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"Au bonheur d'Elise"
22 octobre 2019

Le ventre, notre deuxième cerveau | ARTE

 

Le ventre, notre deuxième cerveau | ARTE

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD. Que savons-nous de notre ventre, cet organe bourré de neurones, que les chercheurs commencent à peine à explorer ? Selon cette captivante enquête scientifique, il semblerait que notre cerveau ne soit pas le seul maître à bord.

https://www.arte.tv

 

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19 octobre 2019

Développer l'apprentissage des personnes handicapées - Ministère du Travail

 

Développer l'apprentissage des personnes handicapées - Ministère du Travail

Alors qu'il n'y a jamais eu autant d'apprentis en France, les personnes en situation de handicap doivent avoir les mêmes chances d'accéder à l'apprentissage. * Aujourd'hui, ils ne sont que 4 000 apprentis en situation de handicap à entrer chaque année dans l'apprentissage (soit 1,3% sur 305 000 entrées).

https://travail-emploi.gouv.fr

 

17 octobre 2019

Gaële Regnault (LearnEnjoy) : une pédagogie pour enfants en difficulté

 

Gaële Regnault (LearnEnjoy) : une pédagogie pour enfants en difficulté

Une start-up pourrait-elle changer radicalement la façon d'apprendre dans les collèges et les lycées ? C'est une hypothèse, voire un pari, qu'ose faire Gaële Regnault, la fondatrice de LearnEnjoy .

https://business.lesechos.fr

 

16 octobre 2019

Abbecourt : le combat d'une mère pour que son fils handicapé soit scolarisé

 

Abbecourt : le combat d'une mère pour que son fils handicapé soit scolarisé

" J'irai jusqu'au bout, déclare Susie Souply. Je trouve ça honteux qu'on nous laisse sans solution. " Cette mère de famille de 40 ans regarde alors son fils, Andy, qui découpe consciencieusement des images sur la table du salon. " Je fais en sorte qu'il soit le mieux possible, qu'il ne perde pas ce qu'il a appris, glisse-t-elle avant de poursuivre.

http://www.leparisien.fr

 

16 octobre 2019

Rappel -> Du cri à la dignité. Tout public - Exposition sur l'égalité face au handicap - Neuilly-sur-Marne

Annonce publiée sur le site de la Ville de Neuilly-sur-Marne

Exposition

20 novembre 2019 - 31 janvier 2020

affiche du cri à la dignité mai duong

Du cri à la dignité. Tout public


Installation urbaine, conçue et proposée à la Mairie de Neuilly-sur-Marne par l’artiste photographe Mai Duong, autour de la culture Nocéenne de l’égalité face au handicap. Nombreuses sont dans la ville les institutions, les espaces et les présences qui témoignent de l’ancrage profond de cette culture qui a su donner lieu à des actions concrètes et s’ouvrir aux problèmes du handicap et de l’insertion professionnelle et sociale : de Ville Évrard au restaurant Martin Pêcheur, de l’ESAT Pierre Brossolette de l’association Vivre Autrement, au centre de danse partagée les Pâquerettes, à l’association Trott’autrement dans le centre équestre municipal, à l’association la SERHEP , musée de l’histoire de la psychiatrie de Ville Évrard.

 Vernissage vendredi 22 novembre dans le cadre de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées

En extérieur dans différents endroits de la ville

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15 octobre 2019

Nouvelle complémentaire santé solidaire : avec un handicap?

 

Nouvelle complémentaire santé solidaire : avec un handicap?

1 er novembre 2019, top départ de la " Complémentaire santé solidaire ", actée par le PLFSS 2019 et lancée officiellement le 15 octobre 2019 par la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

https://informations.handicap.fr

 

15 octobre 2019

ILVM Saint Mandé -> Pose de la première pierre du Foyer d’Accueil Médicalisé Le Val d’Essonne à Draveil

15 octobre 2019

Adrien Taquet : Je veux faire en sorte qu'il n'y ait plus d'enfants handicapés placés à tort.

