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"Au bonheur d'Elise"
20 juin 2019

Saint-Étienne : quand handicapés et non-handicapés partagent une même colocation

Dimanche 16 juin 2019 à 20:44 -
Par , France Bleu Saint-Étienne Loire

Une colocation inédite à Saint-Étienne est inauguré ce lundi. Depuis six mois, des jeunes adultes trisomiques cohabitent dans une "Maison de Vie et de Partage". Il y en a seulement deux en France et c'est l'association Parm qui est à l'origine de ce beau projet.

Une maison de vie et de partage est ouverte depuis janvier 2019 à Saint-Etienne
Une maison de vie et de partage est ouverte depuis janvier 2019 à Saint-Etienne
© Radio France - Nérissa Hémani

Saint-Étienne, France

En plein cœur de Saint-Étienne, rendez-vous dans le quartier de l'Hôtel de ville dans un immeuble refait à neuf par la Fondation Pour le Logement Social. Cuisine à l'américaine, salon aux multiples canapés, télé, salle de jeux. Dans ce foyer collectif, huit jeunes adultes trisomiques cohabitent. 

Ce projet est né en janvier 2019 grâce à l'association Parm et sur la demande des parents de ces adultes autonomes. Il y a en a deux en France, dont une à Versailles. "Le but c'est qu'il se sentent comme à la maison, ils font leur vaisselle, préparent leurs plats, ce n'est plus comme chez papa, maman !", précise la directrice de la maison Anne Berger. 

Les activités sont nombreuses et permises par des bénévoles, des retraités, des étudiants qui se relaient au quotidien. Il y a aussi, deux salariés présents de 6h à 22h tous les jours pour aider aux tâches quotidiennes. 

Autonomie renforcée, solitude oubliée 

Au-delà du foyer collectif,  il y a aussi des studios individuels où vivent des étudiants valides mais aussi des adultes handicapés. Ombeline, jeune femme trisomique de 28 ans, a choisi de quitter son appartement en centre-ville pour ne pas être seule. "Je sors voir mes amis, je vais à la médiathèque, je fais pleins d'activités et surtout, ici, je rencontre beaucoup de monde et ça me fait plaisir", se réjouit-elle. 

Ombeline vit dans un appartement individuel au sein de la maison de vie et de partage. - Radio France
Ombeline vit dans un appartement individuel au sein de la maison de vie et de partage.
© Radio France - Nérissa Hémani

Créer du lien social, avoir une vie "comme tout le monde", c'est ce que souhaitent les parents de ces jeunes handicapés. Alain et Christine sont les parents d'un jeune trisomique de 21 ans. "_C'est important de savoir qu'il aura son centre de vie à lui où il se sent bien et qu'_il peut continuer à évoluer dans ce qu'on lui a appris".

"L'objectif c'est de les ouvrir sur la vie extérieure" - une maman d'un jeune trisomique

Cela marche plutôt bien. Pour Anne Berger, les progrès sont notables :" ils sont capables d'acheter le pain tout seul, faire leur courses, l'objectif c'est de les ouvrir sur la vie extérieure", ajoute-t-elle.

À Saint-Étienne, cette maison de vie et de partage concerne des adultes handicapés, mais d'autres projets sont en cours ailleurs en France, par exemple pour reloger des familles de réfugiés.

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20 juin 2019

Avec Molière, Francis Perrin et son fils se jouent de l'autisme

 

Avec Molière, Francis Perrin et son fils se jouent de l'autisme

Gradignan (France) (AFP) - "C'est un portrait de Molière...", lance Francis Perrin, "en 50 minutes", enchaîne aussitôt son fils Louis. Diagnostiqué autiste sévère à 3 ans, le jeune homme donne pour la première fois jeudi, près de Bordeaux, la réplique à son père, étonné et heureux d'un tel parcours.

https://www.nouvelobs.com

 

20 juin 2019

Francis Perrin et son fils autiste jouent Molière au festival Arts Musez Vous de Gradignan

article publié sur France info

Père et fils ont créé ensemble cette pièce pour combattre les préjugés sur l'autisme.

Louis et Francis Perrin jouent Molière à GradignanLouis et Francis Perrin jouent Molière à Gradignan (P. Lécuyer / France Télévisions)

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Cécile MathyRédaction CultureFrance Télévisions

Mis à jour le 20/06/2019 | 13:03
publié le 20/06/2019 | 13:00

 

Francis et Louis Perrin brossent Un portrait de Molière en 50 minutes à deux voix, dans le cadre du festival Arts Musez Vous de l'Institut Don Bosco à Gradignan. Une création originale émouvante pour repousser les préjugés sur l'autisme.

Depuis le jour où le diagnostic est tombé, il y a 14 ans, Francis Perrin et son épouse se battent pour donner à Louis les mêmes chances qu'aux autres enfants. Ils se battent aussi contre la fatalité, et contre les assertions définitives. En 2004, un spécialiste de l'autisme leur enjoint de "faire le deuil de leur enfant". Une phrase indélébile qu'ils n'acceptent pas. Ils optent pour l'Analyse appliquée du comportement (Applied Behavior Analysis), un traitement de stimulation non médicamenteux.

Ils ont raconté leur combat dans un livre Louis, pas à pas (JC Lattès, 2012) qui donna ensuite naissance à Presque comme les autres, un téléfilm de France 2, en 2016.

Aujourd'hui, Louis a 17 ans et se produit sur scène avec son père dans cette pièce inspirée de la vie de Molière. "Je suis vraiment étonné de ce que fait Louis maintenant, quand je sais d’où il est parti…de son autisme sévère, jusqu’à maintenant, c’est une belle réussite pour lui et surtout il est heureux", confie Francis Perrin. 

Père et fils se produisent ce jeudi 20 juin à 21h à Gradignan, dans le cadre de la huitième édition du festival Arts Musez Vous, organisé par l'Institut Don Bosco.

L'institution oeuvre dans le domaine médico-social et accueille plus de 850 jeunes et adultes. "Nous sommes toujours surpris par les capacités de ces enfants ou de ces jeunes qui, au-delà de l’idée que l’on s’en fait, sont avant tout des hommes et des femmes qui ont des potentiels et il est important que le public les regarde", estime Michel Labardin, le directeur général de l'Institut Don Bosco.

20 juin 2019

Il y a une progression anormale du nombre d'enfants autistes en France déclare Sophie Cluzel

Capture d'écran

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, était l'invitée de CNews ce matin. "Il faut que l'on travaille au niveau européen sur la recherche sur les causes de l'autisme, a-t-elle lancé. Il y a une progression anormale, vraiment très inquiétante" du nombre d'enfants autistes en France, notant le chiffre d'une naissance d'enfant autiste sur 100 enfants. 

"On les diagnostique mieux, explique la secrétaire d'État. C'est multifactoriel, environnemental..." Elle demande notamment à améliorer la recherche pour que la détection de l'autisme se fasse à l'âge de 6 mois, alors qu'elle se fait aux alentours de 5 ans aujourd'hui. "On peut écouter les parents qui comprennent qu'il y a un problème", martelle-t-elle.

20 juin 2019

Yassine, 21 ans, autiste: - Si les gens comprenaient mieux l'autisme, les choses seraient beaucoup plus simples pour nous.

article publié sur RTBF.be

Publié le mercredi 12 juin 2019 à 18h49

Ce mercredi 12 juin est inauguré à l'ULB un nouveau centre de recherche sur l'autisme. Sa particularité? Sa conception est le fruit d'une collaboration entre chercheurs, architectes, personnes autistes et les familles des personnes autistes. Il est entièrement pensé pour que les personnes autistes s'y sentent bien. "L'idée de ce laboratoire est d'éviter le stress généré par une visite dans un endroit inconnu", pointe Mikhail Kissine, le directeur de ce nouveau centre de recherche (ACTE), qui sera mis à disposition de tous les chercheurs francophones qui travaillent sur le sujet.

A l'un des étages d'un bâtiment austère et plutôt vieillot du site du Solbosh de l'ULB se cache un endroit cosy. Il suffit de franchir deux portes en verre pour voir le carrelage d'époque faire place à un parquet. L'acoustique y est pensée pour que "ça ne résonne pas", nous explique Mikhail Kissine. Au milieu du hall d'entrée se dresse un drôle d'igloo. "C'est un endroit où les enfants et les adultes autistes peuvent se réfugier s'ils ont trop de stimulations sensorielles". Car voilà le point commun de toutes les personnes qui ont un trouble du spectre autistique: "ils ont une difficulté à hiérarchiser les différentes stimulations sensorielles. Donc c'est comme si vous perceviez tous les bruits, tous les sons à la même intensité, c'est extrêmement épuisant". C'est pourquoi ils ont développé, de concert avec les architectes, cette idée d'igloo, pour protéger de ces stimulations qui ne s'arrêtent jamais, de l'agitation du monde extérieur.

