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"Au bonheur d'Elise"
11 mai 2019

Le déclin du développement des enfants autistes peut commencer à l'âge de 9 mois

9 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Selon une étude menée auprès de plus de 30 000 enfants autistes, certaines habiletés motrices et de communication commencent à moins progresser entre 9 et 18 mois - des années avant l'âge moyen du diagnostic. Des chercheurs ont présenté les résultats inédits aujourd'hui à l'assemblée annuelle 2019 de l'"International Society for Autism Research" à Montréal, au Canada.

 

spectrumnews.org Traduction de : "Autistic children’s decline in development may begin at 9 months"

par Hannah Furfaro / 1 Mai 2019

Selon une étude menée auprès de plus de 30 000 enfants autistes, certaines habiletés motrices et de communication commencent à moins progresser entre 9 et 18 mois - des années avant l'âge moyen du diagnostic.

Des chercheurs ont présenté les résultats inédits aujourd'hui à l'assemblée annuelle 2019 de l'"International Society for Autism Research" à Montréal, au Canada.

On sait que les frères et sœurs des enfants autistes, qui courent un risque accru d'autisme, présentent ces retards de développement. La nouvelle étude est la première à dresser un tableau de cette tendance chez les enfants de la population générale et suggère qu'il pourrait être possible de signaler l'autisme avant l'âge de 18 mois.

"Si nous effectuons des dépistages plus fréquents entre 9 et 18 mois, nous serons peut-être en mesure d'identifier cette tendance à risque encore plus tôt ", explique Whitney Guthrie, une scientifique du Center for Autism Research du Children's Hospital of Philadelphia, qui a présenté les résultats.

Guthrie et ses collègues ont passé au peigne fin les dossiers électroniques de santé de 32 233 enfants âgés de 9 à 30 mois qui sont allés à Philadelphie aux visites de PMI [ well-child ]. Les parents des enfants avaient passé un test de développement appelé l'Enquête sur le bien-être des jeunes enfants [Survey of Well-Being of Young Children]. Les questions de l'enquête changent au fur et à mesure que les enfants vieillissent ; à 9 mois, par exemple, elle porte sur la capacité des enfants à se mettre en position assise et à copier les sons émis par leurs parents.

Les parents ont également rempli une section de l'enquête portant sur les étapes du développement au moins une fois avant que leurs enfants aient 30 mois ; de nombreux parents l'ont remplie plus d'une fois - lorsque leurs enfants avaient 9, 18 et 24 ou 30 mois, dit Guthrie.

Meilleurs ensemble

En se basant sur les résultats de l'enquête, les chercheurs ont utilisé un algorithme pour classer les enfants en six " classes " de développement. Dans l'ensemble, 91 % des enfants se situent dans quatre classes qui ont amélioré leurs habiletés sociales et motrices au fil du temps. Le reste s'est réparti en deux catégories avec un développement ralenti.

Environ 20 % des enfants des deux dernières classes sont autistes, comparativement à environ 2 % des enfants de l'étude dans son ensemble. Environ 65 % des enfants autistes de l'étude appartenaient à l'une de ces deux classes.

"Des choses comme la communication et les étapes motrices confèrent clairement un risque d'autisme," dit Guthrie.

L'équipe a combiné l'analyse des trajectoires et les résultats des enfants à un outil de dépistage commun, la Liste de contrôle modifiée pour l'autisme chez les tout-petits [Modified Checklist for Autism in Toddlers]. Ce test marquait correctement environ 50 % des enfants autistes. Mais, combinée à l'analyse de l'enquête, elle a permis de détecter environ 75 % des enfants autistes à 30 mois.

Les tests de détection combinée ne sont pas proches de l'utilisation clinique parce que l'enquête est nouvelle et n'est pas encore largement utilisée. Mais c'est gratuit et rapide, alors les pédiatres pourraient facilement l'adopter, selon Guthrie.

Page M-CHAT du site d'Asperansa Page M-CHAT du site d'Asperansa

Le M-CHAT (Modified Checklist for Autism in Toddlers) a été traduit par Asperansa.

Dossier INSAR 2019 Spectrum News

Traductions

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11 mai 2019

INSAR - Le bagage génétique pourrait modifier l'effet des mutations liées à l'autisme

article publié dans Médiapart


10 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Un enfant autiste peut avoir la même mutation rare et préjudiciable liée à l'autisme que son frère ou sa sœur qui n'est pas atteint d'un trouble autistique. Mais il peut être porteur de variantes génétiques courantes qui font pencher la balance du côté de l'autisme. Une intervention de Thomas Bourgeron à l'INSAR 2019.

 

Traduction de "Genetic background may alter effect of autism mutations"

De Jessica WRIGHT / 4 mai 2019

Moment of peace © Luna TMG Moment of peace © Luna TMG

Un enfant autiste peut avoir la même mutation rare et préjudiciable liée à l'autisme que son frère ou sa sœur qui n'est pas atteint d'un trouble autistique. Mais il peut être porteur de variantes génétiques courantes qui font pencher la balance du côté de l'autisme.

Des résultats inédits, présentés aujourd'hui au congrès de l'International Society for Autism Research à Montréal, indiquent que le bagage génétique peut influencer l'effet de mutations préjudiciables sur les gens.

Il existe bien peu de chances qu'un frère ou une sœur sans trouble du spectre autistique présente, même par hasard, des variations génétiques courantes liées à l'autisme. Autrement dit, le bagage génétique des membres d'une fratrie pourrait s'avérer protecteur, nous explique Thomas Bourgeron, professeur de génétique à l'Institut Pasteur de Paris.

Bourgeron et ses collègues ont étudié les séquences de 1 203 familles comprenant un enfant autiste, mais des parents et frères et sœurs non autistes. Ils ont recherché les mutations rares dans chacun des 116 gènes fortement reliés à l'autisme. Ils n'y ont intégré que les familles où les frères et sœurs non porteurs de l'autisme n'avaient pas beaucoup de traits autistiques.

L'effet familial

Globalement, l'équipe a trouvé les résultats suivants : plus de 6 % des membres de la fratrie et des parents sans autisme portent une mutation préjudiciable d'un gène supérieur de l'autisme. Les enfants autistes et leurs frères et sœurs non autistes peuvent aussi bien être porteurs de ces mutations.

« Il existe des gènes pour lesquels, si un généticien clinique voyait s'y produire une mutation, il n'hésiterait pas à dire qu'il a causé l'autisme chez une personne », affirme Bourgeron.

Afin d'étudier les raisons pour lesquelles un membre d'une fratrie soit touché par l'autisme, et non les autres, les chercheurs ont examiné des variantes douces, aussi connues sous le nom de variantes courantes. Ces variantes sont présentes chez 5 % de la population, et on considère qu'elles participent en masse à l'autisme.

Les chercheurs ont étudié les variantes liées à l'autisme afin de calculer le « score de risque polygénique » de chaque individu pour l'autisme.

Parmi les fratries qui partagent une mutation génétique préjudiciable héréditaire, les enfants autistes ont un score plus élevé que ceux qui n'ont pas de trouble autistique. Ils héritent aussi d'un nombre plus élevé de variantes communes qu'on pourrait s'y attendre, en se basant sur la moyenne des deux parents ; les enfants non autistes héritent d'un plus petit nombre de variantes que prévu.

L'équipe n'a pas encore examiné l'effet du sexe, car le nombre de filles présentant ces mutations est trop petit dans cette étude.

David Ledbetter, vice-président exécutif et directeur scientifique à Geisinger, à Danville en Pennsylvanie, qui ne participait pas à l'étude, confirme que la manière dont le bagage génétique change le risque d'autisme est important.

On ne sait toujours pas vraiment si avoir un bagage génétique « protecteur » signifie seulement avoir moins de variantes de risque, ou avoir des variantes qui confèrent une protection.

Traduit par lulamae

https://www.spectrumnews.org/news/genet ... mutations/


Expliquer la «résilience» de l'autisme peut mener à de nouvelles thérapies (Thomas Bourgeron - 27 mars 2018)

 

Dossier INSAR 2019 Spectrum News

Traductions INSAR 2019

10 mai 2019

L'AUTISME : Quels mots pour quelles réalités ? - Le 24 mai 14h à la Sorbonne PARIS 5ème

Information publiée sur la page Fb de Sésame Autisme Fédération Française

Colloque Débattre en Sorbonne-Sésame Autisme , sur "L'Autisme : Quels mots pour quelles réalités ?" Le 24 mai à partir de 14.00, Amphithéatre Richelieu , Sorbonne, Paris 5e.

