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"Au bonheur d'Elise"
14 novembre 2019

La semaine du sport-handicap et des droits de l'enfant Saint Thibault des Vignes 18 au 23 novembre 2019

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14 novembre 2019

Les Mureaux : une plate-forme innovante pour adultes autistes

article publié dans Les Echos

Une structure particulièrement novatrice doit permettre l'accueil d'adultes atteints d'autisme et de maladies psychiques. L'établissement ouvrira en 2021 et va créer 250 emplois. 

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Le projet rentre aujourd'hui dans sa phase concrète avec le lancement des travaux du bâtiment du foyer d'accueil médicalisé, la structure pivot de la plate-forme.

DR

Publié le 12 nov. 2019 à 14h00
Mis à jour le 12 nov. 2019 à 15h04

C'était l'une des mesures emblématiques promises par Pierre Bédier et Patrick Devedjian en 2016 dans le cadre du  rapprochement des départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine. Les deux présidents avaient annoncé la création d'une structure interdépartementale pour la prise en charge des troubles du spectre autistique (TSA). Le projet rentre aujourd'hui dans sa phase concrète avec le lancement des travaux du bâtiment du foyer d'accueil médicalisé, la structure pivot de la plate-forme. Le chantier a démarré à proximité du centre hospitalier Meulan/Les Mureaux. L'établissement devrait ouvrir en 2021. 

Eviter les départs en Belgique

La plate-forme interdépartementale offrira 66 places pour des adultes atteints d'autisme dans le cadre du Foyer d'accueil médicalisé (FAM), 50 places pour des personnes présentant d'autres troubles psychiques et 42 places de service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah), soit en tout 158 places. « Une telle plate-forme est innovante en France. Face au manque de place et de structures adaptées, les deux présidents ont estimé qu'il fallait agir », expose Marie-Hélène Aubert, vice-présidente déléguée à l'autonomie au conseil départemental des Yvelines. 

Aujourd'hui, faute de solutions de prise en charge satisfaisantes, environ 350 adultes des deux départements sont accueillis dans des établissements situés en Belgique. « Cette plate-forme pourra effectivement prévenir des départs en Belgique pour les troubles du spectre autistique. Tout ceci s'inscrit également dans un contexte régional et national dans le cadre du plan Autisme », souligne Matthieu Biancucci, directeur du développement de la Fondation des amis de l'Atelier, la structure qui s'est vu confiée la gestion et le pilotage de la plate-forme, suite à un appel à projet. Cette fondation est issue de l'association Les Amis de l'Atelier visant à favoriser l'accueil des personnes en situation de handicap. Reconnue d'utilité publique, elle accueille ou accompagne actuellement 2.700 personnes en situation de handicap, au sein de 62 structures en Ile-de-France. 

Mesure symbolique

Au-delà de l'aspect médical et social, le projet de plate-forme est également un signe tangible de la volonté politique des deux départements de fusionner leurs moyens. Le projet devrait, en outre, permettre la création de 250 emplois directs, notamment d'aides-soignants et d'aides médico-psychiques. « Cet établissement, qui devrait constituer un site d'excellence pour la prise en charge de personnes lourdement handicapées a été rendu possible par la mutualisation entre les Yvelines et les Hauts-de-Seine. Chaque département, séparément, n'aurait pu le réaliser seul », ajoute Marie-Hélène Aubert. « Il est rare d'observer une telle concentration de moyens financiers pour un seul projet. Mais cela implique une extrême préparation en amont. Dans un établissement présentant une telle capacité d'accueil, il est fondamental de bien séparer les différents publics », poursuit Matthieu Biancucci. 

Pour l'opération les deux territoires ont mis 30 millions sur la table : 20 pour les Yvelines et 10 pour les Hauts-de-Seine. Le fonctionnement de l'établissement est évalué autour de 12-13 millions d'euros. Un peu plus de la moitié sera financée par les deux départements et 5,8 millions par l'Agence régionale de Santé (l'ARS). Cette dernière est, en effet, étroitement associée au projet par les deux départements, qui possèdent, pour leur part, une compétence médico-sociale pour les adultes handicapés confiée par la loi. 

À noter

Le projet de plate-forme s'inscrit dans le cadre d'un schéma interdépartemental d'organisation sociale et médico-sociale entre les départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine élaboré pour la période 2018-2022.