Yassine a 21 ans et est autiste. Il nous confie son ressenti : "Quand on entre dedans, on est vraiment isolé du monde extérieur au niveau sonore, on est calmé direct".

Un parcours en douceur vers le labo proprement dit

Il y a deux salles d'attente: l'une est dynamique, les enfants peuvent y jouer. L'autre est plus calme, se veut davantage un "cocon".

Elles partagent deux points communs avec la salle où ont lieu les recherches. Les coins des pièces y sont arrondis. "Ça c'est vraiment quand on a rencontré les familles des personnes autistes, et les adultes autistes, ils nous ont dit qu'un espace sans coins était préférable". Quant à la lumière, elle y est diffuse, elle arrive au travers d'une toile tendue au plafond. "Ici, nos yeux ne sont pas agressés par la lumière, c'est formidable, contrairement à une salle de classe par exemple, où on a rapidement mal à la tête à cause des néons", enchaîne Yassine, décidément sous le charme de l'endroit. "L'idée c'est qu'au moment où la personne arrive dans le centre d'étude, il sente bien parce qu'il se sera déjà approprié les lieux", détaille Mikhail Kissine.

Dans le laboratoire, les parents de l'enfant autiste qui participe aux études en cours pourront voir l'enfant au travers d'une vitre sans teint, sans pour autant le perturber. "Cela nous permet aussi à nous, chercheurs, d'observer certaines interactions", explique encore le directeur du centre.

Yassine, lui, participera volontiers à une étude dans ce nouvel espace. C'est important, dit-il, que ces études aient lieu. "Il y a des choses que nous ne savons pas faire, d'autres que nous faisons mieux que les autres. Et la société ne prend pas en compte nos besoins spécifiques. Si les gens comprenaient mieux et davantage l'autisme, je crois que les choses seraient beaucoup plus simples pour nous".

De nombreuses énigmes à résoudre

"L'un des grands défis de l'autisme, c'est de garantir leur autonomie et l'un des grands prédicteurs de l'autonomie, c'est l'accès au langage". L'accès au langage est par conséquent l'un des grands enjeux de la recherche sur les troubles du spectre autistique. "Cinquante à soixante pour cent des autistes parlent avec un grand retard. Ils se mettent à parler entre trois et six ans. Certains rattraperont leur retard, d'autres pas. Et 25 à 30 % des autistes n'accèdent jamais au langage expressif, ils ne s'exprimeront jamais grâce au langage. C'est donc l'un des grands défis scientifiques auxquels nous nous intéressons ici. Nous voulons comprendre pourquoi un enfants autiste se met à parler ou pas, pourquoi l'un rattrapera son retard et l'autre non".

L'équipe s'intéresse aussi aux problèmes de sommeil des personnes autistes, et à la question du genre. "Seule une personne autiste sur cinq est une femme".

Si l'autisme a été décrit pour la première fois dans les années 40, la recherche a fait de réels progrès dans le domaine ces vingt dernières années. Ce centre devrait contribuer à la compréhension du fonctionnement des personnes autistes dans les années à venir. Il sera mis à la disposition de tous les chercheurs francophones qui s'intéressent au sujet. "Pour comprendre l'autisme, il faut en saisir toute la diversité et fédérer la recherche est donc indispensable".

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20 juin 2019

Autisme et emploi : les besoins et les atouts des personnes autistes

 

Autisme et emploi : les besoins et les atouts des personnes autistes

Avant la période estivale des mois de juillet et août, j'ai dédié ce mois de juin à la thématique de l'autisme et l'emploi. Je vous ai proposé un article qui permettait de faire un état de la recherche dans ce domaine, ainsi qu'une petite Bande-Dessinée pour illustrer en partie les difficultés d'intégration que peuvent rencontrer les personnes autistes en entreprise.

https://comprendrelautisme.com

 

19 juin 2019

Centre pour Adultes Autistes du Poitou (CAAP) - 14 ans d'existence pour le centre pour adultes autistes

Les personnalités à l'heure des discours officiels.
Les personnalités à l'heure des discours officiels.
LAROCHE ALAIN

La traditionnelle journée annuelle des portes ouvertes du Centre pour Adultes Autistes du Poitou (CAAP) s'est déroulée le vendredi 7 juin, avec de nombreux invités qui n'ont pas hésité à braver une météo très maussade. Au regard des conditions atmosphériques, familles et personnalités se sont réunies à l'intérieur. 

« Vous aurez compris que nous ne pouvions pas se faire dérouler les animations prévues en extérieur, expliquait Laurent Petit le directeur, mais toutes auront lieu, de l'animation musicale au maquillage ou à la sculpture sur ballons. Et c'est dans chacune de nos maisons que le repas sera servi. Une organisation de dernière minute pour laquelle je remercie toutes les équipes ». Devant l'assistance, le docteur Christiane De Pasquale notait « le CAAP sait braver les tempêtes, le soleil étant toujours présent dans le coeur et les yeux des résidents et de leurs familles. Un établissement qui, depuis 14 ans, a su garder ses spécificités en travaillant sur l'aspect neuro-comportemental en diminuant de quelque 70% les médicaments. C'est un travail au quotidien et dans de bonnes conditions grâce à nos partenaires fidèles ».

« Ce travail exemplaire, notait l'administrateur général, fait du CAAP le plus emblématique des 30 établissements de la façade sud au sein du groupe Autisme France. Des établissements où les valeurs éducatives sont prioritaires et dans lesquels les 800 personnes accueillies sont heureuses et où les 500 salariés peuvent s'épanouir ». Alain Claeys, qui a suivi le projet de création, avouait son émotion « devant une belle réussite pendant ces 14 années, après 10 ans d'études et de démarches pour abattre les obstacles nombreux. Une belle réussite surtout qui mérite d'être montrée en exemple pour faire face à l'incompréhension parfois. Ce que je souhaite avant tout, c'est que le Plan Autisme puisse faire évoluer les choses dans le bon sens ».

Des paroles approuvées par le député Sacha Houlié qui espérait que « ce plan autisme donne vraiment du corps à beaucoup les projets comme le vôtre ». La présidente du Conseil de Vie Sociale présentait « cet organisme d'échanges et de communication entre les familles et tous les professionnels qui permet, en remettant notre ouvrage cent fois sur le métier (sic), la mise en place de nombreux protocoles d'accompagnement personnalisés ». 

19 juin 2019

À la rentrée prochaine, tous les enfants de l'IME de Vincelles seront accueillis en milieu ordinaire

À la rentrée prochaine, tous les enfants de l'IME de Vincelles seront accueillis en milieu "ordinaire" 
En septembre, le château vincellois se videra de la plupart de ses élèves, mais il reste pour l’heure le cœur de son Institut médico-éducatif. © Jérémie FULLERINGER


Le dernier groupe de jeunes fréquentant quotidiennement l’IME de Vincelles va rejoindre l’école de Vermenton. Ce qui ne veut pas dire que cet institut médico-éducatif, parmi les plus précurseurs de l’Yonne, ferme ou déménage, expliquent ses services.

Depuis les années 2000, le centre mène une politique visant à intégrer ses protégés dans le milieu dit "ordinaire". La grande majorité d’entre eux fréquente désormais le groupe scolaire de la commune à proximité ainsi que le collège de Vermenton. La même commune qui ouvre donc son école aux derniers enfants restés à plein-temps à l’IME de Vincelles.

"Ce mouvement peut créer des inquiétudes chez les parents, reconnaît Carole Le Bianic, accompagnante éducatif et social pour la structure. Mais la plupart d’entre eux se montrent content de l’inclusion."




"Ce n'est pas parce qu'on est différent, qu'on doit grandir et apprendre entre les murs d'un château, et rester sous cloche. Quand on parle d'externalisation, il y a des questions, et elles sont légitimes. Notamment en raison d'une grande méconnaissance du handicap. Vivre avec les autres, c'est s'intégrer, acquérir les limites sociales, les codes."

Géraldine Lacan Chef de service à l'IME de Vincelles

"Le regard est plutôt positif", confirme la chef de service, Géraldine Lacan. "Les parents ne sont pas contre l'accompagnement spécialisé, mais bien souvent, contre cette idée "d'exclusion" du droit commun. Dans les années 50, la prise en charge des enfants en situation de handicap se faisait plutôt dans le sens de l'éloignement. Aujourd'hui, on détricote tout ça pour leur permettre de ne pas grandir dans un univers clos, de vivre avec les autres."

