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"Au bonheur d'Elise"
8 mai 2019

Autisme INSAR - prévention de l'automutilation due à l'hypersensibilité sensorielle

7 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Les nourrissons autistes montrant des réactions disproportionnées à la vue, aux sons et aux textures présentent des risques de se faire du mal lorsqu'ils seront de jeunes enfants. Une étude présentée à l'INSAR 2019, réalisée sur la fratrie d'enfants autistes.

 

Il est possible d'anticiper des conduites d'auto-mutilation chez l'enfant autiste provoquées par l'hypersensibilité sensorielle

par NICHOLETTE ZELIADT  /  3 mai 2019

The scar / La cicatrice © Luna TMG
The scar / La cicatrice © Luna TMG

 

Les nourrissons autistes montrant des réactions disproportionnées à la vue, aux sons et aux textures présentent des risques de se faire du mal lorsqu'ils seront de jeunes enfants.

Les chercheurs ont présenté les résultats inédits d'une recherche en ce sens aujourd'hui à la conférence de l' International Society for Autism Research 2019.

« Lorsque vous repérez un enfant qui présente un de ces types de comportement sensoriels de bonne heure, vous savez qu'il s'agit d'enfants qu'il nous faudrait observer attentivement, en raison du risque de comportements d'auto-mutilation, » annonce Adele Dimian, étudiante de troisième cycle au laboratoire de recher hes de Jason Wolff, à l'Université du Minnesota à Minneapolis, alors qu'elle exposait les résultats de la recherche.

Comme nous l'indique Mme Dimian, 25 % environ des enfants autistes se blessent en se cognant la tête sur des surfaces dures, en se piquant la peau, en se mordant ou en se pinçant. Par ailleurs, une fois que l'habitude est prise, il n'est pas facile de les soigner, nous dit-elle.

 Ses collègues et elle-même ont donc recherché des facteurs prédictifs pour les auto-mutilations. Ils ont traité des données concernant 149 « bébés d'une fratrie » - des enfants qui risquaient plus de présenter des signes d'autisme, parce qu'ils avaient un frère ou une sœur plus âgé(e) entrant dans le spectre.

Aux étapes des 12, 24 et 36 mois, leurs parents ont complété des questionnaires évaluant leur sensibilité sensorielle, leur recherche sensorielle et comportements répétitifs ; ceux-ci incluaient des comportements d'auto-mutilation, ainsi que des comportements moteurs comme le flapping. En outre, les chercheurs ont évalué les capacités cognitives de ces enfants, au moyen du test appelé le « Mullen Scales of Early Learning » (l'Echelle d' Apprentissage Précoce de Mullen). Ils ont diagnostiqué autistes 41 de ces enfants à 3 ans.

L'exposition aux blessures

39 % de ces bébés ont commencé à s'auto-mutiler à 12 mois ; ce chiffre est descendu à 35 % des enfants de 24 mois, puis 22 % des enfants de 36 mois. Les bébés de ces fratries, qui avaient été eux-mêmes diagnostiqués autistes, présentaient quatre fois plus de risques que les autres de s'auto-mutiler.

Environ la moitié de ces bébés de 12 mois se comportaient de la manière la plus courante pour se blesser : « ils se cognaient la tête contre une surface ». Ce comportement a régressé avec l'âge chez ceux qui n'étaient pas autistes, mais il a persistés chez ceux atteints du TSA.

« Il est important que nous soyons vigilants sur ces comportements, plutôt que d'attendre qu'ils disparaissent avec le temps », recommande Mme Dimian.

D'autres formes d'auto-mutilations, telles le fait de se piquer la peau et de se gratter ont empiré avec l'âge chez les enfants autistes. « Comme le développement moteur des enfants devient plus perfectionné, nous devrions nous attendre à voir apparaître des formes différentes d'auto-mutilation », nous confirme Mme Dimian.

Les chercheurs ont recouru à une analyse statistique pour identifier quels sont, à 12 mois, les facteurs qui permettent de prédire qu'un enfant risquera de s'auto-mutiler à 36 mois. Les comportements moteurs répétitifs constituent l'indicateur le plus marqué, car il augmente les risques d'auto-mutilation de 96 %. Parmi les autres indicateurs, on trouve un score faible sur l'Echelle de Mullen, ou l'absence de réaction aux stimuli sensoriels.

Mme Dimian conclut que ses collègues et elle ont la volonté d'utiliser ces éléments pour établir les facteurs de risques de l'auto-mutilation, afin d'aider les cliniciens à en prévenir l'apparition.

 © MarkPiovesan / istock
© MarkPiovesan / istock

Traduction par lulamae de "Sensory sensitivity may forecast self-injury in autistic children"

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