Alain Piffaretti ( )

11 novembre 2019

Quand l'AVS n'est pas là, les parents sont priés de garder leurs enfants, c'est ça l'école inclusive ?

 

"Quand l'AVS n'est pas là, les parents sont priés de garder leurs enfants, c'est ça l'école inclusive?"

Il y a des poignards sans lame. Il n'avait pas l'air dangereux. Ni acier, ni dent, ni éclat au soleil, ni pointes, rien de rien. Juste un manche en bois. On aurait pu croire à un morceau de bois poli posé là.

https://www.huffingtonpost.fr

 

11 novembre 2019

Melun : les accompagnants d’élèves handicapés perdent patience

article publié dans Le Parisien

Une délégation était reçue lundi soir à l’Inspection d’académie à Melun pour contester la mutualisation de leurs postes et leurs contrats.

 Melun, 4 novembre. Une délégation devait être reçue à l’inspection académique à 18 heures lundi pour contester la mutualisation des postes des personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap (AESH). Melun, 4 novembre. Une délégation devait être reçue à l’inspection académique à 18 heures lundi pour contester la mutualisation des postes des personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap (AESH). LP/Sophie Bordier


Le 5 novembre 2019 à 18h47

« Depuis juin 2019, la mutualisation fait qu'il n'y a plus de suivi individuel des enfants. Un même accompagnant en suit plusieurs la même semaine. J'ai des collègues qui travaillent dans deux écoles différentes. On nous demande de faire 29 heures par semaine payées 27. On nous abuse… »

Laurence est amère. Accompagnante d'élèves en situation de handicap (AESH) depuis six ans en Seine-et-Marne, elle participait lundi soir à la mobilisation sous les fenêtres de l'Inspection d'académie à Melun.

Une délégation composée de représentants de la FSU, de la CGT Educ'action et de FO a été reçue par Valérie Debuchy, directrice des services départementaux de l'Education nationale.

« Six heures de suivi au lieu de 18 auparavant »

« L'Education nationale ne parle plus des besoins des élèves, mais des moyens mis à disposition. L'accompagnement d'un enfant dépend du nombre d'AESH disponibles », déplore Thierry Grignon (FSU).

« Avant, il y avait 9, 12 ou 24 heures par semaine attribuées par enfant, selon son cas. Maintenant, on ne nous parle plus d'heures obligatoires. L'Administration fait ce qu'elle veut et cela rend impossible une plainte de la part des parents », ajoute Cristina, enseignante en CE2. Elle évoque un élève de sa classe qui bénéficie de six heures de suivi par un AESH au lieu de 18 heures auparavant. « D'autres élèves ont fait une rentrée sans aucun soutien! », s'alarme-t-elle.

Une dégradation des conditions de travail que déplore Lise. « Je suis un enfant souffrant de TSA (trouble dans le spectre de l'autisme) en maternelle et son cas est très lourd, mais aussi un autre élève souffrant de troubles du comportement en élémentaire. L'idéal serait d'en suivre un seul à plein temps », soupire-t-elle.

Des AESH encore en attente de l'avenant au contrat

Les manifestants souhaitent aussi alerter l'Inspection sur le non-respect de la circulaire de juin 2019 pour leur contrat de travail. « Au lieu de signer pour un renouvellement tous les trois ans, on nous parle d'un renouvellement d'un an. On nous répond que c'est un problème de logiciel… », ajoute-t-elle.

Luc Perrin, de la CGT Educ'action, explique, ce mardi, que les AESH employés par la DSDEN ont reçu l'avenant à leur contrat, promis pour mi-septembre, seulement lors des vacances de la Toussaint.

« La régularisation des AESH employés par le lycée Van Dongen sera faite le 1 er décembre, selon l'employeur », indique-t-il. C'est le cas pour Ramon, AESH à Lognes, que nous avions rencontré en septembre. Contactée, la DSDEN confirme que « tous les avenants sont en cours ».

Pas de paye au mois d'octobre

Jean*, AESH en collège, a signé son contrat le 11 octobre, avec quarante autres personnes. « On m'a prévenu que je n'aurais peut-être pas de paye en octobre et j'ai dû signer une décharge », explique-t-il.