Affiche colloque Sorbonne Sésame Autisme

10 mai 2019

Début d'un sommet pour poser des jalons pour les soins de santé pour l'autisme

9 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

A l'initiative de "The Lancet", un groupe de travail s'est réuni pour la première fois à l'issue de l'INSAR 2019. Des spécialistes de l'autisme et des défenseurs constituent ce panel chargé d'une mission importante : élaborer des recommandations pour les soins des personnes autistes dans le monde.

 

Début d'un sommet pour poser des jalons pour les soins de santé destinés aux personnes autistes

De HANNAH FURFARO / 4 Mai 2019

Tram people, Lady in white, sticking her tongue out © Luna TMG
Tram people, Lady in white, sticking her tongue out © Luna TMG

Des spécialistes de l'autisme et des défenseurs constituent ce panel chargé d'une mission importante : élaborer des recommandations pour les soins des autistes dans le monde. Comme prévu, le groupe se réunira pour la première fois aujourd'hui, après la rencontre annuelle de l'International Society for Autism Research 2019, à Montréal.

Le groupe, formé d'une vingtaine de chercheurs, cliniciens et défenseurs reconnus mondialement dans le domaine de l'autisme, est invité à se réunir par la revue The Lancet. Il s'est donné pour but de passer en revue l'état de la recherche actuelle et d'élaborer des propositions concrètes pour la prise en charge des soins et la politique de santé.

« Un grand nombre d'études sont menées sur l'autisme », nous explique la Présidente de cette Commission, Catherine Lord, professeur émérite de psychiatrie et d'éducation en résidence à l'Université de Los Angeles, en Californie, « mais on ne sait pas très bien quelles en sont les répercussions pour la Santé ». « Avec ce sommet, nous voulons trouver de nouveaux moyens de traiter les données déjà disponibles. »

Le groupe prévoit de se réunir deux fois cette année – ce week-end à Montréal et en septembre à Los Angeles. Il y aura une troisième rencontre, dont la date et le lieu ne sont pas encore fixés. Le groupe devrait communiquer ses recommandations à la revue comme attendu, l'année prochaine.

Les groupes de recherches mandatés par The Lancet sont aptes à faire bouger le curseur dans les domaines des politiques de Santé et de la pratique médicale. Ainsi, une Commission sur la démence avait conclu en 2017 qu'il serait possible de prévenir au bas mot 35 % des cas grâce à des changements dans le mode de vie. Ce rapport a permis aux cliniciens de mettre l'accent sur la prévention de cette maladie.

Les membres de ce panel de professionnels de l'autisme proviennent de huit pays différents. En font partie Emily Simonoff et Tony Charman de Grande-Bretagne, Cheryl Dissanayake d'Australie, ainsi que d'autres personnes venant respectivement de l'Allemagne, de l'Inde et de l'Afrique du Sud. Certains des membres sont également parents d'enfants autistes.

« C'est une équipe de rêve au niveau international que le Dr Lord a réunie », se réjouit Paul Shattuck, président du Life Course Outcomes Research Program, siégeant au A.J. Drexel Institute of Autism à Philadelphie. « Cette proposition de participation m'a honoré, et je me réjouis vivement d'en faire partie. »

Une nouvelle approche

Mme Lord a annoncé qu'elle compte commencer la réunion de ce jour par une séance de brainstorming à l'ancienne.

« Nous allons disposer au sens propre de chevalets, et chacun de nous écrira ce que sont ses principales priorités », explique-t-elle.

Elle exprime son souhait que la Commission consacre du temps à évaluer les traitements de l'autisme existants, et à mettre en place des outils plus efficaces pour le dépistage et le diagnostic.

Certains des chercheurs, tels Shattuck et Paul Carbone, expriment leur désir de trouver des moyens pour conforter les soins apportés par les médecins aux autistes. De nombreux patients avec un TSA sont amenés à consulter un nombre important de praticiens et de thérapeutes, qui ne sont pas toujours à même de communiquer entre eux.

« Je sais que la coordination des soins rencontre de nombreux obstacles, mais cela rendrait un grand service aux patients et à leurs familles », certifie M. Carbone, professeur associé (agrégé) de pédiatrie à l'Université de Salt Lake City, dans l'Utah.

Des membres encore témoignent de leur souhait que la Commission se penche sur les moyens de faciliter l'accès des patients autistes aux soins, quel que soit l'endroit où ils vivent. Mme Dissanayake, directrice fondatrice du Centre de Recherches pour l'Autisme Olga Tennison, à l'Université de La Trobe à Melbourne, suggère que la Commission fasse une priorité d'établir des recommandations concernant l'autisme des adultes.

« Nous ignorons de quelle manière les adultes autistes vieillissent ; nous ignorons quelles maladies ils sont susceptibles de déclarer en prenant de l'âge. Sont-ils plus vulnérables à la démence sénile ? Nous n'en savons rien, » déclare-t-elle. « Cette Commission nous aidera à rendre compte des connaissances à ce sujet. »

A compter de cet après-midi, l'emploi du temps des panélistes comprend trois jours de rencontres.

Traduction par lulamae :Landmark summit on autism health care kicks off

Dossier INSAR 2019 Spectrum News

Traductions

9 mai 2019

Autisme -> INSAR 2019 - Publications de résultats de recherche

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8 mai 2019

La vie à Bry de mai 2019 - Vos instants Bry - photo centrale marche pour la journée mondiale de l'autisme

Tous les habitants ont reçu l'édition de mai du magazine de la ville de Bry-sur-Marne "La Vie à Bry".

Lors de la marche qui s'est déroulée le dimanche 31 mars, Elise a tenu la banderole tout au long du parcours et figure en bonne place sur la photo Voir page 7 & 9 du magazine ...

Voir aussi le reportage ici et le bonus vidéo très fun sur la passerelle de bry in fine

Marche de soutien à la journée mondiale de l'autisme 31 mars 2019

 


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2019-05-08 (2)

8 mai 2019

La vie à Bry de mai 2019 - Vos instants Bry - photo centrale marche pour la journée mondiale de l'autisme

Tous les habitants ont reçu l'édition de mai du magazine de la ville de Bry-sur-Marne "La Vie à Bry".

Lors de la marche qui s'est déroulée le dimanche 31 mars, Elise a tenu la banderole tout au long du parcours et figure en bonne place sur la photo Voir page 7 & 9 du magazine ...

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photo blog & vie à Bry marche soutien journée mondiale de l'autisme 31

 


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2019-05-08 (2)

8 mai 2019

Autisme INSAR - prévention de l'automutilation due à l'hypersensibilité sensorielle

7 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Les nourrissons autistes montrant des réactions disproportionnées à la vue, aux sons et aux textures présentent des risques de se faire du mal lorsqu'ils seront de jeunes enfants. Une étude présentée à l'INSAR 2019, réalisée sur la fratrie d'enfants autistes.

 

Il est possible d'anticiper des conduites d'auto-mutilation chez l'enfant autiste provoquées par l'hypersensibilité sensorielle

par NICHOLETTE ZELIADT  /  3 mai 2019

The scar / La cicatrice © Luna TMG
The scar / La cicatrice © Luna TMG

 

Les nourrissons autistes montrant des réactions disproportionnées à la vue, aux sons et aux textures présentent des risques de se faire du mal lorsqu'ils seront de jeunes enfants.

Les chercheurs ont présenté les résultats inédits d'une recherche en ce sens aujourd'hui à la conférence de l' International Society for Autism Research 2019.

« Lorsque vous repérez un enfant qui présente un de ces types de comportement sensoriels de bonne heure, vous savez qu'il s'agit d'enfants qu'il nous faudrait observer attentivement, en raison du risque de comportements d'auto-mutilation, » annonce Adele Dimian, étudiante de troisième cycle au laboratoire de recher hes de Jason Wolff, à l'Université du Minnesota à Minneapolis, alors qu'elle exposait les résultats de la recherche.

Comme nous l'indique Mme Dimian, 25 % environ des enfants autistes se blessent en se cognant la tête sur des surfaces dures, en se piquant la peau, en se mordant ou en se pinçant. Par ailleurs, une fois que l'habitude est prise, il n'est pas facile de les soigner, nous dit-elle.