 

Adrien Taquet : " Je veux faire en sorte qu'il n'y ait plus d'enfants handicapés placés à tort. "

Adrien Taquet a présenté, lundi 14 octobre, sa stratégie nationale de prévention et de protection de l'enfance. Faire-face.fr a interrogé le secrétaire d'État sur les mesures envisagées pour limiter les signalements infondés auprès des services de protection de l'enfance dont sont victimes certains parents d'enfants handicapés.

https://www.faire-face.fr

 

14 octobre 2019

Stratégie européenne en faveur des personnes handicapées 2010-2020 - évaluation

 

Stratégie européenne en faveur des personnes handicapées 2010-2020 - évaluation

L'intégration des personnes handicapées dans la société est un sujet d'intérêt général. C'est la raison pour laquelle tous les citoyens et toutes les organisations sont invités à contribuer à cette consultation.

https://ec.europa.eu

 

14 octobre 2019

L’allocation adulte handicapé augmente, le plafond de ressources pour les couples baisse

article publié dans Le Parisien

L’AAH, dont bénéficient près de 1,1 million de personnes, augmentera de 40 euros à partir du 1er novembre, passant de 860 à 900 euros par mois.

 Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. LP/Frédéric DUGIT
Le 13 octobre 2019 à 17h44

La revalorisation de l'Allocation adulte handicapé à 900 euros par mois a été officialisée dimanche au Journal officiel, dans un décret qui abaisse par ailleurs à nouveau le plafond de ressources pour les bénéficiaires en couple, une mesure très critiquée par les associations.

Selon ce décret, l'AAH augmentera de 40 euros à partir du 1er novembre, passant de 860 à 900 euros par mois, conformément à une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Versée sous conditions de ressources aux personnes handicapées, cette allocation bénéficie à près de 1,1 million de personnes de plus de 20 ans et n'ayant pas encore l'âge de la retraite.

Mais parallèlement à la revalorisation, ce décret modifie à partir du 1er novembre le plafond de ressources pour percevoir cette allocation pour les personnes en couple. En effet, pour les personnes mariées, pacsées ou en concubinage, les ressources du couple sont prises en compte dans le calcul.

Au lieu de multiplier par 1,89 le plafond de ressources annuelles maximales pour une personne seule (12 fois le montant de l'AAH), un couple devra désormais avoir des ressources moins de 1,81 fois supérieures à ce plafond pour pouvoir prétendre à cette allocation.

L'an passé, lorsque l'AAH était passée de 819 à 860 euros par mois, ce coefficient multiplicateur avait déjà été abaissé de 2 à 1,89.

La mesure s'était attirée les foudres des associations de défense des personnes handicapées, qui avaient déploré « une augmentation en demi-teinte » et calculé que 80 000 allocataires n'allaient pas bénéficier de la revalorisation et 1500 00 seulement partiellement.

En octobre 2017, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait affirmé que ces changements dans « les règles d'appréciation des revenus des bénéficiaires de l'AAH » ne feraient « pas de perdants chez les couples » car ceux ayant des ressources supérieures à ce seuil verraient leur situation « strictement inchangée ».

12 octobre 2019

Handicap: les associations contre l'intégration de l'AAH au futur revenu universel d'activité

 

Handicap: les associations contre l'intégration de l'AAH au futur "revenu universel d'activité"

Un collectif de 55 associations défendant les droits des personnes handicapées a exprimé mardi son "refus" que l'allocation pour adultes handicapés (AAH) soit intégrée dans le futur "revenu universel d'activité" (RUA), par crainte que son versement puisse justement être conditionné à l'exercice d'une activité.

https://www.lepoint.fr

 

12 octobre 2019

École inclusive : les députés font la leçon au gouvernement

article publié dans Faire Face

La commission avance 57 propositions pour bâtir un "acte II" de la loi du 11 février 2005 et construire une école réellement inclusive.