« Mon contrat ne s'élève qu'à 22 heures par semaine car il n'y a plus de budget, suppose-t-il. Nous avons une paye de misère, les accompagnants vont chercher du boulot ailleurs. On nous parle de professionnalisation mais on nous maintient dans des conditions de travail précaires ».

Une nouvelle manifestation est prévue ce mercredi à 15 heures devant le rectorat de l'académie de Créteil (Val-de-Marne).

* le prénom a été modifié.

9 novembre 2019

Val-de-Marne : la colère éclate face au manque d’aide pour les élèves handicapés

article publié dans Le Parisien

Les syndicats enseignants dénoncent le manque d’accompagnant depuis la rentrée. Un rassemblement est prévu devant le rectorat ce mercredi.

 Créteil, le 2 septembre 2019. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et son homologue au Handicap Sophie Cluzel étaient venus assister à un cours dans une classe de CE2 qui accueille deux élèves handicapés et leurs AESH à l’école Victor-Hugo. Créteil, le 2 septembre 2019. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et son homologue au Handicap Sophie Cluzel étaient venus assister à un cours dans une classe de CE2 qui accueille deux élèves handicapés et leurs AESH à l’école Victor-Hugo.  LP/Marion Kremp

Le 5 novembre 2019 à 12h02, modifié le 6 novembre 2019 à 06h21

Jean-Michel Blanquer en avait fait l'une des priorités de cette rentrée. Le ministre de l'Education nationale était même venu dans une école de Créteil vendre la réforme de l' inclusion scolaire des élèves en situation de handicap début septembre. Soit la professionnalisation et un nouveau statut pour les accompagnants scolaires.

Les ex AVS (assistant de vie scolaire) sont devenus AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap). Un tour de passe-passe d'acronyme qui n'a pas suffi à faire taire la colère des enseignants et des parents d'élèves qui gronde dans le Val-de-Marne comme ailleurs depuis plusieurs années.

Malgré la réorganisation en pôles inclusifs d'accompagnement localisés (Pial), censés fonctionner en viviers de proximité, le problème récurrent du manque d'accompagnant persiste selon les syndicats enseignants. Une audience est prévue à leur demande ce mercredi au rectorat de Créteil. Les parents d'élèves de la FCPE 94 ont annoncé être présents. Une mobilisation qui a reçu le soutien ce mardi du conseil départemental. Tandis qu'un mouvement national se prépare pour le 20 novembre, devant le ministère de l'Education nationale.

Créteil, le 2 septembre. Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont rencontré les enseignants et les accompagnants d’élèves handicapés à l’école Victor-Hugo. LP/Marion Kremp Créteil, le 2 septembre. Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ont rencontré les enseignants et les accompagnants d’élèves handicapés à l’école Victor-Hugo. LP/Marion Kremp  

« Des situations alarmantes »

« Nous avons recensé plusieurs situations alarmantes dans le Val-de-Marne d'enfants non scolarisés et un manque flagrant d'AESH. Des enfants sans accompagnant sont scolarisés dans des classes déjà surchargées mettant en péril les conditions d'apprentissage. Il y a un véritable fossé entre les annonces ministérielles et la réalité du terrain », dénonce Magalie Trarieux, du Snuipp-FSU 94.

Scolarisée dans une école maternelle de Vitry depuis l'année dernière, Nolwenn*, 4 ans, bénéficie depuis juin d'une notification d'accompagnement de 24 heures délivrée par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Depuis sa rentrée en moyenne section, elle n'a pourtant toujours personne pour l'aider en classe.

« Sa maîtresse m'a fait comprendre qu'il valait mieux que je la garde à la maison. Je suis choquée de cette situation. L'Education nationale ne donne pas suite à mes demandes et pourtant le psychologue qui suit ma fille insiste sur les progrès qu'elle fera si elle est scolarisée », tempête sa maman en attendant sa fille devant la grille de l'école.

Vitry-sur-Seine, le 18 octobre. Nolwenn, 4 ans, devrait bénéficier de 24 heures d’accompagnement scolaire hebdomadaires. Depuis la rentrée, elle n’a toujours pas d’accompagnant. LP/Marion Kremp Vitry-sur-Seine, le 18 octobre. Nolwenn, 4 ans, devrait bénéficier de 24 heures d’accompagnement scolaire hebdomadaires. Depuis la rentrée, elle n’a toujours pas d’accompagnant. LP/Marion Kremp  

2 000 agents accompagnants

Dans le département, près de 4 000 élèves bénéficient d'une notification d'aide humaine de la MDPH selon les services départementaux de l'Education nationale (DSDEN). Cet accompagnement varie de 5 heures à 24 heures par semaine, soit la totalité du temps scolaire.