 Ses collègues et elle-même ont donc recherché des facteurs prédictifs pour les auto-mutilations. Ils ont traité des données concernant 149 « bébés d'une fratrie » - des enfants qui risquaient plus de présenter des signes d'autisme, parce qu'ils avaient un frère ou une sœur plus âgé(e) entrant dans le spectre.

Aux étapes des 12, 24 et 36 mois, leurs parents ont complété des questionnaires évaluant leur sensibilité sensorielle, leur recherche sensorielle et comportements répétitifs ; ceux-ci incluaient des comportements d'auto-mutilation, ainsi que des comportements moteurs comme le flapping. En outre, les chercheurs ont évalué les capacités cognitives de ces enfants, au moyen du test appelé le « Mullen Scales of Early Learning » (l'Echelle d' Apprentissage Précoce de Mullen). Ils ont diagnostiqué autistes 41 de ces enfants à 3 ans.

L'exposition aux blessures

39 % de ces bébés ont commencé à s'auto-mutiler à 12 mois ; ce chiffre est descendu à 35 % des enfants de 24 mois, puis 22 % des enfants de 36 mois. Les bébés de ces fratries, qui avaient été eux-mêmes diagnostiqués autistes, présentaient quatre fois plus de risques que les autres de s'auto-mutiler.

Environ la moitié de ces bébés de 12 mois se comportaient de la manière la plus courante pour se blesser : « ils se cognaient la tête contre une surface ». Ce comportement a régressé avec l'âge chez ceux qui n'étaient pas autistes, mais il a persistés chez ceux atteints du TSA.

« Il est important que nous soyons vigilants sur ces comportements, plutôt que d'attendre qu'ils disparaissent avec le temps », recommande Mme Dimian.

D'autres formes d'auto-mutilations, telles le fait de se piquer la peau et de se gratter ont empiré avec l'âge chez les enfants autistes. « Comme le développement moteur des enfants devient plus perfectionné, nous devrions nous attendre à voir apparaître des formes différentes d'auto-mutilation », nous confirme Mme Dimian.

Les chercheurs ont recouru à une analyse statistique pour identifier quels sont, à 12 mois, les facteurs qui permettent de prédire qu'un enfant risquera de s'auto-mutiler à 36 mois. Les comportements moteurs répétitifs constituent l'indicateur le plus marqué, car il augmente les risques d'auto-mutilation de 96 %. Parmi les autres indicateurs, on trouve un score faible sur l'Echelle de Mullen, ou l'absence de réaction aux stimuli sensoriels.

Mme Dimian conclut que ses collègues et elle ont la volonté d'utiliser ces éléments pour établir les facteurs de risques de l'auto-mutilation, afin d'aider les cliniciens à en prévenir l'apparition.

 © MarkPiovesan / istock
© MarkPiovesan / istock

Traduction par lulamae de "Sensory sensitivity may forecast self-injury in autistic children"

8 mai 2019

Théories de l'autisme - Dossier de Spectrum News

7 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Sept articles sur les théories de l'autisme : déséquilibre de la signalisation, mutations multiples, connectivité, effet protecteur du sexe féminin, cerveau masculin extrême, codage prédictif, lien avec la sérotonine.

 

Un dossier de Spectrum News

 

 © Spectrum News
© Spectrum News

The multiple hits theory of autism, explained

Jessica Wright / 1 May 2019

8 mai 2019

La vie à Bry de mai 2019 - Vos instants Bry - photo centrale marche pour la journée mondiale de l'autisme

Tous les habitants ont reçu l'édition de mai du magazine de la ville de Bry-sur-Marne "La Vie à Bry".

Lors de la marche qui s'est déroulée le dimanche 31 mars, Elise a tenu la banderole tout au long du parcours et figure en bonne place sur la photo Voir page 7 & 9 du magazine ...

Voir aussi le reportage ici et le bonus vidéo très fun sur la passerelle de bry in fine

photo blog & vie à Bry marche soutien journée mondiale de l'autisme 31

 


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2019-05-08 (2)

7 mai 2019

Les femmes selon Freud

6 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jacques Van Rillaer

Dans sa vie quotidienne, Freud adoptait à l’égard des femmes les conceptions de son époque. Il n’en allait guère autrement quant à ses énoncés théoriques. Pour lui, les femmes sont intellectuellement inférieures, elles ont un surmoi plus faible, elles sont peu douées pour la sublimation, elles sont narcissiques, envieuses, rigides, etc.

 

Toutes les citations de Freud sont empruntées à la traduction des Œuvres complètes parue aux PUF. Se trouvent ici chaque fois indiqués le volume et la page de l’édition des Gesammelte Werke (ed. Fischer), ensuite le volume et la page dans la traduction des PUF.

Dans sa vie quotidienne, Freud adoptait à l’égard des femmes les conceptions de son époque. Un de ses disciples, Theodor Reik, écrit : « Je fus souvent surpris par l'attitude de Freud envers les femmes. Il est certain qu'il ne partageait pas avec les Américains le concept d'égalité entre les sexes. II était bien d'avis que c'était à l'homme de prendre le pouvoir dans la vie conjugale » [1]. Il n’en allait guère autrement quant aux considérations théoriques du Maître viennois.

Le complexe de castration

Pour Freud, le destin des filles est semblable à celui des garçons jusqu’aux environs de trois ans : « la petite fille est un petit homme (Mann) » (XV 126 ; XIX 201). Ensuite commence son malheur, qui durera toute sa vie : elle découvre qu’elle n’a pas de pénis. Or, comme aime le répéter Freud à la suite de Napoléon, « l’anatomie c’est le destin » (VIII 90 ; XI 140). À cela s’ajoute le contrôle exercé par la société sur la sexualité, en particulier sur la sexualité des femmes.

La découverte de la différence anatomique des sexes provoque chez le garçon « l’angoisse de la castration » et chez la fille « le complexe de castration ».

« La fille se sent gravement lésée, exprime souvent qu'elle voudrait “avoir aussi quelque chose comme ça” et succombe alors à l'envie de pénis, qui laissera derrière elle des traces indélébiles dans son développement et dans la formation de son caractère et qui, même dans le cas le plus favorable, ne pourra être surmontée sans une grande dépense psychique. Que la fille reconnaisse le fait de son défaut de pénis ne veut pas dire pour autant qu'elle s'y soumette facilement. Au contraire, elle reste encore longtemps attachée au souhait d'acquérir aussi quelque chose comme ça, elle croit à cette possibilité jusqu'à un âge invraisemblablement avancé. […] Le souhait de finir par acquérir quand même le pénis tant désiré peut encore apporter sa contribution aux motifs qui poussent la femme mûre à entrer en analyse, et ce qu'elle peut raisonnablement attendre de l'analyse, par exemple la capacité d'exercer une profession intellectuelle, peut souvent être reconnu comme un avatar sublimé de ce souhait refoulé » (XV 134 ; XIX 208).

Dans son dernier livre, Freud répétera : « Tout son développement [seine ganze Entwicklung] s’effectue sous le signe de l’envie du pénis » (XVII 120 ; XX 287).

Beaucoup de femmes sont intellectuellement inférieures

Freud écrit : « J’estime que le fait indubitable de l’infériorité intellectuelle de tant de femmes doit être ramené à l’inhibition de pensée qu’exige la répression sexuelle » (VII 162 ; VIII 214). Il n’est pas venu à l’idée de Freud de vérifier si cette infériorité est « un fait indubitable » [unzweifelhafte Tatsache] et si les femmes sexuellement libérées sont généralement plus intelligentes que les « réprimées » ou « refoulées ».

Le cas des femmes des classes inférieures serait particulièrement dramatique. Jung écrit à Freud le 12-6-1907 : « L'analyse chez les gens incultes est une dure affaire ». Le Maître lui répond : « Si j'avais voulu organiser mes affirmations d'après les indications des femmes de chambre, il n'en serait sorti que des cas négatifs. [...] La chance de la thérapeutique consiste en ce qu'on a d'abord appris tant de choses dans les autres cas qu’on peut raconter soi-même leur histoire à ces personnes, sans attendre leurs contributions. Elles confirmeront certainement alors ; on ne peut rien apprendre de leur cas ». À lire Freud, on se demande si les femmes de chambre, comme Freud les appelle, ont un Inconscient moins développé que ses riches patientes. Comment expliquer que de pauvres femmes souffrent également de phobies, d'obsessions ou de psychoses ? La vérité est que les femmes moins cultivées s'adaptent moins facilement à la conversation psychanalytique. Lorsqu'elles se couchent sur un divan, elles disposent de moins d'imagination.