Lire aussi

Les conclusions de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale montrent que l’école inclusive est encore loin d’être une réalité. Les députés critiquent l’orientation prise par les Pial. Et ils demandent au gouvernement d’améliorer le statut des AESH.

Non, les parents d’enfants handicapés ne s’inquiètent pas à tort de la mise en œuvre des Pial. Et oui, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont des raisons de se sentir déconsidérés.

Le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’inclusion des élèves handicapés est sans concessions sur ces deux sujets. Sa présidente, Jacqueline Dubois (La République en marche) et son rapporteur, le communiste Sébastien Jumel, l’ont remis, le 8 octobre, au gouvernement.

De gauche à droite, Sébastien Jumel, Jean-Michel Blanquer, Sophie Cluzel et Jacqueline Dubois. =>

Les Pial généralisés sans évaluation

Les Pial, ce sont ces pôles inclusifs d’accompagnement localisé déployés depuis la rentrée. Leur mission principale : coordonner les AESH, en les affectant ici ou là, auprès de tel ou tel élève. À l’échelle de plusieurs établissements, qu’il s’agisse d’écoles maternelles et élémentaires, de collèges et de lycées.

Les députés soulignent d’abord un problème de méthode. Leur généralisation a été « précipitée sans évaluation préalable » de l’expérimentation lancée en 2018.

L’aide mutualisée devient la norme

Surtout, les Pial s’accompagnent du développement de la mutualisation de l’accompagnement. Aujourd’hui, dans les MDPH, les commissions des droits et  de l’autonomie (CDAPH) notifient soit un accompagnement individualisé à l’enfant, avec un nombre d’heures défini, soit un accompagnement mutualisé, sans en préciser le volume horaire.

Mais « les Pial ne valent que dans l’hypothèse d’une acceptation généralisée de l’aide mutualisée, la seule qui soit de nature à intégrer la souplesse souhaitée, a ainsi expliqué aux députés, Jean-François Butel, inspecteur de l’Éducation nationale dans la Seine-Maritime. La CDAPH 76 a pris l’engagement de privilégier l’aide mutualisée qui devient la norme. Et de faire en sorte que l’aide individuelle devienne l’exception ».

L’accompagnement éparpillé façon puzzle

Cette conception est « largement partagée », souligne le rapporteur Sébastien Jumel. Or, elle revient à transférer l’évaluation des besoins de l’enfant des CDAPH aux équipes pédagogiques.

De plus, le fonctionnement des Pial « complique le travail des AESH en éparpillant leurs tâches », puisqu’ils doivent se partager entre plusieurs élèves.

La précarité des AESH persiste

Concernant ces accompagnants, « la précarité persiste malgré les mesures gouvernementales », juge le rapporteur. La loi pour une école de la confiance, promulguée en juillet, prévoit qu’ils bénéficieront désormais d’un CDD de trois ans. Il ne sera renouvelable qu’une fois avant un contrat à durée indéterminée (CDI). C’est certes mieux qu’un contrat de quelques mois ou d’un an.

Pas deux CDD mais un CDI

Mais « la pérennisation incontestable des besoins d’accompagnement  appelle de façon tout aussi incontestable une pérennisation du statut des accompagnants », souligne Sébastien Jumel. La commission propose le recrutement direct des AESH en CDI à temps plein.

Et le député a profité de la remise du rapport pour demander « un règlement d’urgence des situations d’AESH non payées et travaillant sans contrat ».

La rentrée a en effet été cafouilleuse pour de nombreux AESH. Les « invisibles de l’Éducation nationale » ont trouvé une voix… en attendant d’avoir l’oreille du gouvernement. 

12 octobre 2019

Consultation du projet À qui le Revenu universel d'activité devra-t-il s'adresser ?

11 octobre 2019

Établissements spécialisés : la fin des départs en Belgique ?

