Le Mans Elle a inventé un métier pour son fils Maxime
Sylvie Souchard n’est pas vraiment du genre à se laisser abattre. Son fils handicapé, Maxime, est sur liste d’attente depuis des années pour entrer dans une structure du type Esat (Établissement et service d’aide par le travail).
« Le taux de chômage pour les personnes atteintes de handicap mental est de 90 %. Il manque des places », accuse la maman.
Cette dernière a d’ailleurs plutôt envie que son enfant aille au contact du monde. « Je souhaite qu’il devienne un citoyen bâtisseur. L’inclusion ça doit être maintenant », tempête-t-elle.
Depuis deux ans, elle a appris à Maxime à livrer des œufs biologiques chez les particuliers et dans les entreprises.
Les produits viennent d’une productrice de Rouillon et coûtent 2 € les douze.
Le jeune homme prend le bus et le tramway pour se rendre jusqu’à ses clients du Mans et de son agglomération.
Son idée, elle l’ouvre à tous. « Je suis en train de créer l’association Handi-capables. L’objectif serait que les membres soient coopérateurs et puissent travailler selon un planning qui leur convient », détaille-t-elle.
La Mancelle a aussi imaginé que les futurs coopérateurs puissent livrer des paniers des légumes bios.