Selon la célèbre analyste freudienne Françoise Dolto, les filles ont tout de même un avantage : elles parlent plus tôt. Dolto explique pourquoi : « Un garçon parle généralement plus tard qu’une fille. On le sait. Les filles ont généralement la langue bien pendue, parce que, justement, elles n’ont pas de zizi. Il faut bien qu’on les remarque par autre chose » [2].

Deux apports des femmes: le tressage et la conquête du feu

« On estime que les femmes ont apporté peu de contributions aux découvertes et aux inventions de l'histoire de la culture, mais peut-être ont-elles quand même inventé une technique, celle du tressage et du tissage. S'il en est ainsi, on serait tenté de deviner le motif inconscient de cette prestation. C'est la nature elle-même qui aurait fourni le modèle de cette imitation, en faisant pousser, au moment de la maturité sexuée, la toison génitale qui dissimule l'organe génital. Le pas qui restait encore à franchir consistait à faire adhérer les unes aux autres les fibres qui, sur le corps, étaient plantées dans la peau et seulement enchevêtrées les unes avec les autres » (XV 142 ; XIX 216).

Freud pensait que, quand les hommes primitifs rencontraient du feu, « ils avaient l’habitude de satisfaire sur lui un plaisir infantile en l'éteignant par leur jet d'urine. […] Eteindre le feu en urinant était comme un acte sexuel avec un homme, comme une jouissance de la puissance masculine sans la compétition homosexuelle. Celui qui, le premier, renonça à ce plaisir, épargnant le feu, put l'emporter avec lui et le contraindre à le servir. […] La femme fut employée à être gardienne de ce feu retenu prisonnier au foyer domestique, parce que sa conformation anatomique lui interdit de céder à une telle tentation de plaisir » (XIV 449 ; XVIII 277).

La femme est peu douée pour sublimer la sexualité

Lors de la séance du 15 mai 1907 du groupe qui se réunit chez Freud, celui-ci déclare : « La femme ne gagne rien à étudier et cela n’améliore pas, dans l’ensemble, la condition des femmes. En outre, la femme ne peut égaler l’homme dans la sublimation de la sexualité » [3].

Freud développe cette idée dans son célèbre article « La morale sexuelle “culturelle” et la nervosité moderne » (1909). Il écrit que la capacité des femmes à sublimer les pulsions sexuelles n’a été donnée aux femmes que dans une faible mesure (die Gabe der Sublimierung des Triebe nur in geringem Masse zugeteilt). Il ajoute que « certes, le nourrisson leur suffit comme substitut de l’objet sexuel, mais lorsque l’enfant avance en âge elles contractent des névroses graves, affligeant durablement leur vie » (VII 158 ; VIII 210).

La femme est narcissique

À la séance du 12 février 1912 de la Société psychanalytique de Vienne, Freud déclare que « le type authentique de femme n’aime pas les hommes, mais s’est arrêté en général au stade du narcissisme. […] la femme aime aussi son enfant de façon narcissique comme une partie d’elle-même » [4].

Il développera l’idée dans Pour introduire le narcissisme (1914) : « Il semble que, avec le développement pubertaire, intervienne, du fait de la formation des organes sexuels féminins, jusqu'ici latents, un accroissement du narcissisme originel qui est défavorable à la constitution d'un amour d'objet dans les règles, comportant une surestimation sexuelle. Il s'installe, en particulier dans le cas d'un développement vers la beauté, un état où la femme se suffit à elle-même » (X 155 ; XII 232).

Ce thème reviendra dans le texte sur la féminité (1933) : « Nous attribuons à la féminité un plus haut degré de narcissisme qui influence son choix d'objet, si bien qu'être aimée est pour la femme un besoin plus fort qu'aimer. À la vanité corporelle de la femme participe encore l'action de l'envie de pénis, étant donné qu'il lui faut tenir en d'autant plus haute estime ses attraits, en dédommagement tardif pour son infériorité sexuelle originelle » (XV 142 ; XIX 216).

À en croire Dolto, le narcissisme des femmes explique la fréquence de leur constipation : « Cet exhibitionnisme anal, ce souci constant de leur fonctionnement intestinal leur est nécessaire. C'est un moyen grâce auquel elles se “masturbent” symboliquement la zone érogène anale et soustraient ainsi leur Moi aux intérêts libidinaux génitaux si douloureux pour leur narcissisme » [5].

La femme est foncièrement envieuse et jalouse

Dans « Le tabou de la virginité » (1918), Freud affirme que derrière l’envie de pénis se cache « la rancœur hostile de la femme envers l’homme, qu’il ne faut jamais totalement méconnaître dans les relations entre les sexes et dont les signes les plus nets se rencontrent dans les aspirations et les production littéraires des “émancipées” » (XII 176 ; XV 93).

Dans le texte sur la féminité, Freud répète: « l'envie et la jalousie jouent, dans la vie d'âme des femmes, un rôle encore plus grand que chez les hommes. Non que ces particularités se trouvent absentes chez les hommes ou que, chez les femmes, elles n'aient pas d'autre racine que l'envie de pénis, mais nous penchons à attribuer ce plus chez les femmes à cette dernière influence » (XV 134 ; XIX 209).

Signalons que quelques freudiens n’ont pas adhéré à cette conception. Ainsi Robert Jokl, analysé par Freud et vice-président de la Société psychanalytique de Vienne entre les deux guerres, estimait qu’il y a chez les hommes “un complexe de rivalité”, un sentiment d’incomplétude, lié à leur incapacité de porter un enfant [6]. Georg Groddeck, le célèbre « psychanalyste sauvage » écrivait : « Dans l'être appelé l'homme, il y a une femme ; dans la femme se trouve un homme et la seule étrangeté que l'on relève dans l'idée qu'un homme peut désirer mettre un enfant au monde, c'est qu'on le nie avec autant d'entêtement. […] J'ai pu établir que le désir sans angoisse de devenir fille est commun à tous les hommes. [...] S'il arrive vraiment une fois que les désirs féminins aient été complètement refoulés hors du conscient, il suffit de soumettre ces “sexuels normaux” à une analyse » [7].

Soulignons que ces cliniciens se fondaient, autant que Freud, sur des faits qu’ils avaient sélectionnés, interprétés, construits…

La femme a une conscience morale plus faible

Freud appelle la conscience morale le « sur-moi », l’instance psychique qui contrôle le moi. Selon lui, le sur-moi est l’héritier du complexe d'Œdipe parce que l’enfant intériorise à cette occasion des interdits parentaux (XV 70 ; XIX 147). Le garçon subit un interdit beaucoup plus fort que la fille parce que la sexualité avec sa mère lui est interdite sous peine de castration par le père — du moins en fantasme. Dès lors, argumente Freud, le sur-moi du garçon est plus fort que celui de la fille qui, elle, ne redoute pas de perdre ce qu’elle n’a pas, le pénis.

Dans les termes de Françoise Dolto : « Le moi des femmes est la plupart du temps plus faible que celui des hommes, leur sur-moi est rudimentaire (sauf les cas de névroses). D'où la grande facilité avec laquelle les femmes s'adaptent à l'âge adulte à un milieu bien différent de celui qui a été jusque-là le leur, et, sans souffrir, arrivent à s'identifier à l'image à laquelle celui qu'elles aiment leur demande de ressembler. C'est parce qu'elle n'a pas de sur-moi — parce qu'elle en a moins — que la femme apparaît “pleine de grâce”, c'est-à-dire de présence. Remarquez comment l'enfant qui n'a pas de sur-moi est lui aussi plein de grâce » [8].

La femme a moins le social et de la justice

Freud déclare : « Le fait qu'il faille reconnaître à la femme peu de sens de la justice est sans doute en corrélation avec la prédominance de l'envie dans sa vie d'âme, car l'exigence de justice est une élaboration de l'envie, indiquant à quelle condition on peut se départir de celle-ci. Nous disons aussi des femmes que leurs intérêts sociaux sont plus faibles et leur capacité de sublimation pulsionnelle moindre que celle des hommes » (XV 144 ; XIX 218).

L’envie d’un enfant est l’envie de posséder un pénis

Progressivement « la libido de la fille glisse — on peut se borner à dire : le long de l’équation symbolique tracée d’avance, pénis = enfant — jusque dans une nouvelle position. La fille abandonne le souhait du pénis pour y mettre à la place le souhait d’un enfant et prend dans cette intention le père pour objet d’amour » (XIV 27 ; XVII 199).