Dans l'Yonne, plus de 600 enfants en situation de handicap bénéficient d'un accompagnement en classe

Une "passerelle" toujours en place au château

Côté transport, rien ne doit changer pour les familles de ces enfants et adolescents atteints de handicap mental. Le point de ralliement se fera au château, d’où "nous nous occuperons du transport vers l’école", poursuit la responsable. À l’image de ce qui se pratique déjà pour les membres du centre fréquentant des établissements scolaires.

À l’avenir, il restera une poignée de jeunes à Vincelles. "Ceux qui ne sont pas encore prêts pour rejoindre une école et qui doivent être intégrés progressivement", explique Carole Le Bianic. Un éducateur continuera de les accompagner sur place. "Il ne faut jamais perdre de vue que pour les enfants, il est nécessaire d'avoir des espaces de repli si à un moment donné, la présence en "milieu ordinaire" est trop difficile", confirme Géraldine Lacan. 

Le château reste la "base arrière" de cet IME, pour reprendre les termes de la responsable : l’internat et les services administratifs ne doivent pas se délocaliser. Même si, à l’avenir, pourrait se poser la question de la pertinence de conserver l’édifice du XVIIIe siècle, coûteux à entretenir.

En situation de handicap, leur enfant est accompagné à l'école au quotidien : « Sans ça, il n'en serait pas là aujourd'hui »

Julien Pépinot et Caroline Girard
reporters.yr@centrefrance.com

19 juin 2019

Hors Normes sortira nationalement le 23 octobre prochain

HORS NORMES En attendant les avant-premières (septembre) et la sortie officielle du film le 23 octobre 2019, vous pouvez (re)visionner le magnifique documentaire réalisé en 2015 et qui a inspiré à Eric Toledano & Olivier Nakache le film Hors Normes.

 

Cannes 2019 : le nouveau film des réalisateurs d'Intouchables en clôture du Festival

A lire sur AlloCiné : Un film "Hors Normes" pour clore pour la 72e édition du Festival ! "Hors Normes", la nouvelle comédie du tandem Eric Toledano - Olivier Nakache, a été choisie pour la "Dernière Séance" du samedi 25 mai, présenté à l'issue de la cérémonie de clôture.

http://www.allocine.fr

 

19 juin 2019

Création d’équipes mobiles d’appui médico-social pour la scolarisation des enfants en situation de handicap

logo_republique_francaisecirculaire publié sur Légifrance

CIRCULAIRE N° DGCS/SD3B/2019/138 du 14 juin 2019 relative à la création d’équipes mobiles d’appui médico-social pour la scolarisation des enfants en situation de handicap

Consulter (PDF, 63 ko)

  • Domaine(s) : Santé, solidarité
  • Ministère(s) déposant(s) : SSA - Solidarités et santé
  • Autre(s) Ministère(s) concerné(s) :
  • Date de signature : 14/06/2019 | Date de mise en ligne : 18/06/2019

Résumé : l’instruction prévoit les modalités de création à la rentrée scolaire 2019 à titre de préfiguration d’équipes d’appui médico-social, dispositif innovant pour améliorer la scolarisation des enfants en situation de handicap. Ces équipes préfigurent l’appui du secteur médico-social aux équipes éducatives ou pédagogiques des établissements scolaires pour la scolarisation des enfants en situation de handicap. Cette instruction est applicable aux territoires ultramarins du champ ARS.

Nombre d'annexes : 0  

NOR : SSAA1917583C | Numéro interne : 138 | CERFA : | Référence de publication au Journal officiel ou au Bulletin officiel :

  • Auteur :Sophie CLUZEL, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées
  • Destinataire(s) :Mesdames et Messieurs les directeurs généraux des agences régionales de santé
  • Signataire :Sophie CLUZEL, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées
  • Catégorie :
    • - Directives adressées par le ministre aux services chargés de leur application, sous réserve, le cas échéant, de l'examen particulier des situations individuelles. 
  • Type :
    • - Instruction aux service déconcentrés : oui
    • - Instruction du Gouvernement : oui
  • Texte(s) de référence :
  • Circulaires qui ne sont plus applicables :
  • Date de mise en application :
  • Mots clefs : Action sociale, santé, sécurité sociale
  • Autres mots clefs :Handicap - Etablissements et services médico-sociaux – Ecole inclusive

 

 

19 juin 2019

Autisme, QI en baisse et pesticides : tout comprendre du scandale du chlorpyrifos

 

Autisme, QI en baisse et pesticides : tout comprendre du scandale du chlorpyrifos

D'abord utilisé comme gaz innervant pendant la seconde guerre mondiale, le chlorpyrifos est pulvérisé depuis les années 1960 sur les cultures pour éliminer les pucerons et les chenilles. En 2005, son utilisation a été reconduite pour quinze ans par l' Union européenne.

https://www.sciencesetavenir.fr

 

18 juin 2019

Trott'autrement les photos -> Sortie calèche aux Ecuries du vieux château à Lumigny-Nesles-Ormeaux (77540) le 16 juin 2019

Soleil au rendez-vous dans un cadre champêtre  pour une initiation à l'attelage au contact de chevaux de race hafflinger que je vous laisse découvrir ... Une réussite complète !

Jacques André & son épouse nous ont accueilli en toute sympathie ... Merci infiniment.

Mais, il s'agissait très clairement d'une initiation à l'attelage et vous verrez donc les participants à l'action après les explications très claires de notre hôte expert reconnu dans la discipline.

Jean-Jacques Dupuis

Nous organisons des séances d'équitation ou de thérapie pour des enfants ou adultes handicapés dans différents centres équestres.

l'association Trott'Autrement organise des séances d'équitation adaptée ou de thérapie avec le cheval (équithérapie) pour enfants, adolescents ou adultes handicapées

https://www.trottautrement.org

 

18 juin 2019

Misogynie, maternophobie, déni des victimes: LA PSYCHANALYSE, CONTRE- REVOLUTION PATRIARCALE?

article publié sur Révolution féministe

            INTERVIEW DE SOPHIE ROBERT

                    Par Francine Sporenda

Sophie Robert est réalisatrice et productrice (https://www.dragonbleutv.com/). Elle a réalisé (entre autres) « Le mur, ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme », « Quelque chose en plus », également sur l’autisme, et récemment, « Le phallus et le néant » où 18 psychanalystes s’expriment sur la sexualité. Pour voir le film sur Viméo :  https://vimeo.com/ondemand/lephallusetleneant/334279565

 

PSY FEMME.jpeg

 

FS : Vous semblez dire que la psychanalyse est une théorie datée, marquée d’une conception très victorienne des rapports entre les sexes et de la sexualité. Les féministes radicales vont même un peu plus loin, pour elles, la psychanalyse est essentiellement un backlash patriarcal, une riposte au féminisme Première vague. Pouvez-vous commenter ?

SR : Je suis tout à fait d’accord. Je pense que la psychanalyse est la pierre angulaire du patriarcat, née à cette période où les femmes commençaient à vouloir s’émanciper à la fin du XIXème, avoir des droits élémentaires, comme le droit de sortir seule dans la rue. Il y a certains textes de Freud sur « les émancipées » qui montrent qu’il avait un gros problème avec la sexualité et avec l’émancipation des femmes, et son influence durable sur les sciences humaines empêche la société française de se décoloniser du patriarcat (1). Cette influence introduit un retour en arrière, ou au moins un empêchement d’évolution, un frein à l’évolution dès l’époque de Freud mais pour ce qui nous concerne, en France, c’est surtout Jacques Lacan qui a eu cet impact. L’influence des Lacaniens sur les Freudiens est colossale, les Freudiens sont colonisés par le Lacanisme, ça s’est produit à la fin des années 60 et c’est en effet un grand retour en arrière. Retour en arrière par rapport à l’évolution des mœurs et de la société, et par rapport à la deuxième vague du féminisme qui apparaît à la fin des années 60. C’est un grand retour en arrière, avec des mécanismes pervers de manipulation mentale, et c’est vraiment une logique sectaire.

FS : Il y a aussi une autre discipline qui, à ses origines est aussi une riposte contre le féminisme, c’est la sexologie. Avec Havelock Ellis, il s’agit de recentrer les femmes sur l’importance de la sexualité pénétrative, sur le soi-disant orgasme vaginal…Sur la sexualité, les thèses du Freudisme et de la sexologie sont très proches…

SR : Oui, et il faut resituer ces thèses dans le contexte de l’époque : leurs auteurs sont des hommes, donc ils défendent une vision masculine de la sexualité. Mais il faut souligner l’influence de ces thèses sur les femmes, parce que dès cette époque, il y a beaucoup de femmes psychanalystes, il y a énormément de femmes psychanalysées, il y a une énorme influence sur l’intelligentsia en général et c’est vrai que la sexologie est imprégnée de ces valeurs psychanalytiques. Il y a des sexologues qui remettent en question ces valeurs-là, mais en France, la vaste majorité des sexologues sont imprégnés de Freudisme et de Lacanisme : l’idée que la femme n’a pas une sexualité à part entière, que les rapports sexuels doivent fonctionner comme une hiérarchie, etc.