 

Établissements spécialisés : la fin des départs en Belgique ?

Chaque année, plusieurs centaines d'adultes, atteints d'autisme ou d'un autre type de handicap, sont contraints de " s'exiler " dans des établissements spécialisés à l'étranger, faute de place en France. Une pratique à laquelle le gouvernement entend mettre fin en débloquant 90 millions d'euros.

https://hizy.org

 

9 octobre 2019

Ce n'est plus la précarité, c'est la misère -> les accompagnants d'élèves handicapés sont en grève

 

"Ce n'est plus la précarité, c'est la misère " : les accompagnants d'élèves handicapés sont en grève

Pas de salaire, pas de contrat de travail. Et pourtant elles et ils poursuivent leur mission auprès des élèves en situation de handicap. A l'établissement spécialisé d'Eysines, les accompagnantes ( 35 en tout ) sont mobilisées pour dénoncer cette drôle de rentrée.

https://france3-regions.francetvinfo.fr

 

7 octobre 2019

Un cabinet très spécial dédié aux soins dentaires des personnes porteuses de handicap, à Orléans

article publié sur La République du Centre

Un cabinet très spécial dédié aux soins dentaires des personnes porteuses de handicap, à Orléans
Le docteur Charlotte Gallizzini a voulu un cabinet coloré et agréable. Ici, un mobile suspendu au plafond. Photo Pascal Proust © Pascal PROUST
C'est le seul fauteuil du département qui prend en charge les enfants et adultes vivant avec un handicap : il est situé sur le site du CHR d'Orléans-La Source. Visite de ce cabinet pas comme les autres où la bienveillance et l'écoute sont les maîtres-mots.

Ouvrir la bouche, être patient, subir les bruits et la douleur. Aller chez le dentiste relève parfois de l'épreuve. Encore plus pour les personnes porteuses d'un handicap (autisme, épilepsie, trisomie 21...).

Au CHR d'Orléans, l'unité de soins dentaires de La Source dispose d'un fauteuil qui leur est dédié. C'est unique dans le Loiret.

La Rep' a pu assister à deux consultations, empreintes de beaucoup d'empathie. Voilà ce qui change par rapport à un cabinet dentaire classique.

La méthode Tous ceux qui ont peur du dentiste rêveraient de venir se faire soigner ici, où tout est fait pour rassurer le patient. Le personnel n'est pas en blouse blanche mais en pyjama bleu. La dentiste, Le Dr Charlotte Gallazzini, et ses assistantes sont hyper à l'écoute et empathiques. 

Ici, patients et soignants se tutoient et s'appellent par leur prénom. C'est plus convivial, mais toujours respectueux. 

La dentiste explique toujours ce qu'elle s'apprête à faire. Elle prévient si ça va faire du bruit, fait tester le jet d'air ou la roulette sur le dos de la main. Elle n'emploie aucun terme médical.

Le personnel est aux petits soins : pédagogie, vocabulaire adapté, encouragements... Photo Pascal Proust

Tout au long du soin, la dentiste et son équipe encouragent et félicitent le patient à grands renforts de surnoms affectueux : Choupette, ma belette, t'es une championne, c'est très bien ce que tu fais, tu es très courageuse...

Quand c'est nécessaire pour calmer le patient et atténuer les douleurs, un masque hilarant est utilisé (MEOPA).

Les distractions De la musique sort de la petite chaîne hi-fi, surtout de la chanson française, à volume doux. Un chariot à roulettes rempli de CD et de DVD permet à chaque patient de faire son choix. 

L'écran de télé au plafond est un outil précieux pour faire diversion. Photo Pascal Proust

Car il y a aussi un grand écran au plafond, financé par l'association Badaboum. Ce qui n'est pas courant. Tandis qu'il ouvre grand la bouche, le patient peut ainsi regarder le ballet des poissons, un dessin animé... et oublier le soin qui est en cours.