La femme pervertit son enfant

« A l'époque où l'intérêt principal était dirigé sur la mise à découvert de traumas sexuels de l'enfance, presque toutes mes patientes féminines me racontaient qu'elles avaient été séduites par le père. II me fallut finalement m'apercevoir que ces comptes rendus n'étaient pas vrais, et j'appris ainsi à comprendre que les symptômes hystériques dérivent de fantaisies, non d'événements réels [9]. C'est plus tard seulement que je pus reconnaître dans cette fantaisie de la séduction par le père l'expression du complexe d'Œdipe typique chez la femme. Et voilà qu'on retrouve, dans la préhistoire préœdipienne des filles, la fantaisie de séduction, mais la séductrice est régulièrement la mère. Or ici la fantaisie touche le sol de la réalité effective, car ce fut effectivement la mère qui, lors des gestes requis par les soins corporels, ne put que susciter des sensations de plaisir au niveau de l'organe génital, peut-être même les éveiller pour la première fois » (XV 128s; XIX 203s).

L’idée de la perversion de l’enfant par sa mère a été affirmée plus fortement par Lacan :

« Le rôle de la mère, c'est le désir de la mère. C'est capital. Le désir de la mère n'est pas quelque chose qu'on peut supporter comme ça, que cela vous soit indifférent. Ça entraîne toujours des dégâts. Un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes — c'est ça, la mère. On ne sait pas ce qui peut lui prendre tout d'un coup, de refermer son clapet. C'est ça, le désir de la mère. Alors, j'ai essayé d'expliquer qu'il y avait quelque chose qui était rassurant. Je vous dis des choses simples, j'improvise, je dois le dire. Il y a un rouleau, en pierre bien sûr, qui est là en puissance au niveau du clapet, et ça retient, ça coince. C'est ce qu'on appelle le phallus. C'est le rouleau qui vous met à l'abri, si, tout d'un coup, ça se referme » [10].

Jacques-Alain Miller résume comme suit la conception lacanienne de la mère : « La mère lacanienne correspond à la formule quaerens quem devoret [11], elle cherche quelqu’un à dévorer, et Lacan la présente ensuite comme le crocodile, le sujet à la gueule ouverte. De sorte que sous l’ensemble du mécanisme du tableau et de ses permutations, l’élément central est la dévoration, la relation orale à la mère en tant que dévoration, dévorer la mère et être dévoré par elle » [12].

La femme veut faire de son mari son enfant

« Le mariage lui-même n'est pas assuré tant que la femme n'a pas réussi à faire de son mari aussi son enfant, et à agir à son égard le rôle de la mère » (XV 143 ; XIX 217).

La femme vieillissante régresse au stade sadico-érotique-anal

« On sait — ce qui a donné aux gens ample matière à se plaindre — que les femmes, après avoir abandonné leurs fonctions génitales, modifient fréquemment leur caractère d'une façon particulière. Elles deviennent querelleuses, tracassières et ergoteuses, mesquines et avares, faisant donc montre de traits typiquement sadiques et érotiques-anaux qui ne leur étaient pas propres auparavant, à l'époque de leur féminité. Auteurs de comédie et satiristes ont de tout temps pris pour cible de leurs invectives le “vieux dragon” qu'est devenue la douce jeune fille, l'épouse aimante, la tendre mère. Nous comprenons que cette transformation du caractère correspond à la régression de la vie sexuelle au stade prégénital sadico-érotique-anal, dans lequel nous avons trouvé la disposition à la névrose de contrainte. Ce stade ne serait donc pas seulement le précurseur de la phase génitale, mais bien souvent il en serait aussi le successeur et le relais, après que les organes génitaux ont rempli leur fonction. » (VIII 450 ; XII 92).

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Références

[1] Trente ans avec Freud. Trad., Ed. Complexe, 1975, p. 34

[2] Lorsque l’enfant paraît. Tome 1. Seuil, coll. Points, 1977, p. 112.

[3] Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société psychanalytique de Vienne. I. 1906-1908. Trad., Gallimard, 1976, p. 220.

[4] Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société psychanalytique de Vienne. IV. 1906-1908. Trad., Gallimard, 1983, p. 74.

[5] Psychanalyse et pédiatrie. Seuil, 1971, p. 117.

[6]Cité dans Roazen, P. (2005) Dernières séances freudiennes. Des patients de Freud racontent. Trad., Seuil, p. 173.

[7] Das Buch vom Es (1923) Trad., Le livre du ça. Gallimard, 1973, p. 24, 265.

[8] Psychanalyse et pédiatrie. Seuil, 1971, p. 122.

[9] En 1896, Freud écrivait que l’hystérie de toutes ses patientes sans exception s’expliquait par « des séductions subies dans la première enfance ». Il ajoutait : « Les malades ne racontent jamais ces histoires spontanément. On ne réussit à réveiller la trace psychique de l'événement sexuel précoce que sous la pression la plus énergique du procédé analyseur et contre une résistance énorme, aussi faut-il leur arracher le souvenir morceau par morceau. […] Dans la plupart des cas, les souvenirs n'étaient retrouvés qu'après plus de cent heures de travail »[1]. A partir des années 1910, Freud a raconté qu’il avait été trompé par ses patientes, qui lui racontaient spontanément des histoires d’inceste qu’il avait pris naïvement, à l’époque, pour des récits d’événements réels. Freud dit avoir compris ensuite qu’il s’agissait seulement de fantasmes produits par les désirs œdipiens. Il n’a jamais reconnu qu’il avait « arraché morceau par morceau » des « aveux » conformes à sa théorie.

[10] Le Séminaire. Livre XVII. L’envers de la psychanalyse. Paris : Seuil, p. 129.

[11] « Cherchant quelqu’un à dévorer », expression classique pour désigner le démon.

[12] La logique de la cure du Petit Hans selon Lacan. La Cause freudienne, 2008/2 (N° 69), p. 102.

Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.

1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique: http://www.pseudo-sciences.org

2) Site à l'univ. de Louvain-la-Neuve: https://moodleucl.uclouvain.be/course/view.php?id=9996

et cliquer “Oui” à : "Règlement"

Ou bien 1° Taper dans Google : Moodle + Rillaer + EDPH

2° Cliquer sur : EDPH – Apprentissage et modification du comportement

3° A la page suivante, cliquer “Oui” à : "Règlement"

6 mai 2019

Des tests suggèrent que de nombreux enfants autistes envisagent de se suicider

 

Des tests suggèrent que de nombreux enfants autistes envisagent de se suicider

spectrumnews.org Traduction de " Many autistic children contemplate suicide, screens suggest" par Nicholette Zeliadt / 4 Mars 2019 C'est un lourd fardeau : La plupart des enfants autistes suicidaires présentent des troubles psychiatriques concomitants. Environ 10 % des enfants autistes ont des pensées et des comportements suicidaires.

https://blogs.mediapart.fr

 

6 mai 2019

La psychanalyse a-t-elle une place dans la psychiatrie du XXIème siècle ?

06.05.2019 | par Franck Ramus

Article publié dans le Quotidien du Médecin, 6/05/2019.

Il y a un an, la tribune de 124 médecins dénonçant les fausses médecines et en particulier l’homéopathie faisait grand bruit[1]. Malgré les manœuvres d’intimidation de la part de syndicats d’homéopathes auprès de l’ordre des médecins, la bataille intellectuelle semble largement gagnée, et les pouvoirs publics s’acheminent inexorablement vers un déremboursement.

Tout ce bruit autour de l’homéopathie ferait presque oublier que bien d’autres fausses médecines perdurent en France, sont enseignées à l’université et donnent lieu à des pratiques parfois remboursées. Parmi elles, une curiosité bien française : la psychanalyse.