Et ce que je trouve encore plus grave, c’est l’érotisation du corps des enfants, l’absence de prise en compte de la réalité des violences sexuelles, en particulier celles subies par les enfants. Et c’est concomitant : ce que je montre dans mon film, c’est qu’il y a d’une part toute un argumentaire visant à faire de la femme une mineure du point de vue de la sexualité, à désapproprier la femme de sa sexualité : d’une certaine façon, la sexualité féminine n’existe pas, car la femme n’est pas un sujet de la sexualité. C’est comme si on disait qu’elle n’a pas d’âme, que ce n’est pas un sujet humain, ce sont des thèses contradictoires et complètement délirantes qui visent à minorer la femme, à nier la possibilité d’une harmonie sexuelle entre les femmes, et entre hommes et femmes, à nier l’existence de la sexualité féminine en tant que telle. Et à côté de ça, l’autre mouvement de balancier, c’est l’érotisation du corps des enfants.

FS : Oui, par exemple, certains biographes ont reproché à Alfred Kinsey, le sexologue auteur du fameux rapport Kinsey sur la sexualité des hommes et des femmes paru dans les années 50, de banaliser la pédophilie.

SR : C’est une logique perverse, une logique complètement pédocriminelle ; pour beaucoup de psychanalystes, c’est à leur insu, ils ne s’en rendent pas compte, et ça m’a sidérée et ça me sidère encore tous les jours quand je vois comment réagissent des psychanalystes ou psychothérapeutes imprégnés de psychanalyse lors des débats après la projection du film : ils sont incapables de prendre en compte au premier degré la plainte des personnes victimes de violences sexuelles, en particulier celle des enfants, ils sont tous dans une inversion, ils se sont appropriés un discours complètement pervers, et ça a pour conséquence une impunité quasi-totale des pervers et des pédocriminels.

 

 

DOLTO 2.jpg

FS : Puisque vous parlez d’inversion justement, ce qui me frappe dans le discours psychanalytique, c’est la présence constante d’une dimension d’inversion projective. Un parfait exemple est la thèse de l’envie du pénis chez les femmes qui suscite habituellement l’hilarité des étudiantes lorsqu’elle est exposée en terminale. Elle renvoie à un culte du pénis qui est quelque chose de typiquement masculin et patriarcal: les sentiments des femmes envers les pénis vont majoritairement de l’indifférence à une vague répulsion (un pénis, ce n’est pas très esthétique). Vu certains mythes et obsessions de procréation masculine depuis l’Antiquité, cette envie du pénis chez les femmes n’est-elle pas l’image inversée d’une envie d’utérus chez les hommes?

SR : C’est frappant. Et il y a des psychanalystes qui s’en sont rendu compte : quand des hommes passent sur le divan, ils disent que c’est douloureux pour un petit garçon de se rendre compte qu’il n’aura jamais de bébé dans son ventre, il y a des hommes qui voudraient avoir des seins, qui trouvent qu’avoir des seins, c’est formidable et ils voudraient en avoir eux aussi. Curieusement des psychanalystes l’observent, mais ça n’a jamais fait l’objet de l’ombre d’une théorie. Il y a quelques psychanalystes pionniers qui ont émis l’idée qu’effectivement, il y avait une surestimation phallique, une jalousie masculine envers les femmes qui s’exprime dans la théorie de Freud mais ils n’ont jamais été suivis par leurs collègues.

Et c’est une inversion des valeurs complète : il y a projection sur les femmes de son propre complexe du vestiaire et on retrouve cette logique dans la manière dont ils vont traduire cette théorie sexuelle dans la clinique psychiatrique avec l’opposition entre la loi de la mère et la loi du père. Des personnes seront vues comme psychiquement malades parce qu’elles sont considérées comme aliénées à une mère toute puissante qu’il faudrait combattre—un peu comme un dragon qu’il faudrait combattre. Instaurer la loi du père, c’est une démarche complètement religieuse, et derrière ça, il y a une envie de la génération, un ressentiment envers la toute-puissance des femmes, qui est la capacité d’enfanter. Un psychanalyste est censé analyser, il est censé réfléchir, se poser des questions en permanence ; sur cette question-là, ils devraient élaborer mais ne le font pas du tout, c’est tabou, et c’est là où c’est complètement une secte, ils sont ancrés à des dogmes et ne pensent plus.

FS : De toute façon, des critiques du freudisme ont reproché à Freud, quand il écoutait ses patientes, de n’en retenir que ce qui confirmait ses propres théories. C’est présent à l’origine de la psychanalyse, ce filtrage de ce qui ne valide pas le dogme…

SR : Le concept freudien de résistance, c’est formidable parce que ça signifie que, si vous n’êtes pas d’accord avec eux, ils ont encore plus raison.

FS : Vous rappelez aussi que c’est une règle psychanalytique de prendre systématiquement le contrepied de tout ce que le patient affirme.

SR : C’est une stratégie auto-immunisante qui fait le lit de la perversion. Même si tous les psychanalystes ne sont pas des pédocriminels évidemment, mais ils sont tous imprégnés d’une vision de la sexualité qui est tellement toxique qu’ils sont incapables de se rendre compte des dérapages complets de beaucoup de leurs collègues et des conséquences de leur absence d’écoute. Je reçois fréquemment des témoignages de personnes qui ont été victimes de violences sexuelles et qui passent dix ans sur le divan sans pouvoir en dire un mot à leur psychanalyste, et s’ils finissent par en parler, leur psychanalyste ne les écoute pas.

FS : Ou ils minimisent ou inversent la responsabilité : « c’est vous qui avez aguiché votre père »…

SR : Oui, parce que les filles sont de dangereuses séductrices.

FS : Il y a un axiome de la psychanalyse qui pose que « pour qu’il y ait acte sexuel, il faut qu’il y ait phallus ». Les lesbiennes ne sont pas de cet avis–avec un taux de satisfaction sexuelle nettement supérieur à celui des femmes hétéros. Qu’en pensez-vous?

SR : C’est délirant. La psychanalyse a une vision sexuelle délirante, et même pathologique : l’idée que la sexualité est forcément maladive, forcément toxique, que c’est forcément quelque chose qui ne va pas, qui fait souffrir. Il n’y a pas de possibilité de santé sexuelle, et en plus, avec ce phallocentrisme sexuel, ils confondent la sexualité et la reproduction. Parce que la seule chose pour laquelle il faut un pénis, c’est pour faire un enfant, pour le reste, ça n’a rien à voir, la sexualité est beaucoup plus riche. En fait, ils ne font qu’exprimer une forme d’impuissance sexuelle, et leur rigidité mentale exprime cette impuissance. Et au lieu de lever cette impuissance et de permettre à l’énergie sexuelle de se libérer, et à toutes les composantes de la sexualité, qui sont variables d’une personne à l’autre, de s’exprimer, ils vont réifier tous ces blocages. Je vois ça comme un cours d’eau : la sexualité c’est un fleuve, et il y a des gens qui ont des cailloux au milieu du cours d’eau : le job d’un psychanalyste, ça devrait être d’enlever les cailloux pour laisser la sexualité s’exprimer librement. Mais en fait, ces cailloux, ces blocages, ils vont les renforcer, les réifier, en démonisant les femmes, en niant la possibilité d’un épanouissement sexuel, entre hommes et femmes, entre lesbiennes, entre homosexuels. Dès lors qu’on a affaire à deux adultes consentants, épanouis et non apparentés, pour les psychanalystes, ça ne va pas. Ca produit des gens qui sont impuissants, qui sont ancrés dans une vision maladive de la sexualité, ils créent des barrages, des blocages. Et si le courant sexuel n’est pas bloqué, il va s’échapper par capillarité, de tous les côtés, et ça, ça va faire le lit de toutes les perversions. C’est comme ça qu’ils arrivent à justifier la pédocriminalité, ça ne leur pose aucun problème, c’est la même logique qu’on retrouve dans les visions extrémistes des religions : quand vous démonisez la possibilité d’un épanouissement sexuel entre femmes ou entre hommes, ce sont les enfants qui trinquent.

 

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FS : Oui, et il y a toujours une condamnation psychanalytique persistante de l’homosexualité. C’est assez curieux, alors que le patriarcat –basé sur le male bonding–est fondamentalement homosocial et homoérotique. Qu’en pensez-vous?