« À ce jour, nous avons près de 2000 agents accompagnants, ces derniers n'accompagnent pas forcément un seul élève, avançait-on à la DSDEN à la mi-octobre. Il faut prendre en compte une évolution permanente des élèves qui bénéficient d'une notification. Ils sont par exemple 184 de plus qu'en juin ».

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9 novembre 2019

Atelier danse adaptée à Champigny cet après-midi ...

8 novembre 2019

Pour rappel -> Laurent Savard & son Bal des Pompiers bientôt à Bry-sur-Marne ... Les Rendez-vous du handicap !

Les rendez-vous du handicap 22 & 23 novembre 2019 à Bry-sur-Marne

 

Les Rendez-vous du handicap à Bry-sur-Marne - 22 & 23 novembre 2019 -

Je viens de recevoir "La Vie à Bry" de novembre 2019 ... Page 20 les annonces avec notamment le spectacle " Le bal des pompiers" de Laurent Savard le vendredi soir et c'est gratuit ! (inscrivez-vous vite) et le Forum du handicap le samedi toute la journée (jjdupuis)

http://dupuiselise.canalblog.com



3 novembre 2019

La psychanalyse, ou l'exercice illégal de la médecine -> 700ème signature de professionnel de santé

1 novembre 2019

Entretien avec le Docteur Djéa SARAVANE, parrain d'exception

 

Entretien avec le Docteur Djéa SARAVANE, parrain d'exception

Je vous ai sollicité pour être parrain de mon projet de sensibilisation au handicap, au harcèlement et plus largement à la différence. Cela a été une évidence pour moi. Votre parcours est admirable et reflète en moi les convictions qui animent ces projets, merci infiniment !!

https://monhandicapamoinesevoitpas.blogspot.com

 

31 octobre 2019

Les Rendez-vous du handicap à Bry-sur-Marne - 22 & 23 novembre 2019

Je viens de recevoir "La Vie à Bry" de novembre 2019 ... Page 20 les annonces avec notamment le spectacle "Le bal des pompiers" de Laurent Savard le vendredi soir et c'est gratuit ! (inscrivez-vous vite) et le Forum du handicap le samedi toute la journée (jjdupuis)

les rendez-vous du handicap la vie à Bry novembre 2019 (2)

30 octobre 2019

Nouveau CNCPH : les personnes handicapées en force?

 

Nouveau CNCPH : les personnes handicapées en force?

15% de " personnalités qualifiées " au sein du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées) ! C'est l'annonce faite le 22 octobre par Sophie Cluzel à l'occasion de la séance plénière. " Qualifiées " ? Disons, elles-mêmes touchées par un handicap, qui auront désormais le droit de siéger et de voter selon le principe " un membre, une voix ".

https://informations.handicap.fr

 

26 octobre 2019

5 ans de bataille contre la fiscalisation de la PCH aidant familial

 

5 ans de bataille contre la fiscalisation de la PCH aidant familial

Jeudi 24 octobre 2019  : L 'Assemblée Nationale vote la fin de la fiscalisation de la PCH aidant familial et supprime la CSG et la CRDS que les aidants payaient sur cette prestation. Retour sur notre travail militant derrière cette petite victoire Création de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).

https://toupi.fr

 

25 octobre 2019

Handicap : l'Assemblée nationale exonère les dédommagements perçus par les aidants

 

Handicap : l'Assemblée nationale exonère les dédommagements perçus par les aidants

L'Assemblée nationale a voté jeudi à l'unanimité une exonération des impôts et prélèvements obligatoires (CSG, CRDS et IR) sur les dédommagements perçus par les personnes aidant un proche handicapé.

https://www.sudouest.fr



 

23 octobre 2019

Jérémie Boroy, 1er président avec un handicap du CNCPH

 

Jérémie Boroy, 1er président avec un handicap du CNCPH

Et le nouveau président du CNCPH est... Jérémie Boroy ! Le Conseil national consultatif des personnes handicapées réuni en séance plénière le 22 octobre 2019, au sein du ministère de la Santé, a eu la " surprise " de voir désignée, pour la première fois, une personne en situation de handicap à la tête de cette instance représentative.