La déco Étonnant de trouver autant de dessins et de mots doux sur les murs d'un dentiste ! Et pourtant, ils en sont tapissés, preuve du lien fort noué entre patients et soignants. 

De gros autocollants colorés et enfantins habillent les murs blancs. C'est plus chaleureux qu'un cabinet classique. Un mobile pend aussi et une grosse peluche rouge, mascotte du cabinet, est accrochée au portemanteau et attend les câlins de qui voudra.

Les murs sont tapissés de stickers, dessins, cartes, peluche... Photo Pascal Proust

Le cadeau Ici, à la fin de la consultation, le patient a toujours droit à une récompense. Un petit cadeau : bijou, lunettes de soleil, jeu, jouet... récupérés chez des partenaires ou offerts par des connaissances. Chacun choisit ce qui lui plaît le plus et repart avec le sourire !

Trois questions au Dr Charlotte Gallazzini, responsable de l’unité dentaire du CHRO et spécialisée dans les soins spécifiques (handicap, précarité et dépendance) :

Le docteur Charlotte Gallizzini. Photo Pascal Proust


Ces patients peuvent-ils uniquement être pris en charge chez vous ? 
Non, en théorie, mes confrères doivent recevoir tout le monde. Mais par manque de temps, de formation et par peur de ces pathologies, ce n’est pas toujours le cas. Et puis, il faut de l’empathie. Certains sont de bonne volonté, me posent des questions pour faire au mieux. Ce n’est pas aux patients de s’adapter mais à nous.
Qu’est-ce qui est le plus dérangeant pour vos patients vivant avec un handicap ?
Ce sont toutes les sensations : avoir de l’eau dans la bouche, ne pas pouvoir déglutir. C’est angoissant. Il faut un feeling, être à l’écoute, trouver ce qui va les détendre. On prend le temps qu’il faut mais on y arrive, sans souffrir.
Quelles techniques personnelles avez-vous développées ?
Ma méthode, c’est de toujours parler et ne jamais lâcher le regard du patient. On se tutoie, aussi. Ça crée une proximité, mais dans le respect. Et à la fin, ils ont une récompense et ils sont super contents. C’est la prise en charge comportementale qui me plaît.

Tout savoir sur le dispositif "J'aime mon enfant différent" à Orléans

Marie Guibal

6 octobre 2019

HANDICAP -> Plus de 2500 familles sans solution d'accueil dans le Val-de-Marne (94)

6 octobre 2019

Mourir d'aider : lorsque les aidants craquent...

article publié sur Handicap.fr

Les aidants accompagnent un proche souvent au péril de leur santé, parfois de leur vie. L'épuisement, la précarité et la culpabilité poussent certains à commettre l'irréparable. Un enjeu sociétal majeur peu médiatisé et encore moins quantifié.

5 octobre 2019 • Par

 

Illustration article

« Il s'occupe à plein temps de sa femme, atteinte de myopathie, totalement paralysée. Il est épais comme un barreau de cage à serins alors qu'elle est bien portante. Pour la soulever, il doit mobiliser toute sa force. Cette femme a beau être fragilisée par son handicap, c'est elle qui, manifestement, donne le cap. (...) Un jour, j'apprends qu'il s'est donné la mort », révèle Suzana Sabino dans son livre Ma vie pour deux (éditions Arthaud). « J'ai toujours senti, en voyant cet homme, que quelque chose n'allait pas. Il se disait très, très, très fatigué, épuisé, vidé... Je l'ai souvent encouragé à chercher de l'aide ; il m'a toujours répondu 'Oui, mais'. C'est sûrement ce 'mais' qui l'a emporté. Le souvenir de cet homme reste très présent car il témoigne de la fragilité de l'aidant et de son immense isolement qui poussent certains à commettre l'irréparable. » Un sujet peu médiatisé et pourtant prégnant, qu'il convient de mettre en lumière à l'occasion des dix ans de la journée nationale dédiée, organisée par le collectif Je t'aide le 6 octobre 2019.