SR : Il faut apporter une nuance : c’est surtout l’homosexualité entre femmes qui est très violemment condamnée et même démonisée par les psychanalystes : parce que deux femmes entre elles, c’est totalement incompatible avec leur système de valeurs. Freud était embarrassé par rapport à l’homosexualité, parce qu’il reconnaissait qu’il y avait des grands auteurs grecs, latins, au moment de l’invention des patriarcats, qui étaient homosexuels. Donc il prêtait une certaine valeur, au moins purement intellectuelle, à des hommes homosexuels. Après, comme pour la plupart des psychanalystes, un rapport sexuel, ça doit être un pénis dans un vagin, ils sont ancrés dans cette idée qu’un vrai rapport sexuel, ça ne peut être qu’un coït, et tout ce qui déroge à ça, ça ne va pas, c’est forcément dans le registre de la perversion ; ça met en évidence une extrême pauvreté de leur vision de la sexualité. Ils sont dans un système ou le seul organe sexuel qui ait de la valeur, c’est le pénis, les seuls sujets de la sexualité, ce sont les porteurs de pénis. Donc dans la logique des psychanalystes, tous les hommes devraient être homosexuels. Et donc les psychanalystes devraient être très tolérants envers l’homosexualité—mais ils ne sont pas à une contradiction près.

Il faut apporter une autre nuance, c’est qu’à l’époque du combat pour le mariage pour tous et pour l’homoparentalité, il y a beaucoup de psychanalystes qui sont montés au créneau pour parler en censeurs et s’élever contre ces réformes : selon eux, les couples homoparentaux, ça allait créer des psychotiques, et si ce n’était pas immédiatement, ça serait à la troisième génération. C’est allé très loin, et Jacques-Alain Miller, (le dirigeant de l’école de la Cause freudienne, le lobby de psychanalystes le plus puissant en France aujourd’hui, le plus influent) s’est élevé contre ça en disant en gros :  maintenant ça suffit, ça va commencer à se voir qu’on est des gros réacs, donc les psychanalystes ont mis une sourdine mais ils n’en pensent pas moins intérieurement. Il a recadré ses troupes en disant en substance :  maintenant les homosexuels, c’est très bien, circulez, il n’y a rien à voir. Mais ils restent majoritairement homophobes, mêmes s’ils peuvent avoir des amis (ou patients) homosexuels et discuter avec eux, ils ont la conviction intime que les homosexuels sont de grands malades. Il y a eu un mot d’ordre lancé, qu’il fallait désormais se taire sur ce sujet, que c’était un sujet tabou parce que ça leur donnait une image trop réactionnaire. Il faut savoir que les psychanalystes maintiennent leur influence sur la société à travers les canaux de la culture et des médias, où il y a des homosexuels, donc il ne faut pas trop les malmener ouvertement. Officiellement, le discours de certains psychanalystes, ça va être « mais non, l’homosexualité, c’est formidable.» En réalité, il y en très peu pour qui homosexuel n’égale pas malade mental.

FS : Vous venez d’aborder brièvement la façon dont la psychanalyse voit la sexualité féminine, selon eux, le désir des femmes est essentiellement le « désir d’être désirée », le désir d’être objet sexuel. Donc les femmes ne ressentent pas de désir pour les hommes ou pour d’autres femmes, dans cette approche, elles ne peuvent pas être sujets sexuellement désirants. Pourtant les femmes savent bien qu’elles désirent—mais la psychanalyse leur dit que c’est faux. C’est un déni de ce que disent les femmes. Qu’en pensez-vous?

SR : Quand ils tentent d’appréhender ce désir féminin, ils vont considérer que le clitoris est un pénis rabougri, ils vont lui attribuer une fonction masculine, ce qui permet de déposséder complètement les femmes de leur propre corps. Donc si une femme désire, elle se comporte comme un homme, c’est sa part masculine qui s’exprime. S’ils acceptent de reconnaître un peu de positivité chez une femme, c’est forcément sous une forme masculine. Ce sont des propos fascisants, c’est une espèce d’essentialisme négatif asséné sur les femmes, c’est condamnable en tant que tel, mais ça l’est d’autant plus que c’est utilisé en thérapie, c’est-à-dire pour traiter la souffrance psychique, les maladies mentales et les violences sexuelles.

 

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FS : Vous savez que pendant très longtemps, l’impératif de la jouissance vaginale a été un mot d’ordre freudien et cette soi-disant « norme » du plaisir vaginal semble être un des mythes freudiens qui est loin d’avoir été totalement abandonné. Est-ce que le clitoris et la jouissance clitoridienne des femmes font toujours peur aux psychanalystes ? Et pourquoi?

SR : A ma connaissance, oui, complètement. Rien n’a évolué. En fait, la seule chose qui évolue chez les psychanalystes, c’est qu’ils vont masquer leurs dogmes, par des constructions intellectuelles, une manière de s’exprimer avec beaucoup de contradictions, un discours très abscons ; ils font de la mousse en fait, sur le plan intellectuel, mais sur le fond, c’est exactement ça. Une femme qui se masturbe le clitoris, c’est une femme qui exprime sa virilité—et de toute façon, c’est quelque chose d’immature, de pas bien. Et plus généralement, il y a cette démonisation de la jouissance féminine : la femme n’est pas et ne peut pas être le sujet de la jouissance : au lieu de dire ouvertement que la femme est inférieure, ils vont utiliser des formules codées, ils vont dire qu’elle est dans le manque, qu’elle est dans le moins. Ils emploient ce type de jargon pour dire la même chose en étant un peu moins explicite. Il y a toute une rhétorique sur le fait que les femmes aujourd’hui souffriraient de leur libération, souffriraient du féminisme. Elles n’arrivent pas à jouir parce que pour arriver à jouir, il faut accepter de se soumettre à un homme. Quel manque d’imagination ! Ce qu’ils produisent, c’est vraiment de la misère sexuelle.

Ce qui est terrifiant chez les psychanalystes, c’est que ce sont souvent des femmes qui disent ces horreurs sur les femmes. J’ai assisté à des conférences où des femmes psychanalystes parlent des femmes et tiennent des propos négationnistes, disent des horreurs, et dans la salle, il y a des psychanalystes hommes qui les regardent ébahis et pensent « oh lala, moi je ne me permettrais pas de dire ça ! »

FS : Elles en remettent dans la misogynie…Ce qui est intéressant, c’est qu’elles vont plus loin que les hommes.

SR : Complètement, elles sont plus explicites, plus violentes, en tout cas, elles ont moins de barrières que les hommes. Ce qu’elles disent vient de Freud et Lacan, ça vient des hommes mais elles le revendiquent et elles le recyclent. Des psychanalystes hommes diront : « ma femme qui est psychanalyste, c’est ce qu’elle dit, et c’est une femme qui le dit, donc elle a raison ». Le patriarcat ne tiendrait pas sans ces complicités féminines.

FS : Avec éventuellement le zèle excessif et maladroit des séides et des disciples. Comme vous dites, les hommes trouvent quelquefois qu’elles vont trop loin.

SR : Elles ont été manipulées sur le divan, tous ces gens ont été manipulés pendant des années, des décennies sur le divan, c’est un gigantesque travail de lavage de cerveau… C’est important de préciser aussi que les psychanalystes ne sont pas aussi toxiques vis-à-vis des hommes dans la mesure où, symboliquement et schématiquement, ils vont valoriser les hommes—ils valorisent le pénis, ils valorisent le phallus etc. Mais en fait, ils ont une vision de l’homme qui est tout aussi aberrante, sinon aussi toxique. Et même s’ils apparaissent un peu plus protégés, de toute façon, pour les psychanalystes, la sexualité, ça ne marche pas pour les hommes non plus. Les hommes sont forcément des pervers, des impuissants, les hommes qui ont des capacités intellectuelles ou culturelles sont forcément impuissants, ils ont une vision maladive de la sexualité en général.

FS : Il y a quelque chose qui est encore plus grave : certains de ces psychanalystes tiennent des propos qui relèvent de l’incitation aux violences sexuelles envers les femmes et les enfants, c’est-à-dire au crime: excuse de l’inceste, en particulier par Françoise Dolto–à condition qu’il s’agisse de l’inceste père-fille, par contre, l’inceste mère-fils, c’est l’horreur absolue–et le fameux « violez-là! » de Naouri au mari d’une de ses patientes qui ne souhaitait pas avoir de relations sexuelles avec lui. La psychanalyse est-elle dangereuse pour les femmes, les femmes victimes d’agressions sexuelles et d’inceste en particulier?

