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"Au bonheur d'Elise"
21 avril 2019

Neuf autistes vont avoir leur propre appartement

Audrey et Christophe espèrent que les nouveaux appartements, prévus pour début 2021, seront synonymes d’autonomie pour Émilien.
Audrey et Christophe espèrent que les nouveaux appartements, prévus pour début 2021, seront synonymes d’autonomie pour Émilien.
L’essentiel

L’habitat inclusif est le thème de l’appel à projets lancé par le Département en 2018.

Écoute ton cœur remporte la mise, en août 2018, avec sa volonté de construction d’appartements adaptés aux autistes.

Problème : il faut trouver un site. José Milliot, président de l’association, évoque le sujet lors de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, mardi 2 avril.

L’appel ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd puisque David Bailleul, le maire de Coudekerque-Branche, présent, s’engage à ce que ces appartements puissent être érigés au sein du nouveau quartier le long de la route de Bourbourg.

Les Varlet sont partis en vacances il y a quelques jours.

Un bon moment pour les trois quarts de la famille. Mais pas pour Émilien.

« Tout ce qui est routinier, il adore. Dès qu’on sort de ses habitudes, ça devient compliqué, donc il déteste les vacances », indique Christophe, son père.

L’autisme du garçon de 18 ans se concrétise par un attachement excessif aux horaires et une importante sensibilité sensorielle.

« Il y a des matières qu’il ne va pas supporter, tout comme une manière de le toucher », précise Audrey, sa mère.

Dix ans d’attente pour intégrer un foyer pour adultes

En atteignant la majorité, Émilien, dit Mimi, arrive à un tournant de sa vie.

Jusqu’alors accueilli à l’institut médico-éducatif (IME) de Coppenaxfort, il devra le quitter à ses 20 ans.

 

Direction un autre type de structure, le foyer pour adultes.

« Mais comme la France a du retard, c’est en moyenne dix ans d’attente », soupire Christophe.

Résultat : de nombreux parents se retrouvent avec un adulte à la maison et sont contraints d’arrêter de travailler.

À mi-chemin entre maison et structure

Les parents du Coudekerquois ont donc fait partie des initiateurs du groupe de travail lancé pour explorer les solutions qui existent ailleurs dans l’Hexagone.

Ils ont découvert que des logements pour autistes existaient à Azay-le-Rideau (près de Tours).

Et si les 150 résidents qui s’y trouvent aujourd’hui sont loin de leurs ambitions, ils ont pu s’inspirer du fonctionnement.

« L’idée est que cet habitat soit un mix entre la maison et les structures », résume Audrey.

D’un côté, chaque autiste aura son appartement, avec chambre, sanitaires et kitchenette.

 

L’accent est particulièrement mis sur la domotique afin de ne pas laisser le locataire totalement seul dans l’appartement.

« Ça peut être utile de fermer les volets à distance ou d’avoir un système qui signale quand les dates limites de consommation sont atteintes dans le frigo », illustre Christophe.

De l’autre, une pièce commune, avec cuisine et laverie, sera mise en place au rez-de-chaussée et une gouvernante veillera au grain.

« Ça ne peut pas être pire, donc il n’y a pas de pression. On n’a rien à perdre, tout à gagner. »

Christophe, papa d’Émilien

Un bâtiment à Coudekerque-Branche avec neuf autistes

L’autisme s’exprimant sous différentes formes, les neuf individus choisis (voir ci-dessous) seront un savant mélange entre autonomes et dépendants.

« Émilien est accompagné dans l’autonomie, mais il ne l’est pas encore », relève Audrey.

 

Alors, forcément, cette résidence où tout le monde doit se tirer vers le haut donne envie.

« Ça ne peut pas être pire, donc il n’y a pas de pression, glisse Christophe. On n’a rien à perdre, tout à gagner. »

Et le bâtiment devant s’élever à Coudekerque-Branche, là où ils vivent, le dépaysement ne sera pas si brutal.

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