https://informations.handicap.fr

 

23 octobre 2019

Pourquoi les psychanalystes doivent être exclus des tribunaux

article publié dans le Nouvel Observateur

TRIBUNE. « Pourquoi les psychanalystes doivent être exclus des tribunaux »

 

nouvel obs

  Extrait du film « Annie Hall » de Woody Allen ((capture d'écran))

Une tribune signée par soixante psychiatres et psychologues appelle à exclure l’approche freudienne des expertises judiciaires et de l’enseignement à l’université.

Il faut bouter la psychanalyse hors des tribunaux : tel est le nouveau combat de Sophie Robert, jeune réalisatrice en lutte contre l’influence de cette discipline depuis plusieurs années, car il y a, dit-elle, urgence. « Il est insupportable d’entendre des experts judiciaires prétendre que les bébés ont des intentions sexuelles, mettre en cause le désir des victimes d’agressions sexuelles, d’inceste ou que des parents d’enfant autistes se voient retirer la garde de leurs enfants au nom de pseudo-expertises ! »

Elle lance aujourd’hui une tribune en ce sens (voir ci-dessous), déjà signée par soixante psychiatres et psychologues. Parmi eux, on trouve, notamment, des responsables de services hospitaliers ou des membres du Conseil national pour les Universités (CNU). « Les familles, les associations, les avocats que je côtoie au quotidien n’en peuvent plus des dégâts, des drames humains provoqués par cette discipline qui prétend être reconnue comme médicale mais ne repose sur aucun fondement scientifique sérieux », assure-t-elle.

Familles révoltées

Auteure du documentaire choc « le Mur » qui, en 2011, dénonçait la vision psychanalytique de l’autisme et ses effets au sein du milieu hospitalier, la jeune femme a fait avancer en France le regard porté sur ce trouble et sa prise en charge. Grâce à elle, la parole des autistes et de leurs familles, révoltées par des pratiques telles que « l’enveloppement » dans des linges glacés, par des théories mettant systématiquement en cause l’environnement familial, ont pu se faire entendre.

L’Inserm met désormais clairement hors de cause les parents et en particulier les prétendues « mères réfrigérateurs » dans la survenance de l’autisme. La France est l’un des rares pays à ne pas s’être aligné sur les classifications internationales des troubles psychiatriques, avec une persistance de l’approche freudienne. Ses tenants réfutent notamment la pertinence de l’évaluation des psychothérapies.

Sophie Robert vient de signer un nouveau documentaire, « le Phallus et le néant », actuellement accessible en VOD après plusieurs mois de tournée dans des salles de cinéma. Elle s’en prend cette fois à la vision des femmes et de la sexualité défendue par les tenants de l’orthodoxie freudo-lacanienne et aux dégâts qu’elle provoque sur les victimes de violences sexuelles, d’inceste.

C’est à cette occasion qu’elle a été confrontée aux effets délétères de certaines expertises lors de procès. La tribune qu’elle lance aujourd’hui demande donc l’éviction des tenants de la psychanalyse à des fins d’expertise judiciaire.

Les signataires appellent également à ce que cesse son enseignement au titre de discipline médicale à l’université. Et met en cause, à cet égard, la responsabilité des présidents d’université, appelant à une pratique de la psychiatrie et de la psychologie fondée sur « les preuves et les données acquises par la science ».

Voici cette tribune :

« Nous affirmons que la psychiatrie est une discipline médicale, fondée, comme la psychologie, sur des connaissances scientifiques, devant s’exercer dans le respect du patient et la recherche de son mieux-être, conformément au code de santé publique et au code de déontologie des professionnels de la santé mentale. L’exercice de la psychanalyse à titre privé, pour des requêtes d’ordre existentiel ou philosophique, n’est pas critiquable, sous réserve que cela n’ait pas de conséquences pour la santé physique ou psychique de la personne. Face aux troubles mentaux, cependant, d’autres exigences s’imposent. Notre premier devoir est de proposer un accompagnement adapté, fondé sur les preuves et les données acquises de la science.