Comme l’homéopathie, la psychanalyse a des prétentions scientifiques (expliquer certains mécanismes du psychisme et des maladies) et médicales (capacité à soigner). Comme l’homéopathie, elle a largement fait la preuve de son échec sur les deux plans. Sur le plan scientifique, les hypothèses psychanalytiques sur les causes de l’autisme, de la schizophrénie, des troubles bipolaires, des phobies, des troubles obsessionnels ou même de l’homosexualité, se sont toutes avérées fausses. Plus généralement, les concepts spécifiques de la psychanalyse (complexe d’Œdipe, refoulement, stades psychosexuels oral-anal-génital, interprétation symbolique des mots, des rêves et des comportements) se sont révélés sans aucun pouvoir explicatif, et ont maintenant disparu de la psychologie scientifique moderne. La notion d’inconscient faisant aujourd’hui consensus est antérieure à Freud, et a été scientifiquement validée par la psychologie cognitive au cours des 40 dernières années[2]. Sur le plan médical, la cure psychanalytique ne montre pas d’efficacité supérieure au placebo pour la quasi-totalité des troubles mentaux. Ce constat, rendu public dès 2004 par l’Expertise collective de l’Inserm, n’a été que renforcé depuis par de nombreuses études et méta-analyses additionnelles.

Les conséquences néfastes de la prédominance de la psychanalyse en France sont innombrables : refus de diagnostics ou diagnostics fantaisistes fondés sur une classification unique au monde[3], prises en charge inadaptées et/ou retardées[4], mise en accusation injustifiée des mères[5], culpabilisation des victimes d’agression sexuelle[6], expertises judiciaires aberrantes[7]

Face à ces constats, les défenseurs de la psychanalyse ont plusieurs lignes de défense :

  • « La psychanalyse n’est pas évaluable ». En vérité, la méthodologie consistant à évaluer l’état des patients avant et après traitement, et à comparer différents groupes bénéficiant de différents traitements est totalement neutre vis-à-vis de la nature du traitement, qu’il s’agisse de psychanalyse ou de toute autre pratique[8].
  • « Toutes les psychothérapies ont la même efficacité». Il s’agit d’un mythe. De nombreuses études ayant comparé directement les thérapies cognitives et comportementales à la psychanalyse ont montré la plus grande efficacité des premières (et jamais de la seconde) pour beaucoup de troubles psychiatriques.
  • « Sans la psychanalyse, les patients auraient les psychotropes pour seul recours ». Ce faux dilemme passe sous silence l’existence de psychothérapies efficaces. C’est justement leur faible représentation dans l’offre de soins en santé mentale en France (à cause de la prédominance de la psychanalyse) qui entraine la surconsommation de psychotropes.
  • « L’effet placebo, c’est déjà bien ». Mais au 21ème siècle, tout soin digne de ce nom doit avoir pour ambition de faire mieux que le placebo (sinon à quoi bon). Certaines psychothérapies y parviennent. Comme pour l’homéopathie, revendiquer l’effet placebo revient à avouer que le roi est nu.
  • « La psychanalyse s’est modernisée». Elle s’appuierait maintenant sur les neurosciences et trouverait sa place au sein « d’approches intégratives ». En fait, la neuropsychanalyse est de la poudre aux yeux[9] et les approches intégratives ne sont qu’un paravent pour un patchwork incohérent.
  • « La psychanalyse n’a pas pour but de guérir, la psychanalyse, c’est autre chose ». Conséquence des points précédents, certains psychanalystes se retranchent sur cette position excessivement modeste. Soit, mais il faut alors en tirer toutes les conséquences : dire clairement que la psychanalyse ne soigne pas les troubles mentaux, et l’évacuer d’urgence de tous les services hospitaliers, institutions médico-sociales et cabinets libéraux dans lesquels elle inspire encore les soins, aux frais de l’assurance-maladie.

La lutte contre les fausses médecines ne doit pas s’arrêter au cas, certes exemplaire, de l’homéopathie. Le champ de la santé mentale est le plus envahi par les fausses médecines, la psychanalyse n’étant que l’exemple le plus répandu en France. Comme pour l’homéopathie, les Français doivent pouvoir choisir la psychanalyse s’ils le souhaitent, à condition de pouvoir le faire libres et éclairés sur l’efficacité de cette pratique et sur les alternatives disponibles, et à leurs frais.

Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, professeur attaché de psychologie à l’ENS.


[1] https://fakemedecine.blogspot.com/2018/03/comment-agir-contre-les-fake-medecines.html

[2] Naccache, L. (2006). Le nouvel inconscient: Freud, le Christophe Colomb des neurosciences. Odile Jacob.

[3] http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/26/peut-il-y-avoir-une-exception-francaise-en-medecine_1765258_3232.html

[4] Le Mur, ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme : https://www.dailymotion.com/video/x16d4fv ; Colloque La psychiatrie et la psychologie fondées sur des preuves : https://colpsypreuves.sciencesconf.org/

[5] Maternophobie : https://www.dailymotion.com/video/x6fzn2t

[6] Le Phallus et le Néant : https://lephallusetleneant.com/

[7] https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroche/blog/140114/le-lobbying-de-la-psychanalyse-sur-les-decisions-de-justice-familiale; https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Rachel

[8] https://psychologiescientifique.org/ressources/apsu/les-psychotherapies-sont-elles-evaluables/

[9] Neuropsychanalyse : http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/quel-est-linteret-de-la-neuropsychanalyse/http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/neurofoutaises/

6 mai 2019

Intervention en autisme : des pas dans la bonne direction

 

Intervention en autisme : des pas dans la bonne direction

Traduction de mrc.ukri.org " Autism intervention: steps in the right direction" 12 avril 2017 Ce programme apparaît "intéressant" ... parce qu'il a un coût très bas. Le travail est fait pour l'essentiel par les parents. Cependant, il concerne des bébés à " risque autistique", compte tenu de la présence antérieure d'un enfant autiste dans la fratrie.

https://blogs.mediapart.fr

 

5 mai 2019

Elise chante le temps des cathédrales sur Dora - Trott'Autrement

Elise sur Dora avec Virginie

Elise monte à cheval ce qui en soi est un grand moment et chante le temps des cathédrales ... accompagnée par Virginie GOVOROFF-REGNAULT. Ou l'inverse ...

Ou quand la monitrice d'équitation se mue en professeur de chant et n'ose plus s'arrêter pour prolonger l'instant ...

Cela se passe comme cela à Trott'Autrement lors d'une séance d'équitation adaptée au centre équestre municipal de Neuilly-sur-Marne.

5 mai 2019

Autisme - sur le "printemps" congelé de la psychiatrie

4 mai 2019
Par Blog : Le blog de Jean Vinçot

Les personnels de la psychiatrie publique sont en mouvement. Fort bien ! Mais une partie de leurs revendications empêche tout lien réel avec les usagers. Parce que le maintien des pratiques traditionnelles est contesté par les usagers qui - nolens volens- seront obligés de se tourner vers d'autres secteurs.

 

Par tradition syndicale, je suis enclin à soutenir les revendications des personnels de la psychiatrie publique.

Je comprends les revendications telles qu'elles sont exprimées dans cet article du 19ème secteur.

Lorsqu'il y a des revendications syndicales dans un service public, elles sont alliées à la demande de moyens pour assurer un service public de qualité, au service donc des usagers. Logiquement, il y a une recherche de l'action commune entre les personnels et les usagers.

Mais je me suis bloqué sur les propos suivants :

  • "Nous subissons les recommandations de bonnes pratiques (traduire «directives ministériels ») de la HAS (Haute Autorité de Santé) s’appuyant sur une prétendue « scientificité » qui n’est souvent que du scientisme au bénéfice de lobbies cherchant à vendre des méthodes « toutes faites » qui promeuvent la prescription de médicaments. Ces directives font pression pour que les équipes adoptent de façon systématique des méthodes qui ne conviennent pas à tous les enfants.(...) Nous exigeons l’arrêt des recommandations de « bonnes pratiques », véritable usine à gaz qui cache la campagne de désinvestissement de l’Etat en matière de soin gratuit pour les enfants. "

Il y a une intention pernicieuse (certes diront que c'est de la dialectique cool ) dans le mélange dans une même phrase des directives des gestionnaires et des recommandations de la HAS.

En un plus bourrin, le site du NPA va relayer cet appel, en disant : "Ils et elles s’opposent à la politique des gouvernements successifs en exigeant par exemple d’en finir avec les recommandations de « bonnes pratiques » qui camouflent le désinvestissement de l’État dont l’objectif est d’en finir avec la gratuité des soins pour les enfants au profit des start-up en santé mentale. "

C'est quoi cet amalgame ? La médecine par les preuves (EBM - Evidence Based Medecine) est-elle politiquement incorrecte ? "Radot" va-t-il proposer la cure analytique pour guérir le diabète ? Pratiquait-il la psychothérapie institutionnelle dans son service ? "Sandor", physicien, le jumeau d'Alain K., milite-t-il pour la mémoire de l'eau et/ou l'homéopathie ?