SR : Je pense que, s’il s’agit de la psychanalyse orthodoxe—les gens qu’on voit dans le film qui représentent 90% des psychanalystes–en fait tout le monde, quel que soit son vécu– est en danger. Je connais des gens qui n’ont pas vécu de traumatismes sexuels, qui n’ont pas de trouble neuro-développemental, pas de maladies cachées, mais qui se fabriquent des pathologies sur le divan. La psychanalyse, c’est quelque chose qui peut abimer des gens qui vont bien, donc par extension ça peut causer des dommages encore plus graves à des gens qui ont vécu des traumas. Ca les amène au minimum à ruminer ces traumas, à se culpabiliser et à entraîner un malaise pendant très longtemps ; il y a des suicides, des dépressions chez des patient-es de psychanalystes, il y a des études qui ont été faites là-dessus, il y a beaucoup de témoignages de gens qui sont complètement déstructurés. Et ça détruit les victimes de violences sexuelles, parce qu’elles ne peuvent pas s’exprimer, elles ne sont pas crues. La première des choses pour une victime de violences sexuelles, c’est d’avoir affaire à une écoute bienveillante. Or là, elles ne sont pas crues, elles sont culpabilisées, face à ces pseudo-thérapeutes imprégnés de culture du viol et d’un discours pervers, ils vont réitérer la victimisation, ils vont plaquer sur leur analysant victime de traumatisme ce discours pervers, ils vont l’enfermer là-dedans. A des victimes d’inceste, après des années sur le divan, ils vont dire que si ça s’est passé, c’est parce qu’elles l’ont cherché, quelque part, elles ont été séductrices.

Il faut savoir aussi que ça marche dans l’autre sens, c’est-à-dire que—comble de la perversion—les psychanalystes peuvent créer des faux souvenirs de violences sexuelles chez des gens qui n’ont aucun souvenir traumatique. Et un même psychanalyste peut s’acharner à convaincre une analysante qu’elle a été violée par son père, et à côté de ça, le même psychanalyste va recevoir une patiente qui a un vrai vécu traumatique, qui vient pour ouvrir sa boîte de Pandore, parce qu’il y a des choses dont elle doit parler pour se délivrer, il faut que ça sorte, et là le psychanalyste va lui dire : « non, c’est des faux souvenirs, ce n’est pas vrai ou vous l’avez cherché ».  Donc j’estime qu’on peut être en danger si l’on est entre les mains d’un psychanalyste, il y a parmi eux des charlatans dangereux. Bien sûr, ce n’est pas le cas pour 100% des psychanalystes, certains sont un peu plus à l’écoute, ils ne sont pas 100% frapadingues, de temps en temps, on peut tomber sur des personnes plus bienveillantes qui vont donner des conseils et qui ne sont pas complètement dogmatiques—mais c’est un coup de chance.

 

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FS : Dans votre film, des psychanalystes que vous interviewez parlent de « l’amour des pédophiles pour les enfants ». La psychanalyse est-elle un obstacle majeur à la dénonciation des hommes incestueux et pédophiles?

SR : Complètement. Ils ont une responsabilité active dans la non-dénonciation des atteintes sexuelles et pédocriminelles et ça se retrouve massivement dans le fait que, comme beaucoup de psychanalystes sont experts auprès des tribunaux–ces experts psychiatres et psychologues auprès des tribunaux sont habituellement de formation psychanalytique– il y a face aux enfants victimes une absence d’écoute. Toutes ces idées imprègnent la société française, cette culture qui dit que les petites filles se construisent comme objets sexuels pour leur papa est très présente, cela fait qu’ils fonctionnent comme un bras armé de la pédophilie. Ca a lieu a l’insu d’un certain nombre de psychanalystes mais je pense que beaucoup d’entre eux sont dans la non-assistance à personne en danger, ils sont responsables de ce qui se passe. S’il y a quasi-impunité des auteurs de violences sexuelles, c’est parce que, à chaque fois que des enfants veulent en parler, ils sont pris dans un maillage de professionnels qui sont formés à ne pas les écouter et à inverser les responsabilités. Ils sont formatés à une logique perverse qui fait le lit de la pédocriminalité. Avec l’idée que non seulement l’enfant fantasme mais qu’il a–et même un bébé–des désirs sexuels et qu’à la limite le viol, ça permet d’apprendre à une petite fille à se comporter en femme. Le regard incestueux d’un père,  c’est formateur pour une petite fille, c’est ce que dit Jacques André dans le film.

FS : Dans le fond, c’est vrai : un viol, ça forme une petite fille à se soumettre aux hommes, sexuellement et autrement…

SR : Comme le dit une psychanalyste, au pire, « elle sera un peu débile ». Les gens qui se sont exprimé dans mon film, ce sont des gens assez âgés pour la plupart—sauf deux–, parce que ce sont ceux qui ont de la bouteille qui ont l’autorité pour s’exprimer mais ils imprègnent des tas de jeunes, et je vois qu’au cours des séances de débat du film dans toute la France, je suis constamment en contact avec des psychologues, des psychiatres et parfois des femmes jeunes, des femmes de moins de trente ans, qui justifient ça mordicus : les enfants ont des désirs sexuels pour les adultes, c’est comme ça.

L’autre jour, j’ai échangé avec une jeune femme qui travaille pour l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance), elle reçoit des enfants victimes d’inceste. Elle me dit : « je suis capable de reconnaître que ça ne leur a pas fait du bien, c’est vrai, c’est vraiment dommage que ça leur soit arrivé, mais je suis aussi capable d’entendre que quelque part, au fond d’eux-mêmes, c’est quelque chose qu’ils ont pu désirer ». C’est dramatique, elle ne se rend pas compte—et pourtant cette personne exerce dans un établissement pour enfants dans la Creuse depuis des décennies. En plus, le passage sur le divan encourage les pervers, ils arrivent chez le psychanalyste et alors, c’est open bar : « allez-y, écoutez votre désir, ne vous réfrénez pas trop, c’est comme ça que vous allez trouver votre bonheur ». Ce discours reçu par des pervers sexuels peut faire des ravages, Les gens arrivent avec une petite faille, on va légitimer leurs comportements sexuels, et ça va créer de grosses failles derrière. A côté de ça, il y a des gens qui ne vont pas devenir des pervers mais sont tellement imprégnés d’une vision maladive de la sexualité qu’ils sont incapables d’avoir des garde-fous.

FS : Vous observez justement dans le film qu’il n’y a pas d’analyse, pas de théorie concernant la sexualité masculine dans la psychanalyse: le maître reste dans l’ombre, il voit , il juge, il dissèque les femmes  mais il n’est ni vu ni jugé. Autre inversion: Freud a parlé de la sexualité féminine comme d’un « continent noir » inexploré. En fait dans la psychanalyse, c’est la sexualité masculine qui est un « continent noir » Qu’en pensez-vous?

SR : Complètement. Parce que pour eux, c’est limité au complexe de castration. C’est une idéologie où le phallus est triomphant, et le garçon ne devient un homme que parce qu’il a peur que son père lui coupe son pénis. On ne peut pas démoniser l’une sans démoniser l’autre. Dans cette pseudo-valorisation phallique, l’homme est tout aussi castré par la psychanalyse. Le discours psychanalytique coupe les femmes de leur sexualité mais il émascule les hommes. Il n’y a aucune appréhension de la notion de bien-être et de santé sexuelle, donc ça fabrique des pervers d’un côté et ceux qui ne deviennent pas pervers, ils vont rester avec leurs problèmes toute leur vie parce que ce n’est pas la psychanalyse qui va les aider, bien au contraire–ça va les enfoncer dans leur problématique. La sexualité féminine, ils sont obsédés par ça, ils voient ça comme une source de problèmes, il n’y a jamais la possibilité d’une sexualité heureuse.

 

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FS : Vous notez aussi dans « Le phallus et le néant » que la place des psychanalystes dans les médias français est considérable: on leur demande leur avis sur tout. C’est très étonnant, parce qu’aux Etats-Unis, la psychanalyse est largement abandonnée, comme théorie explicative des comportements humains et comme psychothérapie. Comment expliquez-vous cette persistance de l’adhésion culturelle à la psychanalyse en France, pourquoi la France est-elle devenue le « musée archéologique de la psychanalyse »?