Nous refusons que soient utilisés les diplômes de médecine et de psychologie pour diffuser à l’université un enseignement en violation avec la médecine et l’état des connaissances en santé mentale, au profit de dogmes idéologiques, fondés sur des postulats obscurantistes et discriminants sans aucune validation scientifique. Aujourd’hui la psychanalyse a pratiquement disparu dans le monde. En France, des étudiants en psychologie et des internes en médecine reçoivent encore fréquemment à l’université un enseignement psychanalytique livré avec le mépris de la médecine, le rejet de la nosographie internationale des maladies mentales, le refus des traitements adaptés recommandés par la Haute Autorité de Santé, la défiance envers les politiques de santé et le rejet de tout contrôle ou évaluation de leur pratique. Dans certaines universités, les étudiants apprennent à contester le principe même de la démarche scientifique au motif que la science serait une croyance. Ils sont ensuite attirés à l’extérieur pour y recevoir une formation obscurantiste où les pathologies sont réduites au complexe d’Œdipe ou à la mère pathogène, l’ensemble étant masqué sous une rhétorique absconse qui déstabilise ses auditeurs. Nous estimons que ces étudiants sont placés en danger d’emprise sectaire et, plus important, que les patients en psychiatrie paient le prix fort d’une prise en charge digne d’un autre âge.

Contrairement aux patients en soins somatiques, les personnes atteintes de troubles mentaux sont souvent à la merci de la formation de leur clinicien. Le refus de nombre de psychanalystes de poser un diagnostic, l’ignorance volontaire des symptômes, la chosification et la maltraitance des patients et leur famille au nom de dogmes psychosexuels freudo-lacaniens obsolètes sont monnaie courante aujourd’hui. Le traitement de ces personnes comme des patients de “seconde zone” n’est plus tolérable en France.

Dans les tribunaux, les psychanalystes peuvent aujourd’hui utiliser leur diplôme de psychologie ou de médecine (quand ils les ont) pour émettre des expertises qui n’ont aucun fondement médical ni scientifique, en violation complète avec le code de la santé publique. Les conséquences sociales peuvent être dramatiques : diagnostics fantaisistes et non reconnus par les nosographies internationales en vigueur, non prise en compte des besoins des personnes handicapées ou des malades psychiatriques, exclusion scolaire et sociale, culpabilisation des victimes de violences sexuelles et des personnes qui les protègent au nom de l’idéologie psychanalytique selon laquelle la vérité se situe toujours à l’envers de la réalité tangible.

Nous affirmons qu’il existe une santé sexuelle. La sexualité est un don de soi entre adultes consentants – quel que soit leur sexe – dont la pratique harmonieuse participe au bon équilibre psychologique d’une personne. Nous refusons que soient instrumentalisées la psychiatrie et la psychologie pour légitimer des dogmes aussi néfastes que prêter des intentions sexuelles aux bébés, prétendre qu’un enfant puisse être consentant à un inceste ou un rapport sexuel avec un adulte, affirmer que tout rapport sexuel serait du registre de la perversion et du rapport de force, prétendre qu’un crime sexuel n’aurait pas de conséquence grave sur sa victime, et déresponsabiliser les auteurs de violences sexuelles. Ceci n’est pas compatible avec notre rôle de médecins, de psychiatres et de psychologues.

Nous dénonçons également des pratiques de non-confraternité généralisées : des psychiatres et des psychologues sont quotidiennement harcelés dans les établissements où ils travaillent (ainsi qu’en libéral) par des croisés du freudo-lacanisme qui utilisent parfois leur titre pour lutter contre toute démarche thérapeutique fondée sur les preuves ; par des personnes qui s’arrogent l’humanisme et n’hésitent pas à recourir à l’anathème, aux attaques personnelles pour faire taire ceux qui ne pensent pas comme eux.

Nous sommes opposés à ce que la psychiatrie et la psychologie soient instrumentalisées pour servir les intérêts d’une corporation engagée dans une démarche antisociale : pathologisant l’amour maternel, enseignant le mépris des règles et des lois, en opposition idéologique avec toute demande extérieure, fût-elle médicale, familiale, scolaire, ou judiciaire. Nous refusons que les psychanalystes se servent de la psychiatrie et de la psychologie pour investir les universités, les comités d’éthique, les institutions de soin et les prétoires au bénéfice de praticiens opposés à la médecine et la science. Ces actes mettent les patients en danger, ils engagent la responsabilité de l’Etat et des tribunaux. Cela doit cesser.