Les origines du mal

« Parfois, ce sont de mamans qui se désespèrent d'être livrées à elles-mêmes, poursuit Suzana. M. est celle d'un jeune garçon trisomique. Elle a enduré le départ de son mari, sollicitant sa fille aînée dans un rôle qui n'est pas le sien. Je la sens fragilisée par l'adolescence un peu compliquée de son benjamin et lis la détresse dans son regard. Elle n'a jamais voulu appeler au secours, j'ai appris sa mort quelques mois plus tard. » Selon une étude américano-australienne réalisée auprès de 120 aidants, 26 % d'entre eux, soit un sur quatre, auraient songé au suicide. Quelles sont les raisons qui les poussent à cette solution radicale ? Au Québec, Audrey Teasdale-Dubé, doctorante de quatrième année en psychologie, s'est penchée sur la question. Elle a réalisé une étude à partir des témoignages de six aidants d'un proche ayant des troubles neurocognitifs. Conclusion : tous se sentent seuls et traversent régulièrement des conflits familiaux. Certains doivent notamment faire face à des reproches sur leur manière de prodiguer des soins ou lorsqu'ils manifestent l'envie d'avoir un peu de répit.

Conséquences sur la santé physique et mentale

Autant de raisons qui font naître les idées noires et une anxiété aux conséquences parfois désastreuses. L'espérance de vie des aidants est plus courte de 15 ans en moyenne et 30 % décèdent avant la personne accompagnée. « Ce qui fait tenir, c'est le sens du devoir. L'amour aussi. Qui leur permettent d'aller très loin. Trop loin ? » questionne Suzana. « Le don de soi n'est pas l'oubli de soi », juge-t-elle bon de rappeler. En France, aucune donnée, aucune statistique officielle, pas même une étude, pour rendre compte de l'ampleur du problème, seulement des témoignages. Certains sont particulièrement éloquents, d'autres plus nuancés, mais laissent entrevoir un mal-être profond. « Mon mari est atteint de la maladie à corps de Lewy. Je n'avais jamais eu de tension artérielle élevée. C'est le cas à présent à cause d'un stress quasi permanent », confie Colette, avant d'évoquer un état « mortifère ». « Je me suis tournée vers l'hypnose médicale et cette pratique m'aide beaucoup », se réjouit-elle. Véronique, quant à elle, est consciente de « mettre en danger sa santé physique et mentale ». L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) évalue à 20 % la prévalence des problèmes de santé mentale chez les aidants. Les symptômes les plus courants ? L'anxiété et la dépression, a fortiori, pour ceux qui accompagnent une personne souffrant de maladie neurodégénérative. « Noémie Soullier, chercheuse, note huit fois plus de sentiment de dépression (40 %) chez les aidants à charge lourde que chez ceux ne ressentant pas de charge », révèle le collectif Je t'aide dans son plaidoyer 2018 (en lien ci-dessous). Or, la dépression est la première cause de suicide. Selon une étude de l'Académie de médecine (2014), 5 à 20 % des patients souffrant de ce trouble mettraient fin à leurs jours. En cas d'épisode dépressif, le risque de tentative serait multiplié par 21.

Echanger, parler !

« Paradoxalement, les idées suicidaires sont un mécanisme de survie, intervient Alexandra Paroi, psychologue chez Ressources mutuelles assistance (RMA). L'intention première n'est pas de mourir mais de trouver une issue à une souffrance devenue insupportable ». Désabusés, honteux, incompris, nombre d'aidants préfèrent se murer dans le silence. Erreur ! « Il ne faut surtout pas rester isolé ; c'est là que la fragilité prend de l'ampleur », poursuit-elle. Plusieurs organismes tels que l'Association française des aidants organisent des « cafés des aidants » pour permettre aux personnes concernées d'échanger entre pairs et de se renseigner sur les dispositifs proposés. Des formations sont également assurées afin de comprendre la pathologie de l'aidé et découvrir les gestes techniques à effectuer. Pour connaître les initiatives locales, rendez-vous dans le CCAS (Centre communal d'action sociale) le plus proche.