Dans la gauche radicale ou anticapitaliste, il y aurait donc un secteur à l'écart du matérialisme dialectique.. ? Ou attaché à la psychanalyse parce que Léon Trotsky s'y est intéressé dans les années 20, idéologiquement et pratiquement (pour sa fille) ? C'est pour cela que je parle de congélation.

Comment aujourd'hui, avec ce type de conception, pouvoir construire une alliance entre usagers et personnels du service public ?

Dans une tribune du Monde, le 15 juin 2017, le collectif Schizophrénies expliquait notamment : La santé mentale, une chose trop grave pour être confiée aux seuls psychiatres :

  • "Si la psychiatrie garde sa place dans la prise en charge de la santé mentale, ce ne peut être que sous réserve du respect de certains fondamentaux, rappelés par le président du CNSM, le ­sociologue Alain Ehrenberg : les soins doivent y reposer sur des résultats ­publiés dans des revues scientifiques, et l’argent public alloué aux actions dont les effets sont démontrés."

Ce sont les mêmes principes de médecine basée sur les preuves que nous revendiquons dans l'autisme.

Il faut une dose massive de méthode Coué pour oser écrire, comme Moïse Assouline, représentant de la FFP (Fédération Française de Psychiatrie) a pu l’écrire dans "Les invités de Médiapart" (aux commentaires interdits) :

  • "C’est à cause de cet acquis qu’une 4e vague de parents, la plus récente, apparaît dans les années 2010, inquiète des critiques abusives envers la psychiatrie : le Rassemblement pour une approche des autismes humaniste et plurielle (RAAHP)."

Même pas une vaguelette ! Le RAAHP a un conseil d'administration composé en majorité de professionnels vivant de l'autisme (et parfois des moyens financiers d'autres membres de leur conseil d'administration). Sa plus grosse manifestation a été une pétition de 111 parents (une soixantaine de familles) il y a 2/3 ans.

Quel mépris pour les personnes autistes et leurs familles de s'appuyer sur cette manipulation ! *

  • "Nous nous appuyons sur des concepts théorico-cliniques qui empruntent à différentes approches : psychodynamiques, psychanalytiques, développementales, éducatives et cognitivo-comportementales. On peut appeler cela de la psychothérapie institutionnelle, de la sociothérapie ou encore des pratiques intégratives, après tout peu importe."

Cette phrase peut donner l'impression d'une pluralité des approches. Mais il ne s'agit en fait que de psychanalyse. Brigitte Chamak a démontré il y a 10 ans que la "pluralité" des approches revendiquée par les professionnels d'un service de pédopsychiatrie n'avait que des références de psychanalystes.

L'enquête menée récemment par un collectif en collaboration avec l'Association Francophone des Femmes Autistes (AFFA) fait état de la prise en charge inadaptée des enfants autistes dans les CAMSP, CMPP, HDJ etc ...

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Le mode de recrutement de l'enquête peut évidemment biaiser les résultats.

De même, cette semaine, pour les informations données par les personnes qui contactent l'association ou qui sont venues à notre café-rencontre...

Il est cependant possible de se  reporter à l'audit du secteur sanitaire en Bretagne, où l'ARS a fait interroger 500 structures sur la prise en charge de l'autisme.

L'audit a été mené sur la base des déclarations des responsables des structures.

En tant qu'associations d’usagers, nous n'avons eu qu'une conférence téléphonique d’une heure environ avec les auditeurs.

A noter par exemple sur la base des déclarations des professionnels : "La moitié des hôpitaux de jour, tant enfant qu'adultes, n'associent les familles et/ou le représentant légal qu'après la définition de ce projet personnalisé." ou "« Les liens avec les associations de personnes autistes sont à renforcer selon les professionnels rencontrés. Certains professionnels souhaiteraient mieux connaître les associations présentes sur leur territoire et travailler avec elles afin d’échanger les expériences. » Il y a des marges de progrès, comme on dit avec litote.

La revendication de la liberté des "concepts" et des "approches" ignore le droit des usagers à bénéficier de soins basés sur des preuves. Quand l'usager le revendique, on le rejette dans la géhenne des partisans d'un "mouvement plus global de privatisation des soins en santé mentale", d' une « pédopsy guichet » ou «low-cost »(...) au profit des start-up en santé mentale.

Que ce danger existe, OK. Mais son principal moteur est la résistance au changement (typiquement autistique) de personnels du secteur sanitaire ou médico-social. Cette résistance peut avoir de très bons motifs et arriver à des résultats (exemple de l'HP du Rouvray). Dans ce dernier exemple, l'administration avait "cédé" en acceptant de créer une unité spécialisée pour détenus. Une réponse typiquement sécuritaire, critiquée par des usagers. Actuellement, cela semble s'orienter vers des moyens moins coercitifs.

Je pense revenir sur la question des évolutions des prises en charge, à travers RAPT, PCPE, AEEH, PCH,  PF D&IP etc ... Dans un écrit (je cherche la référence), des professionnels de l'HP mentionnent les prises en charge précédentes de personnes autistes qui se retrouvent à l'HP. Ce qui semble sous-entendre une incapacité des méthodes recommandées par la HAS et du secteur médico-social. Il faudrait peut-être se poser la question des limites de structures qui ont des moyens très - très - inférieurs à ceux des hôpitaux. Et que le recours aux hôpitaux n'a pas pour but et résultat d’améliorer les prises en charge, mais de pouvoir utiliser isolement, contention, psychotropes dans des conditions impossibles dans le secteur médico-social ou libéral. Je préfèrerai avoir tort.

* et comment qualifier ces propos : "Car le plan actuel est plus qu’honorable dans ses intentions et sa méthodologie, et différent des précédents. Pourquoi ? Sans doute parce qu’aux manettes, il y a des inspectrices et des inspecteurs de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales), des professionnels rompus à ce type de travail. " ?

4 mai 2019

Autisme : Thérapie à l'ocytocine -> méta-analyse mise à jour d'essais contrôlés randomisés

4 mai 2019

Autisme : un pas de géant sur la piste de la greffe de selles

article publié sur Santé sur le net

Apr 28, 2019 par

Autisme : Et s’il suffisait de recoloniser l’intestin avec de bonnes bactéries pour faire reculer les symptômes liés au  trouble du spectre autistique (TSA) ? C’est en voulant relever ce défi que des chercheurs de l’université d’Arizona ont transplanté le microbiote intestinal de sujets sains chez des enfants autistes. Deux ans après l’intervention, ces enfants présentent une amélioration de leur santé gastro-intestinale et d’un net recul de l’intensité de leurs symptômes autistiques.
autisme

Autisme : L’évidence d’un lien entre la santé mentale et la santé intestinale

Avec les recherches récentes sur le microbiote intestinal, on sait qu’il existe une voie de communication entre l’intestin et le cerveau. Par ailleurs, les personnes souffrant de la maladie d‘Alzheimer, de la maladie de Parkinson et de l’autisme ont souvent des problèmes gastro-intestinaux suggérant une connexion entre le microbiote (la santé intestinale) et le cerveau (santé mentale).

À savoir ! Le tube digestif abrite 10 12 à 10 14 micro-organismes, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps. C’est l’équivalent de deux kilogrammes de micro-organismes. Cet ensemble de bactéries, virus, et champignons non pathogènes et bénéfiques pour le fonctionnement de notre organisme constitue le microbiote intestinal ou flore intestinale.

De nombreuses recherches ont montré que la composition de la flore intestinale des enfants autistes est différente de celle observée chez les enfants ne souffrant pas de ce trouble :leur microbiote possède moins de variétés de bactéries et certaines souches bénéfiques sont absentes comme Bifidobacteria et Prevotella.

« Nous avons noté un lien fort entre les microbes qui vivent dans nos intestins et les signaux qui se propagent dans notre cerveau » souligne Rosa Krajmalnik-Brown de l’université d’Arizona de Tempe et responsable de cette étude.

Partant de toutes ces nouvelles découvertes et des travaux du gastro-entérologue australien Thomas Borody, les chercheurs ont décidé de réaliser une thérapie de transfert de microbiote intestinale (greffe fécale) sur 18 personnes autistes âgées de 7 à 17 ans souffrant de problèmes gastro-intestinaux. Parmi eux, 83% sont diagnostiqués comme autistes graves et 17% comme modérés ou légers.