Les présidents des universités portent une lourde responsabilité dans ces problèmes graves de santé publique en continuant d’accorder des postes de maîtres de conférences et de professeurs aux filières qui affichent une orientation exclusivement psychanalytique. La justice, quant à elle, doit changer la procédure de listage de ses experts pour en exclure tout référentiel psychanalytique dans l’intérêt de l’objectivité. »

Les signataires :

Pr Joël SWENDSEN, directeur de recherche, CNRS DECU, Ecole Pratiques des Hautes Etudes membre senior, Institut universitaire de France
Pr Christine ROLAND-LEVY,professeure de psychologie, université de Reims. Vice-Présidente de la Section 16, Psychologie et Ergonomie, du Conseil national des Universités (CNU 16). Présidente de l’Association internationale de Psychologie appliquée
International Association of Applied Psychology (IAAP)
Pr Franck RAMUS, professeur au laboratoire de Sciences cognitives et Psycholinguistique à l’Ecole normale supérieure
Pr Stacey CALLAHAN, psychologue clinicienne, professeur des universités, université de Toulouse-2
Didier PLEUX, psychologue psychothérapeute, docteur en psychologie, directeur Institut Ellis France
Pr Milena KOSTOVA-DIMITROV, professeure de psychologie à l’université Paris-8, membre du laboratoire Paragraphe (neurosciences cognitives, psychopathologie et psychologie du développement)
Dr Gabriel WAHL, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent, essayiste
Pr Abdel Halim BOUDOUKHA, psychologue clinicien et professeur des universités
Pr Marie-Carmen CASTILLO, professeure de psychologie clinique, directrice du laboratoire de psychopathologie et neuropsychologie, université Paris-8
Pr Jacques VAN RILLAER, professeur de psychologie émérite à l’université catholique de Louvain, ancien psychanalyste
Pr Esteve FREIXA I BAQUE, professeur des universités, titulaire de la chaire d’Epistémologie et Sciences du Comportement de l’université de Picardie Jules-Verne
Pr Pierluigi GRAZIANI, professeur des universités en Psychologie clinique et Psychopathologie, université de Nîmes et Aix-Marseille université
Pr Christophe LANÇON, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’APHM
Pr Nouchine HADJIKHANI, professeur en psychiatrie expérimentale de l’enfant et de l’adolescent, professeur associé en radiologie, titulaire de la chaire d’excellence Pierre de Fermat en 2013
Pr Wissam EL HAGE, professeur de psychiatrie, praticien hospitalier au CHRU de Tours
Pr Patrick CHAMBRES, professeur de psychologie cognitive, université Clermont-Auvergne
Pr Yehezkel BEN-ARI, neurobiologiste, directeur émérite Inserm et grand prix Inserm
Nicolas STEFANIAK, maître de conférences en psychologie
Dr Djea SARAVANE, praticien hospitalier, médecin spécialiste de la douleur
Aude FIEVET, docteure en psychologie sociale, université Paris-V René-Descartes
Stuart SCHNEIDERMAN, psychothérapeute, ancien psychanalyste
Pierre BORDABERRY, docteur en psychologie, psychothérapeute
Françoise MARIOTTI, docteure en psychologie et psychologue, Montpellier
Dr Gisèle GEORGE, pédopsychiatre, psychothérapeute et enseignante en psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent
Dr Igor THIRIEZ, psychiatre, praticien hospitalier en psychiatrie adulte
Ludivine BONNEFOY, psychologue clinicienne en développement
Nicolas GAUVRIT, chercheur en sciences cognitives, laboratoire Chart, EPHE, Paris
Sarah THIERRÉE, neuropsychologue
Dr Vincent GIRARD, psychiatre, praticien hospitalier, Marseille
Séverine ROSSET, psychologue-psychothérapeute TCC et EMDR, praticien hospitalier
Dr Ludovic PETIT, psychiatre, ancien praticien hospitalier
Thomas VILLEMONTEIX, psychologue-clinicien, maître de conférences en psychologie clinique à l’université Paris-8
Nathalie GIORGI, psychologue TCC
Dr Alain PERROUD, psychiatre spécialiste des troubles alimentaires
Dr Joachim MÜLLNER, psychiatre, praticien des hôpitaux, Paris
Olivier BOURGUEIL, psychologue BCBA
Jérôme LICHTLE, psychologue, psychothérapeute, doctorant Université Paris
Dr Jean-Pierre LEDRU, psychiatre, ancien psychanalyste
Laure BARREAULT, psychologue praticienne hospitalier en psychiatrie adulte
Dr Coraline HINGRAY, psychiatre praticien hospitalier
Simon DEJARDIN, psychologue BCBA, spécialisé autisme
Dr Charly CUNGI, pédopsychiatre
Nolwenn MARQUIS, psychologue
Audrey HENRY, maître de conférence en psychologie, université de Reims
Dr Karina ALT, anthropologue, analyste du comportement
Julia GUEDES DA ROCHA, docteure en psychologie à l’Université Pontificale Catholique de Sao Paulo, Brésil, psychologue en France depuis 2014
Illel KIESER, psychologue spécialisé en psychotraumatisme
Morgane HUET, psychologue, neuropsychologue
Dr Cécile LAFITTE, psychiatre Bayonne
Stéphanie DUCROT, chargée de recherches CNRS en psychologie cognitive, spécialisée dans les apprentissages scolaires et les troubles neuro-développementaux
Boris GUIMPEL, psychologue et sexologue en libéral
Louise DANELUZZI, psychologue BCBA, spécialisée autisme
Serge CHRISTIN, psychologue
Fabrice GUILLAUME, enseignant-chercheur en psychologie à l’université d’Aix-Marseille
Patricia BOURNIER, psychologue
Edith HOUSPIC, psychologue, praticien hospitalier
Marjorie CAMUS CHARRON, psychologue de l’Education nationale, spécialisée en neuropsychologie
Dr Yann HODE, psychiatre, ancien praticien hospitalier
Christine DESCAMPS, ancienne maître de conférences neurosciences Lille
Nathalie DESSEAUX, psychologue, psychothérapeute TCC, responsable pédagogique du DIU de sexologie de Nantes
Dr Daniel RIGAUD, médecin spécialiste des troubles du comportement alimentaire, membre de la Société française de nutrition et de gastro-entérologie