SR : Ma théorie est que la France a très longtemps lutté contre l’introduction de la psychanalyse. A l’époque où la psychanalyse s’est répandue aux Etats-Unis et dans les autres pays d’Europe, à l’issue de la Deuxième guerre mondiale, dans les années 50/60, à cette époque en France, il n’y avait qu’un petit groupe de Freudiens autour de Marie Bonaparte, il n’y avait qu’une poignée de Freudiens. Et la France était hostile à la psychanalyse, parce que c’était une invention étrangère etc. Et c’est là que Lacan a vraiment implanté la psychanalyse en France, ce qui fait que nous l’avons eu beaucoup plus tard que les autres, au moment où elle refluait dans le reste du monde. Il y a eu un grand effet de mode avec la psychanalyse aux Etats-Unis, en Angleterre, mais à partir des années 60, les gens ont commencé à se dire : « ok, ça n’a pas d’effet sur les patients, ça ne marche pas, donc on va faire autre chose ». Les Américains sont très souples, ils peuvent se passionner pour certaines choses, puis changer d’avis. En fait, les psychanalystes sont devenus les premiers cognitivistes…

 

 

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FS : C’est le côté pragmatique américain ; si quelque chose ne marche pas, on laisse tomber…

SR : Exactement, et dans les années 90, il y a eu les premières études qui ont été faites, des études comparatives sur l’efficacité de différents types de thérapie, on s’est rendu compte que la psychanalyse, ça ne marchait pas du tout. Du coup, les mutuelles ont refusé de rembourser les séances—pas plus de trois séances– et les gens ont cessé d’aller voir des psychanalystes. Et même quand la psychanalyse était populaire aux Etats-Unis, ils écoutaient ce qu’a dit Freud : la psychanalyse, c’est pour des gens qui vont bien, on ne peut pas soigner avec la psychanalyse. On ne peut pas soigner des psychotiques avec la psychanalyse.

C’est Lacan qui a implanté la psychanalyse en France, nous on l’a eue beaucoup plus tard que les autres, et d’une manière beaucoup plus rigide et dogmatique. Ca a été propagé quasiment comme une religion fondamentaliste, il a imposé un retour à Freud—à l’époque plus personne ne le lisait—et il a innové, il a apporté des innovations personnelles, qui sont plaquées du catholicisme romain. En fait, dans cette direction-là, il est allé plus loin que Freud, il a cristallisé des idées qui étaient déjà présentes chez Freud. L’objectif de l’école de la Cause freudienne, (l’association des Lacaniens légitimes, gérée par le gendre de Lacan, Jacques-Alain Miller), c’est de défendre la pureté de la psychanalyse contre le reste du monde. Dans un interview qui ne figure pas dans le film, Alexandre Stevens s’enorgueillit qu’il y ait une droite ligne entre la Vienne  du XIXème siècle et Paris aujourd’hui ; en fait ils sont des gardiens actifs de la pureté de la psychanalyse contre les déviances, les déviances américaines par exemple, contre l’ego-psychologie, contre les psychanalystes qui ne sont plus vraiment psychanalystes et sont devenus positivistes qui cherchent de vrais résultats, qui cherchent la confrontation de leurs théories avec le réel. C’est une secte. Et l’innovation dans ce que dit Lacan, c’est que seule la perversion permet le rapport sexuel, c’est le cœur de la théorie lacanienne, c’est un jeu de mot : père-version. Les femmes n’ont pas de sexe, donc pour daigner faire l’amour avec ces créatures immondes que sont en gros les femmes, il faut être dans une perversion totale : puisque les mères enferment leurs enfants dans une relation nécessairement incestueuse—les psychanalystes considèrent que l’allaitement maternel, c’est incestuel, la naissance par les voies naturelles, c’est incestuel—donc un homme qui viole et tue une femme ne fait que reproduire la violence incestuelle qu’il a subie de par sa naissance. Et dans cette logique-là, le père a le droit d’être pervers, c’est une manière sophistiquée de légitimer les conduites sexuelles perverses.

 

 

(1) « L’infériorité intellectuelle de tant de femmes, qui est une réalité indiscutable, doit être attribuée à l’inhibition de la pensée, inhibition requise pour la répression sexuelle. » « La Vie Sexuelle », 1907-1931, ed. 1969.

« C’est un fait connu, et qui a donné aux hommes ample matière à récrimination, que souvent le caractère des femmes s’altère singulièrement une fois qu’elles ont renoncé à leur fonction génitale. Elles deviennent querelleuses, tracassières et ergoteuses, mesquines et avares ; elles font ainsi montre de traits d’érotisme sadique anal qu’elles ne possédaient pas auparavant, durant leur féminité.  À toutes les époques, vaudevillistes et satiriques ont dirigés leurs pointes contre, ce « vieux dragon » que devenaient les gracieuses jeunes filles, les caressantes épouses, les mères ». « La Prédisposition à la névrose obsessionnelle », 1913, ed. 1929..

« Le secret de l’imbécillité physiologique des femmes réside dans le fait qu’elle est une conséquence du refoulement sexuel. Comme on leur interdit de penser à ce qu’il y a de plus valable pour elles, l’activité de la pensée en général n’a plus de valeur du tout. » Rapporté par Otto Rank, 1911.

« Même si la femme « doit être jugée avec indulgence et tolérance dans les domaines où elle est en retard sur l’homme, il est vrai, dit Freud, que la femme ne gagne rien à étudier et que cela n’améliore pas, dans l’ensemble, la condition des femmes. En outre, la femme ne peut égaler l’homme dans la sublimation de la sexualité. » Rapporté par Otto Rank, 1907.

« La femme a le sens de la justice peu développé, ce qui s’explique par la prédominance de l’envie dans sa vie psychique […] Ses intérêts sociaux sont moins développés et ses capacités de sublimer ses passions sont plus faibles que ceux des hommes ». « Neue Folge der Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse », 1933.

« Derrière l’envie de pénis se révèle l’amertume hostile de la femme envers l’homme, amertume dont les productions littéraires des « émancipées » présentent les signes les plus évidents. » « Le Tabou de la Virginité », 1933.

[…] l’enfant ne se comporte pas autrement que la femme moyenne inculte, chez qui subsiste la même disposition perverse polymorphe. Dans les conditions habituelles, celle-ci peut rester à peu près normale sexuellement, mais sous la conduite d’un habile séducteur, elle prendra goût à toutes les perversions et en maintiendra l’usage dans son activité sexuelle. Dans son activité professionnelle, la prostituée met à profit la même disposition polymorphe et, par conséquent, infantile ; et, si l’on considère le nombre immense de femmes prostituées et de celles à qui il faut accorder des aptitudes à la prostitution bien qu’elles aient échappé au métier, il devient en fin de compte impossible de ne pas reconnaître dans l’égale disposition à toutes les perversions un trait universellement humain et originel. » « Trois Essais sur la théorie sexuelle », 1905.

18 juin 2019

Le handicap, infériorité : la définition du dico a changé !

Lorsque le dictionnaire considère le handicap comme une " infériorité ", des associations montent au créneau pour obtenir une définition moins discriminante. Elles ont, en partie, obtenu gain de cause dans l'édition 2020. Les mots ont une valeur !

17 juin 2019 • Par

 

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« Désavantage quelconque qui met en état d'infériorité » (Larousse maxi poche 2018), « Désavantage souvent naturel, infériorité qu'on doit supporter » (Larousse version internet) ou encore « Chose qui diminue les chances de s'épanouir ou de réussir » (Le Robert Junior 2018). Telle était la définition du handicap dans les dictionnaires nationaux français. Mais, çà, c'était avant ? L'édition 2020 du Petit Robert parue en juin 2019 a décidé d'en finir avec ce terme ultra péjoratif et de se mettre en conformité avec la définition donnée par la loi handicap de 2005. Exit la notion d'infériorité !

Une mission d'intérêt général

On doit cette victoire à l'association Droit Pluriel, le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et le Conseil national des barreaux qui, en mars 2018, interpellaient les deux éditeurs à ce sujet. « Votre mission d'intérêt général étant de participer à la définition des mots selon l'état de la connaissance, de la législation et de leurs usages actuels, nous, acteurs engagés dans l'égalité des droits, nous étonnons de vos dernières propositions sur le terme handicap », écrivaient-ils dans une lettre commune, jugeant que les personnes handicapées et leurs proches se sentaient « rabaissés, humiliés, voir discriminés ». Selon ce collectif, « le handicap décrit une situation d'empêchement et pas un état diminué du corps».

Réaction à 2 vitesses

« Le Robert a très vite répondu et s'est montré intéressé et ouvert à la démarche, comprenant parfaitement l'urgence de modifier la définition », explique Anne-Sarah Kertudo, de Droit pluriel. Elle est désormais fidèle à la loi : « Toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives, psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant ». « En revanche, Larousse n'a jamais réagi », ajoute-t-elle. Sa nouvelle édition est parue le 5 juin mais il n'est pas encore en librairie précise-t-elle, espérant qu'une définition plus adaptée a été choisie…

17 juin 2019

Edouard Philippe face à l'autisme : On ne mollira pas !

 

Edouard Philippe face à l'autisme : 'On ne mollira pas !'

