatale et infantile à plusieurs pesticides courants, qui ont eu un impact sur le développement neurologique" des enfants, écrivent-ils. Leurs conclusions "appuient la nécessité d'éviter l'exposition prénatale et infantile aux pesticides pour protéger le cerveau de l'enfant en développement".

Difficiles à diagnostiquer, les "Troubles du Spectre Autistique" (ou "TSA")  sont caractérisés par des altérations qualitatives des interactions sociales, des problèmes de communication (langage et communication non verbale), ainsi que par des troubles du comportement correspondant à un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif. Le handicap associé est variable, allant de léger à sévère. Il est presque toujours associé à des difficultés d’apprentissage.

"Epidémie"

Ces dernières années, la fréquence de l’autisme augmente de façon continue dans le monde entier. Depuis les années 2000, elle est passée de 5 enfants pour 10 000 à un enfant sur 100, au point que certains spécialistes parlent d’une "épidémie". En France, l’autisme est diagnostiqué en moyenne entre 3 et 5 ans, soit trop tardivement, selon la Haute Autorité de Santé.

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