22 octobre 2019

L'accueil des enfants en situation de handicap dans les modes d'accueil du jeune enfant, données européennes - juin 2019

 

 

22 octobre 2019

Le ventre, notre deuxième cerveau | ARTE

 

Le ventre, notre deuxième cerveau | ARTE

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD. Que savons-nous de notre ventre, cet organe bourré de neurones, que les chercheurs commencent à peine à explorer ? Selon cette captivante enquête scientifique, il semblerait que notre cerveau ne soit pas le seul maître à bord.

https://www.arte.tv

 

19 octobre 2019

Développer l'apprentissage des personnes handicapées - Ministère du Travail

 

Développer l'apprentissage des personnes handicapées - Ministère du Travail

Alors qu'il n'y a jamais eu autant d'apprentis en France, les personnes en situation de handicap doivent avoir les mêmes chances d'accéder à l'apprentissage. * Aujourd'hui, ils ne sont que 4 000 apprentis en situation de handicap à entrer chaque année dans l'apprentissage (soit 1,3% sur 305 000 entrées).

https://travail-emploi.gouv.fr

 

17 octobre 2019

Gaële Regnault (LearnEnjoy) : une pédagogie pour enfants en difficulté

 

Gaële Regnault (LearnEnjoy) : une pédagogie pour enfants en difficulté

Une start-up pourrait-elle changer radicalement la façon d'apprendre dans les collèges et les lycées ? C'est une hypothèse, voire un pari, qu'ose faire Gaële Regnault, la fondatrice de LearnEnjoy .

https://business.lesechos.fr

 

16 octobre 2019

Abbecourt : le combat d'une mère pour que son fils handicapé soit scolarisé

 

Abbecourt : le combat d'une mère pour que son fils handicapé soit scolarisé

" J'irai jusqu'au bout, déclare Susie Souply. Je trouve ça honteux qu'on nous laisse sans solution. " Cette mère de famille de 40 ans regarde alors son fils, Andy, qui découpe consciencieusement des images sur la table du salon. " Je fais en sorte qu'il soit le mieux possible, qu'il ne perde pas ce qu'il a appris, glisse-t-elle avant de poursuivre.

http://www.leparisien.fr

 

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