À savoir ! Le transfert de microbiote intestinal (ou transplantation fécale) est déjà pratiqué chez les patients présentant une infection multi-récidivante causée par la bactérie Clostridium difficile. Dans cette étude, les chercheurs se sont inspirés des travaux de Thomas Borody. Le transfert consiste, dans un premier temps, à enlever un maximum de bactéries pathogènes en traitant la personne avec un antibiotique (la vancomycine) puis à procéder à un lavement de l’intestin. Ensuite un transfert du microbiote intestinal provenant de donneur sain à haute dose est réalisé dans le tube digestif du receveur le premier et le deuxième jour et pendant 7 à 8 semaines à faible dose. . Dans ces essais, la formulation du microbiote (préparation de la flore intestinale du donneur) est brevetée par la société Finch Therapeutics

Des premiers résultats visibles deux mois après la transplantation fécale

Les chercheurs ont procédé à toute une série d’examens physiologiques et psychiatriques avant le traitement, à la fin du traitement (10ème semaine), puis 2 mois et 2 ans après la fin du traitement.

Deux mois après le traitement, 80% des participants voient leurs symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, indigestion, diarrhée, constipation) se réduire nettement.

En parallèle, les symptômes typiques de la maladie, comme la répétition des gestes et les difficultés à communiquer, se sont également améliorés légèrement, de l’ordre de 15% à 23%.

À savoir ! Les symptômes typiques de la maladie ont été évalués par des professionnels  l’aide de l’outil CARS (Childhood Austim rating scale) ou l’échelle d’évaluation de l’autisme chez l’enfant. Elle est un outil spécifiquement dédié à la détection des traits autistiques en s’appuyant sur 15 items comportementaux notés de 1 à 4. Il comprend à la fois un entretien avec la famille et une observation des comportements de l’enfant. Son administration prend entre 30 et 45 minutes. Plus le score obtenu est faible, moins l’enfant présente des caractéristiques autistiques et inversement.

Deux ans après, les symptômes du TSA s’estompent de 47 %

Contre toutes attentes, les chercheurs ont constaté un bénéfice prolongé de la thérapie sur les symptômes gastro-intestinaux et ceux relatifs au TSA.

Les troubles gastrointestinaux sont toujours moins intenses comparativement à la période avant le traitement. Cette amélioration est portée par le rétablissement de la diversité bactérienne dans le tube digestif.

Sur une échelle d’évaluation spécifique, les chercheurs estiment que l’intensité de les troubles digestifs diminue de 58%.

Concernant les troubles du comportement lié au TSA, les chercheurs observent que deux ans après la thérapie :

  • La sévérité des symptômes typiques est diminuée de 47 % (contre 20% au bout de 2 mois) ;
  • 17% des participants sont diagnostiqués autistes graves contre 83 % avant le traitement ;
  • 83% sont considérés avoir un TSA léger ou modéré contre 17% avant le traitement.

Même si ces premiers résultats sont très encourageants, il reste encore de nombreux points à élucider avant de voir ce traitement approuvé par les autorités sanitaires américaines (Food and Drug Administration).

L’équipe de chercheurs et cliniciens envisage de suivre ces 18 enfants dans le temps et de réaliser prochainement un essai sur des adultes avec une population test bénéficiant du transfert de microbiote intestinal et une autre population traitée par placebo.

Par la suite, il faudra également travailler sur l’optimisation de la posologie (fréquence et durée du traitement, posologie adaptée au profil du patient) et déterminer dans quelles mesures les effets peuvent se prolonger dans le temps (influence de la nourriture, nécessité de prendre des prébiotiques ou probiotiques etc.)

Julie P., Journaliste scientifique

Sources :

– Autism symptoms reduced nearly 50% 2 years after fecal transplant. OMS. Consulté le 24 avril 2019.
– Long-term benefit of Microbiota Transfer Therapy on autism symptoms and gut microbiota. Scientific Reports.D.W Kang et al. Consulté le 22 avril 2019.

4 mai 2019

Aix-en-Pévèle : une famille parcourt 800 km en calèche, pour sensibiliser à l'autisme

article publié sur France 3 Hauts de France

© B.Espalieu© B.Espalieu

Une famille de 4 enfants a quitté ce mercredi après-midi, le village d'Aix en Pévèle, en calèche. Direction la Loire. Sur la route, le couple abordera les difficultés qu'il  rencontre pour scolariser son fils autiste. 

Par Hélène TonneillierPublié le 02/05/2019 à 12:35

Plus qu'un simple voyage, une véritable aventure pour cet enfant autiste et sa famille. Ils s'apprêtent à quitter définitivement la région pour rejoindre Briennon dans la Loire. Leur objectif : scolariser leur fils aîné, âgé de 6 ans, dans une classe pilote, une structure privée adaptée pour les enfants autistes...qui utilise la méthode 3i.

" On va tester une classe expérimentale pour montrer que c'est possible, d'intégrer un enfant autiste, en adaptant un minimum. Et surtout après que d'autres familles puissent remettre ce projet, en place, près de chez eux", explique la jeune maman, institutrice de métier. 

Une famille parcourt 800km pour sensibiliser à l'autisme
Un reportage de Didier Pithon et Bruno Espalieu.


Le couple de Lillois est soutenu par de nombreux bénévoles dans ce projet. Ils ont créé une page Facebook, pour être suivis.

A raison de 15 km par jour en moyenne, le voyage devrait durer environ 2 mois. Le couple et ses 4 enfants ont préparé le périple de longue date, pour que Bosco puisse vivre cette aventure en toute quiétude et en toute sécurité...  

"On en a beaucoup parlé à la psychologue qui le suit". Ils ont donc fait quelques aménagements : "Il y a la grande tente familiale, mais lui va avoir sa petite tente à lui à l'interieur,pour avoir son petit cocon sensoriel, qui est important, où il va être protégé du mouvement, du bruit", explique Virginie.

" On est quand même très confiant parce qu'il a toujours eu une appétence énorme pour les chevaux, donc il a fait de l'équithérapie". " Il a beaucoup de TOC...mais dès qu'il est sur la carriole ou à cheval, il les perd automatiquement," s'entousiasme le père de Bosco.

8 à 10 semaines de voyage en carriole entrecoupées de longues pauses, durant lesquelles la famille témoignera de ses difficultés mais aussi de ses espoirs que l'éducation nationale puisse enfin mieux comprendre et donc mieux accompagner les enfants autistes dans leur scolarité...

4 mai 2019

La France veut rapatrier les 8.000 personnes handicapées françaises hébergées en Belgique ...

La France veut rapatrier les 8.000 personnes handicapées françaises hébergées dans nos institutions: y aura-t-il plus de places pour les Belges ?

Plus de 8000 personnes handicapées françaises sont hébergées dans une centaine d’institutions en Région wallonne. L’hexagone qui finance ces places voudrait les rapatrier.

En plus des 10.000 personnes handicapées belges hébergés en région wallonne, il y a plus de 8000 personnes handicapées françaises réparties dans une centaine d’institutions. La France souhaiterait rapatrier ces personnes. Si la France applique de façon très ferme cette politique à grande échelle, cela pourrait déstabiliser tout le secteur de l’accueil des personnes handicapées. En Région wallonne, l’accueil des Français représente plus de 5000 emplois.


Pourquoi les Français viennent-ils en Belgique?

Ces familles françaises ont trouvé un hébergement en Belgique, parce qu’il n’y a pas assez de place dans leur pays et l’accueil est aussi différent (celui-ci n’est pas uniquement médicalisé mais aussi pédagogique).

Le départ potentiel des Français ne va pas créer automatiquement plus de places pour des Belges, de même que les subventions wallonnes ne vont pas forcément augmenter. En réalité, les personnes handicapées françaises qui résident en Belgique ne prennent pas les places des Belges, c’est la France qui subventionne cette politique.


Plus de places pour les Belges?

"Ce sont des places qui n’existeraient pas, s’il n’y avait pas les résidents français. Elles ne pourraient pas exister pour des Belges puisqu’il y a un moratoire à la création de places subventionnées supplémentaires par rapport à ce qui existe aujourd’hui au niveau du secteur", explique Sophie Rucquoy, la directrice du service d’hébergement pour personnes handicapées à l’Agence wallonne pour une vie de qualité (Aviq).

Et pour que ces places éventuellement libérées puissent être occupées par des personnes belges en situation de handicap, il faudrait une décision du gouvernement wallon pour déroger au moratoire en vigueur.

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