" Pour une rentrée pleinement inclusive en 2019 ", promet le gouvernement le 11 juin 2019 ; " Non à une inclusion au rabais pour les élèves handicapés ", riposte l'Unapei trois jours plus tard. Ce jour-là, le 14 juin, Edouard Philippe, Premier ministre, part à la rencontre des Français dans le Tarn.

https://informations.handicap.fr

 

17 juin 2019

Les vidéos -> Journée d'inclusion et de sensibilisation à l'autisme à Bussy-Saint-Georges avec AIME 77

P1120570Faites les buzz ... que les rythmes effrénés de FOLA Percussions atteignent les plus hauts sommets.

Samedi 15 juin 2019

"27 grands chefs bénévoles de la brigade « Les Tabliers Bleus » se mobilisent pour cette journée de solidarité. Guillaume GOMEZ, Meilleur ouvrier de France et chef du Palais de l’Élysée est le parrain de l’évènement. La journée sera animée par Laurent SAVARD, comédien et auteur de la pièce de théâtre « Le Bal des Pompiers » et du livre « Gabin sans limites ». Laurent SAVARD est lui-même papa d’un adolescent autiste."

Voir la suite du programme de la journée

17 juin 2019

Reportage sur la journée d'inclusion et de sensibilisation à l'autisme à Bussy-Saint-Georges - AIME 77

Avec Yann Dubosc, Maire de BussySamedi 15 juin 2019 se déroulait la journée d'inclusion et de sensibilisation à l'autisme à Bussy-Saint-Georges organisée par l'association AIME 77. Une superbe réussite avec une Elise omniprésente durant tout le temps de sa visite ... on peut dire qu'elle aura bien profité ...
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Avec Spiderman

Avec Nathalie Doussineau, présidente AIME 77Remerciements appuyés à : Nathalie Doussineau, présidente d'AIME 77 pour son omniprésence et son sourire éclatant, Eric Fola pour son sens de l'accueil assez incroyable, Yann Dubosc, maire de Bussy fidèle soutien à cette manifestation.
Merci à tous ceux qui ont contribué au succès de cette journée !

Rappel des grandes lignes :

"27 grands chefs bénévoles de la brigade « Les Tabliers Bleus » se mobilisent pour cette journée de solidarLaurent Savard en inclusionité.

Guillaume GOMEZ, Meilleur ouvrier de France et chef du Palais de l’Élysée est le parrain de l’évènement. La journée sera animée par Laurent SAVARD, comédien et auteur de la pièce de théâtre « Le Bal des Pompiers » et du livre « Gabin sans limites ». Laurent SAVARD est lui-même papa d’un adolescent autiste.

 

Le sérieux de Nathalie Doussineau ...

Photo de famille après les percussions - Bussy-Saint-Georges 15.5.2019

 

Afin de mieux comprendre ou percevoir le syndrome du spectre autistique, l’association AIME77 proposera durant toute la journée de se mettre « dans la peau ou à la place » d’une personne autiste.  Pour cela, le visiteur pourra découvrir un outil pédagogique de sensibilisation, extrêmement intéressant et simple d’accès, le kit ABC, prêté par le Centre ressources autisme Ile de France (CRAIF). Ce kit se compose d’une dizaine de « mises en situation » pour aider le visiteur à mieux comprendre ce que pourraient ressentir certaines personnes autistes. Hand-AURA https://www.hand-aura.org (association de coordination du handicap en Seine & Marne) sera présent tout au long de la journée afin de répondre aux différentes questions des visiteurs

Programme de la journée :

Durant toute la journée des ateliers (maquillage – sculptures de ballons – atelier des 5 sens – sports) seront animés par des Volunt’EARS de Disneyland Paris.  Des stands créatifs seront animés par des bénévoles des associations RÉSONANCES, ROTARY CLUB et AIME77. Un stand de massage sera aussi proposé par Mme Muriel FOUCHER ! Dans l’après-midi, une kermesse organisée par le Conseil municipal des enfants de Bussy Saint-Georges vous proposera de nombreux lots à gagner. Le tout entrecoupé par les rythmes effrénés de FOLA Percussions." Voir la suiteBussy-Saint-Georges - AIME 77 - inclusion et de sensibilisation à l'autisme 15 juin 2019

16 juin 2019

Ce que les adolescents peuvent enseigner aux scientifiques à propos de l'autisme

 

Ce que les adolescents peuvent enseigner aux scientifiques à propos de l'autisme

Père de deux adolescentes autistes, l'auteur pointe le fait que seules 2% des recherches concernent le passage à l'âge adulte et estime que l'adolescence peut être une deuxième fenêtre d'intervention. Il décrit des recherches en cours, en lien avec la communauté autiste.

https://blogs.mediapart.fr

 

15 juin 2019

Autisme. Édouard Philippe veut accélérer l’inclusion scolaire

article publié sur Ouest France

Édouard Philippe a reconnu vendredi 14 juin la « lenteur » dans le déploiement des unités d'enseignement qui favorise l'inclusion scolaire.
Édouard Philippe a reconnu vendredi 14 juin la « lenteur » dans le déploiement des unités d'enseignement qui favorise l'inclusion scolaire. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE

 

Édouard Philippe a reconnu vendredi 14 juin la « lenteur » dans le déploiement des unités d’enseignement externalisées (UEE) qui permettent à des enfants accueillis en établissement médico-social, notamment des autistes, de bénéficier de l’inclusion scolaire, tout en mettant en avant le progrès réalisé en quelques années.

Des unités d’enseignement externalisées (UEE), « il y a trois ans il n’y en avait pas, aujourd’hui il y en a quelques-unes, et dans trois ans il y en aura 45 » dans les écoles élémentaires, a affirmé le Premier ministre, en compagnie de la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel, lors de l’inauguration d’une UEE à Albi dans le Tarn, ce vendredi 14 juin. Trente nouvelles unités ouvriront à la rentrée. Ces unités d’enseignement externalisées (UEE) permettent à des enfants accueillis en établissement médico-social, notamment des autistes, de bénéficier de l’inclusion scolaire.

Cette classe accueille actuellement neuf élèves autistes à l’école élémentaire de Rochegude. « Il reste énormément à faire. […] Bien sûr que ça se passe lentement, et que si vous êtes le père ou la mère vous espérez que ça aille plus vite », a-t-il indiqué, assurant toutefois que « le dispositif s’étoffe ».

Une centaine de classes de ce type en maternelle

Dans les écoles maternelles, plus d’une centaine de ces classes existent, tandis qu’il y a 10 ans « il n’y en avait pas du tout », a ajouté Édouard Philippe, en déplacement pour le congrès de Villes de France.

La secrétaire d’État a pour sa part mis en avant sa volonté, et celle du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, de « mettre en place une école inclusive, de qualité », grâce à « une palette de dispositifs ».

« Ça ne se décrète pas, ça se construit, et c’est pour ça que ça peut sembler lent aux yeux des parents », a-t-elle dit, après une rencontre avec des enfants autistes et leurs parents.

Des parents « démunis, fatigués et seuls »

Pour Agnès, la mère de Julia, 7 ans, « les parents sont démunis, fatigués et seuls ». « Ce n’est pas normal qu’il y ait encore des enfants, en âge d’être scolarisés, et qui, par manque de moyens ou de je-ne-sais-quoi, restent chez eux, sans prise en charge », lance-t-elle en colère.

La stratégie gouvernementale sur l’autisme, annoncée en avril 2018, a donné lieu à un « important travail souterrain ces derniers mois, qui ne montre pas de résultats très concrets mais qui était nécessaire », a indiqué, lundi 10 juin, Claire Compagnon, déléguée interministérielle pour l’autisme.

30 nouvelles unités à la rentrée

Sophie Cluzel et Claire Compagnon ont dressé un premier suivi de ce plan doté de 344 millions d’euros sur cinq ans, à la veille de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Il prévoit notamment de renforcer les unités d’enseignement pour autistes à la maternelle (180 unités en plus des 112 existantes, dont 30 à la rentrée prochaine).

À l’école élémentaire, six unités ont ouvert à Albi, Amiens, Dieppe, Sainte-Geneviève-des-Bois, Toulouse et Vaulx-en-Velin. Dix autres ouvriront à la rentrée.

On estime à 600 000 le nombre d’autistes adultes en France, et à 100 000 le nombre d’enfants.

15 juin 2019

Quand les animaux aident à soigner les hommes !

 

Quand les animaux aident à soigner les hommes ! - Ça m'intéresse

Chiens, chevaux ou oiseaux sont sollicités pour leurs effets bénéfiques auprès de patients souffrant de maladies ou de handicaps mentaux. Grand, massif, Stéphane traverse d'un pas lourd les galeries couvertes de l'hôpital psychiatrique Philippe-Pinel, à Amiens (Somme), et pousse une porte sur laquelle est écrit " Cynothérapie ".

https://www.caminteresse.fr

 

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