S'identifier en tant qu'aidant

Des solutions existent pour sortir de cette spirale infernale mais encore faut-il avoir conscience d'être un aidant... « C'est l'outil de prévention majeur pour bénéficier d'un accompagnement adapté, affirme Alexandra Paroi. Malheureusement, de nombreux parents, époux, enfants ne s'identifient pas en tant qu'aidants... » Pour changer la donne, une seule solution, selon elle : « informer et sensibiliser le grand public mais aussi les professionnels de santé pour qu'ils puissent les repérer et les orienter ». Certains signaux donnent l'alerte : harassement, repli sur soi, changements brutaux de comportement et d'organisation, communication rompue entre l'aidant et l'aidé... Pour « désamorcer ses souffrances et réduire l'anxiété », l'aidant peut bénéficier d'un accompagnement psychologique en cabinet, au sein d'associations ou auprès de sa mutuelle. « Cela peut paraître étonnant mais ce lieu est plein de ressources, assure Alexandra Paroi. En tant que psychologue, mon objectif est de donner la possibilité à mon patient d'exprimer ses idées noires et leurs causes, avant de trouver, avec lui, des solutions pour les annihiler. D'autre part, certains de nos adhérents peuvent bénéficier du remboursement de leur consultation. » Un coup de pouce non négligeable lorsqu'on connaît les difficultés financières que traversent un grand nombre d'aidants.

Lutter contre la précarité

Dans ce contexte, le PLFSS (Projet de loi de finances de la sécurité sociale) 2020 annonce un congé proche aidant enfin rémunéré à compter de 2020 ; il promet une rémunération de 43,52 euros par jour pour une personne en couple et 52 euros pour une personne isolée, avec un maximum de 3 mois sur l'ensemble de la carrière (article en lien ci-dessous). « Une petite avancée », estime Florence Leduc, présidente de l'Association française des aidants, « mais qui ne concerne que les salariés », regrette Alexandra Paroi. « Qu'en est-il des personnes qui ont été contraintes de quitter leur emploi pour s'occuper de leur proche et de tous les autres ? Ce projet de loi ne touche qu'une petite partie des aidants », déplore-t-elle. La santé, la précarité ; deux préoccupations majeures pour ce public fragilisé. La première était au cœur de la journée nationale 2018, la seconde a été choisie en 2019. Le 6 octobre, de nombreux évènements (conférence, projection de film, débat, spectacle, atelier, ligne d'écoute téléphonique) sont organisés, dans toute la France. Pour faire en sorte qu'aider ne rime plus avec insécurité ?

5 octobre 2019

La rentrée méprisée des accompagnants d'élèves en situation de handicap

 

La rentrée méprisée des accompagnants d'élèves en situation de handicap

Temps de lecture: 10 min Ils avaient annoncé la catastrophe dès l'année dernière, tiré la sonnette d'alarme médiatique, appelé à l'aide sur les réseaux sociaux, où les collectifs se multiplient. Ils, ce sont les AESH, pour accompagnants des élèves en situation de handicap.

http://www.slate.fr

 

4 octobre 2019

WIKI "Spectrum " : Séquençage de l'ADN - Exome

 

WIKI "Spectrum " : Séquençage de l'ADN - Exome

En complément de l'article Un enregistrement génétique récolte une moisson de nouveaux gènes de l'autisme , traduction d'articles du A suivre Le séquençage de l'ADN est le procédé par lequel on détermine l'ordre des bases nucléotidiques qui forment une molécule d'ADN, autrement dit c'est la " lecture " de la séquence d'ADN.

https://blogs.mediapart.fr

 

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